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Le Conseil national des femmes belges (CNFB), ou Nationale Vrouwenraad van Belgïe en néerlandais, est créé en 1905. Il permet aux associations de femmes belges d'obtenir une représentation officielle au sein du Conseil international des femmes/International Women Council (1888). Il s'est scindé en 1974 pour donner le CNFB et la CNNB.

Fondation et Historique[modifier | modifier le code]

Conseil national des femmes Belges

Cadre
Forme juridique Association féministe
Fondation
Fondation 1905
Fondatrice Marie Popelin
Identité
Site web https://www.cffb.be/historique/
Dissolution
Dissolution 1974

Marie Popelin se voit refuser l'accès au barreau de Bruxelles en 1887. Suite à cela, elle crée avec Louis Franck et Isala Van Dienst la ligue belge du droit des femmes en 1892. En 1897, Marie Popelin organise le congrès international des femmes. À partir de ce moment lui vient l'idée de créer le conseil national des femmes belges. En effet, la ligue se trouve, à cette période, dans une impasse : elle ne correspond plus aux critères pour rentrer dans le congrès international des femmes.

Le 30 janvier 1905, Marie Popelin réunit plusieurs associations afin de former le conseil national des femmes belges. Ce conseil est composé de la Ligue des Droits des Femmes, de l'Union des Femmes Belges contre l'Alcoolisme et de la Société Belge pour l'amélioration du sort des femmes[1]. Le conseil national des femmes avait un double objectifs. Le premier étant de défendre les intérêts des femmes dans différents domaines les concernant notamment sur le plan de l'égalité juridique avec les hommes. Le second est la volonté de leurs assurer une représentation sur la scène internationale[2].

Très rapidement, le CNFB met en place une section presse et littérature qui aura pour but de soutenir les femmes de lettres. Cette période marquera le passage d'un féminisme pédagogique à un féminisme d'égalité des droits. L'une des spécificités de ce premier mouvement est son engagement à développer une égalité économique et civile tandis qu'à la même période, les mouvements féministes anglo-saxons se focalisent d'avantage sur l'égalité politique. Effectivement, ce n'est qu'à partir du 20e siècle que les féministes belges revendiquent le suffrage féminin.

À la suite de la première guerre mondiale, le CNFB se réorganise et s'affirme malgré l'absence de se présidente, Léonie La Fontaine, qui s'est réfugiée en Suisse depuis le début de la guerre. En effet, le CNFB s'ouvre à toutes les tendances politiques. Les commissions permanentes du CNFB sont désormais présidées par des catholiques.

Activités[modifier | modifier le code]

Le conseil national des femmes Belges se compose de différentes associations mixtes ou féministes notamment par La Ruche, Gentse Vrouwenbond ou encore l'Union des femmes de Wallonie. Le conseil national se scinde en différentes commissions, chacune étant responsable d'un certain domaine réparti sur une durée annuelle. Les membres de chaque commission participent à des évènements relevant de leur thème de prédilection afin de promouvoir et de mettre en avant leur domaine. Les différentes commissions sont composées soit d'experts soit de membres d'associations.

Les activités du CNFB ont beaucoup évoluées au fil de l'histoire. En 1906, le CNFB crée la section livre et presse de l'ASBL avec à sa tête Marguerite van de Wiele[3]. Le but de cette section étant destiné à s'occuper des femmes de lettres et à " créer un centre où viendront se grouper toutes nos femmes écrivains, romancières, auteurs dramatiques, poètes, toutes les ouvrières du livre et aussi toutes les femmes ques les lettres Belges intérèssent "[4].

En 1918, le CNFB se mobilise lors du Discours du Trône du 22 novembre de cette même année afin d'obtenir le suffrage des femmes. Le conseil national récolte d'ailleurs plus de 200 000 signatures pour appuyer leur volonté d'un suffrage universel. Mais cette mobilisation ne sera pas récompensée puisque le suffrage masculin restera en place.

