Utilisatrice:Matou91/Brouillon Violence conjugale

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Brouillon de l'article Violence conjugale

Violence conjugale[modifier | modifier le code]

La violence conjugale est, au sein d'un couple, la violence exercée par un des partenaires sur son conjoint ou sa conjointe. Il peut s'agir d'un phénomène circonstanciel (violence situationnelle), mais aussi parfois un processus systémique et évolutif (terrorisme conjugal)[1] au cours duquel un partenaire exerce, dans le cadre d’une relation privilégiée, une domination qui s’exprime par des agressions physiques, psychologiques, sexuelles, économiques ou spirituelles. La violence conjugale, dans ces conditions, a des conséquences délétères pour les victimes ainsi que pour les éventuels enfants du couple.

Définition[modifier | modifier le code]

Définition générale[modifier | modifier le code]

Les violences conjugales se distinguent des conflits de couple en difficulté. Selon le professeur Henrion pour le ministère de la santé (France, 2001)[2] elles peuvent prendre les formes suivantes :

Les victimes peuvent autant être des femmes que des hommes, dans des couples hétérosexuels ou homosexuels, pendant l'union ou après la séparation.

Il est notable de constater que la violence conjugale touche tous les milieux sociaux-culturels, y compris les plus favorisés intellectuellement.

Viol conjugal[modifier | modifier le code]

Le viol conjugal est un viol exercé par un conjoint sur un autre.

Certains États ne considèrent pas que le viol puisse exister entre époux. Alors que certaines civilisations ou religions considèrent que la femme doit être soumise sexuellement à son époux, la législation ou la jurisprudence de certains pays admettent l'accusation de viol d'une femme par son mari, voire de l'inverse.

En 2006, l'ONU a estimé que le viol entre époux pourrait être poursuivi dans au moins 104 États (dans 4 de ces pays, le viol conjugal peut être poursuivi seulement si les époux étaient séparés)[3].

En France, le viol entre conjoints est condamnable depuis 1992.

Statistiques[modifier | modifier le code]

À noter : les chiffres ci-dessous doivent être lus avec précaution. Ils ne représentent pas l'ensemble des actes de violence conjugale effectivement commis, mais seulement les actes déclarés (soit à la police, soit lors de sondages). Par ailleurs, les statistiques sur la violence conjugale se sont longtemps limitées aux violences contre les femmes. On ne dispose donc pas toujours des chiffres pour comparer l'évolution à long terme de la violence faite aux hommes en milieu conjugal. Il faut finalement retenir que les mesures n'ont pas été faites de la même façon ni avec les mêmes instruments dans les différents pays et par les différents chercheurs. Toute comparaison entre pays serait donc illusoire.

Étude de l'OMS[modifier | modifier le code]

L'homme ivre, GWBellows, lithographie

Une étude menée par l'Organisation mondiale de la santé, basée sur des interviews de 24 000 personnes dans 10 pays différents, montre que la violence conjugale concerne, suivant les pays, entre 15 et 70 % des femmes interrogées[OMS 1]. Cette étude ne porte que sur les violences faites aux femmes dans le cadre domestique.

Afrique[modifier | modifier le code]

En Éthiopie[OMS 2], 71 % des femmes ayant déjà eu un partenaire avaient été confrontées à des violences physiques ou sexuelles, ou les deux à la fois au cours de leur vie, dont 35 % à des violences physiques graves. Au cours des 12 mois précédent l'étude, 53 % de ces femmes avaient subi l'un au moins de ces deux formes de violence.

En Namibie[OMS 3], le nombre de victimes de l'une ou deux de ces formes de violence s'élevait à 36 %, dont 20 % au cours des 12 derniers mois.

En Tanzanie[réf. souhaitée] ces chiffres étaient respectivement de 41 % dont 22 % au cours des 12 derniers mois.

Amérique du Nord[modifier | modifier le code]

Aux États-Unis, le National Intimate Partner and Sexual Violence Survey 2010 Summary Report[4] rapporte que :

  • Plus d'un tiers des femmes aux États-Unis (35,6 % soit environ 42,4 millions) ont été victimes de viol, de violence physique ou de harcèlement par leur partenaire à un moment donné de leur vie.
  • Plus d'un homme sur 4 aux États-Unis (28,5 %) a été victime de viol, de violence physique ou de harcèlement par son partenaire à un moment donné de sa vie.

Au Canada, l’Enquête sociale générale (ESG) de 2004, citée dans un document de Statistiques Canada[5] mentionne que seulement 28 % des victimes de violences conjugales au Canada ont signalé ces faits à la police, soit sept victimes sur dix qui ne sont pas prises en compte dans les statistiques de la police.

Le même document de Statistiques Canada relève qu'en 2007, 75 800 affaires de violence familiale à l’étendue du Canada ont été déclarées à la police. Parmi ces affaires, si on isole la violence conjugale, 17 % des victimes déclarées sont des hommes pour 83 % de femmes, soit environ 8 sur 10 victimes féminines. Il note que les faits violence conjugale contre les femmes touchent surtout les 25 à 34 ans (632 pour 100 000 habitants), alors que la majorité des victimes masculines ont entre 35 et 44 ans (125 pour 100 000 habitants). Tant pour les hommes que pour les femmes, le taux déclaré de violence conjugale diminue avec l'âge. Le rapport mentionne également que les conjoints en union libre ont un taux de violence conjugale déclaré plus fort (71 %) que les ex-conjoints ou ex-partenaires (29 %). Entre 1998 et 2007, le nombre de faits de violence conjugale déclarés à la police a baissé de 17 %. Cette baisse concerne surtout les déclarations de victimes féminines, le taux de déclaration de victimes masculine étant quant à lui resté relativement stable durant la décennie 1998-2007[6].

