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L'histoire du nationalisme québécois ...

Cet article présente un aperçu de l'évolution historique du nationalisme québécois depuis son origine jusqu'à aujourd'hui.

Nationalisme libéral[modifier | modifier le code]

(1780-1880)

L'émergence d'un nationalisme libéral au Québec coïncide avec l'apparition des premiers états-nations de l'Époque moderne.

Entre 1783 et les années 1830, le monde voit naître plusieurs nouveaux États dit nationaux, dont la République fédérale des États-Unis d'Amérique, la République française, Haïti, le Paraguay, le Chili, le Mexique, le Brésil, le Pérou, la Colombie, la Belgique et la Grèce. Gagnées par la force des armes, ces indépendances nationales découlent de luttes politiques et idéologiques complexes opposant les métropoles européennes à leurs colonies, les monarchistes aux républicains. Si ces batailles ont réussi à créer des républiques indépendantes dans certaines régions du monde, elles ont échoué ailleurs, comme en Irlande, en Écosse, en Allemagne, dans le Haut-Canada et le Bas-Canada.

Il n'y a pas de consensus nous permettant d'établir le moment exacte de la naissance d'une conscience nationale au Québec. Plusieurs historiens défendent la thèse de son apparition avant le 19ième siècle, faisant valoir qu'une identité culturelle distincte existait déjà chez les Canadiens à l'époque de la Nouvelle-France. Les tensions culturelles sont en effet palpables entre le gouverneur de la Nouvelle-France, le Canadien Pierre de Vaudreuil et le général Louis-Joseph de Montcalm, un Français, durant la guerre de la Conquête. Suite à la Conquête et surtout pendant et après la guerre d'indépendance américaine, le patriotisme des Canadiens en poussera plus d'un à souhaiter l'émancipation coloniale. Pierre du Calvet, qui quitte le Canada pour Londres afin d'y imprimer son Appel à la justice de l'État témoigne d'un désir d'action libératrice.

L'utilisation généralisée de l'expression « La nation canadienne » par la classe politique du Bas-canada est attestée au début des années 1800, alors que la vie parlementaire est entrée dans les moeurs. Durant cette décennie, l'idée d'une nation canadienne commence à être soutenue par la classe libérale ou professionnelle, composée d'avocats, de notaires, de libraires, de médecins, de journalistes etc. opposés au gouvernement colonial britannique non-élu.

Un mouvement politique pour l'indépendance politique du peuple bas-canadien pris forme suite à l'entrée en vigueur de l'Acte constitutionnel, voté par le Parlement britannique en 1791. La loi anglaise vint séparer la Province de Québec en deux provinces distinctes, à l'ouest le Haut-Canada et à l'est le Bas-Canada. Chacune des deux colonies se voit attribuer un parlement colonial, constitué d'une assemblée législative élue et de conseils législatifs et exécutifs nommés par le gouverneur, représentant la couronne britannique dans la colonie. La population bas-canadienne, majoritairement francophone et catholique, se retrouve vite en position avantageuse dans l'Assemblée législative, mais est peu ou pas du tout représenté dans les conseils législatifs et exécutifs. Les membres des conseils seront majoritairement issus de la classe dirigeante, composée de riches marchands, de juges, et de militaires britanniques qui se constitueront en parti politique minoritaire dans la chambre élective.

De 1800 à 1837, l'Assemblée législative entrera en conflit avec l'establishment colonial sur pratiquement toute les questions d'intérêt collectif. Le Parti canadien, parti majoritaire, se donne une politique visant à réformer les institutions politiques du Bas-Canada. La politique constitutionnel du parti, résumée dans les 92 résolutions de 1834, réclame l'électivité des conseils législatifs et exécutifs ainsi que le redressement des nombreux griefs passés.

Le mouvement réformiste obtient l'appui de la majorité des représentants francophones, majoritairement catholiques, mais également celui de plusieurs libéraux anglophones pour la plupart protestant. Un nombre important de leaders réformistes et patriotes étaient d'origine britannique, dont John Neilson, Wolfred Nelson, Robert Nelson, Edmund Bailey O'Callaghan, Daniel Tracey, Thomas Storrow Brown.

Deux courants existaient au sein des réformistes du Parti canadien. Le premier courant, jugé modéré, était composé de citoyens admirant les institutions britanniques et souhaitant que le Bas-Canada ait un gouvernement plus responsable envers les représentants du peuple. Le second courant, jugé plus radical, était composé de citoyens pour qui l'attachement aux institutions britanniques était plutôt conditionnel et ceux-ci admiraient secrètement ou ouvertement les institutions républicaines des États-Unis et de la France.

Ultramontanisme[modifier | modifier le code]

(1840-1950)

Même s'il continue à être défendu promu jusqu'au début de vingtième siècle, le nationalisme libéral issu des idées révolutionnaires américaines et françaises commence graduellement à décliner après 1840 et se retrouve bientôt en position marginal face à un nationalisme libéral plus modéré et encore plus face à l'ultramontanisme du clergé catholique.

