Charles Bochard

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Charles Bochard
Description de l'image Bochard-Charles.jpg.
Naissance
Lons-le-Saunier
Décès (à 27 ans)
camp de Souge
Nationalité Française
Profession
Mécanicien, joueur de rugby à XV
Autres activités
Distinctions

Charles Bochard, né le à Lons-le-Saunier, et mort le dans le camp de Souge, est un joueur de rugby à XV et résistant reconnu « mort pour la France ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Bochard nait le à Lons-le-Saunier (Jura), fils de Maximilien Bochard, cafetier disparu durant la Première Guerre mondiale, et de Jeanne Marie Lamy[1],[2],[3].

Aide-mécanicien de formation, Charles débarque en 1938 à Besançon et se fait remarquer comme joueur à l'Olympique de Besançon rugby[1],[2],[4],[5]. Il est toutefois rapidement mobilisé dans la marine, étant rescapé de l'attaque de Mers el-Kébir[1] alors que deux de ses frères tombent au début de la Seconde Guerre mondiale[2]. Il rejoint un groupe des Francs-tireurs et partisans en 1942 à Besançon[1],[2], participant à diverses actions de sabotage[1],[3]. Envoyé en opération à Bordeaux avec René Migeot au nom du groupe Bourgeois, le tandem y exécute André Langeron, membre fédéral du PPF, le à la gare Saint-Jean[1],[2],[3],[6],[7],[8].

Il est arrêté le à Besançon, transféré à Bordeaux le 18, condamné à mort par un tribunal allemand le et fusillé six jours plus tard[1],[2] au camp de Souge avec seize compagnons[3],[9],[5]. Une lettre, adressée à un ami, maculée de son sang, est conservée au musée de la Résistance et de la Déportation[10]. Apprenant son sort, l'équipe de rugby de Besançon décide de stopper la saison et commémore depuis, chaque année, la mémoire de son camarade[2],[11],[12],[13].

Charles Bochard est reconnu Résistant[14], Mort en déportation[15], Mort pour la France le , Interné résistant le même mois, fut médaillé pour Résistance[16], alors que la Fédération française de rugby donnait son nom à une compétition nationale[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Biographie de Charles Bochard, sur le site de l'Association du Souvenir des Fusillés de Souge (consulté le .
  2. a b c d e f et g Arnaud Fromage pour France Bleu Besançon, édition du  : « Le destin de Charles Bochard, rugbyman & résistant » (consulté le .
  3. a b c d et e Biographie de Charles Bochard, sur le site du Maitron (consulté le .
  4. L'histoire du club sur le site de l'Olympique de Besançon rugby (consulté le .
  5. a et b Biographie de Charles Bochard sur le site du Musée de la Résistance en ligne (consulté le ).
  6. Histoire du groupe Bourgeois sur le site FFI de Gironde (consulté le ).
  7. René Terrisse, À la botte de l'occupant - itinéraires de cinq collaborateurs, 1998, Aubéron, 309 pages, page 47 (ISBN 9782908650822).
  8. Philippe Valode, Gérard Chauvy, La gestapo française, 2018, edi8, 367 pages (ISBN 9782735704132).
  9. André Jacquelin, Lettres de mon maquis, 1975, 289 pages (ISBN 9782402147866).
  10. Guy Krivopissko, La vie à en mourir - lettres de fusillés (1941-1944), 2003, Tallandier, 367 pages, page 266 (ISBN 9782847340792).
  11. L'Est Républicain, édition du  : « L’hommage à « Charlot » » (consulté le ).
  12. L'Est Républicain, édition du  : « L’histoire du rugby à Besançon par Alain Dougy » (consulté le ).
  13. Martin Saussard pour l'Hebdo de Besançon, édition du  : « Besançon. L’OB rend hommage à son héros et résistant Charles Bochard » (consulté le ).
  14. Charles Bochard, rubrique résistant sur le site Mémoire des hommes (consulté le ).
  15. Charles Bochard, rubrique déportation sur le site Mémoire des hommes (consulté le ).
  16. Charles Bochard, rubrique médaille de résistance sur le site Mémoire des hommes (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]