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La culture vivante de la fête foraine[modifier | modifier le code]

La culture vivante de la fête foraine se manifeste de différentes façons: la culture du voyage, une histoire et un patrimoine liés à la fête, conduisant de la foire aux fêtes foraines.

La culture foraine, art populaire par excellence, un art de rue vivant, fédère et rassemble l’ensemble de notre société autour des idéaux de partage, d'échappatoire à la vie quotidienne, de divertissement, de culture, d'imaginaire, de féerie et d’émotion.La fête foraine et la volonté des forains de générer de l’enchantement auprès de l’ensemble de la population favorise son caractère universel. La culture vivante est une pratique qui consolide la société dans un élan de solidarité.

Le spectacle vivant[modifier | modifier le code]

Le culte du spectacle vivant est enraciné dans nos pratiques culturelles depuis des millénaires. Malgré les différences de culture, d'origine ou d'époque, le mode d'emploi reste plus ou moins le même des individus issus de la même communauté se forment et se regroupent en créant un événement afin de festoyer ensemble. Cette communion est une forme d'échappatoire, d'expression de la liberté, et de l'art pour les professionnels ou les amateurs. La caractéristique qui regroupe ces pratiques repose sur le fait qu'elles sont pratiquées en plein air.

Des nombreux auteurs ont écrit sur le sujet. Les plus connus sont les écrits de Diderot , et de Jean-Jacques Rousseau, ce dernier s'oppose aux idées du précédent. D'autre part, il maintient le fait qu'il suffit de planter un pic en plein air avec des banderoles pour que le peuple français se regroupe en dessous et en fasse une fête de rue: "Quoi! Ne faut-il donc aucun spectacle dans une République ? Au contraire, il en faut beaucoup ! C'est dans les Républiques qu'ils sont nés...Mais quels seront enfin les objects de ces spectacles ? Qu'y montrera-t-on ? Rien, si l'on veut...Plantez au milieu d'une place un piquet couronné de fleurs, rassemblez-y le peuple, et vous aurez une fête".

De nos jour, il existe de nombreuses foires et festivals qui préservent cette identité culturelle à travers la France. Le Off d'Avignon, par exemple est une vaste foire du spectacle vivant avec plus de 1.000 compagnies, qui fête cette année 50 ans d'une aventure un peu anarchique en marge de l'édition "officielle" du Festival d'Avignon, du 4 au 26 juillet.

La culture vivante est définie par des performances artistiques diverses et variées telles que : les spectacles de rue, la foire, la fête foraine dans lesquelles, le spectateur est immergé totalement , au point de faire parti intégrante de la représentation.

De la foire aux fêtes foraines[modifier | modifier le code]

Les foires existent depuis le Moyen Âge, le bonimenteur, entraînait le public vers les attractions spectaculaires de la foire. Jusqu’au XVIIIe siècle, les jongleurs, le théâtre et le théâtre de marionnettes étaient les activités principales du spectacle forain. Par la suite, les bonimenteurs ont diversifié leurs attractions : physique amusante, science populaire, musées d’art, musées de cire, musées historiques et ethnographiques, ménageries foraines, baraques de lutteurs, phénomènes, musiques... et enfin le cinéma. Toute cette tradition est à l’origine du spectacle moderne sous diverses formes : le théâtre de boulevard ,au point de faire de l'ombre aux "grands théâtres" tel que la Comédie-Française, le sport spectacle, le cabaret, le music-hall, l'illusionnisme... Les foires ont été en quelque sorte les premières scènes de spectacle de théâtre et de cinéma notamment avec les spectacles de Georges Méliès. La foire peut être assimilée au théâtre du peuple, sauf que dans ce théâtre les membres du peuple sont d'une certaine manière les acteurs de la pièce.

La foire parisienne, lieu et fonctionnement :[modifier | modifier le code]

C’est le lieu où on trouve tout et n’importe quoi. Il y a des spectacles (montreur d’animaux, êtres extraordinaires ...). Il existe deux foires la foire Saint Laurent sur la rive droite en été , et la foire Saint Germain en hiver où les participants sont pour la plupart des bourgeois. Le spectaculaire est le maître mot de ces foires.

Les farceurs et le pont neuf[modifier | modifier le code]

Sur le Pont-Neuf, se trouvait des farceurs (soytarı) italiens , ils ont débuté leur carrière dans les foires, puis il y a du changement au niveau politique, ce qui a entrainé leur exclusion de la France . Par la suite, ces comédiens vont se mettre à jouer un peu partout dans les foires, c’est sûrement ainsi que va naitre le théâtre de foire.

Des aboyeurs font du rabattage auprès du public avant les représentations. La parodie voit le jour dans les foires , et surtout des parodies des pièces qui se jouaient à la Comédie-française.

Les parades à la foire St Laurent[modifier | modifier le code]

Au cours des parades, des airs connus et communs sont chantés , c’est une stratégie qui permet de contre carré les censures et les interdictions. La foire réinvente de nouvelles formes pour permettre l’existence d’une forme libre et indépendante du théâtre.

Les artistes ont recours à des cartons et des écriteaux pour que le public ait une interactivité avec les spectacles. Il va de même avoir des créations complètes destinées à cette nouvelle forme de théâtre.

