Discussion:Nitrate

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Questions[modifier le code]

quelle est la valence du nitrate?

C'est NO3-, donc la valence est à -1


COMMENT SUPPRIMER LES NITRATES ? bactérie, voir cycle de l'azote

Pourquoi mettre des nitrates dans les engrais si elles polluent? parce que les plantes ont justement besoin de nitrate, plus généralement d'azote. Néanmoins si les engrais sont bien dosés, les apports fractionnée, les parcelles bordés d'herbe ou de haie et un couvert interculture mis en place, les rejets dans l'environnement disparaissent.

Y a t-il de l'engrais sans nitrates? oui mais ce sont des engrais de fonds, l'azote reste indispensable. Certain engrais sont à base d'urée, mais elles se transforme en nitrate par la suite avec les bactéries du sol.

Présences naturelle de nitrates en grande quantité dans certains légumes[modifier le code]

Les légumes naturellement très riches en nitrates : endives, céleris, salade (hormis l'iceberg ?), mâche, épinards, radis, persil et betteraves rouges plus de 1000 mg / kg

toxicité des nitrures ? Sont-ils aussi nocifs que le nitrate dans l'eau? les nitrures sont utilisés en métalurgie, ça n'a pas grand chose à voir et ça doit surtout dépendre du métal associé.

formule du nitrate[modifier le code]

la formule de l'ion nitrate developé dans l'article n'est pas la formule de Lewis, la formule de lewis est toute fois interressante car elle permet de donner l'emplacement des électrons et des liaisons electroniques de l'ion.

  _     _
-|O|   |O|-
   \   /
   + N
    || 
     O
    \ /

Deux charges negatives et une positive nous donne NO3-.

Heu, tu ne donnes qu'une des formules de Lewis, ce qui rend son intérêt assez limité. L'intérêt de la formule donnée dans l'article, c'est qu'elle montre la stabilisation par résonance. Voir la théorie de la mésomérie.
--Sixsous  21 janvier 2007 à 19:48 (CET)[répondre]

Toxicité réelle ou supposée et normes[modifier le code]

Nitrates : une norme aux pieds d’argile, tel était le titre de l'article de Marian Apfelbaum, La Recherche, n°339, février 2001. Cet article est disponible en ligne pour les abonnés. En résumé, il indiquait que « la norme qui fixe le seuil acceptable de nitrates dans l’eau de boisson est [...] le fruit d’une expertise réalisée dans les années 1960, que les nouveaux éléments scientifiques ont démentie ». Il indique également que « La consommation du nitrate est totalement inoffensive chez l’homme. » Un chimiste parmi nous, plus au fait de l'actualité scientifique que moi sur ce sujet, peut-il citer ce travail dans l'article principal, et le mettre en perspective avec d'éventuelles données plus à jour ? Je veux bien en faire un résumé mais je ne suis pas spécialiste, et ça risque fort de lancer une bataille sans fin, avec des dérives que l'on peut imaginer comme tout sujet polémique. Au fait, l'affaire des nitrates est discutée dans le bouquin de Lomborg (begin flamewar!), cette partie de son bouquin n'étant pas attaquée sur le site Lomborg-errors. --Olivier Debre 27 juin 2007 à 19:34 (CEST)[répondre]

En l'absence de réaction, j'ai modifié l'article simplement en reprenant en gros mon propos exprimé ci-dessus. Toujours sur le même sujet, deux affirmations non étayées émaillent cet article, dans le paragraphe Controverse sur la toxicité des nitrates :

  • De nombreuses études mettent en cause... : lequelles ? quelle revue (à comité de lecture si possible) ;
  • bibliographie écrite par Jean L'hirondel et coll.[3], vivement critiquée : par qui ? quels scientifiques ? quel labo ? uniquement l'association Eau & Rivières ? Est-il déraisonnable d'imaginer un instant que sur un tel sujet, les réactions puissent provenir de certains auxquels on pourrait également reproch[er] d'oublier des--Olivier Debre 8 juillet 2007 à 10:19 (CEST) références qui dérangeaient [leur] thèse ? Cette tournure d'esprit, cette grande sélectivité dans les sources d'informations (quand on les lit, et quand on peut les comprendre, les mettre en perspective) et les effets de groupe sont fréquents sur tous les sujets relevant de l'écologie, la santé publique,…[répondre]

