Grace Nichols

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Grace Nichols
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Grace Nichols (née en ) est une poétesse guyanienne qui s'installe au Royaume-Uni en 1977. Elle écrit pour les adultes et les enfants. Son premier recueil, I is a Long-Memoried Woman (1983), remporte le Commonwealth Poetry Prize (en).

Biographie[modifier | modifier le code]

Grace Nichols naît à Georgetown, en Guyane. C'est la cinquième d'une fratrie de sept enfants. Son père est directeur d'école et sa mère professeure de piano. Elle vit dans un petit village côtier jusqu'à ce que sa famille s'installe en ville lorsqu'elle a huit ans[1],[2]. Elle obtient un diplôme en communication de l'Université de Guyane. Elle travaille comme enseignante (19671970), puis comme journaliste indépendante jusqu'en 1977 et dans les services d'information gouvernementaux (1973 -1976)[3],[4],[5]. Elle immigre avec sa première fille Lesley et son compagnon, le poète guyanien John Agard au Royaume-Uni en 1977[5],[6]. Ils ont une fille ensemble, Kalera. Ils éditent plusieurs recueils de poèmes[7]. Ils vivent ensemble à Lewes, East Sussex.

Écriture[modifier | modifier le code]

Une grande partie de sa poésie est caractérisée par la culture des Caraïbes. Nichols est influencée par les folklores, les contes fantastiques et la tradition orale guyanienne, ainsi que les mythes de diverses cultures amérindiennes, notamment aztèque et inca[8],[7]. Elle mêle le créole et l'anglais pour créer des rimes et des rythmes nouveaux dans ses poèmes[9]. Le professeur d'anglais Laurence A. Breiner souligne la notoriété grandissante, dans les années 1980, d'auteures caribéennes comme Lorna Goodison, NourbeSe Philip, Erna Brodber et Michelle Cliff. Nichols participe à la First International Conference on Women Writers of the English-Speaking Caribbean qui se tient en 1988[10],[11].

Son premier recueil de poésie, I is a Long-Memoried Woman remporte le prix de poésie du Commonwealth en 1983[10]. Une femme noire évoque à la première personne les douleurs de la condition des esclaves noires, les travaux forcés et les vicissitudes de leur existence. En parallèle, elle compare le monde ancestral africain aux déesses de la fertilité et décrit les femmes traditionnelles parées du pouvoir de leur vie quotidienne : cuisine, agriculture, éducation des enfants[3].

Elle écrit plusieurs autres livres de poésie et un roman pour adultes, Whole of a Morning Sky, 1986. Ses livres pour enfants comprennent des recueils de nouvelles et d'anthologies de poésie. Sa poésie est présentée dans les anthologies universitaires comme l'International General Certificate of Secondary Education (IGCSE) de l'Assessment and Qualifications Alliance (AQA), le Welsh Joint Education Committee (WJEC) et la littérature anglaise Edexcel. De nombreux étudiants de l'IGCSE au Royaume-Uni étudient ses œuvres.

Elle est poète en résidence à la Tate Gallery de Londres en 1999-2000[2].

Anthologise - Concours de poésie pour les écoles[modifier | modifier le code]

En 2011, Nichols est membre du tout premier jury pour un nouveau concours de poésie scolaire nommé Anthologise, dirigé par la poète lauréate Carol-Ann Duffy[12]. Des élèves âgés de 11 à 18 ans du Royaume-Uni sont invités à créer et à soumettre leurs propres anthologies de poésie publiée.

Œuvres choisies[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1983 : Commonwealth Poetry Prize (pour I is a Long Memoried Woman)[3]
  • 1986 : prix des écrivains du British Arts Council[7]
  • 1988 : boursière du British Arts Council[3]
  • 1994 : Poetry Book Society, meilleure auteure pour enfants[8]
  • 1996 : Guyana Poetry Prize (pour Sunris)[8]
  • 2001 : prix Cholmondeley
  • 2007 : élue membre de la Royal Society of Literature[13]
  • 2008 : Guyana Poetry Award (pour Never live unloved)

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Grace Nichols » [archive du ], sur British Council, Literature (consulté le )
  2. a et b (en) Curtis Brown, « Grace Nichols », sur www.curtisbrown.co.uk (consulté le )
  3. a b c et d (en) Kirsten Holst Petersen, « Nichols, Grace | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  4. (en) Margaret Busby (éd.), Daughters of Africa, Ballantine Book, (1re éd. 1992), 1093 p. (présentation en ligne), p. 796
  5. a et b (en) Kwame Senu Neville Dawes, Talk yuh talk: interviews with Anglophone Caribbean poets, University of Virginia Press, (ISBN 9780813919461, lire en ligne), p. 135
  6. (en) Margaret Busby (éd.), « Daughters of Africa », sur www.goodreads.com, London, Vintage, (ISBN 0099224216, consulté le ), p. 796
  7. a b et c (en) « Grace Nichols (1950-) Biography - Career, Honors Awards, Writings, Adaptations, Sidelights », sur biography.jrank.org (consulté le )
  8. a b et c (en) Anne Rosenfeld, « Grace Nichols », sur Poetry Archive, (consulté le )
  9. (en) « Grace Nichols », sur Oxford Reference (DOI 10.1093/oi/authority.20110803100233436, consulté le )
  10. a et b (en) Ellen Howley, « i is a long-memoried woman », sur The Literary Encyclopedia (consulté le )
  11. (en) Terri Cotton, Selwyn R. Cudjoe, « Report on the First International Conference of Women Writers of the English-Speaking Caribbean - ProQuest », sur search.proquest.com, (consulté le )
  12. (en) « It Doesn t Have to Rhyme: Children and Poetry », sur silo.tips (consulté le ), p. 50
  13. « Royal Society of Literature All Fellows » [archive du ], Royal Society of Literature (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]