Les attaques de la Comédie-Française provoque un essor (gelişme) de la comédie de Foire. Les dialogues étant interdits, de nouvelles mises en scènes se sont imposées pour contourner les règles. Les vaudevilles sont des airs de chanson connu, l’air d’au clair de la lune avec des paroles de…

L’opéra et les théâtres de la foire[modifier | modifier le code]

Au lieu de mener une bataille juridique (hukuki), l’opéra va vendre l’autorisation de faire de la musique à la foire. En 1762, va naitre l’opéra comique qui est une fusion de l’opéra comique et des italiens. L’opéra comique va devenir un genre officiel et donc coûté un peu plus cher.

Petit à petit l’opéra comique va investir les boulevards, les foires vont peu à peu se déplacer dans des théâtres des grands boulevards. Les troupes de foires suites à un incendie de la foire de St Germain, vont se déplacer massivement sur les boulevards. On va arriver à un système de profits où seuls les meilleurs survivre.

Dérivé de l'ancien théâtre de la foire, désignant l'ensemble des spectacles donnés à Paris, à l'occasion des foires annuelles de Saint-Germain et de Saint-Laurent et, plus tard, de Saint-Ovide. le terme art forain est apparu il n’y a qu’une trentaine d’années en France, utilisé par Jean-Paul Favand, fondateur du musée des Arts forains.

Les premières « foires foraines » étaient des stands et des petits manèges démontables se déplaçant à travers tout le pays dès le début du 19 ème siècle, particulièrement au nord de la Loire. Peu à peu, les forains se sont regroupés et ont fondé un groupe distinct du marché avec une place précise, qui sera rebaptisé « fête foraine ».

Un patrimoine culturel immatériel[modifier | modifier le code]

Les pratiques et cultures de la fête foraine constituent un patrimoine culturel immatériel, dont la tradition est multiséculaire. Leur spécificité multiforme est intimement liée au caractère résolument nomade et coutumier du mode de vie des forains et ce patrimoine apparaît menacé. La communauté concernée regroupe des artisans-forains et / ou des artistes de foires.

La communauté tsigane, « les gens du voyage », ont joué un rôle important dans la construction du modèle culturel. Ce groupe social se caractérise par son mode de vie résolument nomade, lequel a hérité de pratiques coutumières tsiganes. Au sein de cette communauté, chacun se positionne notamment en fonction des métiers et des tournées exercées :

- les petits métiers, correspondant aux petits manèges ;

- les grands métiers, correspondant aux manèges à sensations ;

-les gens de baraques, incarnés par les forains, qui disposent de loteries ou de stands de tir.

C'est dans l'idée même de la tournée que le forain existe au sein de sa communauté. Lorsqu’un forain met en vente son attraction, ce n’est pas tant le métier qui est important que la tournée qu’il suit et l’endroit précis des places qu’il occupe en foire.

En France, on distinguait les forains de la « tournée de Paris », qui disposaient du « carnet de Paris » jusque dans les années 1980. Ce carnet leur donnait l’exclusivité des places au sein de grandes fêtes parisiennes, au Trône, dans la « fête à Neu-Neu » ou jadis à Denfert-Rochereau. Les « nationaux » sont ceux qui se déplacent d’une grande ville à une autre en raison de l’importance de leur « métier », qui prend plusieurs jours de montage : grande roue, grand huit, voire Flume Ride. Les régionaux étaient ceux qui, traditionnellement, commençaient leur tournée annuelle dans une grande ville de province au printemps et la terminaient à l’automne dans cette même ville. Entre temps, ils circulaient d’une petite fête à l’autre. À cet égard, ils utilisent l’expression d’un « pays » à l’autre, pour désigner une région limitrophe de leur grande ville de départ. Ils constituent, aujourd’hui encore, la grande majorité des forains. Enfin, il existe parmi eux des forains qui n’ont pas de tournée fixe, souvent d’origine tsigane et que l’on retrouve notamment sur des foires exceptionnelles, comme celle des ostensions de Saint-Junien, qui a lieu tous les sept ans. Qu’il s’agisse des montagnes russes, des carrousels, des grandes roues ou des auto-tamponneuses, les industriels qui travaillent pour les foires ont conçu, avec les forains, des attractions adaptées au voyage. Cette communauté tente encore aujourd'hui de préserver leur identité culturelle au fil du temps.

Les Fêtes foraines existantes en France[modifier | modifier le code]

De nos jours, la France compte près de 35 000 fêtes foraines par an, un Français sur trois y passant en moyenne une journée par an.

Marcel Campion, surnommé le « Roi des Forains » est le directeur et principal organisateur de nombreuses fêtes foraines, comme notamment celles parisiennes de la Foire du Trône, la Fête des Tuileries et la Fête à Neu-Neu.

Les principales fêtes foraines en France sont :

La Foire du Trône, à Paris

La Vogue des marrons de la Croix-Rousse

La Foire Saint-Romain, à Rouen

La Foire de Mai à Metz

Le fête foraine des 400 Coups à Montauban

La Vogue des Noix, à Firminy

La Foire-Kermesse de Mulhouse

La Foire aux Plaisirs à Bordeaux

Mégapark, située à Aix-les-Bains

La Fête des Loges, à Saint Germain en Laye

La Fête des Tuileries, à Paris