Bataille de Tabankort (2014)

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Bataille de Tabankort

Informations générales
Date 19 -
Lieu Tabankort, près d'Anéfis
Issue Victoire des loyalistes
Belligérants
GATIA
MAA loyaliste
Drapeau du Mali CM-FPR		 MNLA
HCUA
MAA
CPA
Commandants
• El Hadj Ag Gamou
• Yoro Ould Daha		 • Hassan Ag Fagaga
Forces en présence
inconnues inconnues
Pertes
inconnues inconnues

plusieurs dizaines de morts[1]

Guerre du Mali

Batailles

Batailles de la guerre du Mali
Intervention militaire au Mali
(Opération Serval, puis Opération Barkhane
MISMA, puis MINUSMA)
Liste de massacres de la guerre du Mali
Liste d'attentats de la guerre du Mali
 
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Bataille de Tabankort

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La première bataille de Tabankort a lieu du 19 au lors de la guerre du Mali. Elle oppose les groupes loyalistes de la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d'Alger aux groupes rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad.

Prélude[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Bataille de Kidal (21 mai 2014) et Bataille d'Anéfis (2014).

Le , quelques heures après leur victoire lors de la troisième bataille de Kidal, les forces rebelles du MNLA, du HCUA et du MAA prennent la ville d'Anéfis, abandonnée par l'armée malienne[2].

Mais le 24 mai, des affrontements font au moins sept morts à Tabankort, une localité de la région de Gao située à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest d'Anéfis. Les circonstances de ce combat sont peu connues. Dans un communiqué, le MNLA parle d'une embuscade tendue par des combattants MUJAO contre les « forces de l'azawad »[3]. Selon les sources de RFI, il s'agit plutôt de violences inter-communautaires entre deux fractions du MAA, l'une plus proche du pouvoir malien et l'autre alliée au MNLA qui lui aurait apporté son soutien pendant l'affrontement[4],[5],[6],[7]. Quelques jours plus tard, un nouveau combat éclate à Tabankort, le 2 juillet, entre des hommes du MNLA et une faction du MAA[8].

Finalement, le 11 juillet, les affrontements reprennent pour le contrôle de la ville d'Anéfis. Les combats opposent d'une part le MNLA, le HCUA et une fraction du MAA et d'autre part une alliance de groupes armés pro-Mali, avec une fraction loyaliste du MAA - composée d'Arabes de la tribu des Lam-Har - une milice de Touareg de la tribu des Imghad, et des Songhaï de la Coordination des Mouvements et Front patriotique de résistance (CM-FPR)[9].

Les forces loyalistes seraient dirigée par le général malien El Hadj Ag Gamou, un Touareg Imghad[10]. Yoro Ould Daha commande de son côté l'aile militaire du MAA loyaliste dans les environs de Tarkint et Tabankort[11],[12], il est à la tête de 200 hommes[13]. Quant aux troupes du MNLA, elles seraient commandées par Hassan Ag Fagaga[10].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le 19 juillet, les combats reprennent entre Anéfis et Bourem et en particulier dans les environs de Tabankort[14]. Pour le MNLA, les affrontements ont lieu autour de trois localités : Tabankort, Akaskaza et Tabrichat[15].

Le 21 juillet, d'après le journal malien L'Indépendant, des hommes du MNLA ouvrent le feu sur un campement d'Arabes nomades près de Tabankort, une femme aurait été tuée et deux autres blessées ainsi qu'un enfant. Les trois blessés auraient ensuite été évacués par la MINUSMA[16].

Les deux camps revendiquent la victoire, selon la presse malienne les rebelles se sont repliés sur Kidal[1]. De son côté, le MNLA affirme que la MINUSMA est intervenue au moment où les forces rebelles s'apprêtaient à « lancer la dernière offensive contre les milices retirées à Tabankort »[15].

Les pertes[modifier | modifier le code]

Dans son premier communiqué, le MNLA revendique plusieurs dizaines de morts et des prisonniers du côté de ses adversaires, il n'indique cependant pas ses pertes[15].

La presse malienne évoque quant à elle plusieurs dizaines de morts dans les deux camps[1],[10],[14]. Selon un bilan fourni par des journalistes maliens et non confirmé, il y aurait une dizaine de tués et 35 blessés, dont 25 grièvement, du côté du MNLA contre 6 morts et 15 blessés chez les tribus Lamhar arabes[17].