Ce volet policier de l'ESG 2004 est complété par la vaste enquête sur la prévalence de la violence conjugale chez les hommes et chez les femmes conduite, lors de l'ESG 2004, par Statistiques Canada auprès d'un échantillon probabiliste de 23 766 répondants. Denis Laroche analyse les résultats de cette enquête dans un rapport[7] pour l'Institut de Statistique du Québec et souligne qu'elle montre qu'au Canada:

  • Dans les 5 ans précédents l'ESG, un homme sur 27 et une femme sur 32 ont été victimes de violence de la part de leur conjoint actuel.
  • Le recours à la violence physique par le conjoint est « rapporté dans des proportions similaires par les hommes et les femmes ». La revue de littérature que fait l'Institut de la statistique montre que cette symétrie a également été observée lors de l'ESG 1999.
  • L'analyse de Laroche montre que les femmes ont tendance à partir lorsque leurs conjoints sont violents alors que les hommes restent le plus longtemps dans une relation conjugale où ils sont victimes de violence physique.
  • L'hypothèse suivant laquelle la violence féminine serait défensive chez les femmes est contredite par les données empiriques.[citation nécessaire] La revue de littérature effectuée par l'Institut montre que l'amorce de la violence est à peu près partagée de façon égale entre les sexes. Par ailleurs, les études longitudinales montrent que le comportement d'une fille à l'âge de 15 ans est plus déterminant pour prédire son risque d'être l'auteur de violence conjugale au début de l'âge adulte que la violence de son conjoint. Les femmes violentes sont donc violentes en elles-mêmes indépendamment du comportement de leur conjoint.
  • Un départage discriminatif à partir de la typologie de Johnson [n. 1](amendée par l'enquête) montre que la majorité des cas de violence (83%) sont situationnels, isolés, ne donnent pas lieu à une escalade et ne sont pas accompagnés d'autres formes de contrôles du conjoint ou de la conjointe violent(e) sur sa victime. Pour les conjoints actuels, les cas de terrorisme conjugal accompagné de violence grave (qui sont associé à l'escalade) sont assez rares. Ils composent 7% des cas chez les victimes féminines et 11% chez les victimes masculines.
  • En revanche, lorsque ce sont les femmes qui sont victimes de violence, le risque de blessures graves est plus important.

Amérique du Sud[modifier | modifier le code]

Au Brésil[OMS 4], en environnement rural, 37 % des femmes ayant déjà eu un partenaire avaient été confrontées à des violences physiques ou sexuelles, ou les deux à la fois au cours de leur vie, dont 15 % à des violences physiques graves. En environnement urbain, ces chiffres étaient de 29 % et 9 %.

Au Pérou[OMS 5], en environnement rural, les chiffres étaient de 69 % et 34 %. En environnement urbain, ces chiffres étaient de 51 % et 19 %.

Asie[modifier | modifier le code]

Au Japon[OMS 6], en environnement urbain, 15 % des femmes ayant déjà eu un partenaire avaient été confrontées à des violences physiques ou sexuelles, ou les deux à la fois au cours de leur vie, dont 4 % à des violences physiques graves.

Au Bangladesh[OMS 7], en environnement rural, ces chiffres étaient respectivement de 62 % et 32 % et de 54 % et 30 % en milieu urbain.

Europe[modifier | modifier le code]

En France pour l'année 2008, les violences conjugales se chiffrent à 85 000 faits constatés par les services de police et de gendarmerie, d'après l'Observatoire national de la délinquance[8]. Cette étude précise qu'il ne faut pas confondre déclarations recensées via un dépôt de plainte, la totalité des victimes ne portant pas plainte. C'est particulièrement le cas des hommes, pour lesquels presque aucune plainte n'est recensé en 2008, et qu'en 2007, les cas de violence constatés[9] s'élevaient à 13 862 faits, dont 16,7 % touchaient des hommes. Les chiffres de plaintes sont donc croisés avec des enquêtes sociologiques, et font apparaître, toujours d'après ce rapport, 127 000 cas de violences conjugales déclarés par les hommes, contre 410 000 pour les femmes.

Enfin, selon une étude commandée par le ministère de la parité français[10], le coût financier global des violences conjugales en France se chiffrerait, pour l'année 2006, à 1 milliard d'euros (coûts de santé, police-justice, logement-prestations sociales, humains, perte de production domestique).

En Suisse, les données de la Statistique policière de la criminalité (SPC) pour les années 2009 à 2011[11] révèlent que :

  • 55 % des homicides se produisent dans la sphère domestique.
  • De 2009 à 2011, les faits de violence conjugale déclarés à la police ont globalement diminué (-7,3 %), mais la proportion d'actes de violences physiques graves ainsi que de la proportion des infractions de violence psychique ont augmenté.
  • En 2011, les femmes ont été 3,1 fois plus souvent touchées par la violence domestique que les hommes
  • Les femmes étrangères vivant en couple sont 4,5 fois plus souvent exposées que les Suissesses.

