Diocèse de Santa Marta

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Diocèse de Santa Marta
Image illustrative de l’article Diocèse de Santa Marta
Informations générales
Pays Drapeau de la Colombie Colombie
Évêque José Mario Bacci Trespalacios
Superficie 11 333 km2
Création du diocèse 9 janvier 1534
Archidiocèse métropolitain Barranquilla
Site officiel site officiel
Statistiques
Population 925 000 (2020)
Population catholique 809 000 (2020)
Pourcentage de catholiques 87,5 %
Nombre de paroisses 58
Nombre de prêtres 68
Nombre de religieux 14
Nombre de religieuses 41
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Le diocèse de Santa Marta (en latin : Dioecesis Sanctae Marthae ; en espagnol : Diócesis de Santa Marta) est un diocèse de l'Église catholique en Colombie, suffragant de l'archidiocèse de Barranquilla.

Il est le deuxième diocèse fondé sur la terre ferme du continent américain. Durant trois siècles, Santa Marta, Carthagène, Bogota et Popayán sont les uniques circonscriptions ecclésiastiques sur le territoire de l'actuelle Colombie.

Territoire[modifier | modifier le code]

Il comprend 17 municipalités du département de Magdalena : Algarrobo, Aracataca, Cerro de San Antonio, Ciénaga, Concordia, El Piñón, El Retén, Fundación, Pedraza, Pivijay, Pueblo Viejo, Remolino, Salamina, Santa Marta, Sitionuevo, Zapayán et Zona Bananera.

Il possède un territoire d'une superficie de 11 333 km2 divisé en 58 paroisses. Le siège épiscopal est dans la ville de Santa Marta où se trouve la cathédrale-basilique du Tabernacle et de Saint-Michel (es) et le sanctuaire dédié à Notre-Dame de Fátima[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Le diocèse est érigé le 9 janvier 1534 par une bulle du pape Clément VII avec siège dans la ville de Santa Marta[2]située dans le gouvernorat de Veragua. Il est nommé suffragant de l'archidiocèse de Séville comme tous les premiers diocèses créés en Amérique entre 1511 et 1546[3].

Il devient ainsi le deuxième diocèse fondé sur la terre ferme du continent américain après celui de Panama (les premiers diocèses du Nouveau Monde sont érigés en 1511 sur l'île d'Hispaniola avec Saint-Domingue et Concepción et sur l'île de Porto Rico avec San Juan[4]).

Par la bulle Super universas orbis ecclesiae du 12 février 1546, le pape Paul III élève trois diocèses du continent américain au rang d'archidiocèse métropolitain : Lima (dans la vice-royauté du Pérou) ainsi que Saint-Domingue et Mexico (dans la vice-royauté de Nouvelle-Espagne) qui deviennent les trois premiers archidiocèses de l'Empire espagnol en Amérique. À partir de cette date, les diocèses d'Amérique cessent d'être suffragants de l'archidiocèse de Séville et intègrent une de ces trois provinces ecclésiastiques. Le diocèse de Santa Marta rejoint celle de l'archidiocèse de Saint-Domingue[5].

Lors du consistoire du 11 septembre 1562, le pape Pie IV autorise, à la demande de Philippe II, le transfert du siège, de la cathédrale, du chapitre de chanoines et de la curie dans la ville de Santafé[6](aujourd'hui Bogota) qui est la capitale du royaume de Nouvelle-Grenade depuis 1549[7]. Par la bulle In suprema dignitatis apostolicae du 22 mars 1564, Pie IV confirme le transfert du siège et l'élève au rang d'archidiocèse métropolitain sous le nom d'archidiocèse de Santafé de Nouvelle-Grenade (aujourd'hui archidiocèse de Bogota)[8].

Le 15 avril 1577, le diocèse de Santa Marta est rétabli en prenant une partie du territoire de l'archidiocèse de Santafé de Nouvelle-Grenade dont Santa Marta devient suffragant[9]. Il le reste jusqu'au 20 juin 1900, date à laquelle il intègre la province ecclésiastique de l'archidiocèse de Carthagène des Indes[10].