--Olivier Debre 6 juillet 2007 à 22:54 (CEST)[répondre]

Heu, faut-il vraiment faire une liste de toutes études portant sur la toxicité des nitrates ? Même en se limitant aux revues à comité de lecture, on arrive facilement à plus d'un millier de publications dans les bases de données médicales (mais bon en affinant les critères de recherche je pense qu'on peut réduire à quelques centaines ce qui reste quand même assez conséquent)... Eau et Rivière en donne une très petite liste. Si tu cherches le dernier review article en date, à ma connaissance il s'agit de Environ. Health Perspect. 114(3):320, 2006 de Manassaram et coll. sur la toxicité des nitrates dans l'eau potable (disponible ici). Il y a deux mois, une autre étude portant sur la toxicité de l'inhalation de particules contenant des nitrates a également été publiée (Reiss et coll., Inhal. Toxicol. 19(5):419, 2007 dont l'abstract est disponible sur cette page).
Pour les critiques de Jean l'hirondelle, je m'étonne de ta question car elles sont bien mentionnées dans l'article : Eau et Rivières qui vaut ce qu'il vaut, mais aussi le Conseil supérieur d'hygiène publique de France qui a fait une critique plutôt vive, et une conférence régionale de l'environnement qui a donné un « avis sur l'ouvrage du docteur L'hirondel » tout sauf élogieux.
Juste une petite question puisque je te vois critiquer la version actuelle : que penses-tu de l'ancienne version ? --Sixsous  7 juillet 2007 à 00:25 (CEST)[répondre]
Merci pour ta réponse fournie, Sixous, qui répond parfaitement à mon questionnement. En particulier, merci pour l'article review, que je consulterai (je suis physicien, mais pas chimiste ni biologiste. Je verrai ce que je peux en tirer). Je reconnais avoir lu un peu rapidement, et pas noté l'avis du conseil supérieur d'hygiène publique de France. Quant à l'ancienne version de l'article, il est bien évident qu'elle était d'un parti-pris manifeste parfaitement contestable, justifiant correction. L'article actuel est certainement bien préférable. Je pense vraiment qu'il est illusoire d'espérer voir traiter les grands sujets environnementaux du moment avec une parfaite impartialité, sans parler de faire accepter au plus grand nombre les faits tels qu'ils sont connus à un instant t sans verser systématiquement dans les excès d'un côté ou de l'autre. Le rôle des médias sur ce point me désole.
--Olivier Debre 8 juillet 2007 à 10:19 (CEST)[répondre]
Bah, le grand problème de ce genre d'études médicales c'est qu'il est extrêmement difficile de séparer les facteurs et d'établir d'éventuelles synergies. Souvent on ignore tout des mécanismes par lesquels les maladies sont provoquées et pour identifier les causes tout se fait à grand coup de statistiques et corrélations par rapport aux habitudes des patients (dans le style « tentons de corréler le taux de cancer gastriques dans différentes régions avec la concentration de nitrates dans l'eau du robinet »). Il n'est donc pas surprenant qu'il y ait des polémiques quant aux résultats et il est du coup difficile de traiter de façon impartiale le sujet. Et quand la presse vient s'en mêler derrière, c'est le début de la fin...
De mon point de vue, je suis prêt à accepter que la norme actuelle n'est peut-être pas adaptée et que les dangers des nitrates ont peut-être été exagérés (chez l'homme j'entends – au niveau écologique il faudrait peut-être plutôt revoir à la norme à la baisse) Je suis même prêt à accepter que les nitrates puissent même, pourquoi pas, avoir des effets bénéfiques... Mais il me paraissait un peu gros que l'on passe sous silence plus de 50 années d'études mettant en cause leur toxicité éventuelle... Mais pour faire un article dans Wikipédia qui résume tous les points de vue sur la question de façon neutre, ne serait-ce qu'en résumant la littérature médicale à ce sujet, j'avoue humblement que ça dépasse mes compétences. --Sixsous  8 juillet 2007 à 11:27 (CEST)[répondre]

