Château de Poncin

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Château de Poncin
Image illustrative de l’article Château de Poncin
Une vue du château de Poncin.
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction 1180
Propriétaire initial Humbert II de Thoire-Villars
Destination initiale Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Personne privée
Destination actuelle Fermé au public
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1970, partiellement)[1]
Coordonnées 46° 05′ 13″ nord, 5° 24′ 38″ est[2]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Bugey
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Commune Poncin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Poncin
Géolocalisation sur la carte : Ain
(Voir situation sur carte : Ain)
Château de Poncin

Le château de Poncin est un ancien château fort, fondé à la fin du XIIe siècle par Humbert II de Thoire-Villars, reconstruit en 1290 et remanié aux XVIe et XVIIe siècles, centre de la seigneurie de Poncin, qui se dresse sur la commune de Poncin dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le château est partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [1]. Seuls les façades et toitures, les restes de l'ancienne fortification, les terrasses, mur de soutènement et jardins sont inscrits.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château est situé dans le département français de l'Ain sur la commune de Poncin.

Historique[modifier | modifier le code]

C'est Humbert II de Thoire qui fit bâtir le château de Poncin en 1180. Le château fut une des résidences favorites des sires de Thoire-Villars, qui y tenaient leur chambre des comptes. En 1290[3], il est reconstruit par Humbert IV de Thoire. Au début du XIVe siècle, le [4], Humbert V, sire de Thoire et de Villars, le fera entièrement remanier et en cèdera, contre 7 500 livres viennoises, la suzeraineté au sire de la Tour du Pin, Jean II, dauphin de Viennois qui le lui remet en fief lige. Les droits passèrent dans la suite aux comtes de Savoie qui se les firent reconnaître par actes des et [4].

Le [4], Humbert VII, le dernier des sires de Thoire-Villars, « chargé d'ans et d'ennuis, » vend au comte Amédée VIII de Savoie, avec tout ce qui lui restait de ses terres de Bresse et de Bugey, héritées de ses ancêtres, sa seigneurie de Poncin, dont il se réserve néanmoins la jouissance jusqu'à sa mort, qui surviendra le [4]. Le château restera à la maison de Savoie pendant plus d'un siècle et demi.

Poncin délaissé par les ducs de Savoie, qui y allaient rarement, fut, entre autres, compris dans le douaire d'Anne de Chypre, veuve de Louis, duc de Savoie, et après elle dans celui de Claudine de Bretagne, vicomtesse de Bridiers (La Souterraine), veuve du duc Philippe de Savoie, douairière d'Annecy, de Châteauneuf en Valromey (Songieu), de Poncin et de Cerdon, qui en fit pour quelque temps sa résidence.

Au mois d'[5],[4], le duc Charles le comprit, avec Cerdon et quelques autres terres en Bugey, dans la dot de Philiberte de Savoie, sa sœur, marquise de Gex et de Fossan (Fossano), femme de Julian de Médicis, duc de Nemours, marquis de Suriane (Soragna) et de Chazene. Cette dame mourut en 1524[4] sans enfants. Ayant fait de son frère son héritier, Poncin revint au duc de Savoie.

Le [4], la seigneurie de Poncin et son château, avec la seigneurie de Cerdon, est remis en échange de la terre de Loyettes, à Charles de la Chambre, baron de Meximieux et de Sermoyer. Le [4], le duc Emmanuel-Philibert désintéresse le sieur de la Chambre des terres de Poncin et de Cerdon en échange des seigneuries de Pérouges et de Montréal, et les cèdent, en supplément d'apanage fait à Philippe de Savoie, au sieur de la Cour qui en prend possession le pour le compte de Jacques de Savoie-Nemours avec érection de la terre de Poncin au titre de baronnie.

Les ducs de Nemours, tout au long des XVIe et XVIIe siècles, apporteront à leur tour de très importantes modifications au château et dont les descendants en garderont la possession jusqu'au commencement du XVIIIe siècle[4].

Il sera entièrement démantelé par le maréchal de Biron sur les ordres du roi Henri IV en 1601. Au début du XVIIIe siècle[4] la terre est aliénée à Artus-Joseph de la Poype-Saint-Jullin, lequel en reprend le fief en 1717[4] qui s'efforcera à le reconstruire partiellement. Vers 1750[4], elle passe à la famille de Quinson. Gaspard Roch de Quinson désirant y installer des jardins restaurera à cet effet les terrasses en 1760. Les Quinson le possédait encore lors de la convocation des États-Généraux en 1789.

Malheureusement à la Révolution le château est saccagé et très endommagé. Il restera ainsi dégradé et à l'abandon pendant une quarantaine d'années jusqu'à ce que le nouveau maire de Poncin, monsieur Jantet le rachète en 1831 pour y créer un très beau jardin anglais.

Le château deviendra ensuite la propriété de Joseph Savarin de Marestan qui avait été nommé en 1859 conseiller de la préfecture de l'Allier. Il appartenait à une ancienne famille du Bugey, anoblie par charge à la fin du XVIIe siècle et qui avait donné toute une lignée de gardes du corps du roi et un mousquetaire qui avait relevé en 1815 le titre de baron de Marestan.

Description[modifier | modifier le code]

Iconographie[modifier | modifier le code]

M. E. Serullaz en a publié une vue, en 1866, d'après un dessin du XVIe siècle.

Le château de Poncin est représenté sur une des cinq fresques conservées au château de la Tour-des-Échelles[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Château », notice no PA00116531, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  3. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 921.
  4. a b c d e f g h i j k et l Topographie historique du département de l'Ain 1873, p. 298.
  5. Samuel Guichenon, Histoire de Bresse et de Bugey : Partie 2 : Contenant les fondations des Abbayes, Prieurez, Chartreuses, Egliſes Collegiales & les Origines des Villes, Chaſteaux, Seigneurs & principaux Fiefs, Lyon, Jean Antoine Huguetan & Marc Antoine Ravaud, , 109 p. (BNF 30554993, lire en ligne), p. 87.
  6. Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection Histoire et Archéologie médiévales no 14, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN 272970762X), p. 13.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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