Hassan Ag Fagaga
Hassan Ag Fagaga | |
Naissance | Kidal |
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Décès | (à 69 ans) Tinzawatène |
Origine | Malien, Touareg ifoghas |
Allégeance | Libye (années 1980) MPLA (1991) MPA (1991-1996) Mali (1996-2006) ADC (2006-2009) MNLA (2011-2023) |
Grade | Colonel |
Conflits | Guerre du Liban Rébellion touarègue de 1990-1996 Rébellion touarègue de 2006 Rébellion touarègue de 2007-2009 Guerre du Mali |
Faits d'armes | Siège de Beyrouth Combat de Kidal (2006) Bataille d'Anéfis (2014) Bataille de Tabankort (2014) Offensive de la région de Kidal |
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Hassan Ag Fagaga, né en 1954 à Kidal, et mort le à Tinzawatène, est un militaire malien et un rebelle touareg.
Biographie
[modifier | modifier le code]Hassan Ag Fagaga est un Touareg Ifogha de la fraction ifergoumissen[1]. D'après Jeune Afrique, il naît vers 1959[2] ou 1966[1]. Selon le Cadre stratégique permanent (CSP), il est âgé de 69 ans au moment de sa mort en 2023[3].
Il effectue sa formation militaire en Libye et en Syrie, participe à la guerre du Liban et prend part au siège de Beyrouth[4],[5],[6].
Il participe à la rébellion touarègue de 1990-1996 et combat sous les ordres d'Iyad Ag Ghali au sein du Mouvement populaire de l'Azawad (MPA)[1]. En 1996, après les accords de paix, il est intégré à l'armée malienne avec le grade de commandant[1].
En 2006, alors qu'il est colonel de la garde nationale, Hassan Ag Fagaga déserte et prend la tête d'une nouvelle rébellion touarègue avec Iyad Ag Ghali et Ibrahim ag Bahanga[1],[2],[7]. Le , il lance un raid contre Kidal[2],[4].
Le , lors de la rébellion touarègue de 2007-2009, il dépose les armes avec 300 combattants de l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement[8].
Lorsque débute la guerre du Mali en 2012, il rejoint le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA)[1].
En , dans le cadre de l'accord d'Alger, Hassan Ag Fagaga est nommé à la tête des autorités intérimaires de Kidal dont la mise en place est prévue par l'accord de paix d'Alger[1].
En , dans une interview à Jeune Afrique, Hassan Ag Fagaga affirme ne plus avoir vu Iyad Ag Ghali depuis 2012 et déclare : « Iyad dit qu’il se bat pour l’application de la charia. C’est une cause noble. Par contre, je n’approuve pas sa méthode pour y parvenir »[9],[10].
Hassan Ag Fagaga est tué le matin du 22 décembre 2023, à Tin Zaouatine, par une frappe de drone de l'armée malienne[11],[3],[12]. Quatre autres combattants trouvent la mort lors de cette frappe[11]. Le Cadre stratégique permanent (CSP) annonce son décès le lendemain[11].
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Baba Ahmed, « Hassan Ag Fagaga : « Un jihadiste n’est qu’un homme comme les autres, avec une Kalach » », Jeune Afrique, .
Références
[modifier | modifier le code]- Baba Ahmed, « Mali : cinq personnalités à la tête des autorités intérimaires du Nord », Jeune Afrique,
- Abdallah Ben Ali, « Hassan Fagaga », Jeune Afrique,
- Communiqué N° 24/BE/CSP-PSD/2023
- « Dans les profondeurs du Sahel, au nord du Mali », El Watan,
- «Il faut un statut particulier pour Kidal», El Watan,
- « Hassan Fagaga. Instigateur de l’attaque du 23 mai 2006 au Mali : « Il faut un statut particulier pour Kidal » », El Watan et Mali Actu,
- Cherif Ouazani, « Histoire d’un conflit fratricide », Jeune Afrique,
- Cherif Ouazani, « Ibrahim Ag Bahanga », Jeune Afrique,
- Baba Ahmed, « Hassan Ag Fagaga : « Un jihadiste n’est qu’un homme comme les autres, avec une Kalach » », Jeune Afrique,
- « Mali: propos sulfureux du président des autorités intérimaires de Kidal », RFI,
- Mali: le Jnim frappe l'armée à Dinangourou, un cadre du CSP tué par l'armée à Tinzaouatène, RFI, 22 décembre 2023.
- Mali: une importante figure de la rébellion tuée dans une frappe de drone, AFP, 22 décembre 2023.