Equilibre générale de l'article[modifier le code]

Après une présentation assez succincte des nitrates (je reste sur ma faim), on assiste à un développement bien plus long sur des controverses sans fin concernant leur toxicité. Ne faudrait-il pas exposer un minimum leur utilité ? Spedona Papoter 4 novembre 2007 à 22:01 (CET)[répondre]

L'utilité... des controverses ou des nitrates ? --Sixsous  6 novembre 2007 à 14:37 (CET)[répondre]
D'ailleurs je me rends compte le paragraphe Nitrates et eutrophisation est peut-être un poil hors-sujet et trouverait bien mieux sa place dans l'article Eutrophisation.

_______________________________

Dans l'article on lit : "L'Institut de l'Environnement qui a financé la publication du livre de Jean L'hirondel, a attaqué l'association Eau & Rivières pour injures publiques et diffamations et a été débouté par le tribunal de Rennes le 3 novembre 1998[10]". En se reportant à l'arrêt de la cour ( http://www.institut-environnement.fr/download/nitrates_Arrete_ERB_ISTE_98.pdf ) on se rend compte que ce dernier n'a rien à voir avec la toxicité ou la non-toxicité des nitrates mais avec une question sémantique : traiter quelqu'un de révisionniste, ce qu'un représentant d'Eaux et Rivières de Bretagne avaient fait dans un débat télévisé à l'encontre d'un responsable de l'ISTE, n'a pas été considéré par la cour comme injurieux. Ceci n'a donc rien à voir avec la question scientifique de la toxicité des nitrates. La phrase de l’article concernant ce jugement vise à induire le lecteur en erreur. Elle est inadmissible pour une publication qui se veut encyclopédique. Elle est un élément de plus à charge contre wikipedia : sur les sujets en lien avec l'écologie les articles sont pris en main par des militants sans scrupules et de mauvaise foi.

Laurent. _________________________________________

Réduction de NO3 en NO2 [modifier le code]

Les nitrates, sous l’action des bactéries présentes dans le corps humain, se transforment en nitrites (NO3 → NO2)

Ca c'est impossible, les bactéries du cycle de l'azote font justement l'inverse, elles convertissent NO2 et NO3 , cette oxydation leur permet de récupérer de l'énergie au passage. Il n'y a aucune raison pour qu'une bactérie utilise de l'énergie pour faire l'inverse.

Si c'est possible, ce sont les bactéries dénitrifiantes, qui, en milieu pauvre en oxygène ou anaérobique, réduisent les NO3 pour les transformer, selon les besoins en énergie, en NO2, NO, N2O, et N2. Voir "dénitrification" sur le wiki.

Quelque études sur les nitrates et la santé ramassé sur PubMed

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20466802 le jus de betterave riche en nitrate améliorer l'efficacité des contractions musculaires

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17885928 lien statistique très faible avec le cancer rectale, les OR sont pas significatifs pour moi (1.22 (0.98-1.52) et 1.36 (1.08-1.70), à titre de comparaison pour le tabac c'est 10 à 20).

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17316804 la même, rien de significatif: OR: 0.98 (0.84-1.14) and 0.98 (0.83-1.16), pas de lien mis en évidence, si on croise avec l'étude précédente, on peut commencer a affirmer l'absence de lien entre nitrate et cancers rectaux

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17497410 pas de risque de cancer de la vessie d'après cette étude

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9353213 pas de risque de cancer de l'estomac avec les nitrates, mais avec la dureté de l'eau (Ca et magnésium) ça semble plus significatif, sans être énorme OR: 1.16 (1.07-1.26) and 1.65 (1.52-1.79).

nitrates de 1946 à nos jours[modifier le code]

J'ai 73ans et depuis + de 50 ans je suis ,de près et de loin toutes les info sur l'eau et les nitrates je fais de temps en temps faire des analyses de rivières que je surveille ( PAR DES LABORATOIRES QUE JE TIRE AU SORT SUR INTERNET ) je lis tous les ragots sur le sujet mais ne prête attention qu'aux articles signés par des docteurs, médecine ,biologiste , chimistes, physique pharmacie, vétérinaires etc... tout le reste n'est que religions,chapelles sectes ou écologistes proclamés que je traiterais de " grandes gueules".