Océanie[modifier | modifier le code]

Homicide conjugal[modifier | modifier le code]

En France a été publiée en 2006, par l'Observatoire National de la Délinquance, une étude sur « les éléments de mesures des violences conjugales ». Il a été dénombré, pour l'année 2004, 25 hommes et 162 femmes tués par un conjoint ou un concubin[8].

Une étude, menée par la délégation aux victimes du ministère de l'intérieur et rendue public en 2008 par le secrétariat d'État à la solidarité, dénombre, pour l'année 2007, que 192 homicides ont été commis au sein du couple, dont 86 % des victimes étaient des femmes. Cette étude a mis en exergue que:

  • En 2007 l'incidence de l'homicide conjugal sur la population générale en France a été de l'ordre de 0,0005 % pour une femme et de l'ordre de 0,0001 % pour un homme
  • la majorité des homicides ont lieu dans les couples dont la situation matrimoniale est établie.
  • la séparation est le mobile principal du passage à l'acte (35 %).
  • cette violence s'exerçant dans le cadre familial entraîne des victimes collatérales. Ainsi un jeune enfant a été tué par son père en même temps que sa mère.
  • bien que cette violence touche tous les milieux sociaux, les faits ont été perpétrés le plus fréquemment dans des couples où l'un voire les deux partenaires ne travaillent pas ou plus[12]. [source insuffisante]

Selon l'Étude nationale sur les décès au sein du couple, menée par la délégation aux victimes du ministère de l'intérieur, 146 femmes et 28 hommes ont été tués en 2010 par leur compagnon ou compagne[13]. Ainsi:

  • 18 % de toutes les morts violentes recensées en France et dans lesquelles l'auteur a été identifié ont eu lieu dans le cadre du couple.
  • 35 % des crimes conjugaux sont liés à la séparation (commission par des « ex » ou séparation en cours)
  • 34 % des auteurs d'homicides, uniquement masculins, se sont suicidés après leur acte.
  • 20 % des homicides sont commis sous l'emprise de l'alcool ou de produits stupéfiants.
  • En France une femme a une probabilité de mourir sous les coups de sa ou son conjoint(e) de l'ordre de 0,0005 %, soit un décès tous les 2.5 jours.
  • En France un homme a une probabilité de mourir sous les coups de sa ou son conjoint(e) de l'ordre de 0,0001 % soit un décès tous les 13 jours.

Au Canada, en 2011, 89 homicides ont été commis par des partenaires intimes[14]. Parmi ces crimes :

  • 76 victimes étaient des femmes
  • 13 victimes étaient des hommes

Selon le Rapport annuel de Statistique Canada pour l'année 2011, le taux d'homicides de femmes par leur partenaire a grimpé de 19 % de 2010 à 2011, tandis que le taux d'homicides d'hommes par leur partenaire a chuté de 50 % de 2010 à 2011 (soit son taux le plus bas depuis 1961).

Sexe des victimes[modifier | modifier le code]

Les études portant sur la question d'une éventuelle équivalence des violences envers les femmes et les hommes (selon leur sexe ou leur genre) sont contradictoires, en raison des diverses méthodologies employées. Sont ici rapportées les études les plus récentes et consensuelles. Voir aussi la sectionPrise en compte des victimes masculines.

Tableau récapitulatif des enquêtes de l'ONDRP concernant le sexe des victimes
% d'hommes victimes sur l'ensemble de la pop° masc. % de femmes victimes sur l'ensemble de la pop° fem. Équivalent population hommes Équivalent population femmes
2005-2006 0,7 1,8 120 000 450 000
2009 0,4 0,9 78 000 208 000

En France, la première enquête Cadre de vie et sécurité de l'ONDRP, portant sur les années 2005-2006 et publiée en 2007, évalue à 0,7 % la proportion d'hommes violentés( soit 120 000 personnes en équivalent population) contre 1,8 % de femmes violentées (soit 450000). Et, pour 2009 (une seule année), 0,4 % des hommes ont été violentés soit 78 000 et 0,9 % des femmes soit 208 000[15]. Selon ces enquêtes, les femmes représentent donc les trois quarts des personnes violentées et les hommes un quart (27,2 % en 2009).

Si l'on s'en tient aux seule violences psychiques, l'enquête française BVA/L'Express[16] de juin 2005, posant à des hommes les mêmes questions que celles posées à des femmes par l'enquête ENVEFF, aboutit aux mêmes résultats.

En ce qui concerne les homicides les décès touchent les femmes dans 86 % des cas, et les hommes dans 14 % des cas selon l'enquête BVA/L'Express. [réf. souhaitée]

En Suisse, en 2011, les femmes ont été 3,1 fois plus souvent touchées par la violence domestique que les hommes[11].

Martin Fiebert, un chercheur de la California State University, a mis en ligne une bibliographie annotée, et mises à jour régulières (depuis 2007), des publications scientifiques sur la réciprocité de la violence conjugale [17]. La mise à jour de cette bibliographie est publiée régulièrement dans des revues savantes, la dernière en 2010[18]. En juin 2012, Fiebert compilait 221 études empiriques et 65 analyses, méta-analyses ou revues de recherche produites par des chercheurs universitaires. Ces résultats de recherches convergent pour montrer que le taux de prévalence de la violence par les femmes envers leurs partenaires masculins est égal, et parfois même plus élevé, que celui de la violence commise par les hommes. La méta-analyse de Archer J. (2000)[19] portant sur 82 recherches empiriques, arrive à la même conclusion.

