Barrage du Vieux Émosson

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Barrage du Vieux Émosson
Géographie
Pays
Canton
Commune
Coordonnées
Cours d'eau
Nant de Drance
Objectifs et impacts
Vocation
Propriétaire
Date du début des travaux
Date de la fin des travaux
Barrage
Type
Hauteur
(fondation)
76,5 m
Longueur
205 m
Volume du barrage
62 000 
Réservoir
Nom
Altitude
2 230 m
Volume
23,5 millions de
Superficie
54 ha
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
(Voir situation sur carte : canton du Valais)

Le barrage du Vieux Émosson est un barrage de type voûte à vocation hydroélectrique situé en Suisse dans le canton du Valais, plus précisément dans la commune de Finhaut, sur l'ancien alpage du Vieux Émosson.

Décidé en 1952 et achevé en 1955, il est postérieur au barrage de Barberine, construit dans l'entre-deux-guerres, mais antérieur au barrage d'Émosson dont la retenue beaucoup plus importante a noyé ce précédent. Le Vieux Émosson domine d'environ trois cents mètres ces deux derniers, sa cote maximale étant située à plus de 2 200 mètres d'altitude.

À partir des années 2010, le barrage est intégré dans un complexe plus ambitieux, visant à faire des deux lacs d'Émosson une centrale de pompage-turbinage, celle du Nant de Drance. À cet effet, le barrage est partiellement détruit pour pouvoir être rehaussé de plus de vingt mètres afin d'accroître sa capacité maximale.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le barrage se trouve dans le canton du Valais sur la commune de Finhaut, sur la rive gauche du Rhône au-dessus de Martigny[1].

Plus précisément, le barrage se situe au point bas de l'ancien alpage du Vieux Émosson, noyé par la retenue.

Histoire du barrage[modifier | modifier le code]

En 1952, l'électrification du réseau ferré helvétique fait croître fortement les besoins nationaux en hydroélectricité. La construction du barrage du Vieux Émosson est donc décidée[2],[3].

Le maître d'ouvrage du barrage est la société des CFF, qui ont besoin de puissance électrique pour faire fonctionner leurs trains[4].

Contrairement à son cadet, le barrage du Vieux Émosson ne dépend que de l'approvisionnement naturel de son bassin-versant par les précipitations[5].

Avant le projet Nant de Drance, les centrales électriques initiales étaient installées en deux paliers. Le premier était situé à Châtelard-Barberine, avec deux centrales cumulant une puissance de 113 MW, correspondant à une chute brute de 794 mètres. Le deuxième palier était celui de Vernayaz, avec une chute brute de 643 mètres et une puissance installée de 100 MW[6].

Caractéristiques techniques[modifier | modifier le code]

De 1955 à 2008, le barrage mesure 55 mètres de hauteur pour une longueur de crête de 170 mètres. L'ouvrage retient un lac de 11,2 à 13,8 millions de mètres cubes d'eau suivant les sources[2],[7].

Les travaux du projet Nant de Drance visent à transformer le complexe d'Émosson en station de pompage-turbinage. Dans ce cadre, la première étape, qui commence la , est la surélévation du barrage du Vieux Émosson. Cette surélévation porte la hauteur totale de l'ouvrage à 76,5 mètres et la longueur de la voûte à 205 mètres. Le volume du lac retenu passe à 23,5 millions de mètres cubes à la cote maximale[7],[2]. La surélévation permet en outre une augmentation de la puissance prévue de l'aménagement, qui passe de 600 à 900 MW[5].

Ces travaux nécessitent, afin de rectifier la géométrie de l'ouvrage, une démolition préalable du couronnement de celui-ci, avant d'ajouter au barrage environ 68 000 m3 de béton pour le surélever. Le , le gros œuvre est terminé. Les finitions, et notamment les injections d'étanchéité, se poursuivent jusqu'en 2015[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Vieux Émosson sur Swisstopo.
  2. a b et c « L’épopée internationale d’un barrage parmi les plus importants d’Europe », Émosson SA (consulté le ).
  3. « Suisse - Émosson (complexe d') », Hydrelect, (consulté le ).
  4. Albin Salamin, « Le barrage de Barberine », Hydrelect, (consulté le ).
  5. a et b Gérard Seingre, « Centrale de pompage-turbinage Nant de Drance : les défis d’un grand projet hydroélectrique dans les Alpes valaisannes », Planète TP, no 220,‎ , p. 306-312 (lire en ligne).
  6. Helmut Stahl, « Vieux Émosson », Swiss Dams (consulté le ).
  7. a et b « Barrage surélevé de Vieux Emosson : rempli ! », Alpiq, (consulté le ).
  8. Pauline Moisy, « Barrage du Vieux Émosson : un chantier titanesque à moins 600 mètres », Le Dauphiné libéré,‎ (ISSN 1760-6314, lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :