Utilisateur:Othrod/Division allemande

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Histoire[modifier | modifier le code]

Création[modifier | modifier le code]

L'état-major de la 1re division est formé le 1er octobre 1934 à Königsberg, dans le Wehrkreis I sur la base de l'Artillerieführer I, un état-major de commandement d'artillerie de la 1re division de la Reichswehr[1] (cette dernière étant démantelée pour mettre sur pied d'autres divisions)[2]. La division conserve ce nom jusqu'au 15 octobre 1935 pour camoufler la violation du traité de Versailles que constitue l'expansion de la Reichswehr[2]. En 1935, ce qui n'était encore qu'un état-major de division devient une division complète lorsque la conscription est réintroduite en Allemagne par Hitler[3]. Le 3 février 1936, l'état-major de la division est transféré à Insterburg (Prusse-Orientale), toujours dans le dans le Wehrkreis I[2].

La 1re division d'infanterie est presque exclusivement composée de Prussiens orientaux et conserve donc une forte connexion avec les traditions militaires prussiennes[4]. En conséquence, l'insigne de la division reprend les armoiries de la maison de Hohenzollern : un écu écartelé de noir et de blanc surmonté d'une barre noire crénelée[4].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La 1re division d'infanterie est mobilisée le 17 août 1940 pour participer à l'invasion de la Pologne[5],[4]. Elle est intégrée à la 3e armée[5] commandée par Georg von Küchler[4] et passe la frontière polonaise le 1er septembre 1939 au sud de Neidenburg pour attaquer en direction d'Ostrołęka. Elle passe ensuite à l'est de Varsovie après avoir traversé Siedlce, puis progresse vers le nord jusqu'à la capitale polonaise au nord de Dęblin[2]. Au cours de la campagne, la 1re division obtient de bons résultats au combat[3]. Après la fin de la campagne de Pologne, la 1re division est transférée fin à la 6e armée[5] en Basse-Rhénanie[2].

Dans les mois qui précèdent la campagne de France, différents éléments sont prélevés à la 1re division pour renforcer la 291e[2]. Seul l'Abteilung de reconnaissance divisionnaire (Divisions-Aufklärungs-Abteilung 1) participe activement à l'invasion de la France à partir du 11 mai 1940[2]. Le gros de la division reste en réserve dans la région d'Aix-la-Chapelle. De là, elle traverse la Belgique via Saint-Trond jusqu'aux alentours d'Aire-sur-la-Lys (en France) sans participer aux combats. Elle est ensuite affectée à la 4e armée[5] et avance vers le sud jusqu'à Saumur puis traverse la Loire à Chinon[2]. Après l'armistice du 22 juin 1940, la 1re division d'infanterie gagne les Pyrénées pour sécuriser la côté atlantique. En , elle regagne finalement sa garnison en Prusse-Orientale. Le 21 septembre 1940, un tiers de ses effectifs sont ponctionnés pour former la 121e division d'infanterie[2].

Carte de la situation du siège de Leningrad entre et . En vert, les zones contrôlées par la Wehrmacht et l'armée finlandaise et en orange les zones contrôlées par l'Armée rouge

A partir du 22 juin 1941, la 1re division d'infanterie participe à l'opération Barbarossa au sein de la 18e armée du groupe d'armée Nord, dont l'objectif est la capture de Leningrad. Elle prend notamment part à l'attaque de Šiauliai ainsi qu'à la bataille du lac Peïpous lors de l'opération défensive stratégique balte[5] puis marche sur Pskov via Daugavpils[2]. La division pousse ensuite vers Leningrad à travers la ligne de défense soviétique Louga-Kingissepp (cette dernière ville étant prise par la 1re division le 17 août 1940[2]). Le 23 septembre 1941, la 1re division réussit à prendre Peterhof, à une vingtaine de kilomètres de Leningrad[2]. Les pertes sont cependant extrêmement lourdes au cours de ces violents combats puisqu'en octobre, la division a perdu deux tiers de ses effectifs depuis juin[3]. Elle est toutefois transférée en dans la région située entre la Neva et la Volkhov, près du lac Ladoga[2]. En , la 1re division est transférée sur le front de la Volkhov pendant la bataille de Liouban. Elle y reste toute l'année pour résister aux attaques soviétiques en direction de Leningrad[2]. Fin 1942, la 1re division est de nouveau transférée dans la zone du lac Ladoga[2]. Elle y mène de violents combats défensifs pendant toute l'année 1943[2].