Violence dans les couples de même sexe[modifier | modifier le code]

Certains acteurs du milieu canadien de la santé [20],[21] déplorent l'occultation dont fait l'objet la violence présente dans les couples de même sexe. Les résultats de l'ESG 2004 conduite par Statistiques Canada révèlent que « 15 % des gais et lesbiennes et 28 % des bisexuels, ont déclaré avoir été victimes de violence conjugale au cours de l’année 2004 par rapport à 7 % des hétérosexuels » [22]. Les résultats de l'ESG 2009 confirment cette tendance et montrent que les personnes canadiennes s'identifiant comme gays ou lesbiennes avaient deux fois plus de chances de déclarer avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire amoureux que les personnes s'identifiants comme hétérosexuelles [23].

Plusieurs revues de littérature [24],[25]abordent ce phénomène et signalent une présence au moins égale de la violence dans les couples de même sexe. Cependant, les auteurs signalent que les recherches portant sur cette clientèle présentent des problèmes méthodologiques qui rendent les résultats parfois difficiles à interpréter et à généraliser.


Evolutions méthodologiques[modifier | modifier le code]

Prise en compte des victimes masculines[modifier | modifier le code]

Apparition du concept de « mari battu »[modifier | modifier le code]

En 1977, la sociologue américaine Suzanne Steinmetz, Murray Arnold Straus et Richard J. Gelles créent le concept de « mari battu », ultérieurement remplacé par celui d'« homme battu ». Dans une étude de 1980 intitulée Behind Closed Doors. Violence in The American Family (en français, Derrière les portes fermées. Violence dans la famille américaine), comprenant une enquête de victimisation, Murray Arnold Straus, Richard J. Gelles, Suzanne Steinmetz affirment que les femmes commettent la moitié des violences physiques domestiques[réf. souhaitée]. Selon eux, les hommes causent plus de dommages directs aux femmes, mais les femmes qui utilisent des armes peuvent provoquer des blessures très graves. Suzanne Steinmetz a écrit : « Le crime le plus sous-estimé n'est pas la femme battue, mais le mari battu » estimant qu'aux États-Unis, « un homme meurt tous les quatre jours des mains de sa femme qui elle-même subissait des violences »[26].

Cette étude est très cointroversée en raison de problèmes méthodologiques : d'une part, l'enquête portait sur 57 couples (hétérosexuels), où 4 femmes déclaraient être battues, contre aucun homme[27] ; d'autre part l'enquête utilisait la Conflict Tactics Scales qui a par la suite était critiquée.

En France[modifier | modifier le code]

Depuis les années 2000, plusieurs enquêtes nationales ont tenté de dresser un bilan statistique des violences conjugales en France, les premières ne recensant que les victimes féminines. Une femme sur 10 aurait déclaré être victime de « violences conjugales » selon l'enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (ENVEFF), 2000)[28]).

La méthodologie de cette enquête de victimation a été critiquée, notamment par Marcela Iacub, Hervé Le Bras[29] et Élisabeth Badinter[30].

Première critique : l'enquête additionne des comportements objectivables (violences physiques) et des comportements qui le sont moins (violences psychiques), et viserait à faire ressortir « une véritable organisation politique de l'oppression des femmes par les hommes » plutôt qu'à se poser la question de l'autonomie des femmes, tout en ignorant les interactions et la réciprocité au sein du couple[31].

Deuxième critique : seules des femmes sont interrogées, ce qui par définition enlève toute possibilité d'évaluer le nombre d'hommes violentés. Ces attaques ont eu entre autres des réponses dans Nouvelles Questions Féministes[32] et dans Les temps modernes[33] : pour les auteurs de l'étude, la répétition des pressions psychologiques, critiques, avances non-désirées, même si elles sont moins visibles, constituent un continuum des violences physiques. D'autre part, le refus d'un indicateur global, ainsi qu'une vision de la femme vengeresse tentant de lutter au pénal selon une dichotomie « femme-victime/homme bourreau » traduirait selon eux des « thèses antiféministes ».

Alors qu'au Canada, l'Enquête Sociale générale (ESG) a évalué les victimes des deux sexes dès 1999, en France, c'est seulement en 2007 qu'une évaluation quantitative des hommes violentés a été produite une première fois par l'Observatoire national de la délinquance.

Critique de la Conflict Tactics Scale[modifier | modifier le code]

Le National Institute of Justice (en) des États-Unis résume l'ensemble des études montrant une symétrie (gender symmetry) dans la violence conjugale :

« Les études qui montrent que les femmes agressent autant les hommes que les hommes agressent les femmes sont fondées sur des données compilées au moyen du Conflict Tactics Scale(CTS), (Échelles des tactiques de conflit) un instrument d'enquête conçu dans les années 1970. Le CTS est inadéquat dans la recherche sur la violence conjugale parce qu'il ne mesure pas le contrôle, la coercition, ni les motivations derrière les tactiques de conflit; il exclut également la violence sexuelle et la violence commise par les ex-conjoints ou partenaires ni ne détermine qui a déclenché la violence. »[34]

Cet instrument conçu par Murray Arnold Straus (co-auteur du concept de « mari battu ») ne détecte pas de différence de fréquence entre les violences commises contre les enfants selon que l'adulte est un parent biologique ou un parent par alliance. Or, toutes les données disponibles indiquent que la probabilité qu'un parent par alliance tue son beau-fils ou sa belle-fille est environ 100 fois plus élevée que pour un parent biologique. La situation est la même pour les violences non-mortelles. Un décalage d'une telle ampleur par rapport à la réalité montre, selon les professeurs R.P. Dobash, R.E. Dobash, Wilson et Daly, que les études CTS indiquant une symétrie dans la violence des couples hétérosexuels pourraient être lourdement déficientes, non seulement dans leurs comparaisons mais dans leur estimation de la prévalence de la violence, indépendamment du sexe[35].

