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La qualité organoleptique dépend du cépage, mais aussi de la teneur en sucre : les producteurs de vins et spiritueux cherchent des raisins plutôt riches en sucre qui produiront l'alcool, alors que pour les jus de fruits on cherche des variétés produisant des jus plus acides et moins sucrés<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=Diversification des produits de la vigne : création d’une filière « jus de raisin »|url=http://inra-dam-front-resources-cdn.wedia-group.com/ressources/afile/235495-b6b70-resource-diversification-des-produits-de-la-vigne-creation-doune-filiere-o-jus-de-raisin-o.html|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Jean-Louis |nom1=Escudier |prénom2=Richard |nom2=Payraud |prénom3=Emilie |nom3=Brienza |prénom4=Stéphanie |nom4=Moreau |titre=New vineyard fields: Grape Juice. Selection of grapevine species, juice making, stabilization / Nouvelle filière : jus de raisin. Sélection des cépages, élaboration, stabilisation |périodique=BIO Web of Conferences |volume=7 |date=2016 |issn=2117-4458 |doi=10.1051/bioconf/20160701001 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1051/bioconf/20160701001 |consulté le=2019-11-24 |pages=01001 }}</ref>.
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=== Aspects sanitaires et interactions avec des médicaments ===
=== Sanitaire ===
Les grains exempts de maladies et de résidus de produits phytosanitaires donnent un jus de meilleure qualité.
Les grains biens murs et exempts de maladies et de résidus de [[pesticide]]s donnent un jus de meilleure qualité.

Après qu'on ai montré que le [[jus de pamplemousse]] pouvait positivement ou négativement interférer avec de nombreux médicaments (en augmentant leur biodisponibilité ou en modifiant les paramètres [[pharmacocinétique]]s et [[pharmacodynamique]]s), des études se sont penchées sur les effets d'autres, jus, dont le jus de raisin.
<br>Comme de nombreux autres jus de fruit ou l'[[alcool (boisson)|alcool]], certains composants du jus de raison peuvent modifier l'efficacité de certains médicaments<ref>{{Article |langue=en |prénom1=M. |nom1=Pirmohamed |titre=Drug-grapefruit juice interactions |périodique=BMJ |volume=346 |numéro=jan07 1 |date=2013-01-07 |issn=1756-1833 |doi=10.1136/bmj.f1 |lire en ligne=https://www.bmj.com/lookup/doi/10.1136/bmj.f1 |consulté le=2020-11-04 |pages=f1–f1}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Warren D. |nom1=Backman |prénom2=Ameet |nom2=Bakhai |titre=A more balanced approach to drug-grapefruit juice interactions |périodique=BMJ (Clinical research ed.) |volume=346 |date=2013-02-26 |issn=1756-1833 |pmid=23444431 |doi=10.1136/bmj.f1073 |lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23444431 |consulté le=2020-11-04 |pages=f1073}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=H. |nom1=Glaeser |prénom2=D. G. |nom2=Bailey |prénom3=G. K. |nom3=Dresser |prénom4=J. C. |nom4=Gregor |titre=Intestinal drug transporter expression and the impact of grapefruit juice in humans |périodique=Clinical Pharmacology and Therapeutics |volume=81 |numéro=3 |date=2007-03 |issn=0009-9236 |pmid=17215845 |doi=10.1038/sj.clpt.6100056 |lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17215845 |consulté le=2020-11-04 |pages=362–370}}</ref>, qu'il soit rouge ou blanc<ref>{{Article |prénom1=Y. |nom1=Uesawa |prénom2=M. |nom2=Abe |prénom3=K. |nom3=Mohri |titre=White and colored grapefruit juice produce similar pharmacokinetic interactions |périodique=Die Pharmazie |volume=63 |numéro=8 |date=2008-08 |issn=0031-7144 |pmid=18771009 |lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18771009 |consulté le=2020-11-04 |pages=598–600}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Jawad |nom1=Kiani |prénom2=Sardar Z. |nom2=Imam |titre=Medicinal importance of grapefruit juice and its interaction with various drugs |périodique=Nutrition Journal |volume=6 |date=2007-10-30 |issn=1475-2891 |pmid=17971226 |pmcid=2147024 |doi=10.1186/1475-2891-6-33 |lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17971226 |consulté le=2020-11-04 |pages=33}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Y. |nom1=Uesawa |prénom2=K. |nom2=Mohri |titre=Drug interaction potentials among different brands of grapefruit juice |périodique=Die Pharmazie |volume=63 |numéro=2 |date=2008-02 |issn=0031-7144 |pmid=18380401 |lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18380401 |consulté le=2020-11-04 |pages=144–146}}</ref>.
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== Annexes ==
== Annexes ==