Ma conclusion est que le nitrate serait plutôt un élément indispensable au corps humain mais comme tout aliment,toxique à trés forte doses (à 10 fois les doses maxi pour l'eau nous sommes encore en dessous du seuil de toxicité ). Par contre étant le fertilisant le plus puissant il a l'inconvéniant d'éveiller tout ce qui est vivant ; bactéries, algues etc... qui elles peuvent devenir des voisins génants si l'on y prend garde !

-alain le 11/03/2012-86.216.192.72 (d) 11 mars 2012 à 17:55 (CET)[répondre]

Les nitrates se trouvent aussi en quantitées non négligeables dans les lessives non écologiques.
Or la source de pollution des cours d'eaux les plus importantes résident dans les rejets de lessives. (Voir les écoulements vers la mer dans certaines agglomérations de bord de mer.)
Il est bien facile d'accuser l'agriculture sans proposer d'alternatives et de passer sous silence les pollutions domestiques (lessives, produits d'entretien ménagers, produits vaisselle...etc).
Pqar ailleurs, les anciens signalent que les algues vertes dites laitues de mer envahissaient les côtent déjà dans les débuts du XXE siecle donc bien avant l'agriculture et l'élevage intensif.
Sources : diverses analyses chimiques effectuées dans des usines de fabrications de lessive et de produits méngers.
Témoignages d'anciens, articles dans des magasines scientifiques.
— Le message qui précède, non signé, a été déposé par 93.21.137.239 (discuter)
Je crains que vous ne confondiez ici la présence de nitrates avec celle des phosphates dans les lessives. Les deux interviennent dans les processus d'eutrophisation. Les lessives ne contiennent pas d'addition de nitrate. Dans le temps déjà ancien (années 70-80 et avant) des lessives en poudre vendues par tonnelet en carton de 10 L, le diluant solide du détergent était du sulfate d'ammonium ((NH4)2SO4), ou du sulfate de sodium (Na2SO4), et non des nitrates. Les phosphates sont également remplacés depuis plus d'une trentaine d'années (depuis ~ 1990) par des zéolithes échangeuses d'ions pour fixer les ions calcium et ainsi adoucir l'eau. Les eaux noires des égouts non traités peuvent néanmoins contenir des nitrates provenant des matières fécales. Shinkolobwe (discuter) 23 avril 2024 à 15:31 (CEST)[répondre]

Origine du nitrate[modifier le code]

La présence de nitrates dans l'eau est un indice de pollution d'origine agricole (engrais), urbaine (dysfonctionnement des réseaux d'assainissement) ou industrielle.

Je préférerais: L'excès de nitrate dans l'eau ... est le plus souvent ?

Car selon moi c'est plutôt restreint comme vision. Il y a des nitrates à l'état naturel même dans des eaux souterraines parfaitement pures et dans des secteurs où l'homme n'a jamais mis les pieds.

Et d'après mes maigres connaissances il y a deux origines possibles: minérale et organique. L'article aborde un seul type de production du type organique. N'y a-t-il pas aussi formation de nitrate lors du processus de décomposition naturel de la matière organique? Dans nos sols? ... --Ahsh1V (d) 4 juin 2013 à 21:12 (CEST)[répondre]

Oui, c'est l'excès de nitrate. Il y a également formation de nitrate par nitrification. Cantons-de-l'Est (d) 5 juin 2013 à 01:44 (CEST)[répondre]

Turbidité, nitrate et milieu marin[modifier le code]

  • "Aujourd’hui il ne dépasse généralement pas 2.2 mg/L dans l'Hudson (soit 0,5 mg/L pour le NO3–N, c'est à dire d'azote pur), ce qui serait suffisant pour générer des blooms planctoniques si l'eau n'était pas aussi turbide. L'eau de l'Hudson est considéré en Amérique du Nord comme une eau de fleuve plus de deux fois trop riche en azote, et responsable de problèmes d'eutrophisation marine en aval de son estuaire"

