Augustin Mouchot

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Augustin Mouchot
Augustin Mouchot
Biographie
Naissance
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction
Le concentrateur parabolique d'énergie solaire de Mouchot à l'Exposition universelle de 1878.

Augustin-Bernard Mouchot, né le [1] à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or), et mort le à Paris, est un ingénieur et enseignant français, connu pour ses travaux sur l'énergie solaire.

Biographie

Augustin Mouchot est le dernier des six enfants de Saturnin Mouchot, serrurier installé à Semur-en-Auxois. Il fréquente l’école communale, puis le collège de Semur et obtient son diplôme de bachelier ès lettres avec la mention bien en 1845. D'abord instituteur, il enseigna dans des écoles primaires du Morvan, puis à Dijon, avant d'être diplômé en mathématiques et licencié es sciences physiques en 1853 à l'université de Dijon. Devenu professeur, il enseigna les mathématiques dans des établissements secondaires à Alençon, Rennes, puis au lycée de Tours (1864–1871).

Il commence à s'intéresser à l'énergie solaire en 1860 en construisant un cuiseur solaire, prolongeant ainsi les travaux d'Horace-Bénédict de Saussure et de Claude Pouillet. Son idée directrice était de trouver une source d'énergie alternative au charbon dont il prévoyait l'épuisement des mines.

En 1866, il invente le premier moteur solaire avec un réflecteur parabolique et une chaudière cylindrique en verre alimentant une petite machine à vapeur. Cette machine est présentée à Napoléon III, puis exposée, jusqu'au siège de Paris, au cours duquel elle disparaît.

En 1871, une subvention du conseil général de Tours lui permet de travailler à plein temps pour construire un four solaire d'une surface de 4 m2 qu'il présente à l'Académie des sciences en . En 1877, une subvention du conseil général d'Alger lui permet de construire sur le même principe un « grand appareil de 20 m2 » qui reçoit une médaille d'or à l'exposition universelle de 1878 à Paris.

En , lors de la fête de l'Union française de la jeunesse, Abel Pifre utilise un récepteur solaire d'Auguste Mouchot pour actionner une machine à vapeur lui permettant d'imprimer un journal. La France avait alors une production de charbon insuffisante pour les besoins de l'industrie, ce qui justifiait la démarche de Mouchot. Le traité de commerce franco-Britannique de 1860, ainsi que l'amélioration du réseau ferré ont facilité l'approvisionnement en charbon et accéléré le développement industriel. Cela a conduit le gouvernement français à estimer que l'énergie solaire n'était finalement pas rentable et à cesser de financer les recherches de Mouchot.

Mouchot est donc retourné dans l'enseignement, sans être oublié car il reçoit le prix Francœur de l'Institut de France en 1891 et en 1892. Il meurt en 1912 à Paris dans la misère et est inhumé au cimetière de Bagneux, où aujourd'hui sa tombe n'existe plus.

Publication

Bibliographie

  • De l'inventeur à l'entrepreneur, histoire de brevets, brochure du Musée des arts et métiers, Paris, 2008
  • François Jarrige, « Mettre le soleil en bouteille : les appareils de Mouchot et l’imaginaire solaire au début de la troisième république », in Romantisme, no 150, avril 2010, p. 85-96.
  • Georges-François Pottier, Augustin Mouchot, pionnier de l’énergie solaire à Tours en 1864, Archives départementales d’Indre-et-Loire.
  • Abel Pifre, L'Utilisation de la chaleur solaire. Édition établie par Eric Dussert et précédée de « Promouvoir le soleil ». - Paris, Livroscope-Paléo-Energétique, 2015.

Notes et références

  1. En 1825 selon le registre d'état civil. En 1823 selon la notice de l'Académie de Dijon. En 1821 selonl'article « Augustin Mouchot » du dictionnaire biographique Cosmovisions.
  2. (BNF 34662377). Voir aussi « La Chaleur solaire et ses Applications industrielles », sur Éditions Blanchard (consulté le ).