Phi Draconis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
φ Draconis
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de Phi Draconis, tracée à partir des données du satellite TESS[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 18h 20m 45,432s[2]
Déclinaison +71° 20′ 16,15″[2]
Constellation Dragon
Magnitude apparente 4,22[3]

Localisation dans la constellation : Dragon

(Voir situation dans la constellation : Dragon)
Caractéristiques
Type spectral (B8VpSi[4] + A4V[5]) + B9V[5]
Indice U-B −0,38[6]
Indice B-V −0,10[6]
Variabilité α2 CVn[3]
Astrométrie
Vitesse radiale −16,44 km/s[7]
Mouvement propre μα = −5,03 mas/a[2]
μδ = +37,86 mas/a[2]
Parallaxe 10,77 ± 0,38 mas[2]
Distance 300 ± 10 al
(93 ± 3 pc)
Magnitude absolue −0,74 (−0,48 / +0,94)[5]
Caractéristiques physiques
Masse 3,3 (Aa) + 1,36 (Ab) / 2,25 (B) M[5],[8]
Rayon 2,7 ± 0,2 R[9]
Gravité de surface (log g) 4,21 ± 0,08[9]
Luminosité 107 L[9]
Température 11 429 K[9]
Rotation 81,5 km/s[7](1,7165 j)
Âge 245 / 330 × 106 a[5]
Composants stellaires
Composants stellaires φ Dra Aa/Ab, φ Dra B
Orbite
Compagnon φ Dra Ab[7]
Excentricité (e) 0,672 5
Période (P) 127,914 j
Inclinaison (i) 48°
Demi-amplitude (K1) 33,87 km/s

Désignations

φ Dra, 43 Dra, HR 6920, HD 170000, HIP 89908, BD+71°889, SAO 9084, WDS J18208 +7120AB[10]

Phi Draconis (φ Dra / φ Draconis) est une étoile variable de quatrième magnitude de la constellation boréale du Dragon. C'est aussi un système d'étoiles triple dont la composante la plus brillante est une étoile Bp chimiquement particulière. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, le système est distant d'environ ∼ 300 a.l. (∼ 92 pc) de la Terre[2].

Propriétés[modifier | modifier le code]

φ Draconis est une étoile variable de type α2 Canum Venaticorum. Sa luminosité varie d'environ 0,04 magnitude tous les 1,7 jour. Cette variabilité s'explique par la présence d'un fort champ magnétique à la surface de l'étoile[3].

φ Draconis est un système contenant trois étoiles. La paire interne, désignée φ Draconis A, forme une binaire spectroscopique à raies simples dont les deux étoiles complètent une orbite excentrique avec une période de 128 jours. La troisième étoile, φ Draconis B, plus lointaine, orbite autour de la paire interne tous les 308 ans. Elle peut être résolue visuellement et son demi-grand axe est de 0,752. Une quatrième étoile, C, est également répertoriée dans les catalogues d'étoiles doubles et multiples, mais c'est une double optique dont la proximité apparente avec le système n'est qu'une coïncidence[5].

φ Draconis Aa est une étoile Bp sur la séquence principale de type spectral B8VpSi. Elle présente une surabondance principale en silicium, mais le fer et le chrome sont également notablement surabondants[11].

Nomenclature[modifier | modifier le code]

φ Draconis, latinisé Phi Draconis, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 43 Draconis[10].

En astronomie chinoise traditionnelle, l'étoile forme à elle seule l'astérisme 柱史 (pinyin : Zhùshǐ), « officier des Archives Royales », au sein de la région du Palais pourpre interdit[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « MAST: Barbara A. Mikulski Archive for Space Telescopes », Space Telescope Science Institute (consulté le )
  2. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752, lire en ligne)
  3. a b et c (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) R. O. Gray et C. J. Corbally, « An Expert Computer Program for Classifying Stars on the MK Spectral Classification System », The Astronomical Journal, vol. 147, no 4,‎ , p. 80 (DOI 10.1088/0004-6256/147/4/80 Accès libre, Bibcode 2014AJ....147...80G)
  5. a b c d e et f (en) J. Liška, « Analysis of the multiple system with chemically peculiar component φ Draconis », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 461, no 1,‎ , p. 939–947 (DOI 10.1093/mnras/stw1355 Accès libre, Bibcode 2016MNRAS.461..939L, arXiv 1606.01333)
  6. a et b (en) J.-C. Mermilliod, « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data, SIMBAD,‎ (Bibcode 1986EgUBV........0M)
  7. a b et c (en) O. Kochukhov, N. Papakonstantinou et C. Neiner, « Magnetic field topology, chemical spot distributions, and photometric variability of the Ap star φ Draconis », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 510, no 4,‎ , p. 5821 (DOI 10.1093/mnras/stac066, Bibcode 2022MNRAS.510.5821K, arXiv 2201.02554)
  8. (en) Andrei Tokovinin, « The Updated Multiple Star Catalog », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 235, no 1,‎ , p. 6 (ISSN 0067-0049, DOI 10.3847/1538-4365/aaa1a5, Bibcode 2018ApJS..235....6T, arXiv 1712.04750)
  9. a b c et d (en) P. North, « Do SI stars undergo any rotational braking? », Astronomy & Astrophysics, vol. 334,‎ , p. 181–187 (Bibcode 1998A&A...334..181N, arXiv astro-ph/9802286)
  10. a et b (en) * phi Dra -- alpha2 CVn Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) M. Prvák et al., « Modelling of variability of the chemically peculiar star ϕ Draconis », Astronomy & Astrophysics, vol. 584,‎ , article no A17 (DOI 10.1051/0004-6361/201526647 Accès libre, Bibcode 2015A&A...584A..17P, arXiv 1510.01192)
  12. (zh) AEEA (Activities of Exhibition and Education in Astronomy) 天文教育資訊網 2006 年 6 月 10 日

Liens externes[modifier | modifier le code]