Suites[modifier | modifier le code]

Sid’Amar Ould Daha, dit « Yoro Ould Daha », commandant du MAA loyaliste pour les environs de Tarkint et Tabankort est arrêté par les Français la nuit du 28 au à Gao. Ancien chef de la brigade de sécurité du MUJAO dans cette ville, il avait rejoint le MAA après l'intervention française en 2013[12],[18],[19],[20]. Remis aux autorités maliennes, il est cependant relâché par la gendarmerie malienne le 8 août[21]. Yoro Ould Daha accuse ensuite l'armée française de prendre le parti du MNLA[22].

Une autre escarmouche aurait eu lieu le 31 juillet à Ersane, près d'Anéfis. Le MAA loyaliste aurait fait quelques morts et huit prisonniers sur ses adversaires[23].

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b et c L'Indépendant, « Malijet Affrontements meurtriers entre le HCUA, le MNLA et des groupuscules dissidents touareg et arabes : Plusieurs dizaines de morts à Bourem, Tabankort, Anefis Bamako Mali », sur malijet.com, (consulté le )
  2. ↑ AFP, « Mali: Kidal aux mains des rebelles, appel présidentiel au cessez-le-feu », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  3. ↑ « Violents combats en cours entre les forces de l'Azawad et le MUJAO à Tabankort », sur mnlamov.net,
  4. ↑ « Mali: affrontements dans le Nord »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), RFI
  5. ↑ L'Indépendant, « Querelle de leadership entre groupes armés dans la région de Gao : Les affrontements entre deux factions du MAA à Tabancort font 7 morts et 15 blessés », sur maliweb.net, (consulté le )
  6. ↑ Aïoun Ould Sidy Lamine, « Combats MNLA-MAAA : La guerre pour le contrôle des routes de drogue », sur maliactu.net,
  7. ↑ Ahmed Elkory Baby, « Tabankort : Affrontements entre factions rivales du MAA Bamako Mali », sur malijet.com, (consulté le )
  8. ↑ « Nord – Mali : quand le MNLA confond le MAA avec le MUJAO », Mali Actu, (consulté le )
  9. ↑ A. KEITA, « Affrontements inter-communautaire à Tabankort : Plus de 100 morts et 125 blessés », sur maliactu.net,
  10. ↑ a b et c « Far West : LE NORD LIVRE AUX GROUPES ARMES », sur malijet.com,
  11. ↑ (en-US) « Association de MAA : faiteurs et blanchiment de terroristes », sur Koulouba.com, (consulté le )
  12. ↑ a et b « Mali: un cadre du Mujao arrêté par l’armée française dans le Nord », RFI, (consulté le )
  13. ↑ Dorothée Thienot, « Mali – Yero Ould Daha : « Le Mujao nous protégeait du MNLA » – Jeune Afrique », Jeune Afrique, (consulté le )
  14. ↑ a et b « Rwanda: Washington condamne la décision du sénat d'accorder un 3ème mandat à Kagame », KOACI
  15. ↑ a b et c Mossa Ag Attaher, « Le MNLA et le MAA affrontent pendant plusieurs jours la coalition milices pro-gouvernementales-mujao », sur mnlamov.net,
  16. ↑ L'Indépendant, « Malijet Le MNLA ouvre le feu sur un campement arabe hier près de Tabankort : Un mort et 3 blessés civils Bamako Mali », sur malijet.com, (consulté le )
  17. ↑ « Jeunes Maliens publient la verité sur la guerre au Mali », sur www.facebook.com, (consulté le )
  18. ↑ « Malijet Arrestation de Yoro Ould Daha : colère de la population de Gao et de l’armée malienne contre la France Bamako Mali », Malijet, (consulté le )
  19. ↑ Ibrahim Keïta, « Capture de Yoro Ould Daha : les masques tombent », Malijet,
  20. ↑ B. Koné, « Affaire Yoro Ould Daha : Coup de massue à la résistance des militaires français », sur malijet.com,
  21. ↑ AFP, « Le Mali relâche un ex-responsable jihadiste arrêté par les militaires français »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  22. ↑ A. KEITA, « Yoro Ould Daha: «L’Armée française m’a proposé de rejoindre le MNLA» »,
  23. ↑ B.koné, « Du nouveau à Kidal : Déroute du MNLA à Anéfis », sur malijet.com,
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