Il arrive rarement que les chercheurs se penchent sur les épisodes de violence individuellement pour critiquer un instrument d'évaluation de la violence, étant donné le nombre d'épisodes et de sujets impliqués dans ces études statistiques qui, pour avoir suffisamment de poids, doivent inclure autant de cas que possible. Cependant, afin de mieux comprendre comment les études concluant à une symétrie de la violence entre les sexes pouvaient engendrer des résultats aussi discordants avec le reste des recherches, Margolin[36] a décrit deux situation de violence conjugale. Le premier couple, selon le CTS, s'était battu à coups de pieds, ce qui constitue un épisode de violence sévère et symétrique. Le couple, en revanche, rapporte qu'ils s'amusaient à se donner des coups de pieds dans le lit. Dans le second couple, la femme a commis une agression sévère alors que le mari a reçu une cote d'agressivité de faible intensité. En fait, il s'agissait d'une femme qui, après des années à subir des agressions répétées, avait finalement réagi en frappant son mari à la tête avec une carafe à vin. Selon le CTS, le mari est un « homme battu »[35].

Législation et action publique[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

  • 1975 : Création du premier foyer Flora-Tristan pour femmes battues à Clichy.
  • 1980 : La loi précise que « tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui, par violence, contrainte ou surprise, est un viol ».
  • 1990 : La Cour de cassation reconnaît le viol entre époux. Les associations qui luttent contre les violences familiales peuvent se porter partie civile.
  • 1991 : Une écoute téléphonique, Femmes Info Service (01 40 33 80 60), est créée pour assister les victimes de violences conjugales.
  • 1994 : Le Code pénal reconnaît comme circonstances aggravantes les violences commises par un conjoint ou un concubin et renforce la peine de réclusion criminelle pour viol.
  • 2002 : La loi sur la présomption d'innocence renforce les droits des victimes de violences.
  • 2005 : Le juge peut statuer sur la résidence séparée en cas violence au conjoint ou aux enfants les mettant en danger ces victimes, en attribuant aux victimes la résidence dans le logement conjugal. Les mesures prises sont caduques si, à l'expiration d'un délai de quatre mois à compter de leur prononcé, aucune requête en divorce ou en séparation de corps n'a été déposée (article 220-1 du Code civil)[37].
  • 2006 : La loi renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs[38] est adoptée par le Parlement français. Elle prévoit une obligation de respect entre les époux, dans l'article 212. Elle introduit une aggravation des peines encourues « pour un crime ou un délit lorsque l'infraction est commise par le conjoint, le concubin ou le partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité » mais également « lorsque les faits sont commis par l'ancien conjoint, l'ancien concubin ou l'ancien partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité. Dès lors que l'infraction est commise en raison des relations ayant existé entre l'auteur des faits et la victime ». (Art. 132-80 du Code pénal). La loi modifie également d'autres articles du Code Pénal pour faire reconnaitre les violences au sein de toutes les formes de conjugalité (concubinage, PACS et mariage).
  • 2007 : loi relative à la prévention de la délinquance qui crée dans les violences volontaires et les agressions sexuelles une circonstance aggravante liée à l'emprise alcoolique ou de stupéfiants.
  • 2010 : les violences faites aux femmes deviennent la priorité affichée par la politique sociale nationale[39] ; la violence psychologique est reconnue comme condamnable dans la législation sanctionnant les violences entre conjoints.
  • 2011 : la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique est adoptée et la France l'a signée.

Aides aux victimes[modifier | modifier le code]

Prévention[modifier | modifier le code]

Lutte contre les violences domestiques au Massachusetts

Il faut distinguer entre les actions de court terme en période de conflit aigu et la prévention de fond.

  • La prévention de fond va recommander la panoplie de démarches de bons sens ou ajustées par la psychologie qui contribue à la santé relationnelle du couple.
  • Les précautions en période de tensions entre partenaires suggèrent notamment la médiation, l'éloignement temporaire des partenaires, la résolution des autres aspects aigus dans la vie du couple ou des individus. La thérapie de couple peut permettre d'identifier les causes de l'emballement relationnel qui débouche sur des violences psychologiques ou physiques. Les approches sont multiples : analyse transactionnelle, communication non-violente, approche comportementaliste, etc.

Depuis 1997, des associations[source insuffisante] ont axé leurs actions sur l'accompagnement des auteurs de violence conjugale, en complément des actions judiciaires et de l'aide aux victimes, considérant qu'une prise en charge spécifique était nécessaire afin de tenter de diminuer les cas de récidive. Le premier des freins à vaincre est la reconnaissance par l'auteur de violence de la réalité des faits, et de sa propre responsabilité, même si cette responsabilité peut être éclairée par des événements ou représentations acquises dès l'enfance[40]. La Wallonie et le Québec ont collaboré sur ce point et mis en place une approche commune[41].

