Michael J. Fischer

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Michael J. Fischer
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Biographie
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Université Harvard
Collège de la littérature, des sciences et des arts de l'université du Michigan (en)
Harvard School of Engineering and Applied Sciences (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

Michael John Fischer est un informaticien américain, né le à Ann Arbor (Michigan), qui travaille dans les domaines de calcul distribué, parallélisme (informatique), cryptographie, algorithmique et structures de données et en théorie de la complexité.

Carrière[modifier | modifier le code]

Michael Fischer obtient un BSc en mathématiques à l'université du Michigan en 1963 ; il effectue ensuite ses études de MA et PhD en mathématiques appliquées à l'université Harvard; il obtient la maîtrise en 1965 et le PhD en 1968, ce dernier sous la direction de Sheila A. Greibach, avec une thèse intitulée « Grammars with Macro-like Productions »[1],[2].

Michael Fischer est ensuite professeur assistant en informatique à l'université Carnegie-Mellon en 1968-1969, professeur assistant en mathématiques au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1969-1973, et professeur associé en électrotechnique au MIT en 1973-1975. Au MIT, il supervise notamment les travaux de David S. Johnson, Frances Yao et Michael Martin Hammer[1]. En 1975, Fischer devient professeur d'informatique à l'université de Washington ; à partir de 1981, il professeur d'informatique à l'université Yale.

Fischer a été professeur ou chercheur invité à l'Université de la Sarre (automne 1988), au Georgia Institute of Technology (printemps 1980), au l'EPFZ (été 1975), à l'Université de Francfort (été 1974), Université de Toronto (printemps 1974), Université de Warwick (été 1972)[2].

Responsabilités et distinctions[modifier | modifier le code]

Fischer a été rédacteur-en-chef du Journal of the ACM entre 1982 et 1986[3],[4]. Il est élu Fellow de l'Association for Computing Machinery (ACM) en 1996[5],[6] « pour ses contributions techniques exceptionnelles à l'informatique théorique et pour ses services dévoués à la communauté informatique »[7].

Fischer est membre de l'European Association for Theoretical Computer Science et de l’American Mathematical Society. Il a été membre et aussi président de nombreux comités de programmes de conférences comme Symposium on Theory of Computing, Symposium on Foundations of Computer Science, et bien sûr Symposium on Principles of Distributed Computing. Il a été conférencier invité à de nombreuses conférences également.

Travaux scientifiques[modifier | modifier le code]

Fischer est connu pour ses contributions en algorithmique répartie. Son article de 1985 avec Nancy A. Lynch et Michael S. Paterson[8] sur le problème de consensus a obtenu le prix Edsger W. Dijkstra en algorithmique répartie en 2001[9].

Fischer était le président du comité de programme du premier Symposium on Principles of Distributed Computing (en) (PODC) en 1982[10]; PODC est devenue la conférence principale dans ce domaine. En 2003, le 22e PODC comprenait une série de communications à l'occasion du 60e anniversaire de Fischer[11], avec comme orateurs Leslie Lamport, Nancy Lynch, Albert R. Meyer[12] et Rebecca Wright[13].

En 1980, Fischer et Richard E. Ladner[14] présentent un algorithme parallèle pour le calcul parallèle des sommes préfixes[15]. Le même circuit avait déjà été étudié plus tôt en URSS[16],[17].

Fischer a également travaillé en analyse syntaxique et sur les grammaires formelles dès sa thèse[12], sur le string matching[18] et sur l'algorithme pour l'union-find[19].

Fischer s'est intéresse très tôt au vote électronique. En 1985, Fischer et Josh Cohen Benaloh[20] présentent un des premiers schémas de vote électronique[13].

Il s'intéresse aussi au problème d'échange de clés et au transfert inconscient[13]. En 1984, Fischer, Silvio Micali, et Charles Rackoff présentent un protocole, publié en 1996[21], qui est une version améliorée du protocole de transfert inconscient de Michael O. Rabin.

Publications (sélection)[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Michael John Fischer », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  2. a et b Données biographiques de Michael Fischer.
  3. « Journal of the ACM (JACM), Volume 30, Issue 1 (January 1983) », ACM Portal (consulté le )
  4. « Journal of the ACM (JACM), Volume 33, Issue 3 (July 1986) », ACM Portal (consulté le ).
  5. « ACM Fellows » [archive du ], ACM (consulté le )
  6. « ACM: Fellows Award / Michael J Fischer », ACM (consulté le )
  7. « For outstanding technical contributions to theoretical computer science, and for dedicated service to the computer science community. »
  8. Fischer, Lynch et Paterson 1985.
  9. « PODC Influential Paper Award: 2001 » (consulté le )
  10. « A chronological history of SIGOPS », ACM SIGOPS (consulté le )
  11. « Twenty-Second ACM Symposium on Principles of Distributed Computing (PODC 2003), July 13-16, 2003, Boston, Massachusetts » (consulté le )
  12. a b c et d Albert R. Meyer, « M. J. Fischer, et al., the first decade: mid-60's to 70's », Proceedings PODC 2003, (consulté le ) Slides de l'exposé 2003.
  13. a b c d et e Rebecca N. Wright, « Fischer's cryptographic protocols », Proceedings. PODC,‎ , p. 20–22 (DOI 10.1145/872035.872039, lire en ligne).
  14. Ladner et Fischer 1980.
  15. Aaron Harwood, « Ladner and Fischer's parallel prefix algorithm », Networks and Parallel Processing Complexity – Notes, (consulté le ).
  16. (ru) Yu P. Offman, « On the Algorithmic Complexity of Discrete Functions », Dokl. Akad. Nauk SSSR, vol. 145, no 1,‎ , p. 48–51 — Traduction anglaise dans Soviet Physics Doklady, vol. 7, 1963|pages 589–591.
  17. A. N. Krapchenko, « Asymptotic Estimation of Addition Time of a Parallel Adder », Syst. Theory Res., vol. 19,‎ , p. 105–122.
  18. Wagner et Fischer 1974.
  19. Galler et Fischer 1964
  20. Cohen et Fischer 1985
  21. Fischer, Micali et Rackoff 1996.
  22. PODC Influential-Paper Award in 2001.

Liens externes[modifier | modifier le code]