Dans les années 1920, le conseil s'investi d'avantage dans le droit au travail et au suffrage pour les femmes. En effet, il lutte pour l'égalité juridique et la paix [5]. En lien avec le combat effectué par sa créatrice, Marie Popelin, le CNFB est, à l'époque, l'un des acteurs principaux pour l'accès de la magistrature aux femmes [6]. L'un de leur plus grand combat fut celui pour obtenir le droit de votes des femmes [7]. Celui-ci est obtenu en 1948 en Belgique.

Lors de l'année 1932, le CNFB appuie un manifeste rédigé par Georgette Ciselet et Louise De Craene-Van Duuren qui sera lu au Parlement. Ce rapport est en lien avec le suffrage provincial.

L'arrivée de la Baronne Marthe Boel, en 1934, au sein du CNFB apporte un souffle de renouveau au sein de l'ASBL qui était alors coincée dans une vision plutôt élitiste de l'émancipation de la femme sous la présidence de Marguerite Van de Wiele. Marthe Boël permet donc d'enrichir et d'ouvrir le champ des revendications du CNFB [8].

Au début de l'année 1939, Marthe Boël, qui a en souvenir la première guerre mondiale, demande aux autorités de prendre "les mesures nécessaires pour organiser [...] la coopération et la coordination des bonnes volontés féminines afin de faire face aux besoins de la Nation" [9]. Au même moment, le CNFB publie la brochure "Conseils pratiques en temps de mobilisation"[10].

En 1940, la seconde guerre mondiale débute mais le CNFB ne faiblit pas et continue ses revendications dans la clandestinité. En 1941, une deuxième brochure est même publiée expliquant la préparation de conserves sous-vide.

Après la seconde guerre mondiale, le conseil national des femmes belges se focalise sur le suffrage féminin. Il crée d'ailleurs une commission ad hoc afin de suivre correctement l'affaire.

Enfin, en 1950, le CNFB édicte la brochure "Le statut de la femme indigène au Congo belge"[11] Cette brochure représente le premier moment où des revendications sont exprimées afin de mieux respecter la femme congolaise.

Le CNFB est à l'origine de nombreuses réformes politiques dans notre pays comme la loi autorisant la recherche de paternité, le droit d'être témoin dans les actes civils et l'apparition des premiers syndicats. De plus, le conseil national des femmes belges a permis une évolution progressive du droit des femmes en Belgique.

Le conseil possède plusieurs sujets de prédilection comme la défense des droits humains, la lutte contre la discrimination mais aussi la promotion de la paix [12]. La mission principale du conseil est de combattre toute forme de pression et discrimination envers les femmes. Il promeut " les droits des femmes et leurs intérêts sociaux, culturels, politiques et économiques"[13]. Le CNFB possède un rôle de représentation de la Belgique au sein du conseil international des femmes. Chaque année, l'ASBL publie un rapport de tout ce qu'elle avait pu effectuer dans les différentes thématiques qu'elle a traité durant l'année.

Membres[modifier | modifier le code]

Fondatrice du CNFB, Marie Popelin

Marie Popelin crée le conseil national des femmes belges en 1905 et c'est donc elle qui est la première présidente de ce conseil. En 1914, la première guerre mondiale éclate, la présidente du CNFB, Léonie La Fontaine à ce moment-là, s'exile en Suisse. Le CNFB se retrouve sans présidence. Lors de leur assemblée générale qui se tient la même année, Marguerite Van de Wiele est désignée pour remplacer Léonie. Malgré ce rôle de présidente, Marguerite reste encrée dans une position élitiste de l'émancipation de la femme. Des commissions permanentes sont par la suite présidées par des catholiques comme Marie Haps ou Marie-Elisabeth Belpaire à la commission de l'Education et de l'Emigration et l'immigration respectivement ainsi que Juliette Carton de Wiart à la commission de l'Enfance. En 1934, la baronne Marthe Boël reprend la présidence du CNFB. Cette même année, Jeanne Beeckman devient l'une de ses vice-présidentes. D'autres juristes rejoignent le conseil national à cette période comme Georgette Ciselet, Marcelle Renson ou encore Fernande Baetens. De 1953 à 1959, Lily Wigny est présidente du CNFB.

