Claudia Andujar

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Claudia Andujar
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Claudine HaasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Hunter College (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Autres informations
Distinctions
Liste détaillée
Lannan Cultural Freedom Prize (d) ()
Ordre du Mérite culturel (en) ()
Médaille Goethe ()
Bourse GuggenheimVoir et modifier les données sur Wikidata

Claudia Andujar (née Claudine Haas, puis Claudia Haas), née à Neuchâtel, en Suisse, le , est une photographe et photojournaliste brésilienne d'origine suisse et hongroise. Elle est connue pour son soutien au peuple Yanomami, au Brésil.

Biographie

Claudine Haas naît à Neuchâtel, en Suisse, le 12 juin 1931. Son père, Siegfried Haas, est hongrois, d'origine juive, et sa mère, Germaine Guye, est une Suissesse protestante[1]. Elle passe une partie de son enfance dans la maison de son père en Transylvanie, à Nagyvárad, ville de l'actuelle Roumanie[2],[3] .

En 1940 (9 ans), ses parents se séparent et elle reste auprès de son père. Mais, un an avant la fin de la seconde guerre mondiale, il est envoyé, lui et les autres membres de sa famille dans des camps de concentration où ils succombent[2]. Claudine s'enfuit avec sa mère, en Suisse[2], dans sa ville natale. Moins de deux ans après la mort de son père et l'installation avec sa mère, Claudine quitte la Suisse pour s'installer à New York où elle est accueillie par un oncle paternel[2]. Elle commence des études de sciences humaines au Hunter College[4].

En 1949 (à 18 ans), Claudia Haas se marie à un réfugié espagnol : Julio Andujar[2]. Moins d'un an après ils se séparent mais elle décide de conserver sa nouvelle identité, Claudia Andujar, pour, espère-t-elle, solder son passé[5]. Claudia commence la peinture[2], inspirée par l'expressionnisme abstrait puis, elle travaille au siège de l'ONU comme guide.

En 1955 (à 24 ans), Claudia apprend que sa mère vit au Brésil[2]. Elle rejoint sa mère au Brésil en 1956, et s'installe à São Paulo[2].

Claudia commence à s'intéresser à la photographie et parcourt l'Amérique latine. Elle se rend pour la première fois dans la région centrale du Brésil où elle photographie les Indiens Karaja: « first self-assigned project » (« mon premier projet d'auteure »). Elle se remarie avec le photographe George Love[6]. Elle prend la nationalité brésilienne en 1971[7].

Activités professionnelles et actions en faveur du peuple Yanomami

Un projet sur le peuple Carajà au centre du Brésil l'a menée à une carrière dans le photojournalisme. Son travail a paru dans divers magazines, notamment Life, Look, Fortune, Aperture, Realidade et Claudia[8].

Claudia Andujar a documenté la culture des Yanomami au fil des ans, notamment dans son livre intitulé Yanomami: The House, The Forest, The Invisible, publié en 1998[8]. Les Yanomami avaient eu peu de contacts avec le monde extérieur, mais, au cours des années 1980, un afflux de mineurs d’or illégaux dans cette région aggrave les problèmes de santé du peuple yanomami, et 20 % de la population meurt des effets d'une épidémie de paludisme et d'intoxication au mercure[9]. Claudine Andujar joue un rôle important dans la création de la commission pour la création d'un parc, qui crée une zone protégée de 96 000 km2 réservée aux Yanomami[10].

Son activité est soutenue par deux bourses Guggenheim en 1971 et 1977[10].

Ses œuvres sont conservées dans les collections de plusieurs musées, notamment le Museum of Modern Art de New York[11] et à la George Eastman House de Rochester[8]. Elle a réalisé deux exposition à l'Instituto Moreira Salles, à l'IMS de Rio de Janeiro en 2015[12], au Museum für Moderne Kunst de Francfort en 2017[13], et à l'IMS São Paulo en 2018[14]. L'Institut Inhotim à Brumadinho consacre une galerie à ses photos[15],[16] et la fondation Cartier lui consacre une exposition en 2020[17],[18],[19] .

Exposition

Publication

  • Claudia Andujar, La Lutte Yanomami, Textes de Claudia Andujar, Thyago Nogueira, et Bruce Albert, Édition Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 2020, (ISBN 978-2-86925-153-3)

Distinctions

Références

  1. (pt) « Claudia Andujar: Visão Yanomami », Arquivo Municipal de Lisboa
  2. a b c d e f g et h Claire Gatinois, « Claudia Andujar, une photographe à toute épreuve », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Valentina Tong, « Claudia Andujar », dans Luce Lebart et Marie Robert (dir.), Une histoire mondiale des femmes photographes, Éditions Textuel, , p. 299
  4. (pt) Fernando Lula, « Claudia Andujar, a lutadora », Trip,‎ (lire en ligne)
  5. Michèle Warnet, « Photographie : les paradis perdus de Claudia Andujar », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  6. Claire Gatinois, « Claudia Andujar, dans l’intimité des Brésiliens invisibles », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. (pt) Anna Maria Ribeiro, « Cláudia Andujar: ‘Povo da lua povo do sangue’ », sur pensarcultura.com.br, 4 julho, 2019 (consulté le ).
  8. a b c et d (en) « 2000 Lannan Cultural Freedom Prize awarded to Claudia Andujar », sur lannan.org, Lannan Foundation (consulté le ).
  9. « Claudia Andujar », Formidable Mag
  10. a et b « Claudia Andujar », John Simon Guggenheim Fellowship
  11. (en) « Claudia Andujar », sur moma.org, MoMA (consulté le ).
  12. (pt) « Claudia Andujar: no lugar do outro », sur ims.com.br, IMS Rio, (consulté le ).
  13. (en) « Claudia Andujar at Museum für Moderne Kunst », sur artmap.com, (consulté le ).
  14. (pt) « Claudia Andujar: A luta Yanomami », sur ims.com.br, IMS São Paulo, (consulté le ).
  15. « Claudia Andujar Art Gallery / Arquitetos Associados », ArchDaily
  16. Claire Gatinois, « Claudia Andujar, dernier voyage aux côtés des survivants », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  17. « Exposition : Claudia Andujar, La Lutte Yanomami », sur fondationcartier.com, (consulté le )
  18. Claire Guillot, « A la Fondation Cartier, les photographies de Claudia Andujar donnent une voix aux Indiens », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Clémentine Mercier, « Claudia Andujar, Yanomami blues », Libération,‎ (lire en ligne)
  20. Mary Warner Marien, Photography : A Cultural History, , 544 p. (ISBN 1-85669-493-3, lire en ligne), p. 315
  21. (pt) « Ordem do Mérito Cultural 2008 », Associação Brasileira de Imprensa
  22. (pt) « Pioneira fotógrafa suíço-brasileira recebe Medalha Goethe », sur dw.com, (consulté le ).
  23. (en) Fiona Watson/Survival, « Groundbreaking photographer who fled Nazi persecution awarded top German honor », Survival International, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Naomi Rosenblum, A History of Women Photographers, Abbeville,

Articles connexes

Liens extérieurs