En , la 1re division est transférée vers la 1re Panzerarmee du Groupe d'armées Sud[5] dans la région de Vinnytsia (RSS d'Ukraine) et y livre de durs combats défensifs pour tenter d'enrayer l'offensive Dniepr-Carpates[4]. La 1re division réussit à éviter la destruction en s'extrayant de la poche de Kamianets-Podilskyï avec les restes de la 1re Panzerarmee[2]. Au cours de l'opération, elle subit de très lourdes pertes en servant d'arrière-garde au 46e corps de blindés[6]. Après s'être échappée de l'encerclement soviétique, la division se replie via Ivano-Frankivsk et Brody jusqu'au sud de Lviv[2]. En , la 1re division est transférée au Groupe d'armée Centre (pratiquement détruit lors de l'opération Bagration) pour défendre sa région d'origine de Prusse-Orientale[2]. Pour cela, elle reçoit des renforts qui portent ses effectifs à 10 bataillons d'infanterie[5]. Après une brève contre-offensive en Lituanie pour restaurer le lien entre les groupes d'armées Nord et Centre (opération Doppelkopf), la 1re division est basée près de Schloßberg, au nord de Gumbinnen, où elle mène à nouveau de violents combats défensifs lors de l'opération Gumbinnen-Goldap en [2].

En , la division se retire à Königsberg. Après l'offensive de Prusse-Orientale, la 1re division d'infanterie se retrouve enfermée dans une poche autour de Königsberg[2]. Elle recule vers la péninsule de Sambie en février, où elle est continuellement écrasée par les forces soviétiques jusqu'au 15 avril 1945. Certains débris de la division réussissent à se replier vers l'embouchure de la Vistule en passant par Pillau avant d'être évacués depuis Hela vers le Danemark. Les éléments de la division restés en Prusse sont faits prisonniers par l'Armée rouge tandis que ceux qui ont réussi à fuir sont capturés par des troupes britanniques dans le Schleswig-Holstein[6].



Structure[modifier | modifier le code]

Rattachements[modifier | modifier le code]

1939[modifier | modifier le code]

Date Corps d'armée Armée Groupe d'armées Lieu
23 août Führungsstab z.b.V. 1 (ou Korps Wodrig) 3e armée Nord Prusse orientale, Pologne
Décembre Réserve 6e armée B Basse-Rhénanie

1940[modifier | modifier le code]

Date Corps d'armée Armée Groupe d'armées Lieu
Janvier Réserve 6e armée B Basse-Rhénanie
Mars I 4e armée B Basse-Rhénanie, Belgique
20 mai I 4e armée B Belgique, Somme, Loire
21 juin I 18e armée B Côte atlantique
3 juillet I 7e armée B Côte atlantique
13 septembre I 18e armée B Prusse orientale

1941[modifier | modifier le code]

Date Corps d'armée Armée Groupe d'armées Lieu
1er janvier I 18e armée B Prusse orientale
22 avril I 18e armée C Prusse orientale
21 juin I 18e armée Nord Riga-Narva
7 juillet XXXVIII 18e armée Nord Narva
21 juillet XXXXI Panzergruppe 4 Nord Riga-Narva-Leningrad
15 août XXXVIII Panzergruppe 4 Nord Riga-Narva-Leningrad
17 août XXXXI Panzergruppe 4 Nord Riga-Narva-Leningrad
21 août XXXVIII Panzergruppe 4 Nord Riga-Narva-Leningrad
21 août XXXXI Panzergruppe 4 Nord Riga-Narva-Leningrad
23 août XXXVIII Panzergruppe 4 Nord Leningrad
Septembre/octobre XXXVIII 18e armée Nord Leningrad
4 novembre Réserve 18e armée Nord Leningrad
9 novembre I 18e armée Nord Leningrad
Décembre XXVIII 18e armée Nord Leningrad