Porter plainte[modifier | modifier le code]

Selon l'enquête de l'ONDRP française[source insuffisante], 7,6 % des femmes violentées par leur conjoint en 2005-2006 ont porté plainte contre lui ; la proportion d'hommes violentés ayant porté plainte était trop faible pour être comptabilisée.

On constate que très peu de victimes portent plainte[source insuffisante].

Selon les associations d'aides aux hommes battus, ces derniers font face à des difficultés spécifiques lorsqu'ils veulent porter plainte : les services d'aide, comme le numéro d'appel d'urgence français 3919, sont officiellement présentés comme réservés aux femmes ; ils ont peur de ne pas être crus ou d'être ridicules ; ils craignent de subir une plainte reconventionnelle de la part de leur conjointe à laquelle sera accordée une bien plus grande crédibilité ; ils craignent de provoquer une séparation conflictuelle, qui impliquerait la perte de contact avec leurs enfants si la mère obtenait la résidence principale[42].

Assistance[modifier | modifier le code]

L'accompagnement spécialisé se décline en différents moyens : écoute téléphonique, accueil, aide administrative et sociale, espace de parole pour les victimes, hébergement (surtout développé pour les femmes). L'objectif de cet accompagnement est d'aider les victimes à (re)trouver le respect d’elles-mêmes et à reprendre le pouvoir sur leur vie[43].

L'offre de refuges pour victimes de violences conjugales s’est d'abord développée pour les femmes, dans les années 1960 et 1970 en Europe :

  • À Londres, Erin Pizzey, journaliste et écrivain, ouvre le premier refuge pour femmes battues en 1971.
  • En Belgique, le premier collectif pour femmes battues ouvrit ses portes en 1977 à Bruxelles[44].
  • En France, le premier foyer pour femmes battues, « Flora Tristan », ouvre en 1975.

Il faudra attendre 1986 pour que « Viols-femmes-informations », première permanence téléphonique du Collectif féministe contre le viol, voie le jour.

Dans les années 2000, des collectifs de victimes masculines se sont formés pour offrir une offre de service adaptée aux hommes. L'association française « SOS Hommes Battus » a par exemple ouvert ses portes en 2009 à Montrouge.

Mais, en dépit de ces actions pionnières, la réalité de ces violences n’est pas mieux perçue. La multiplication des centres d’écoute ou d’accueils spécialisés n’aura lieu, avec l’attribution de subventions publiques (afin de continuer, au mieux, à mener leurs actions d’aides et de préventions), qu’à la fin des années 1980[45].

Psychologie[modifier | modifier le code]

Des agresseurs[modifier | modifier le code]

Selon le rapport du Dr Coutanceau (Ministère de la cohésion sociale—2006), les victimes subissent la violence d'hommes immatures, égocentrés ou présentant de graves troubles de la personnalité (« On reconnaîtra ici les dynamiques paranoïaques ou les aspects mégalomaniaques, privilégiant l’emprise dans leur approche de l’autre »). Pour certains, la violence est la réponse « normale » à ce qu'ils considèrent comme un « refus d'obéissance », ils ont vu leur père frapper leur mère, ont une tolérance minimale à la frustration, ne savent régler autrement les conflits et trouvent donc naturel de frapper leur compagne[46].

Des victimes[modifier | modifier le code]

Très souvent les victimes n'osent pas dénoncer cette violence de peur de représailles sur les enfants du couple: elles se sentent coupables et responsables de l'échec du couple et de la situation de violence. Elles ont aussi peur de se retrouver sans ressources, si elles ne sont pas indépendantes financièrement. Tous ces éléments font que cette situation perdure, malgré des prises en charges sociales et des démarches auprès des forces de l'ordre.

Analyses politiques[modifier | modifier le code]

Analyse féministe radicale[modifier | modifier le code]

Selon les féministes, radicales notamment, telles Patrizia ROMITO dans "Un silence de mortes, la violence masculine occultée"[réf. incomplète], la dénonciation de la violence exercée par des hommes sur des femmes a produit une réaction de rétorsion en minimisant et en psychologisant un phénomène devenu politique pour le renvoyer dans la sphère privée, afin d'en minimiser les conséquences. S'appuyant sur des recherches statistiques menées dans le monde entier[Lesquelles ?], elle montre que la violence exercée sur les femmes reste encore largement minimisée, occultée. Selon elle, un homme violent envers sa compagne a de grandes probabilité de l'être envers ses enfants, mais l'utilisation du diagnostic psychiatrique tel que le syndrome d'aliénation parentale décrédibilise toute femme dénonçant les abus.

Défense des droits des hommes[modifier | modifier le code]

Selon des associations de défense des droits des pères comme SOS-Papa, un certain nombre de violences perpétrées contre les pères par les mères dans les couples en situation de divorce ne sont pas comptabilisées comme « violences conjugales » physiques. Il s'agirait notamment des fausses accusations de violences physiques ou sexuelles à l'encontre des enfants, du délit de non-représentation des enfants très peu sanctionné en France lorsqu'il est le fait d'une mère[réf. nécessaire], de l'aliénation parentale des enfants, des déménagements à longue distance rendant difficiles le droit de visite du père[42].


