Claude Dominique Côme Fabre

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Claude Dominique Côme Fabre
Fonctions
Député de l'Hérault

(1 an, 4 mois et 2 jours)
Gouvernement Convention nationale
Biographie
Date de naissance [1]
Lieu de naissance Montpellier (Hérault)[1]
Date de décès (à 31 ans)
Lieu de décès Port-Vendres (Pyrénées-Orientales)[1]
Nature du décès Mort au combat
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Gauche Montagne
Profession Avocat
députés de l'Hérault

Claude Dominique Côme Fabre dit Fabre de l'Hérault, est un homme politique français né le à Montpellier (Hérault) et mort le près de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales).

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière avant la Convention[modifier | modifier le code]

Fabre est avocat à Montpellier avant la Révolution française. Participant aux premiers évènements révolutionnaires, il est élu président de l'administration du district de Montpellier.

Un député montagnard[modifier | modifier le code]

Fabre est élu député du département de l'Hérault, le huitième sur neuf par 240 voix sur 472 votants, en septembre 1792 à la Convention nationale. On l'y surnomme Fabre de l'Hérault pour le différencier de ses collègues homonymes Fabre d'Eglantine et Fabre des Pyrénées-Orientales.

Fabre siège sur les bancs de la Montagne. Il vote la mort sans conditions au procès de Louis XVI, contre la mise en accusation de Marat[2] mais est absent au rétablissement de la Commission des Douze, étant alors en mission auprès de l'armée des Pyrénées-Orientales[3].

Il ne se mêle toutefois pas de politique générale et se spécialise dans les questions de subsistance. Il fait ainsi décréter le l'approvisionnement des départements de l'Hérault et du Gard et l'envoi de commissaires en Seine-et-Oise, dans la Somme et dans l'Aisne. Le 3 novembre, il dépose un projet de loi sur l'organisation de l'approvisionnement sur le territoire de la République.

Mission auprès de l'armée des Pyrénées orientales[modifier | modifier le code]

À l'automne 1793, il est envoyé en mission dans les Pyrénées-Orientales en pleine Guerre du Roussillon. Il s'empare au cours de cette mission de grands pouvoirs, se mêlant de la stratégie militaire des généraux. Il n'hésite pas à participer aux combats et est même blessé avec son collègue Cassanyes. En septembre il nomme le général Dagobert commandant de l'armée des Pyrénées orientales. Mais celui-ci est vaincu à la Bataille de Trouillas par les Espagnols du général Antonio Ricardos.

Dagobert rappelé à Paris, le commandement des troupes passe à d'Aoust qui reprend plusieurs places aux Espagnols. Fabre de l'Hérault prépare alors une invasion de la Catalogne, ce qui semble avoir désorganisé l'armée. Lorsque Turreau en prend la tête le , il la trouve en plein dénuement et n'obtient qu'un échec cuisant devant Céret.

D'Aoust reprend alors le commandement avant de laisser la place à Doppet. Celui-ci lance le 20 décembre une grande attaque sur toutes les places maritimes du côté de la Catalogne. Fabre de l'Hérault, qui participe au combat, ne peut empêcher la déroute des troupes françaises. Après avoir bravement combattu, il tente désespérément de défendre une batterie avant de tomber sous les coups espagnols.

Premier représentant à mourir sur le champ de bataille, Fabre se voit décerner sur proposition de Robespierre "les honneurs du Panthéon."

En l'an V le Directoire accorde une pension à sa veuve.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Capeille, « Fabre (Denis) », dans Dictionnaire de biographies roussillonnaises, Perpignan,
  • « Fabre (Claude, Dominique Côme) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises 1789-2011, vol. 1 Pouvoirs et société, t. 1 (A-L), Perpignan, Publications de l'olivier, , 699 p. (ISBN 9782908866414)
  • « Claude Dominique Côme Fabre », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Joseph Fr Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, Michaud frères, Paris, 1834

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Fabre (Claude, Dominique Côme) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises 1789-2011, vol. 1 Pouvoirs et société, t. 1 (A-L), Perpignan, Publications de l'olivier, , 699 p. (ISBN 9782908866414)
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 71.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 538.