1942[modifier | modifier le code]

Date Corps d'armée Armée Groupe d'armées Lieu
1er janvier XXVIII 18e armée Nord Leningrad
10 mai XXVI 18e armée Nord Volkhov
18 mai I 18e armée Nord Volkhov
4 décembre XXVI 18e armée Nord Lac Ladoga

1943[modifier | modifier le code]

Date Corps d'armée Armée Groupe d'armées Lieu
1er janvier XXVI 18e armée Nord Lac Ladoga
24 janvier LIV 18e armée Nord Lac Ladoga
10 mars XXVI 18e armée Nord Lac Ladoga
septembre/décembre XXVIII 18e armée Nord Tigoda (en)

1944[modifier | modifier le code]

Date Corps d'armée Armée Groupe d'armées Lieu
Janvier Réserve 1re Panzerarmee Sud Vinnytsia
Février/mars XXXXVI 1re Panzerarmee Sud Poche de Kamianets-Podilskyï
Juillet LIX 1re Panzerarmee Ukraine du Nord Brody
Août XXVI 3e Panzerarmee Centre Schloßberg
Septembre/octobre XXVI 4e armée Centre Schloßberg
novembre/décembre XXVI 3e Panzerarmee Centre Schloßberg

1945[modifier | modifier le code]

Date Corps d'armée Armée Groupe d'armées Lieu
Janvier XXVI 3e Panzerarmee Centre Schloßberg
Février XXXXI 4e armée Nord Königsberg
Mars Réserve Sambie Nord Péninsule de Sambie
Avril XXVI Prusse orientale - Pillau

Références[modifier | modifier le code]

  1. (de) « Artillerie-Führer I - Lexikon der Wehrmacht », sur www.lexikon-der-wehrmacht.de (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u Lexikon.
  3. a b et c Mitcham 1985, p. 41.
  4. a b c d et e Hartmann 1972, p. 9.
  5. a b c d e f et g Tessin 1977, p. 20.
  6. a et b Mitcham 1985, p. 42.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources générales[modifier | modifier le code]

  • (en) Theodor Hartmann, Wehrmacht divisional signs 1938 - 1945, Londres, Almark, (ISBN 978-0-85524-007-3). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (de) Werner Haupt, Die deutschen Infanterie-Divisionen, 3 volumes, Eggolsheim, Dörfler im Nebel-Verl, coll. « Dörfler-Zeitgeschichte », (ISBN 978-3-89555-274-8)
  • François de Lannoy et Georges Bernage, Les divisions de l'Armée de terre allemande, Heer, 1939-1945 : dictionnaire historique, Bayeux, Heimdal, , 480 p. (ISBN 978-2-84048-106-5)
  • (en) Samuel W. Mitcham, Hitler's legions: the German army order of battle, World War II, New York, Stein and Day, (ISBN 978-0-8128-2992-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) George F. Nafziger, The German order of battle: Infantry in World War II, Londres, Greenhill Books, , 591 p. (ISBN 9781853673931). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (de) Georg Tessin, Verbände und Truppen der deutschen Wehrmacht und Waffen-SS im Zweiten Weltkrieg 1939 - 1945 / Zweiter Band, Die Landstreitkräfte 1-5, Osnabrück, Biblio Verl, , 342 p. (ISBN 978-3-7648-0871-6, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Sources spécifiques[modifier | modifier le code]

  • (de) Werner Richter, Die 1. (ostpreussische) Infanterie-Division, Münich, Eigenverlag,