Epsilon Draconis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Tyl)
ε Draconis
Tyl
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 48m 10,351s[1]
Déclinaison 70° 16′ 04,55″[1]
Constellation Dragon
Magnitude apparente 3,83[2]

Localisation dans la constellation : Dragon

(Voir situation dans la constellation : Dragon)
Caractéristiques
Type spectral G7IIIbFe-1[3]
Indice U-B +0,48[4]
Indice B-V +0,88[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +3,12 ± 0,18 km/s[5]
Mouvement propre μα = +79,31 mas/a[1]
μδ = +39,08 mas/a[1]
Parallaxe 22,04 ± 0,37 mas[1]
Distance 148 ± 2 al
(45,4 ± 0,8 pc)
Magnitude absolue 0,71[1]
Caractéristiques physiques
Masse 2,7 M[6],[7]
Rayon 10 R
Luminosité ~60 L
Température 5 068 K[6]
Métallicité −0,31 Fe/H[8]
Rotation 1,2 km/s[6]
Âge 5,0 × 108 a[6]

Désignations

Tyl, ε Dra, 63 Dra, HR 7582, BD+69°1070, HD 188119, HIP 97433, SAO 9540, GC 27471, CCDM J19482 +7016AB[9]

Epsilon Draconis (ε Dra, ε Draconis) est une étoile géante de la constellation du Dragon. Elle porte le nom traditionnel Tyl. Sa magnitude apparente est de 3,83[2].

Nomenclature[modifier | modifier le code]

Epsilon Draconis forme avec Delta Draconis (Altais), Pi Draconis et Rho Draconis un astérisme appelé Al Tāis, qui signifie « la chèvre »[10].

En chinois, 天廚 (Tiān Chú), signifiant la Cuisine céleste, fait référence à un astérisme constitué de Epsilon Draconis, Delta Draconis, Sigma Draconis, Rho Draconis, 64 Draconis et Pi Draconis[11]. Par conséquent, Epsilon Draconis elle-même est appelée 天廚三 (Tiān Chú sān, la troisième étoile de la cuisine céleste)[12].

Visibilité[modifier | modifier le code]

Avec une déclinaison supérieure à 70 degrés nord, Epsilon Draconis est principalement visible dans l'hémisphère nord, les zones australes situées au nord de 20° sud pouvant la voir juste au-dessus de l'horizon. L'étoile est circumpolaire dans toute l'Europe, la Chine, la plus grande partie de l'Inde et aussi sud que la pointe de la péninsule de Basse-Californie en Amérique du Nord, ainsi que dans d'autres zones du globe ayant une latitude supérieure à ± 20° nord. Puisque Epsilon Draconis a une magnitude apparente de presque 4,0, elle est aisément observable à l'œil nu tant que sa visibilité n'est pas altérée par la pollution lumineuse commune à la plupart des villes.

La meilleure période d'observation est le ciel du soir durant les mois d'été, quand la constellation du Dragon passe au méridien à minuit, mais étant donné sa nature circumpolaire dans l'hémisphère nord, elle est visible de la plupart des habitants du globe toute l'année.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Epsilon Draconis est une géante jaune de type spectral G7IIIbFe-1[3], avec la notation « Fe-1 » qui indique que son spectre montre une sous-abondance en fer. Son rayon a été estimé à 10 rayons solaires et une masse de 2,7 masses solaires[6]. Comparé à la plupart des étoiles de type G, Epsilon Draconis est une étoile relativement jeune avec un âge estimé d'environ 500 millions d'années[6]. Comme la majorité des étoiles géantes, Epsilon Draconis tourne lentement sur elle-même avec une vitesse de rotation de 1,2 km/s, l'étoile mettant environ 420 jours pour faire une révolution complète[6].

En 2007, Floor van Leeuwen et son équipe ont mesuré une parallaxe corrigée de l'étoile de 22,04 ± 0,37 millisecondes d'arc, conduisant à une distance de 45,4 parsecs ou environ 148 années-lumière de la Terre[1]. Avec une température de surface de 5 068 kelvins, des calculs théoriques[Lesquels ?] donnent une luminosité totale d'environ 60 fois la luminosité solaire.

Système stellaire[modifier | modifier le code]

Epsilon Draconis est résoluble en étoile double dans un télescope d'au moins 10 centimètres d'ouverture. La compagne a une magnitude apparente de 7,06 et elle est localisée à une distance angulaire de 3,2 secondes d'arc. C'est une étoile jaune-blanc de la séquence principale de type spectral F6V[13], orbitant à environ 130 unités astronomiques de la géante jaune[réf. nécessaire].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752, lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H).
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K).
  4. a et b (en) Mermilliod, J.-C., « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data. SIMBAD,‎ (Bibcode 1986EgUBV........0M).
  5. (en) G. Tautvaišienė et al., « Chemical Composition of Bright Stars in the Continuous Viewing Zone of the TESS Space Mission », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 248, no 1,‎ , article no 19 (DOI 10.3847/1538-4365/ab8b67, Bibcode 2020ApJS..248...19T, arXiv 2005.07526).
  6. a b c d e f et g Mallik, Sushma V.; Parthasarathy, M.; Pati, A. K., « Li abundances and velocities in F and G stars », VizieR, Centre de Données astronomiques de Strasbourg, (consulté le ).
  7. (en) Mallik, Sushma V.; Parthasarathy, M.; Pati, A. K., « Lithium and rotation in F and G dwarfs and subgiants », Astronomy and Astrophysics, vol. 409, no 1,‎ , p. 251–261 (DOI 10.1051/0004-6361:20031084, Bibcode 2003A&A...409..251M, lire en ligne, consulté le ).
  8. Soubiran, C.; Bienaymé, O.; Mishenina, T. V.; Kovtyukh, V. V., « Vertical distribution of Galactic disk stars. IV. AMR and AVR from clump giants », Astronomy and Astrophysics, vol. 480, no 1,‎ , p. 91–101 (DOI 10.1051/0004-6361:20078788, Bibcode 2008A&A...480...91S, arXiv 0712.1370, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  9. (en) * eps Dra -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg..
  10. R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, NY, Dover Publications Inc, (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 209.
  11. (zh) 中國星座神話, written by 陳久金. Published by 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).
  12. (zh) 香港太空館 - 研究資源 - 亮星中英對照表, Hong Kong Space Museum. Accessed on line November 23, 2010.
  13. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878).

Liens externes[modifier | modifier le code]