« (…) When measures were based on specific acts, women were significantly more likely than men to have used physical aggression toward their partners and to have used it more frequently, although the effect size was very small (d = – .05) » Archer, (2000) p. 664.

Cas médiatisés[modifier | modifier le code]

En France, l'affaire Marie Trintignant-Bertrand Cantat.

Au Canada, l'affaire Tremblay c. Daigle

Aux États-Unis, les blessures infligées à Rihanna par Chris Brown.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Typologie des situations de violence conjugale proposée par Michael P. Johnson (1995), professeur de sociologie (Women's Studies) de l'University of Michigan. Elle distingue deux types principaux de violence conjugale: l'une nommée « violence situationnelle » et l'autre « terrorisme conjugal ». Selon Johnson, ces deux types se distinguent par la présence ou l’absence d’un pattern de comportements visant à exercer un contrôle général sur la victime[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Michael P. Johnson, « Patriarchal Terrorism and Common Couple Violence: Two Forms of Violence against Women. », Journal of Marriage and The Family, Vol. 57, No.2, pp 283-294, (consulté le )
  2. Femmes victimes de violences conjugales, le rôle des professionnels de santé : rapport au ministre chargé de la santé par Roger Henrion (cf intro)
  3. Viol entre époux
  4. National Intimate Partner and Sexual Violence Survey 2010 Summary Report National Center for Injury Prevention and Control, USA, 2011
  5. La violence familiale au Canada : un profil statistique (2007)
  6. (fr) La violence familiale au Canada : un profil statistique, Statistiques Canada, 2007, pp.25-28
  7. LAROCHE, Denis (2007). Contexte et conséquences de la violence conjugale envers les hommes et les femmes au Canada en 2004, Québec, Institut de la statistique du Québec, 117 p.
  8. a et b Rapport publié sur le site de l'INHES Observatoire national de la délinquance, Grand angle n°14 - juillet 2008
  9. La gendarmerie peut constater des cas de violence qui ne débouchent pas sur une plainte ; à l'inverse, il peut y avoir dépôt de plainte sans que pour autant les services de police ou de gendarmerie ne procèdent à la constatation d'une plainte, en l'absence de certificat médical
  10. Étude de faisabilité d'une évaluation des répercussions économiques des violences au sein du couple en France - Rapport Jean-Pierre Marissal, Charly Chevaley, CRESGE, novembre 2006
  11. a et b Statistique policière de la criminalité 2009-2011 : violence domestique (Communiqué de presse) Confédération Suisse, 2012.
  12. « Femmes/Égalité », sur Ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale.
  13. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/aide_aux_victimes/violence-couple/downloadFile/attachedFile/morts_violentes_au_sein_couples.pdf
  14. Valérian Mazataud, « Faible hausse des homicides au Canada », sur Le Devoir,
  15. Rapport ONDRP 2007, p. 51-53 / Rapport ONDRP 2009, p 12-13 / Repères n° 14, décembre 2010, p. 5-7
  16. Sondage BVA sur les violences conjugales, in L'Express, 20 juin 2005, pp. 94-98
  17. FIEBERT, M S. (1997). References Examining Assaults by Women on their Spouses or Male Partners. An Annotated Bibliography, 14 p., voir: www.csulb.edu/~mfiebert/assault.htm (consultée le 31 décembre 2012)
  18. Sexuality and Culture, 2010, 14 (1), 49-91
  19. ARCHER, J (2000). « Sex Differences in Aggression between Heterosexual Partners. A Meta-Analytic Review », Psychological Bulletin, Vol. 126, No 5, p. 651-680.
  20. Réseau canadien pour la santé des femmes. Voir: http://www.cwhn.ca/fr/node/40070 (consulté le 31 décembre 2012)
  21. Leclerc, L., La violence conjugale chez les couples de même sexe, Équilibre en tête, Vol 14, no 2
  22. REZO (2010) Violence conjugale chez les gais: des statistiques alarmantes (consulté le 31 décembre 2012)
  23. INSP (2010) Trousse Média sur la violence conjugale (consulté le 31 décembre 2012)
  24. McClennen JC (2005) Domestic violence between same-gender partners: recent findings and future research. Journal of Interpersonal Violence. 2005 Feb;20(2):149-54.
  25. Burke LK, Follingstad DR. (1999) Violence in lesbian and gay relationships: theory, prevalence, and correlational factors. Clinical Psychology Review 1999 Aug;19(5):487-512.
  26. Murray Arnold Straus, Richard J. Gelles, Suzanne K. Steinmetz, Behind Closed Doors. Violence in the American Family, Transaction Publishers, , 301 p.. La phrase est citée dans Makhtar Didouf, Lire Le(s) Féminisme(s): Origines-Discours-Critiques, L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-54895-4, lire en ligne), p. 204.
  27. The Myth of the "Battered Husband Syndrome, Jack C. Straton, Ph.D.
  28. http://www.eurowrc.org/01.eurowrc/06.eurowrc_fr/france/13france_ewrc.htm
  29. Homo mulieri lupus. Marcela Iacub, Hervé le Bras. Les temps modernes, n° 623, février 2003
  30. Fausse route. Elisabeth Badinter. Odile Jacob, 2003
  31. http://www.scienceshumaines.com/les-violences-envers-les-femmes-enquete-et-debat_fr_3479.html Les violences faites aux femmes, enquêtes et débats] Gilles Marchand, Sciences humaines.com
  32. Nouvelles Questions Féministes (volume 22, n°3, 2003)
  33. Les temps modernes, M. Jaspard, E. Brown, S. Condon, J-M Firdion, D. Fougeyrollas-Schwebel, A. Houel et M.-A. Schiltz, « Violences vécues, fantasmes et simulacres », Les Temps modernes, n° 624, mai-juin-juillet 2003
  34. National Institute of Justice. « Measuring Intimate Partner (Domestic) Violence ». National Institute of Justice. Consulté le 15 janvier 2013.
  35. a et b Dobash, Russell P., R. Emerson Dobash, Margo Wilson, et Martin Daly. « The Myth of Sexual Symmetry in Marital Violence ». Social Problems 39 (1992): 71.
  36. Margolin, Gayla. « The Multiple Forms of Aggressiveness Between Marital Partners: How Do We Identify Them? » Journal of Marital and Family Therapy 13, nᵒ 1 (1987): 77‑84.
  37. Loi n°2004-439 du 26 mai 2004 - art. 22 JORF 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005
  38. n° 2006-399 du 4 avril 2006 sur le site de Légifrance
  39. La lutte contre les violences faites aux femmes, « Grande Cause nationale » pour 2010 Site du gouvernement, 30 novembre 2009
  40. Groupe de parole pour auteurs de violence conjugale : « Ce que nous savons de la violence conjugale »
  41. Présentation du dispositif sur « Violences conjugales Belgique » et l'association œuvrant pour le volet « Accompagnement des auteurs »
  42. a et b Article de l'association SOS-Papa d'après une étude de l'Insee et de l'INED
  43. AUTEUR X., Dossier « La violence familiale », dans Jette info, n°108, avril 2004.
  44. http://www.cpvcf.org/ECO/IFR/i_his.html, consulté le 30/03/2010 à 17h20.
  45. JASPARD M., Les violences contre les femmes, Paris, Ed. La Découverte, 2005, Coll. Repères, n°424, p 12-13-17.
  46. (fr) Auteurs de violence au sein du couple : prise en charge et prévention , COUTANCEAU Roland, FRANCE. Ministère de la cohésion sociale et de la parité - Paris ; Ministère de la cohésion sociale et de la parité - mars 2006; Documentation française - p. 10-12

