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Utilisateur:SoniaVoss/Brouillon

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Sabine Monirys est une artiste française née à Oran le 10 décembre 1936 et décédée à Paris le 4 mars 2016.

Au début des années 1960, Sabine Monirys réalise des peintures naïves où une fillette se perd dans des décors déformés par les rêves. Elle illustre un livre avec Jacques Prévert qui repère son talent, fréquente le peintre chinois Sanyu, Jan Voss, Lourdes Castro, Roland Topor, Guy de Cointet.

Mariée à Jacques Monory, Sabine Monirys se lie d’amitié avec le photographe Robert Frank qui vient de publier en France et aux États-Unis son célèbre opus Les Américains. En dépit des aléas de leurs vies respectives, Robert Frank et Sabine Monirys ne cesseront plus de s’écrire.

En 1968, Sabine Monirys rencontre Jérôme Savary et son Grand Magic Circus : ils tombent fous amoureux. Sabine devient l’héroïne du roman-photo Letizia que Jérôme imagine pour la revue Ali Baba publiée à Milan.

Dans l’atelier où elle s’installe avec ses fils Antoine Monory et Robinson Savary, Sabine Monirys réalise des tableaux de grand format. Sa peinture s’affirme, déploie un sens du tragique empreint d’une douceur étrange. Elle présente une première exposition chez Fred Lanzenberg à Bruxelles en 1975 puis une autre, galerie du Rhinocéros à Paris en 1976.

En 1980, Sabine Monirys expose au pavillon français de la Biennale de Venise. Ce moment de gloire lui laisse un goût amer : un tableau intitulé Les Couteaux me terrifient est poignardé par un maniaque dans une des salles d’exposition.

C’est la période de la maîtrise en peinture. On trouve des œuvres emblématiques de cette époque au Musée d’art moderne de la ville de Paris, au Musée d'art moderne et contemporain (Strasbourg), au Musée de Grenoble, ainsi que dans diverses collections privées.

Les années suivantes, Sabine Monirys expose chez J. et J. Donguy à Paris, participe à la Biennale de São Paulo, et poursuit sa trajectoire souveraine.

En 1986, Sabine Monirys opère un tournant. Elle peint des visages d’hommes et de femmes, les déchire pour n’en garder que les yeux puis lâche ces lambeaux dans une tempête de peinture. La toile est lacérée, grattée, froissée, elle accueille parfois des débris qui viennent s’agréger au tableau.

A l’orée des années 1990, Sabine Monirys aborde la sculpture et le dessin. Elle barde des figurines de clous, remplit des carnets de dessins rageurs et donne naissance à une fresque où cauchemars et visions sexuelles ont pour contrepoint des mots glanés dans la presse du jour par son œil infaillible.

Un livre de ses dessins paraît en 2001 aux Éditions du Seuil sous le titre En vain l’azur avec un texte de Nicolas Vatimbella.

Avec l’âge, les œuvres de Sabine Monirys deviennent à la fois plus petites, plus drôles, et sur la fin plus paisibles, comme si l’artiste avait atteint, dans le silence et le secret, la sagesse à laquelle elle aspirait.

Les écrivains suivants ont écrit sur le travail de Sabine Monirys : Olivier Kaeppelin, Peter Handke, Gilles Plazy, Alain Jouffroy, Jean-Christophe Bailly...