Version du 4 novembre 2020 à 21:46

Verre de jus de raisin rouge.

Le jus de raisin est le liquide extrait de la pulpe des baies de raisin. Il peut se consommer comme boisson en l'état, s'il est destiné à être fermenté en vin, il est appelé moût.

Composition

Le jus de raisin mûr est composé d'environ 80% d'eau, il contient de 15 à 25 % de glucides selon la maturité des baies, composés de glucose et de fructose à parts égales[1].

Les sucres sont stockés en plus ou moins grande quantité (selon le cépage, le sol, et le climat) par le grain de raisin au cours de la maturation.

Produits de photosynthèse de la feuille et produits de réserve, le saccharose est hydrolysé en glucose et fructose et l’amidon en glucose (c’est sous la forme de sucres réducteurs qu’a lieu la migration vers le raisin). Au cours de la maturation, la proportion de fructose augmente et finalement à la maturité, le rapport glucose/fructose est proche de 0,95.

Le jus de raisin contient également du resvératrol[2].

Qualité

Organoleptique

La qualité organoleptique dépend du cépage, mais aussi de la teneur en sucre : les producteurs de vins et spiritueux cherchent des raisins plutôt riches en sucre qui produiront l'alcool, alors que pour les jus de fruits on cherche des variétés produisant des jus plus acides et moins sucrés[3],[4].

Aspects sanitaires et interactions avec des médicaments

Les grains biens murs et exempts de maladies et de résidus de pesticides donnent un jus de meilleure qualité.

Après qu'on ai montré que le jus de pamplemousse pouvait positivement ou négativement interférer avec de nombreux médicaments (en augmentant leur biodisponibilité ou en modifiant les paramètres pharmacocinétiques et pharmacodynamiques), des études se sont penchées sur les effets d'autres, jus, dont le jus de raisin.
Comme de nombreux autres jus de fruit ou l'alcool, certains composants du jus de raison peuvent modifier l'efficacité de certains médicaments[5],[6],[7], qu'il soit rouge ou blanc[8],[9],[10].
Parfois le jus de raisin diminue l'efficacité du médicaments, parfois il augmente sa biodisponibilité[11].
Selon A. Dahan et H. Altman, cette interaction repose sur une inhibition du cytochrome P-450 3A4 dans l'intestin grêle, qui réduit le métabolisme présystémique du médicament. Un autre phénomène s'y ajoute probablement, qui est une inhibition de la P-glycoprotéine (transporteur du médicament de l'entérocyte vers la lumière intestinale), avec comme conséquence une augmentation du taux de médicament absorbé dans l'intestin[12]. Des médicaments antagonistes des canaux calciques[13],[14], les benzodiazépines, les inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase et la cyclosporine sont selon eux les médicaments les plus concernés. Une seul verre de jus de raisin suffit généralement pour atteindre l'interaction maximale[12].