La monté en puissance d'un nationalisme catholique, qui dominait encore la société québécoise jusqu'assez à tout récemment, marqua profondément la pensée politique du Canada français pendant tout un siècle. La censure d'essentiellement toutes les idées et la littérature du siècle des Lumières, des communautés libérales et scientifiques de la France, des États-Unis et de la Grande-Bretagne affecta sévèrement ce qui est aujourd'hui considéré comme le développement sociale, économique et culturel normal du Québec.

En opposition avec les premiers nationalistes, les ultramontains rejetèrent l'idée que le peuple est souverain et que l'église et l'état doivent être séparés. Ils ont acceptés l'autorité de la couronne britannique au Canada, ont défendu sa légitimité, et ont prêché l'obéissance à la domination britannique. Pour les ultramontains, le destin des Canadiens français était de survivre en défendant leur religion catholique et leur langue française. Cette idéologie de la survivance ne sera sérieusement ébranlée qu'après la deuxième guerre mondiale.

Nationalisme québécois contemporain[modifier | modifier le code]

(1950-Aujourd'hui)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

En français[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Pascale Ryan. Penser la nation. La ligue d'action nationale 1917-1960, Montréal : Leméac, 2006 (ISBN 2760905993)
  • Yvan Lamonde. Histoire sociale des idées au Québec, 1896-1929, Montréal : Éditions Fides, 2004, 336 pages (ISBN 2-7621-2529-4)
  • Michel Bock. Quand la nation débordait les frontières. Les minorités françaises dans la pensée de Lionel Groulx, Montréal : Hurtubise HMH, 2004, 452 p.
  • Marcel Bellavance. Le Québec au siècle des nationalités. Essai d’histoire comparée, Montréal : VLB, 2004, 250 p.
  • Michel Sarra-Bournet (dir.), avec la collabor. de Jocelyn Saint-Pierre, Les nationalismes au Québec, du XIXe au XXIe siècle, Québec : Presses de L’Université Laval, 2001
  • Diane Lamoureux. L'amère patrie : féminisme et nationalisme dans le Québec contemporain, Montréal : Éditions du Remue-ménage, 2001 2-89091-182-9
  • Michel Sarra-Bournet (Dir). Les nationalismes au Québec du XIXe au XXIe siècle, Québec : Les Presses de l'Université Laval, 2001
  • Denis Monière. Pour comprendre le nationalisme au Québec et ailleurs, Montréal : Presses de l'Université de Montréal, 2001, 148 pages (ISBN 2-7606-1811-0)
  • Yvan Lamonde. Histoire sociale des idées au Québec, 1760-1896, Montréal : Éditions Fides, 2000, 576 pages (ISBN 2-7621-2104-3) (en ligne)
  • Michel Seymour. La nation en question, L'Hexagone, 1999
  • Michel Seymour. (dir.), Nationalité, citoyenneté et solidarité, Montréal : Liber, 1999 508 pages (ISBN 2-921569-68-X)
  • Michael Keating. Les défis du nationalisme moderne : Québec, Catalogne, Écosse, Montréal : Presses de l'Université de Montréal, 1997, 296 pages (ISBN 2-7606-1685-1)
  • Gilles Gougeon. Histoire du nationalisme québécois. Entrevues avec sept spécialistes, Québec : VLB Éditeur, 1993
  • Fernande Roy. Histoire des idéologies au Québec aux XIXe et XXe siècles, Montréal : Boréal, 1993, 128 pages (ISBN 2890525880)
  • Louis Balthazar. « L'évolution du nationalisme québécois », dans Le Québec en jeu, dir. Gérard Daigle et Guy Rocher. pp. 647 à 667, Montréal : Les Presses de l’Université de Montréal, 1992, 812 pages
  • Michel Venne (sous la dir.). Penser la nation québécoise, Montréal : Québec Amérique, Collection Débats, 2000
  • Denise Helly et Nicolas Van Schendel. Appartenir au Québec : Citoyenneté, nation et société civile : Enquête à Montréal, 1995, Québec : Les Presses de l'Université Laval, 2001
  • De Nive Voisine, Jean Hamelin, Philippe Sylvain. Les Ultramontains canadiens-français, Montréal : Boréal express, 1985, 347 pages (ISBN 2890521230)
  • Denis Monière. Le développement des idéologies au Québec, des origines à nos jours, Québec/Amérique, 1977, 381 pages 088552036X
  • Nadia F. Eid. Le clergé et le pouvoir politique au Québec, une analyse de l’idéologie ultramontaine au milieu du XIXe siècle, HMH, Cahiers du Québec, Collection Histoire, 1978, Canada, 318 pages.
  • Léon Dion. Nationalismes et politique au Québec, Montréal : Les Éditions Hurbubise HMH, 1975, 177 pages
  • Jean-Paul Bernard. Les idéologies québécoises au 19e siècle, Montréal : Les Éditions du Boréal Express, 1973.
  • Jean Bouthillette. Le Canadien français et son double, Ottawa : Éditions de l'Hexagone, 1972, 101 pages

Périodiques, journaux[modifier | modifier le code]

Sites Web[modifier | modifier le code]

Anglais[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Journaux, périodiques[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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