Ressources[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

  • Du politique au politique. Parcours du féminisme belge (1830-1914) [archive]
  • Un réseau associatif de femmes de lettres au tournant du siècle [archive],

Liens externes[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

  • https://www.cffb.be/historique/ [archive]

Catégories :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « CFFB » (consulté le )
  2. Vanessa Gemis, « Un réseau associatif de femmes de lettres au tournant du siècle », Textyles,‎ , p. 53 à 69 (lire en ligne)
  3. Vanessa Gemis, « Un réseau associatif de femmes de lettres au tournant du siècle », Textyles,‎ , p. 53-69 (lire en ligne)
  4. Marie Popelin, « La deuxième assemblée générale du conseil national des fmmes belges. Rapport d'exercices 1906-1907 », La ligue. Organe belge du droit des femmes,‎ , p. 102-103
  5. Denise de Weerdt, « Catalogue de l'exposition Europalia 1980 », Vies de femmes 1830-1980,‎ , p. 33
  6. Loi du 21 février 1948 autorisant l’accès des femmes à la magistrature, M.B., 5 mars 1948, p. 1789.
  7. Roger Lambrechts et Paul Fontaine, « Du politique au politique. Parcours du féminisme belge (1830-1914) », Revue Belge de philologie et d'histoire,‎ , p. 379
  8. Catherine Jacques, « le féminisme en Belgique de la fin du 19eme siècle aux années 1970 », Courrier hebdomadaires du CRISP,‎ , p. 5 à 54 (lire en ligne)
  9. « Belgique. Assemblée générale du CNFB », Bulletin du CIF,‎ , p.31
  10. CNFB, « Conseils pratiques en temps de mobilisation », Revue du CNFB,‎ , p.11
  11. C. Jacques et V. Piette, « Féminisme et société coloniale au congo Belge (1918-1960) », Femmes d'Afriques dans une société en mutation, Louvain-la-Neuve, Academia Bruylant,‎ , P. 89-91
  12. « Amnesty », sur Amnesty (consulté le )
  13. « SACD » (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • V. Gemis, " Un réseau associatif de femmes de lettres au tournant du siècle", Textyles, 2012.
  • C. Jacques, " le féminisme en belgique de la fin du 19ème siècle aux années 1970", Courrier hebdomadaires du CRISP, 2009.
  • C. Jacques et V.Piette, " Féminisme et société coloniale au congo Belge (1918-1960)", Femmes d'Afriques dans une société en mutation, Louvain - la-Neuve, Academia Bruylant, 2004.
  • R. Lambrechts et P. Fontaine, " Du politique au politique. Parcours du féminisme belge (1830-1914)", Revue Belge de philologie et d'histoire, 1999.
  • M. Popelin, " La deuxième assemblée générale du conseil national des femmes belges. Rapport d'exercices 1906-1907", La ligue. Organe belge du droit des femmes, 1907.
  • D. de Weerdt, " Catalogue de l'exposition Europalia 1980 ", Vies de femmes 1830-1980, 1980.
  • CNFB, " Conseils pratiques en temps de mobilisation", Revue du CNFB, 1939.
  • " Belgiques. Assemblées générales du CNFB", Bulletin du CIF, 1939.
  • https://www.cffb.be/historique/
  • https://www.amnesty.be/veux-agir/agir-localement/agir-ecole/espace-enseignants/enseignement-secondaire/dossier-papiers-libres-2004-violences-femmes/article/2-1-historique
  • https://www.sacd.be/fr/actualites/243-focus-sur-le-conseil-des-femmes-francophones-de-belgique