Didier-Marie Proton

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Didier-Marie Proton
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Didier Edmond Joseph ProtonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
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Nom en religion
Didier-Marie ProtonVoir et modifier les données sur Wikidata

Didier-Edmond, puis Didier-Marie Proton est un écrivain et prêtre catholique français né en 1941.

Biographie[modifier | modifier le code]

Didier Edmond Joseph Proton naît le [1] à Usson-en-Forez[2],[3],[4] dans une famille nombreuse.

Après son service militaire, orphelin de père[5], il passe l'année 1964[6] à l'abbaye de Lérins[5]. Il y rencontre Vincent La Soudière, dont il devient un proche ami et avec lequel il entretiendra une longue correspondance, jusqu'au suicide de ce dernier en 1993[7],[a].

Il entre ensuite au séminaire catholique d'Aix-en-Provence[8].

Mais il le quitte après la crise de Mai 68, pour commencer une vie d’errance[9]. En 1969, il fait paraître sa première œuvre, sur Thomas d'Aquin, aux Éditions universitaires. Ses maîtres sont alors notamment Henry de Montherlant et Johann Wolfgang von Goethe. En 1971, il publie chez Gallimard, avec l'appui de Jean Sulivan[b], Le Jeune Homme riche[c]. Ce journal qui couvre les années 1964 à 1969 décrit son cheminement du séminaire à l’écriture, du déchirement intérieur entre deux vocations[10], toutes deux enracinées dans sa soif d’absolu. Il y soutient notamment la thèse d'une « disparition prochaine » de l'Église[5].

C'est au cours d'un séjour en compagnie de Vincent à Menton, en 1974, qu'il retrouve la foi chrétienne[11]. Il est ordonné prêtre le [12],[13] à Brignoles, par les évêques Gilles Barthe et Charles-Amarin Brand[14].

Optant pour le prénom en religion de « Didier-Marie », incardiné dans le diocèse de Fréjus-Toulon, il est d'abord vicaire de la paroisse de Sanary-sur-Mer, sous l'autorité du curé André Augier[2]. En 1979, il est toujours en poste à Sanary, mais en résidence à Bordeaux[3]. Il devient en 1992 chanoine du chapitre de Toulon[15] ; en 1999 archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds de Toulon[1] ; puis directeur spirituel et professeur d’histoire de la spiritualité au séminaire de La Castille[16].

Il s'attache en parallèle à la littérature spirituelle universelle, en reprenant par exemple les textes originaux des œuvres majeures de François de Sales, pour en proposer une transcription en français contemporain. Deux éditions scientifiques paraissent à quelques années d'intervalle : Introduction à la vie dévote (2007) et Traité de l'amour de Dieu (2011).

Il travaille également sur la réédition de Sainte Chantal d’Henri Bremond. Il donne en 2015 une nouvelle traduction du Livre des visions et instructions, d'Angèle de Foligno, avec une préface de Raniero Cantalamessa.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Thomas d'Aquin, Paris, Éditions universitaires, 1969, 126 p. — traduit en espagnol.
  • Le Jeune Homme riche : journal (1964-1969), coll. Voies ouvertes, Gallimard, 1971, 248 p. — dédié à Vincent La Soudière.
  • La Relation d'accompagnement, Nouan-le-Fuzelier, Les Béatitudes, coll. Pneumathèque, 1999 (ISBN 2-84024-133-1).

Éditions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les missives que Vincent lui a adressées ont été éditées par Sylvia Massias sous le titre de Lettres à Didier, aux éditions du Cerf, entre 2010 et 2015.
  2. Du reste prêtre.
  3. Référence à la parabole du même nom.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Notice d'autorité de Didier-Marie Proton dans le catalogue de la bibliothèque nationale de France (consulté le 13 octobre 2012)
  2. a et b Ordo du diocèse de Fréjus-Toulon, 1977, p. 33 et 93.
  3. a et b Ordo du diocèse de Fréjus-Toulon, 1979, p. 28 et 106.
  4. Acte de naissance no 19, année 1941, mairie d'Usson-en-Forez.
  5. a b et c [PDF] Pierre de Boisdeffre, « Chronique du mois », Revue des Deux Mondes, juin 1972, p. 658 (lire en ligne).
  6. Sylvia Massias, Vincent La Soudière : la passion de l'abîme, Paris, Le Cerf, 2015, p. 134.
  7. Juan Asensio, Le temps des livres est passé, Nice, Ovadia, 2019, p. 259.
  8. Massias 2015, p. 140.
  9. Didier Edmond Proton, Le jeune homme riche, journal (1964-1969), Gallimard, 1971
  10. Émission « Le Fond et la forme » diffusée le 28 avril 1972 disponible sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel (consulté le ).
  11. Massias 2015, p. 248.
  12. Massias 2015, p. 252.
  13. « Didier-Marie Proton - Auteur », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  14. Église de Fréjus-Toulon (bulletin diocésain), no 4, 22 février 1976, p. « a ».
  15. « Sa composition », sur chapitre-frejus-toulon.fr (consulté le ).
  16. Fiche de Didier-Marie Proton sur le site des éditions du Cerf (consulté le 12 janvier 2012)

Liens externes[modifier | modifier le code]