Il cède des parties de son territoire au cours du XXe siècle pour l'érection de nouvelles circonscriptions ecclésiastiques : le 17 janvier 1905 pour le vicariat apostolique de la Guajira[N 1], le 2 avril 1928 pour la préfecture apostolique de Río Magdalena (aujourd'hui diocèse de Barrancabermeja)[14], le 1er août 1951 pour la prélature territoriale de Bertrania en el Catatumbo (aujourd'hui diocèse de Tibú)[15]et le 26 octobre 1962 pour le diocèse d'Ocaña[16].

Le 25 avril 1969, il intègre la province ecclésiastique de l'archidiocèse de Barranquilla en vertu de la constitution apostolique Recta rerum du pape Paul VI[17]. Il cède une partie de son territoire le 17 janvier 2006 pour l'érection du diocèse d'El Banco[18].

Évêques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le vicariat apostolique de la Guajira est érigé le 17 janvier 1905 par le décret Cum perplures de la congrégation pour les affaires ecclésiastiques extraordinaires en prenant une partie du territoire du diocèse de Santa Marta dont la péninsule de Guajira[11]. La mission d'évangélisation est confiée aux capucins de Valence (Espagne)[12]. Le vicariat de la Guajira est supprimé le 4 décembre 1952 par la constitution apostolique Gravi illa beati du pape Pie XII et son territoire est divisé en deux pour ériger les vicariats apostoliques de Valledupar et de Riohacha[13](aujourd'hui diocèse de Valledupar et diocèse de Riohacha).

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Santuario de Nuestra Señora de Fátima celebra 100 años de milagros », El Informador,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (es) José Eduardo Rueda Enciso, Campos de Dios y campos del hombre : Actividades económicas y políticas de los jesuitas en el Casanare, Rosario, Editorial Universidad del Rosario, coll. « ciencas humanas », (ISBN 9789587841589)
  3. (es) Antonio Ybot León, Historia de América y de los pueblos americanos : La Iglesia y los eclesiásticos españoles en la empresa de Indias : La obra y sus artifices, vol. 2, Salvat, , p. 53
  4. (es) Francisco Guerrero Castro, Origen, desarrollo e identidad de Salvaleón de Higüey, Santo Domingo, editora nacional, (ISBN 9789945469462), p. 296-297
  5. (es) Hugo Eduardo Polanco Brito, « El Concilio provincial de Santo Domingo y ordenación de negros y de indios », Revista Española de Derecho Canónico, no 25,‎ , p. 697-705 (lire en ligne, consulté le )
  6. (es) Mario Germán Romero, Fray Juan de los Barrios y la evangelización del Nuevo Reino de Granada, vol. IV, Academia Colombiana de Historia, (lire en ligne), p. 154
  7. (en) Daniel Jacobs et Stephen Keeling, The Rough Guide to Colombia, Apa Publications, (ISBN 9781789195132)
  8. (es) Juan Fernando Cobo Betancourt, « La erección de la arquidiócesis y sus primeros esfuerzos evangelizadores 1553-1600 », dans Arquidiócesis de Bogotá, 450 años: miradas sobre su historia, USTA, (ISBN 9789586318990), p. 40
  9. (es) Aldo Stella Ibáñez, Episcopologios de las actuales arquidiócesis y diócesis colombianas, Arquidiócesis de Bogotá, , p. 333-433
  10. (es) Gonzalo Uribe Villegas, Los arzobispos y obispos colombianos desde el tiempo de la colonia hasta nuestros dias, , p. XXI
  11. (la) Analecta ecclesiastica : Cum perplures, vol. XIII, Rome, (lire en ligne), p. 417–418
  12. (es) Robert Streit, Bibliotheca missionum : Amerikanische Missionsliteratur, 1925-1944, Herde, , p. 99
  13. (la) « Gravi illa beati », AAS 45, sur vatican.va, (consulté le ), p. 262-264.
  14. (la) « Dominici gregis », AAS 21, sur vatican.va, (consulté le ), p. 141-143.
  15. (la) « In nimium territorium », AAS 44, sur vatican.va, (consulté le ), p. 171-174.
  16. (la) « Quoniam arcana », AAS 55, sur vatican.va, (consulté le ), p. 925-927.
  17. (la) « Recta rerum », AAS 61, sur vatican.va, (consulté le ), p. 697-698.
  18. (la) « Munus Nostrum », AAS 98, sur vatican.va, (consulté le ), p. 108-109.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]