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Armée royale (Italie)

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Armée royale
Regio Esercito (it)
Image illustrative de l’article Armée royale (Italie)

Création 1861
Dissolution 1946
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Allégeance Royaume d'Italie
Type Armée
Effectif 5 000 000 (1 915)
3 000 000 (1 939)
6 000 000 (1 943)
Couleurs Vert-blanc-rouge
Anniversaire 4 novembre
Guerres Troisième guerre d'indépendance italienne
Première guerre italo-éthiopienne
Guerre italo-turque
Première Guerre mondiale
Seconde guerre italo-éthiopienne
Guerre d'Espagne
Seconde Guerre mondiale
Commandant Benito Mussolini,
Pietro Badoglio,
Luigi Cadorna,
Armando Diaz
Commandant historique Primo maresciallo dell'impero

L'armée royale (en italien, « Regio Esercito ») est l'armée de terre du royaume d'Italie depuis l'unification de l'Italie en 1861 à la naissance de la République italienne en 1946. Elle est depuis remplacée par l'Armée de terre italienne.

Histoire

Origines

La création de l'armée royale date de la proclamation du royaume d'Italie après l'unification de l'Italie en 1861. Le décret de création de la nouvelle armée remplaçant la précédente armée du royaume de Sardaigne (Armata Sarda) et l'armée des Deux-Siciles a été signé par Manfredo Fanti le .

Premières missions

Les premières missions de la nouvelle armée sont la répression du brigandage en Italie du Sud, neutralisant les forces irrégulières, la guérilla, conglomérats des bandes de vrais criminels et de groupes qui n'ont pas accepté la suppression du royaume des Deux-Siciles, ainsi que la troisième guerre d'indépendance italienne.

Le , le 4e corps d'armée conquiert Rome, qui était demeurée jusque-là sous l'autorité des États pontificaux.

Le , un corps de moins de mille soldats débarque à Massaoua, en Érythrée, départ de la création d'un empire colonial italien. L'avancée italienne est stoppée par les forces éthiopiennes à la bataille d'Adoua.

L'année suivante, dans le cadre de la collaboration italienne avec le programme de pacification internationale après la révolte contre la domination turque à Chypre, un autre corps débarque à Candie.

Le , un autre corps expéditionnaire est constitué pour réprimer la révolte des Boxers en Chine afin de défendre les protectorats européens.

Le , l'Italie envahit la Libye dans le cadre de la guerre italo-turque. La guerre contre l’Empire ottoman se termine par la signature du traité d'Ouchy près de Lausanne (le premier traité de Lausanne)[1],[2].

Première Guerre mondiale

L'Italie mobilise 5 615 000 hommes. Le 23 mai 1915, l'Italie entre en guerre aux côtés de la Triple-Entente[3].

La défaite de Caporetto (automne 1917) provoque la démission de Luigi Cadorna, le chef de l'état-major italien remplacé par le général Armando Diaz qui réorganise l'armée et installe des lignes de défense tout au long du Piave.

Au printemps 1918 la victoire de la bataille du Piave arrête la progression des Autrichiens.

En octobre 1918, la bataille de Vittorio Veneto, signe la défaite de l'Autriche-Hongrie et sa reddition le 4 novembre 1918.

Le 5 novembre 1918, Rovinj, Porec, Zadar, Lissa et Rijeka sont occupées. L'armée italienne tente de forcer le traité de Londres en essayant d'occuper Ljubljana mais elle est arrêtée peu après Postojna par les troupes serbes.

Le 6 novembre 1918, cinq unités de la marine entrent dans Pola. Le jour suivant, d'autres bâtiments sont envoyés à Šibenik, qui devient le siège du gouvernement militaire de la Dalmatie.

Les pertes sont de 650 000 morts, 947 000 blessés et 600 000 disparus ou prisonniers.

L'entre-deux-guerres

Pendant l'entre-deux-guerres, le Regio Esercito participe :

Ces opérations coûteuses et la faiblesse de l'industrie italienne ralentissent la modernisation de cette armée qui crée son premier régiment blindé en 1927.

Mussolini a réduit en 1938 la taille d'une division de l'armée de trois régiments à deux afin qu'il puisse prétendre que l'Italie avait 60 divisions alors qu'en fait, elle n'avait qu'environ la moitié de ce nombre[4].

Seconde Guerre mondiale

Plusieurs divisions italiennes sont renforcées par un MVSN (Gruppo di Assalto, groupe d'assaut de deux bataillons), en raison de leur petite taille.

L'armée italienne participe aux combats dans la Bataille des Alpes, les Balkans, dans la guerre du désert et un Corps expéditionnaire italien sur le front de l'Est est envoyé en Union soviétique.

En 1943, l'Italie capitule et après l’armistice de Cassibile du 8 septembre 1943 se trouve divisée en deux, voyant l'éclatement et l'effondrement du Regio Esercito :

– la République de Salò forme sa propre armée, appelée l'armée républicaine nationale (Esercito Nazionale Repubblicano), formée des soldats restés fidèles au fascisme ;
– de l'autre côté, l'armée de cobelligérance (Esercito Cobelligerante del Sud) est constituée des forces de l'armée royale restées fidèles au roi Victor-Emmanuel III et au maréchal d'Italie Pietro Badoglio, qui combat à côté des Alliés dans le sud de l'Italie.

En 1946, le royaume a été remplacé par une république et le « Regio Esercito » a changé son nom pour devenir l’Esercito Italiano.

Voir aussi

Bibliographie

  • (it) Giovanni Morandi, Alpini, dalle Alpi all'Afghanistan, Bologne, Poligrafici editoriali,
  • (it) Domenico Quirico, Lo squadrone bianco, Milan, Mondadori, , 360 p. (ISBN 978-88-04-50691-1, BNF 39180989)
  • (it) Annuario dell'Italia militare per il 1864, tip. scolastica di S. Franco e figli, original de l'université Harvard, (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

Références

  1. Treaty of Peace Between Italy and Turkey The American Journal of International Law, vol. 7, no 1, Supplement: Official Documents (janvier 1913), p. 58–62 DOI 10.2307/2212446.
  2. « Treaty of Lausanne, Octobre, 1912 », Mount Holyoke College, Program in International Relations.
  3. Pierre Milza et Serge Berstein, Le Fascisme italien, 1919-1945, Le Seuil, , p. 33-34.
  4. https://www.nytimes.com/1976/06/20/archives/mussolinis-roman-empire-the-trouble-was-trying-to-keep-up-with-the.html