J'ai un problème avec ça:

  • Bon déjà la phrase d'origine n'était pas claire, et là c'est pas beaucoup mieux, c'est quoi le rapport entre les rivières en France et l'Hudson river? La capacité d'un cours d'eau a encaisser une certaine concentration d'azote dépend de nombreux facteurs (oxygénation, température, substrat, envasement, présence de végétaux macrophyte, entretien) qui rendent toute comparaison difficile à la volée.
  • tout les cours d'eau "trouble" apportent des nutriments en mer, c'est même essentiel aux biotopes côtiers
  • Il est vrai que dans certains cas la pollution humaine provoque un apport trop important, notamment d'azote mais aussi de phosphore, ce qui créé des blooms trop important suivie de marée verte ou de zone morte

D'après ce que j'ai pu trouver comme source la "zone morte" de l'Hudson River est plutôt en cours de résorption, d'autre point chaud plus "intéressant" existe: golfe du Mexique, mer Baltique. Je propose donc:

  • "Aujourd’hui il ne dépasse généralement pas 2.2 mg/L dans l'Hudson (soit 0,5 mg/L pour le NO3–N, c'est à dire d'azote pur), ce qui serait suffisant pour générer des blooms planctoniques si l'eau n'était pas aussi turbide. L'azote excédentaire apporté par les cours d'eau pollué provoque croissance explosive des algues macrophytes et une efflorescence algale. La décomposition de cette biomasse nécessite alors beaucoup trop d’oxygène, déclenchant un phénomène de dystrophisation. Se forme alors des zones mortes, les plus graves sont celle du Golfe du Mexique et de la mer Baltique (https://en.wikipedia.org/wiki/Baltic_Sea_hypoxia)

--Karg se (discuter) 8 décembre 2014 à 15:49 (CET)[répondre]

Perturbation du fonctionnement de la thyroïde[modifier le code]

  • les nitrates sont aussi des perturbateurs endocriniens :
    • ils perturberaient le fonctionnement de la thyroïde en tant qu'anions antagonistes de l'iode nécessaire au bon fonctionnement du système thyroïdien[1] et auraient un effet goitrogènes[1] quand ils sont associés à un faible apport d'iode[2] : les nitrates perturbent l'absorption de l'iode dans l'intestin et au niveau de la thyroïde…

Point à clarifier: …à cause de leur charge électrique négative (le corps humain absorbe ou excrète les ions en fonction de leur charge).

Raison et commentaire: S'il s'agissait uniquement d'un simple effet de charge électrique, il y aurait aussi lieu de s'attendre à un effet de compétition accrue également avec d'autres ions dont la concentration est plus élevée que celle des nitrates, comme c'est le cas notamment avec les ions chlorures, les bicarbonates et les sulfates. N'y aurait-il pas un autre effet ? Un effet stérique (?), mais alors il devrait aussi affecter les ions carbonates et bicarbonates qui sont isomorphes et isoélectronique aux ions nitrates. Un effet redox serait également envisageable, si les nitrites ou le monoxyde d'azote (deux oxydants forts !) empêchaient la réduction des anions iodates en anions iodures assimilables, comme ils empêchent la réduction des sulfates en sulfures ? La mention des anions perchlorates dans la référence de Tonacchera et al. (2004)[1] pourrait être compatible avec cette hypothèse.

Références

  1. a b et c Tonacchera M, Pinchera A, Dimida A, Ferrarini E, Agretti P, Vitti P, Santini F, Crump K et Gibbs J, Relative potencies and additivity of perchlorate, thiocyanate, nitrate and iodide on the inhibition of radioactive iodide uptake by the human sodium iodide symporter, Thyroid, 2004, 14, 1012–1019 (résumé).
  2. (de) Raik Schönebeck, « [No influence of urinary nitrate excretion on the goitre prevalence in Germany] - PubMed », Medizinische Klinik (Munich, Germany : 1983), vol. 98, no 10,‎ , p. 547–551 (ISSN 0723-5003, PMID 14586508, DOI 10.1007/s00063-003-1303-8, lire en ligne, consulté le ).

Bien à vous, Shinkolobwe (discuter) 23 avril 2024 à 14:07 (CEST)[répondre]

Tentative de synthèse[modifier le code]

En omettant de tenir compte des effets toxiques liés aux concentrations élevées en nitrate (effets sur la glande thyroïde et sur la reprotoxicité aux hautes doses), quelques points saillants ressortent plus particulièrement.

Les nitrates (NO3 , N+5), oxydants faibles en conditions neutres ou légèrement alcalines (pH 7 – 8) sont essentiellement réduits par l'activité microbienne d'abord en nitrite (NO2 , N+3), puis en monoxyde d'azote (NO, N+2). Les effets sur la santé humaine associés à l'ingestion de nitrates sont essentiellement dus à ces deux espèces chimiques dont le pouvoir oxydant est nettement supérieur à celui des nitrates, qui en première approche pourraient être considérés comme une espèce de précurseurs "inertes".

 : D'une part le monoxyde d'azote (NO) induit la formation de radicaux libres toxiques qui oxydent, entre autres, les acides gras dont sont notamment constituées les membranes cellulaires à base de phospholipides. En absence d'apport suffisant en antioxydants (vitamine C, polyphénols, glutathion, sélénium…), les radicaux libres ne sont pas interceptés suffisamment rapidement et causent des dégâts en chaîne à l'organisme (cellules, tissus, organes, systèmes…) qui peuvent aboutir à l'apparition de multiples formes de cancer. La formation de nitrosamine par la réaction des nitrites avec les acides aminés des protéines constitue aussi un facteur potentiellement aggravant.

Plus vert : D'autre part, le monoxyde d'azote (NO), une molécule de signalisation au niveau cellulaire intervient dans les processus de vasodilatation. Cela permet d'abaisser la pression artérielle et d'ainsi protéger la souplesse des vaisseaux sanguins dans l'ensemble de l'organisme (artères, cerveau, muqueuse de l'estomac…).

Il est donc essentiel est de connaître avec suffisamment de certitude les niveaux de concentration auxquels opèrent ces différents mécanismes : nanomoles ?, micromoles ?… de NO afin de pouvoir rester dans la fenêtre des effets bénéfiques du NO, sans risquer ni les carences (peu probables au niveau des molécules de signalisation ?), ni les excès toxiques. Concernant ce dernier point, la situation est rendue plus compliquée encore par la nécessité d'assurer également un apport quotidien suffisant à l'organisme en antioxydants. Le rapport antioxydant / nitrate ingéré est donc également déterminant dans l'équation de bilan, et vraisemblablement aussi fonction de l'âge, des habitudes alimentaires, et de la condition physique et médicale des personnes.

A l'heure actuelle, il semble difficile pour certains de dire quels effets l'emportent pour la seule santé humaine : les effets toxiques ou les effets bénéfiques ? Mais l'excès de nitrates et de nitrites dans les eaux de surface et les eaux souterraines a d'autres effets nuisibles pour la faune, la flore, l'environnement en général et la potabilité de l'eau qui doivent être pris en compte globalement au niveau des normes.

Un assouplissement des normes concernant les eaux potables comporterait des risques non seulement pour la santé humaine (exposition accrue aux radicaux libres produits par le monoxyde d'azote), mais aussi pour le biota non-humain (toxicité et eutrophisation des eaux), et surtout pour la préservation à long terme de la qualité des eaux des aquifères uniquement protégés par les normes sur les eaux de boisson.

En raison de l'abondance actuelle des nitrates dans l'environnement, les eaux potables et l'alimentation humaine, et de leur accumulation continue dans les aquifères, le risque de carence semble être négligeable face aux effets nocifs des nitrates dans l'environnement et de leurs dérivés très oxydants (nitrites et NO) produits par l'activité bactérienne. Shinkolobwe (discuter) 23 avril 2024 à 15:03 (CEST)[répondre]