Étude multi-pays de l'Organisation Mondiale de la Santé[modifier | modifier le code]

Étude multi-pays de l'Organisation Mondiale de la Santé sur la santé des femmes, et la violence domestique faite aux femmes

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Denis Laroche. Contexte et conséquences de la violence conjugale envers les hommes et les femmes au Canada en 2004., Québec, Institut de la statistique du Québec, 2007 p. voir: http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/conditions/violence_h-f.htm [archive]
  • Patrick Guillot, La misandrie. Histoire et actualité du sexisme anti-hommes, GES, 2010
  • Patrick Guillot, La cause des hommes, Viamedias, 2005
  • Agrapart-Delmas Michèle. Femmes fatales. Les criminelles approchées par un expert. Max Milo, 2009
  • Iciar Bollain,Te doy mis ojos (Ne dis rien), 2003 - FILM
  • Petra Cador, Le Traitement juridique des violences conjugales : la sanction déjouée, Éditions L'Harmattan, Collection Logiques Sociales, 2005 (ISBN 2-7475-8625-1)
  • Micheline Christen (et al.) Vivre sans violence? dans les couples, les institutions, les écoles, Erès, 2004
  • Natacha Henry, Frapper n'est pas aimer, enquête sur les violences conjugales en France, Denoël, novembre 2010
  • Marie-France Hirigoyen, Femmes sous emprise, Paris, Oh! Editions, 2005
  • Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral, la violence perverse au quotidien, Paris, Syros, 1998
  • Paul-Edmond Lalancette, La nécessaire compréhension entre les sexes, Québec, 2008, pp. 263-285
  • Isabelle Levert, Les violences sournoises dans le couple, Paris, Robert Laffont, coll. « Réponses », 2011.
  • Emmanuelle Millet, Pour en finir avec les violences conjugales, (Poche)
  • Isabelle Nazare-Aga, Les manipulateurs et l'amour, Montréal, L'Homme, 2000
  • Julia Rios, Le piège. La violence au quotidien, Cobédia, 2000
  • Jacques Salomé, Si on en parlait. Trouver une issue à la violence conjugale, Jouvence, 2003
  • Sophie Torrent, L'Homme battu, un tabou au cœur du tabou, Québec, Option Santé, 2003
  • Nathalie Zebrinska, La guerre secrète, vaincre la violence conjugale Paris, L'Harmattan, 2003
  • Kathy Souffron, Les violences conjugales, Toulouse : Milan, coll. « Les essentiels Milan », 2000
  • Fabrice Virgili, « Virilités violentes, virilités inquiètes », dans Jean-Jacques Courtine, Histoire de la virilité, vol. 3, Paris, Seuil, octobre 2011, pp. 71-98.
  • Daniel Welzer-Lang, Les hommes violents, Paris, Petite collection Payot, 2005
  • Daniel Welzer-Lang, Arrête, tu me fais mal, la violence domestique : 60 questions, 59 réponses, Petite collection Payot, 2005.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :