Avestique

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Avestique
Période Antiquité
Région Monde iranien
Classification par famille
Codes de langue
IETF ae
ISO 639-1 ae
ISO 639-2 ave
ISO 639-3 ave
Type ancienne

L'avestique, jadis appelée zend, est une langue iranienne ancienne et celle de l'ancien livre sacré des zoroastriens, l'Avesta. C'est une parente du vieux-perse.

La langue de l’Avesta

Ce texte présente nombre de similitudes avec les textes védiques indiens du Rig-Véda, car les Indiens et les Iraniens sont issus des mêmes souches culturelles et religieuses. Toutefois, les deux textes sont assez différents : autant la grammaire védique est bien connue, autant la grammaire avestique est relativement difficile à comprendre, en raison des mauvaises conditions de transmission de ce livre sacré.

La langue avestique est donc surtout celle d'un livre sacré et d'un auteur, Zoroastre. Elle apparaît sous deux variétés :

  • le vieil avestique (anciennement gāthique), la langue des gāthās (chants), partie la plus ancienne de l'Avesta, datant de Zoroastre, langue la plus ancienne et la plus proche du védique, que l'on peut faire remonter au IIe millénaire av. J.-C.. Elle est hautement flexionnelle et très archaïque, à la manière du védique, ce qui explique les difficultés d'interprétation que l'on peut rencontrer à la traduction ;
  • l'avestique récent, utilisé pour la majeure partie de l'Avesta, dont il existe une version dite « artificielle », plus récente mais qui imite de manière archaïsante la langue d'autrefois. L'avestique récent remonte au VIIIe siècle av. J.-C., l'avestique récent artificiel lui est postérieur. Si la première version est vraisemblablement l'évolution du vieil-avestique, la seconde n'a pour ainsi dire jamais été parlée : c'est une langue purement liturgique utilisée par les prêtres alors que le peuple ne parlait plus avestique.

L'indianiste Abraham Hyacinthe Anquetil-Duperron est le premier à donner une « traduction » française de l'Avesta en 1771.

Écriture

L'avestique ne s'est écrit que tardivement (aux alentours du Ve ou VIe siècle de l'ère chrétienne, sous les Sassanides, mais le plus vieux manuscrit qu'il nous reste ne date que du XIIIe siècle), et ce au moyen d'un alphabet dérivé de la pehlevi, qui note de manière phonétique (et non phonologique) les moindres détails de la prononciation. On l'écrit de droite à gauche.

On transcrit l'avestique au moyen d'une notation latine traditionnelle complexe quand il est plus question de translittération que de transcription réelle, dans laquelle le fait le plus notable est la représentation des fricatives issues de la spirantisation d'une occlusive aspirée au moyen de lettres grecques.

L'alphabet utilisé pour la translittération comporte les lettres suivantes :

  • Voyelles :
    • a ā ā̊ ą ą̇ ə ə̄ e ē o ō å ą i ī u ū
  • Consonnes :
    • k g γ x xʷ č ǰ t d δ ϑ t̰ p b β f
    • ŋ ŋʷ ṇ ń n m m̨ ẏ y w r s z š ṣ̌ ž h

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Kellens, Le Verbe avestique, Wiesbaden, Ludwig Reichert, 1984. (ISBN 3-88226-202-8)
  • Abel Hovelacque, Grammaire de la langue zende, Maisonneuve, 1868. Ré-edition Hachette BnF, 2013.

Lien externe