Arthur Amiaud

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Arthur Amiaud
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Arthur Amiaud est un épigraphiste et assyriologue français né le à Villefagnan dans le département de la Charente et mort à Paris le . Il participe de façon importante aux débuts de l'assyriologie en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Arthur Amiaud est né le [1] à Villefagnan[2],[3] dans le département de la Charente. Après des études de droit et l'obtention d'une licence de lettres, il se tourne vers l'étude des langues sémitiques, en particulier le syriaque[4].

Il obtient en 1880 le diplôme de l'École pratique des hautes études avec une thèse consacrée à la légende de saint Alexis[4].

Il commence sa carrière en 1880 comme maître de conférences en syriaque à l'École des lettres d'Alger. Il se consacre de plus en plus à l'assyrien et revient en 1881 à Paris, comme maître de conférences d'assyriologie à l'École pratique des hautes études[4]. Il est le premier à occuper ce poste[5]. Il y enseigne la grammaire assyrienne et y étudie des inscriptions, dont l'Épopée de Gilgamesh[6]. Il est promu directeur adjoint de l'École pratique des hautes études en 1888[4]. En sus de ses livres, ses travaux sont publiés dans différentes revues françaises et étrangères, la Zeitschrift für Assyriologie, la Revue critique, la Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale, le Babylonian and Oriental Record[7].

Arthur Amiaud meurt à Paris le [8]. Selon Émile Chatelain, « il mit fin à ses jours par un coup de folie »[5]. Il est enterré à Villefagnan[8].

Malgré la brieveté de son enseignement, Arthur Amiaud joue un rôle important dans les débuts de l'assyriologie française. Parmi ses élèves à l'École pratique des hautes études figurent notamment Alfred Loisy, Lucien Méchineau et Jean-Vincent Scheil. Sa chaire d'assyriologie à l'École pratique des hautes études reste vacante quelques années avant la nomination de Jean-Vincent Scheil en 1895[4].

Principales publications[modifier | modifier le code]

  • Arthur Amiaud, Matériaux pour le dictionnaire assyrien, [4].
  • Arthur Amiaud et Lucien Méchineau, Tableau comparé des écritures babylonienne et assyrienne, archaïques et modernes : avec classement des signes d'après leur forme archaïque, Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1902), 148 p. (lire en ligne)[9].
  • Arthur Amiaud, Les nombres ordinaux en assyrien, [4].
  • Arthur Amiaud, La légende syriaque de saint Alexis, l'homme de Dieu, Paris, Emille Bouillon, coll. « Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes / Sciences philologiques et historiques » (no 79), , 188 p. (lire en ligne)[8],[10].
  • Arthur Amiaud et Vincent Scheil, Les inscriptions de Salmanasar II roi d'Assyrie (860-824 av. J.-C.), transcrites, coordonnées, traduites et commentées, Paris, H. Welter, , 120 p. (lire en ligne)[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Sources de l'histoire de la Section des sciences historiques et philologiques de l'École Pratique des Hautes Études », Annuaires de l'École pratique des hautes études, vol. 137, no 20,‎ , p. 61–111 (lire en ligne, consulté le ).
  2. « M. Arthur Amiaud », Bulletins de la Société archéologique et historique de la Charente, Société archéologique et historique de la Charente, 5e série, t. XI,‎ , p. 398-399 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Bezold 1889.
  4. a b c d e f et g Dominique Charpin, En quête de Ninive : Des savants français à la découverte de la Mésopotamie (1842-1975), Paris, Les Belles Lettres - Collège de France, coll. « Docet omnia » (no 8), , 461 p. (ISBN 9782251453583, lire en ligne), p. 162-164.
  5. a et b Émile Chatelain, « Le cinquantenaire de l’École pratique des Hautes-Études », Revue internationale de l'enseignement, vol. 76, no 1,‎ , p. 65–76 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Arthur Amiaud et Jules Oppert, « XIV. Langue et Antiquités assyriennes », Annuaires de l'École pratique des hautes études, vol. 20, no 1,‎ , p. 38–38 (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Morris Jastrow, Jr., « General Notes and Notices [Arthur Amiaud: Obituary] », The Old and New Testament Student, vol. 9, no 3,‎ , p. 188–188 (ISSN 0190-5937, lire en ligne, consulté le ).
  8. a b et c Jules Oppert et Arthur Amiaud, « XIV. Langue et antiquités assyriennes », Annuaires de l'École pratique des hautes études, vol. 4, no 1,‎ , p. 218–219 (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Livres offerts », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 31, no 1,‎ , p. 119–152 (lire en ligne, consulté le ).
  10. (de) Th. Nöldeke, « Arthur Amiaud La légende syriaque de Saint Alexis, l'Homme de Dieu, Paris 1889 », Wiener Zeitschrift für die Kunde des Morgenlandes, vol. 4,‎ , p. 251–254 (ISSN 0084-0076, lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Robert Francis Harper, « Amiaud and Scheil's Les Inscriptions de Salmanasar II », Hebraica, vol. 7, no 4,‎ , p. 303–305 (ISSN 0160-2810, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Carl Bezold, « Arthur Amiaud », Zeitschrift für Assyriologie und Vorderasiatische Archäologie, vol. 4,‎ , p. 298–300 (ISSN 1613-1150, DOI 10.1515/zava.1889.4.1.298, lire en ligne, consulté le ).
  • « M. Arthur Amiaud », Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, Société archéologique et historique de la Charente, 5e série, vol. 11,‎ , p. 398-399 (lire en ligne, consulté le ) (traduction de la notice de Carl Bezold ci-dessus).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]