Bernard 190

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Bernard 190
Bernard 191 GR Oiseau Canari au Musée de l'Air et de l'Espace
Bernard 191 GR Oiseau Canari au Musée de l'Air et de l'Espace

Rôle Avion de transport
Constructeur Société des Avions Bernard
Équipage 2
Statut retiré du service
Premier vol 1928
Production 3
Dimensions
Image illustrative de l’article Bernard 190
Longueur 12,58 m
Envergure 17,30 m
Hauteur 3,59 m
Aire alaire 42,9 m2
Masse et capacité d'emport
Max. à vide 1,956 t
Motorisation
Moteurs 1
Performances
Vitesse maximale 216 km/h
Distance franchissable 1 000 km
Plafond 3 700 m

Le Bernard 190 ou Bernard-Hubert 190 était un avion de ligne français de 1928.

Conception[modifier | modifier le code]

C'était un monoplan à aile haute cantilever de configuration classique, basé sur le Bernard 18. Comparé à son prédécesseur, il a gardé la même conception de base, avec un empennage redessiné, une cabine élargie, et offrait à son équipage un cockpit complètement fermé.

En outre, comme son prédécesseur, le modèle de base d'avion de ligne a fourni la base à un avion longue distance devant être utilisé pour des tentatives de record : le Bernard 191 GR (pour Grand Raid).

Histoire opérationnelle[modifier | modifier le code]

Les huit 190T ont servi la CIDNA sur diverses lignes européennes, mais le 190 est surtout connu pour les exploits des trois 191 GR.

Le premier construit a été utilisé par Louis Coudouret dans une tentative de traversée de l'Atlantique Nord en août 1928. Cette tentative a échoué lorsque l'avion a refusé de quitter le terrain à Paris, et a ensuite été renvoyé d'Espagne, les autorités refusant de permettre le vol. Le de l'année suivante, Coudouret s'est écrasé avec l'avion près d'Angoulême.

Le deuxième exemplaire a été utilisé pour la première traversée aérienne française de l'Atlantique Nord. Peint en jaune lumineux et surnommé Oiseau Canari, il a quitté Old Orchard Beach, dans le Maine, le piloté par Jean Assollant, René Lefèvre et Armand Lotti, il a achevé la traversée vers Oyambre, près de Comillas, Cantabrie, Espagne, en 29 heures 52 minutes, avec même un passager clandestin (Arthur Schreiber) à bord. Cet avion est aujourd'hui conservé au Musée de l'Air et de l'Espace.

Le troisième 191GR a été utilisé par Antoine Paillard qui a établi deux records du monde de vitesse, sur 100 km avec une charge utile de 2 000 kg, et sur 1 000 km avec une charge utile de 1 000 kg.

Variantes[modifier | modifier le code]

190T
Avion monomoteur, propulsé par un moteur en étoile Gnome et Rhône 9A de 358 kW (480 ch) (construit sous licence Bristol Jupiter).
191GR
Avion de compétition à moteur Hispano-Suiza 12Lb (en). Trois construits : No.1, No.2 et No.3.
192T
Avion postal, exemplaire unique pour l'Aéropostale.
193T
Avion de transport, moteur Lorraine 12Eb de 336 kW (451 ch). Un seul construit.
197GR
Démonstrateur de moteur commandé par Lorraine-Dietrich. Perdu vers Rangoun le .

Références[modifier | modifier le code]

  • (en) Michael J. H. Taylor, Jane's Encyclopedia of Aviation, Londres, Studio Editions,
  • (en) World Aircraft Information Files, Londres, Bright Star Publishing
  • « Avions et hydravions Bernard - Aviation française », sur www.aviafrance.com (consulté le )
  • Jean-Abel Lefranc, « Avion Bernard-Hubert », La Nature, Paris, Masson et Cie, no 2780,‎ , p. 202–205 (lire en ligne)