Andreï Kontchalovski

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Andreï Kontchalovski
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Andreï Sergueïevitch Mikhalkov
Nationalité
Soviétique (1937-1991)
Russe (depuis 1991)
Formation
École centrale de musique (jusqu'en )
Academic Music College of the Moscow Conservatory (en) (jusqu'en )
Conservatoire Tchaïkovski de Moscou (-)
Institut national de la cinématographie (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Mikhalkov (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Natalia Konchalovskaïa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Ioulia Vyssotskaïa (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Egor Kontchalovski (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Troisième Chambre civique de la fédération de Russie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions
Films notables
Enregistrement vocal

Andreï Kontchalovski (en russe : Андрей Кончаловский ; parfois transcrit Andrei Konchalovsky à l'anglo-saxonne, du fait de sa carrière hollywoodienne), né Andreï Sergueïevitch Mikhalkov (en russe : Андрей Сергеевич Михалков) le à Moscou, est un scénariste, réalisateur, producteur, acteur et compositeur russe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né dans une famille d'intellectuels et d'artistes, Andreï Mikhalkov prend comme pseudonyme le nom de son grand-père maternel, le peintre Piotr Kontchalovski. Il est le fils de l'écrivain Sergueï Mikhalkov, et le frère du cinéaste Nikita Mikhalkov.

Se destinant à une carrière de pianiste, il étudie dix ans durant au Conservatoire de Moscou. Sa rencontre en 1960 avec Andreï Tarkovski, avec qui il coécrit plusieurs scénarios (Le Rouleau compresseur et le Violon, L'Enfance d'Ivan, Andreï Roublev), l'oriente vers le cinéma. Il signe par la suite une trentaine de scénarios. Il est l'auteur entre autres de la série racontant les aventures du tchékiste Tchadiarov La Fin de l'ataman (Chaken Aïmanov (ru), 1970) et Transsibérien (Eldor Ourazbaïev, 1977), mettant en vedette Assanali Achimov[1].

Son premier long-métrage, Le Premier Maître (1964) reçoit un accueil favorable en Union soviétique et est projeté dans de nombreux festivals internationaux. Son deuxième film, Le Bonheur d'Assia (1967), est censuré par les autorités soviétiques, car la peinture trop réaliste de la misère paysanne ne correspondait pas à la vision officielle des kolkhozes[2]. Sorti vingt ans plus tard, le film sera considéré comme son chef-d'œuvre.

Cinéaste prolifique, Kontchalovski se tourne alors vers l'adaptation de classiques russes, Tourgueniev et Tchekhov, avant de réaliser la fresque épique Sibériade qui remporte un succès d'estime ainsi que le prix spécial du jury au Festival de Cannes 1979, rendant possible son exil aux États-Unis en 1980.

Ses réalisations hollywoodiennes les plus populaires sont Runaway Train (1985) avec Jon Voight, Eric Roberts et Rebecca de Mornay - sur un scénario original de Kurosawa - et Tango et Cash (1989) avec Sylvester Stallone et Kurt Russell. Kontchalovski retourne s'établir en Russie dans les années 1990, bien qu'il continue à produire des films historiques pour la télévision américaine (L'Odyssée en 1997, Le Lion en hiver en 2003).

En Russie, il tourne Le Cercle des intimes (1991) qui met en scène le projectionniste de Staline et pose la question de la collusion avec le totalitarisme, puis Riaba ma poule (1994) où l'on retrouve les personnages du Bonheur d'Assia dans la Russie post-soviétique.

Son long-métrage La Maison de fous (2002), décrivant la vie d'un asile psychiatrique en Tchétchénie, lui vaut le Grand prix du jury à la Mostra de Venise. Il obtient ensuite le Lion d'argent du meilleur réalisateur pour Les Nuits blanches du facteur (2014), narrant la vie d'un facteur qui est le seul lien entre les habitants d'un village reculé de Russie et le monde extérieur[3]. En 2016, il reçoit de nouveau cette récompense pour le film Paradis.

Son long-métrage Chers Camarades ! (2020), qui évoque une grève réprimée violemment par le régime soviétique avant d'être, pendant des décennies, effacée de l'histoire officielle, remporte un prix spécial de jury à la Mostra de Venise 2020 et le Silver Hugo du meilleur réalisateur au Festival international du film de Chicago.

« Sa personnalité changeante échappe aux clichés, mais aussi aux prises de position claires, fluctuant entre critique et nostalgie. Son style va du réalisme pur, à l'ironie de la satire et aux excès du grotesque »[4].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Longs métrages
Courts métrages
Télévision

Scénariste[modifier | modifier le code]

Producteur[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Compositeur[modifier | modifier le code]

Mises en scène au théâtre[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Andreï Kontchalovski s'est marié cinq fois. En premières noces, avec Irina Kandat. De sa seconde épouse, Natalia Arinbassarova, originaire du Kazakhstan, il a eu un fils, Yegor (1966); il divorça l'année suivante. En 1969, il épousa en troisièmes noces Viviane Godet, fille ainée de Robert J. Godet, dont il a une fille, Alexandra (1971). Ils divorcèrent en 1980. Puis, en 1990, il épousa en quatrièmes noces la journaliste Irina Ivanova, qui lui donna deux filles, Elena et Natacha, et à qui il a confié des rôles dans ses derniers films. Aujourd'hui il est marié avec l'actrice Ioulia Vyssotskaïa[6]. Ils ont deux enfants : Maria et Piotr.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Birgit Beumers, Nikita Mikhalkov : The Filmmaker's Companion 1, I.B.Tauris, , 146 p. (ISBN 978-1-86064-785-7, lire en ligne), p. 38
  2. in le Figaro, 20 février 2009
  3. « Mostra de Venise : Lion d'or au réalisateur suédois Roy Andersson », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. Marie-Noëlle Tranchant, Le Figaro, 20 février 2009.
  5. Nick Holdsworth, « Russian Director Andrei Konchalovsky to be Honored at Tallinn Black Nights Film Festival », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
  6. sources imdb

Liens externes[modifier | modifier le code]