Charles Vildrac
Charles Vildrac, né Charles Messager le dans le 5e arrondissement de Paris et mort le à Saint-Tropez, est un poète, dramaturge et pédagogue libertaire français[1]. Il fonda avec Georges Duhamel le groupe de l'Abbaye, une expérience communautaire en bord de Marne ouverte aux artistes (1906-1908).
Biographie
Charles Vildrac naît au 22, rue Berthollet à Paris[2]. Il est le fils d’un ancien communard déporté en Nouvelle-Calédonie. Il est poète, conteur, essayiste et surtout auteur dramatique : il reste un des écrivains de théâtre les plus importants des années 1920. Dans ses œuvres il évoque un monde habité de déracinés incapables d’aller jusqu’au bout de leur rêve. Sa première œuvre, Livre d’amour, publiée en 1910, est considérée comme son chef-d’œuvre.
Il choisit le pseudonyme de Vildrac par référence à Wildrake, personnage de Woodstock, un roman de sir Walter Scott.
Il fut président du jury du Prix Jeunesse.
Hommages
- Un portrait daté de 1913 du peintre Gaston Thiesson fut exposé à la bibliothèque Georges Duhamel de Mantes-la-Jolie, lors d’une rétrospective Charles Vildrac.
- Charles Vildrac était un ami très proche de l'écrivain Georges Duhamel, dont il épousa la soeur Rose en 1905. D'ailleurs Duhamel fait d'une certaine manière son portrait au travers du personnage de Justin Weill dans sa Chronique des Pasquier parue de 1933 à 1945.
- En 1973, un prix de poésie est créé qui porte son nom : le Prix de poésie Charles-Vildrac.
Œuvre
- Images et Mirages (1907), recueil de poèmes
- Livre d’amour (1910), recueil de poèmes, rééd. Le Temps des cerises
- Découverte (1912), récit
- Chants du désespéré (1920), recueil de poèmes
- Le Paquebot Tenacity (1920), pièce de théâtre montée au Vieux-Colombier par Jacques Copeau, publié aux Éditions du Sablier (1919) avec des bois de Frans Masereel; porté au cinéma par Julien Duvivier en 1934 (Le Paquebot Tenacity)
- L'Indigent (1920), pièce de théâtre jouée par les Pitoëff
- L'Île rose (1924), roman pour enfants
- Poèmes de l’Abbaye (1925), recueil de poèmes
- Madame Béliard (1925), pièce de théâtre jouée par Louis Jouvet et Valentine Tessier
- Prolongement (1927), recueil de poèmes
- D’un voyage au Japon (1927), récit de voyage
- La Brouille (1930), pièce de théâtre
- La Colonie (1930), roman pour enfants (suite de l'Île rose)
- Les Lunettes du lion (1932), conte pour enfants, illustré par Edy Legrand, éd. P. Hartmann
- La famille Moineau (1932), conte pour enfants, illustré par J.A. Cante, éd. Bourrelier
- Le Jardinier de Samos (1932), pièce de théâtre
- Milot (1933), conte pour enfants
- Bridinette (1935), conte pour enfants
- Poucette (1936), pièce de théâtre
- Russie neuve (1938), récit de voyage
- L'Air du temps (1938), pièce de théâtre
- Trois mois de prison (1942)
- L'Honneur des poètes (1943), recueil où il publie sous le pseudonyme de Robert Barade
- Lazare (1945), in Chroniques de Minuit, Éditions de Minuit, p.15-39
- D’après l’écho (1949)
- Amadou le Bouquillon (1951), conte pour enfants
- Pages de journal (1968)
Notes et références
- Gilbert Meynier, Les anarchistes français et la guerre d'Algérie, Université Nancy 2, 2010, page 5.
- Plaque commémorative apposée sur l'immeuble du no 22, rue Berthollet