Léon Dion

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Léon Dion (Saint-Arsène, — Sillery (Québec), ) est un politologue québécois né à Saint-Arsène de Rivière-du-Loup.
Il a fondé le département de science politique de l'Université Laval avec Gérard Bergeron et Maurice Tremblay en 1954. Il fut le recherchiste principal de la Commission sur le bilinguisme et le biculturalisme présidé par André Laurendeau et Davidson Dunton.
Fédéraliste convaincu pendant la grande partie de sa carrière académique, il exprima de sérieuses craintes pour l'unité canadienne à la suite de l'échec de l'accord du lac Meech. Il se caractérisa alors comme un "fédéraliste fatigué" et déclara que l'on ne pouvait négocier avec le Canada anglais qu'en lui tenant "un couteau à la gorge"[1].
Consulté à maintes reprises par plusieurs politiciens québécois, au premier rang desquels figure Robert Bourassa, il a acquis le surnom de "confesseur".
Il est mort subitement en août 1997 à l'âge de 74 ans, deux mois avant son 75e anniversaire, en se noyant dans la piscine familiale[2]. Il est le père de cinq enfants dont l'ancien Ministre des Affaires étrangères du Canada et ancien chef libéral Stéphane Dion et l'époux de Denyse Kormann, décédée le 26 février 2010[3].
Le mercredi 13 février 2013, la rue Léon-Dion est nommée en son honneur[4].
Sommaire
Honneurs[modifier | modifier le code]
- 1965 - Prix de l'Académie française, Les groupes et le pouvoir politique aux États-Unis
- 1970 - Membre de la Société royale du Canada
- 1971 - Doctorat honoris causa en droit de l'Université Queen's
- 1972 - Membre de l'Académie des sciences morales et politiques
- 1977 - Prix Léon-Gérin
- 1983 - Prix Arthur-Buies décerné lors du Salon du livre à Rimouski
- 1985 - Prix Esdras-Minville
- 1986 - Médaille Gloire de l'Escolle
- 1990 - Prix Marcel-Vincent
- 1990 - Officier de l'Ordre national du Québec
- 1993 - Prix du Gouverneur général
- 1996 - Officier de l'Ordre du Canada
Citations[modifier | modifier le code]
« Je n'hésiterai pas à m'engager dans la voie de l'indépendance, si la preuve est faite qu'il n'y a pas de sécurité constitutionnelle pour le français dans la fédération canadienne. »
« Depuis 1763, nous n’avons plus d’Histoire, sinon celle, à réfraction, que nos conquérants veulent bien nous laisser vivre, pour nous calmer. Cette tâche leur est d’autant plus facile que nous sécrétons nos propres bourreaux. »
« Si le peuple du Québec, consulté démocratiquement, accordait à son gouvernement l'autorité de proclamer l'indépendance, j'endosserais une telle décision. »
Notes[modifier | modifier le code]
- Dion contre Dion
- Dion, Léon, La Révolution déroutée, Montréal, Boréal, 1998.
- Décès de la mère de Stéphane Dion
- Fiche descriptive de la rue Léon-Dion
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- CiNii
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Autorités Canadiana
- Bibliothèque nationale d’Australie
- Base de bibliothèque norvégienne
- WorldCat
- Léon Dion, dans Les Classiques des sciences sociales [en ligne]. Textes numérisés et bibliographie de Léon Dion
- Les prix du Québec
- Leroux Georges, « Les apories de l'intellectuel québécois. L'exemple de Léon Dion », Cités 3/ 2005 (n° 23), p. 115-127, URL : www.cairn.info/revue-cites-2005-3-page-115.htm.