Annexes

Références

  1. « L’utilisation du fructose par les levures de vinification. », sur lallemandwine.com (consulté le ) [PDF]
  2. (en) « Resveratrol », sur Linus Pauling Institute, (consulté le )
  3. « Diversification des produits de la vigne : création d’une filière « jus de raisin » »
  4. Jean-Louis Escudier, Richard Payraud, Emilie Brienza et Stéphanie Moreau, « New vineyard fields: Grape Juice. Selection of grapevine species, juice making, stabilization / Nouvelle filière : jus de raisin. Sélection des cépages, élaboration, stabilisation », BIO Web of Conferences, vol. 7,‎ , p. 01001 (ISSN 2117-4458, DOI 10.1051/bioconf/20160701001, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) M. Pirmohamed, « Drug-grapefruit juice interactions », BMJ, vol. 346, no jan07 1,‎ , f1–f1 (ISSN 1756-1833, DOI 10.1136/bmj.f1, lire en ligne, consulté le )
  6. Warren D. Backman et Ameet Bakhai, « A more balanced approach to drug-grapefruit juice interactions », BMJ (Clinical research ed.), vol. 346,‎ , f1073 (ISSN 1756-1833, PMID 23444431, DOI 10.1136/bmj.f1073, lire en ligne, consulté le )
  7. H. Glaeser, D. G. Bailey, G. K. Dresser et J. C. Gregor, « Intestinal drug transporter expression and the impact of grapefruit juice in humans », Clinical Pharmacology and Therapeutics, vol. 81, no 3,‎ , p. 362–370 (ISSN 0009-9236, PMID 17215845, DOI 10.1038/sj.clpt.6100056, lire en ligne, consulté le )
  8. Y. Uesawa, M. Abe et K. Mohri, « White and colored grapefruit juice produce similar pharmacokinetic interactions », Die Pharmazie, vol. 63, no 8,‎ , p. 598–600 (ISSN 0031-7144, PMID 18771009, lire en ligne, consulté le )
  9. Jawad Kiani et Sardar Z. Imam, « Medicinal importance of grapefruit juice and its interaction with various drugs », Nutrition Journal, vol. 6,‎ , p. 33 (ISSN 1475-2891, PMID 17971226, PMCID 2147024, DOI 10.1186/1475-2891-6-33, lire en ligne, consulté le )
  10. Y. Uesawa et K. Mohri, « Drug interaction potentials among different brands of grapefruit juice », Die Pharmazie, vol. 63, no 2,‎ , p. 144–146 (ISSN 0031-7144, PMID 18380401, lire en ligne, consulté le )
  11. A. Dahan et H. Altman, « Food-drug interaction: grapefruit juice augments drug bioavailability--mechanism, extent and relevance », European Journal of Clinical Nutrition, vol. 58, no 1,‎ , p. 1–9 (ISSN 0954-3007, PMID 14679360, DOI 10.1038/sj.ejcn.1601736, lire en ligne, consulté le )
  12. a et b (en) A Dahan et H Altman, « Food–drug interaction: grapefruit juice augments drug bioavailability—mechanism, extent and relevance », European Journal of Clinical Nutrition, vol. 58, no 1,‎ , p. 1–9 (ISSN 0954-3007 et 1476-5640, DOI 10.1038/sj.ejcn.1601736, lire en ligne, consulté le )
  13. Hege Christensen, Anders Asberg, Aase-Britt Holmboe et Knut Joachim Berg, « Coadministration of grapefruit juice increases systemic exposure of diltiazem in healthy volunteers », European Journal of Clinical Pharmacology, vol. 58, no 8,‎ , p. 515–520 (ISSN 0031-6970, PMID 12451428, DOI 10.1007/s00228-002-0516-8, lire en ligne, consulté le )
  14. Domenic A. Sica, « Interaction of grapefruit juice and calcium channel blockers », American Journal of Hypertension, vol. 19, no 7,‎ , p. 768–773 (ISSN 0895-7061, PMID 16814135, DOI 10.1016/j.amjhyper.2005.11.003, lire en ligne, consulté le )

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