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André Villéger

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André Villéger
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Biographie
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Genre artistique
Distinction

André Villéger est un clarinettiste et saxophoniste français de jazz et également arrangeur et compositeur[1].

Biographie

Né en 1945 à Rosny-sous-Bois[2], André Villéger apprend d'abord le saxophone alto que lui prête son camarade de lycée Claude Lecouteux, puis la clarinette[3],[4] dès 1964 avant de se spécialiser au saxophone soprano car il a été très influencé par le jeu de Sidney Bechet. Ses premières expériences l'amènent à jouer dans un orchestre New Orléans formé de copains, dont André Le Corre à la trompette, et ce petit groupe joue dans des cafés et des centres culturels.

Autodidacte[5], il enchaîne alors le saxophone soprano en s'inspirant du jeu de Sidney Bechet[3].

Dans les années 1970, André Villéger enchaîne les expériences dans des formations allant des Lutéciens à Cocoro Steel Band[6], chez Claude Bolling ou auprès de Raymond Fonsèque. A partir de 1975, le batteur Moustache l'invite à jouer régulièrement au jazz club du Méridien et se confronte et progresse auprès des jazzmen américains de passage à Paris comme Milt Buckner («capable de jouer be-bop comme un fou»), Wild Bill Davis (en) («j'avais le sentiment d'avoir un big band aux fesses»), Harry «Sweets» Edison («qui m'a appris ce qu'était vraiment le swing»), Jimmy Witherspoon , Jimmy Smith , Frank Foster, Eddie «Lockjaw» Davies, Lionel Hampton, Benny Carter[5]...

Il apprend tardivement le solfège pour pouvoir jouer en studio[5].

Inspiré par les grands saxophonistes ténor du Bebop, il travaille le saxophone ténor[2],[3] puis passe également au saxophone baryton.

Sa maîtrise des différents styles (swing, bebop, hard bop...)[3],[4] lui ont permis de collaborer avec les grands noms et ensembles du jazz tout au long de sa carrière[2] : de Claude Bolling, Anachronic Jazz Band (1976-1979), Big Band de Quincy Jones (2000)[3], Bill Coleman, Lionel Hampton à Michael Brecker...

Son éclectisme lui permet de participer à la scène du jazz européen contemporain[3]. Il se produit à de nombreux festivals (Nice, Paris, Marciac, Jazz à Vienne...).

Il participe au groupe Mingus Epitaph (en hommage à Charles Mingus) dirigé par Gunther Schuller[3],[7], avec Wynton Marsalis...

En 2013, il participe au renouveau de l'Anachronic Jazz Band[1], fondé en 1976 et dirigé par le pianiste Philippe Baudoin et l'arrangeur-instrumentiste Marc Richard. Cet orchestre a connu un grand succès dans les années 1976 à 1980 en renouvelant l'interprétation de thèmes de jazz moderne à la façon « classique ». André Villéger reprend en soliste au saxophone l'interprétation de Daahoud, comme en 1978.

Il participe depuis le début aux projets du Caratini Jazz Ensemble dirigé par le contrebassiste Patrice Caratini[4],[8] .

Après un premier disque en duo avec le pianiste Philippe Milanta en 1999 pour Jazz aux Remparts, il enregistre un nouveau disque avec lui en 2015 et un troisième en trio avec le contrebassiste Thomas Bramerie en 2016 pour Camille Productions[9]. Ces trois opus sont consacrés à l'oeuvre de Duke Ellington et de Billy Strayhorn[4].

Il a également accompagné Barbara, Sacha Distel et Henri Salvador lors de leurs tournées[3].

Pédagogue, il a enseigné le jazz en conservatoire[4],[5] et animé de nombreux stages et masterclass (Marciac, Biarritz, Caen, Petite Camargue...).

Distinction

Discographie non exhaustive

Il a enregistré une trentaine d’albums.

comme Jazz - Leader

  • Something to live for d'André Villeger Quartet (Cara productions 12, 1984)
  • Connection d’André Villéger avec Warren Vaché (cornet), Richards Wyands (piano), Reggie Johnson (contrebasse), Alvin Queen (batterie)(Jazz aux Remparts, 1990)
  • Duke Ellington & Billy Strayhorn’s Sound of love, d’André Villéger et Philippe Milanta, (Jazz aux Remparts, 1999)
  • Patrick Artero - André Villéger Jazz Five, Aquarius Mood (Hommage à Raymond Fol) avec Patrick Artero (trompette), Patrick Villanueva (piano), Pierre Maingourd (contrebasse), Daniel Garcia-Bruno (batterie) - Jazz aux Remparts JAR64014 (2002)
  • Swingin’ Sidney Bechet d'André Villéger et Paris Swing Orchestra (Black & Blue BB 706.2, 2009)
  • For Duke and Paul, d’André Villéger et Philippe Milanta, (Camille, Socadisc, 2015)[2]
  • Strictly strayhorn de André Villéger, Philippe Milanta, Thomas Bramerie (Camille, 2017)

comme Jazz - Sideman

  • For All We Know The Chamber Jazz Quintet meets André Villéger (Black and Blue BB777.2, 2013)
  • Back in Town! avec Anachronic Jazz Band (Jazz aux remparts, 2013)[1] distingué par CHOC Jazz Magazine-Jazzman & Sélection Jazz Hot
  • Body and soul, Caratini Jazz ensemble, (Caramusic, 2015), Prix Jazz Classique 2015 de l’Académie du Jazz
  • Lotus Blossom - Ramona Horvath (Black and Blue, 2017)

Références

  1. a b et c Michel Laplace, « Critique : Anachronic Jazz Band - Back in Town! », Jazz Hot, no 664,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c et d Francis Marmande, « Chronique : André Villéger et Philippe Milanta, plus de cent ans de jazz », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  3. a b c d e f g h et i « André Villéger », sur francemusique.fr, (consulté le ).
  4. a b c d et e Jean-Marc Gelin, « André Villéger, pour l'amour de Billy », sur lesdnj.over-blog.com, 30septembre 2017 (consulté le ).
  5. a b c et d Serge Loupien, « Critique : Saxo et plus si affinités », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Discographie André Villéger », sur music.metason.net (consulté le ).
  7. « Charles Mingus : le jazz est un orage », sur neospheres.free.fr (consulté le ).
  8. Arnaud Stefani, « Patrice Caratini Jazz Ensemble - From the Ground », sur citizenjazz.com, (consulté le ).
  9. Laurent Dussutour, « Villéger, Milanta, Bramerie- Strictly Strayhorn », sur citizenjazz.com, (consulté le ).
  10. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2005 », sur culture.gouv.fr, (consulté le ).

Bibliographie

Liens externes