Utilisateur:Flothar/Finage

Cette page est un essai.
Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le finage correspond à l'étendue d'un territoire villageois occupé par un groupe rural, souvent qualifié par les études en sciences sociales de communauté de paysans, qui a opéré un défrichement en vue de mettre en culture, et qui exerce des droits agraires. Très souvent le finage regroupe plusieurs terroirs permettant une diversification des ressources. En Europe, les limites des finages médiévaux se sont souvent transformées en limites de communes.

L’étymologie du mot finage et son évolution sémantique[modifier | modifier le code]

Le terme vient du mot latin finis "limite". Avec cette caractéristique, il s'oppose à la notion de terroir, terres caractérisées par des qualités physiques particulières, comme la nature du sol, l'exposition etc.[1],[2]

Le mot est attesté en 1231 et dérivé du latin médiéval finagium attesté à son tour en 1101 avec le même sens.[3] Après fignaiges en 1231, on trouve fignage en 1331 et finage en 1369 et après.[4] Entre le XIIIe siècle et la fin du XVIIe, le mot fin pouvait parfois couvrir le sens de « finage » dans son acception agricole, donc par exemple « étendue des champs d’un village, divisées en trois soles ».[5]

Les définitions du terme finage qui désigne un ensemble de terres délimités varient entre deux pôles. D'une part les finages sont considérés comme des entités politiques sur lesquelles s’exerce un pouvoir,[4],[6],[1],[7],[2],[8],[9] du point de vue de la géographie agraire, on les définit comme un ensemble de terres exploitées par une communauté d'agriculteurs.[9],[10],[7]

En tant que terme politique le mot est attesté dès 1231 et encore en 1298 en désignant un territoire délimitant une juridiction. Selon les régions le mot désigne "le territoire d'un village" ou "le territoire labouré d'une commune", en Alsace et en Lorraine on utilise ban comme synonyme. Mais ce désignait aussi une juridiction, voire même l'étendue d'une seigneurie. Finage et ban se rapprochent au niveau du sens, car le premier en dérivant de finis désigne une limite, le deuxième provenant d'un terme indo-européen bha "la parole" désigne l'espace sur lequel porte la parole, le commandement du seigneur.[7] En tant que notion juridique finage a disparu de la terminologie officielle avec la Révolution française.[6],[11],[4]

Le finage en géographie[modifier | modifier le code]

Le géographe Roger Brunet présente une certaine variété de définitions en fonction du temps et du lieu. Ainsi, le finage correspond d'abord aux terres exploitées par les agriculteurs d'un village ou bien d'un hameau, ou bien même – aujourd'hui – comme finage d'exploitation à une entreprise agricole. En termes d'utilisation, celui-ci englobe des bois, des pacages et des terres à culture. La coïncidence plus ou moins parfaite entre commune et terres exploitées par ses habitants n'existait cependant qu'à une époque où les communautés villageoises étaient plus isolées les unes par rapport aux autres et séparées par des confins boisées. Cela n'est plus le cas actuellement où un agriculteur peut exploiter des parcelles dans une autre commune. Le finage en tant qu'espace avec des limites définies s'oppose au terroir, caractérisé par des qualités physiques particulières, comme la nature du sol.[1],[12]

Il est difficile de dire par quel moyen les finages étaient marqués dans le paysage. Des fossata, talus surmonté d'une haie, les haïae, bandes forestières séparant deux territoires au XIe et XIIe siècles, haies au sens moderne à partir de la fin du XIIe siècle, des sepes[13], pieux, sont attestés mais semblent avoir défendus surtout les terres monastiques et des seigneurs laïques. Au XIIIe siècle encore le droit d'enclore restait un privilège de l'aristocratie.[14]

Toponymes[modifier | modifier le code]

Cette organisation du territoire a laissé des traces dans la toponymie. Le mot finage apparaît parfois comme au Finage d'en Haut à Plateau d'Hauteville, Ain, et il désigne aussi une plaine située à la confluence de la Saône et du Doubs, le Finage (dolois)[15]. Le terme apparaît plus souvent sous sa forme fin comme dans Fin à Saizy, Nièvre, ou dans Entre Deux Fins à Bourmont, Haute-Marne et d'autres. Par contre, il est fréquent de rencontrer des toponymes et micro-toponymes (ceux des lieux-dits et des parcelles) formés à partir des mots désignant des divisions des finages, comme La Parcelle, Saint-Merd-la-Breuille, Creuse, ou Pièce de la Salle, Cigogné, Indre-et-Loire. Des exemples existent également pour quartier "regroupement de parcelles" ou canton "coin, angle". D'autres toponymes rappellent la variété des pratiques agricoles à l'intérieur du finage, comme l'assolement dans Sole du Milieu à Mont-Renault, Somme, et les exemples sont nombreux pour l'utilisation de jachère, et même terroir "fraction du territoire dotée de caractéristiques communes".[7],[16]

Subdivisions du finage en Europe[modifier | modifier le code]

Le concept du finage existe aussi dans d'autres pays. En Allemagne, le terme Feldmark et son synonyme Flur désignent l'ensemble des terres utilisées par l'agriculture d'une commune, alors que le mot Gemarkung englobe l'ensemble du territoire de celle-ci. L'élément mark a le sens de "frontière, marche".[17],[18],[19],[20],[21] Le cadastre allemand actuel utilise le terme de Flur pour un ensemble continu de parcelles (Flurstücke), alors que la Gemarkung est une entité cadastrale englobant des Fluren et correspond souvent au territoire d'une ancienne commune désormais intégré dans une intercommunalité appelée Samtgemeinde.[22]

En Angleterre le finage d'une commune comprend l′infield, désignant les meilleures terres plutôt près du village et partagées entre les habitants, ainsi que les pâtures, plus loin, qui forment l′outfield.[23] Dans les Highlands en Écosse, les parcelles de l′infield sont ouvertes entre elles mais enclos de murs ou de haies. A l′infield (en écossais machacoire) correspond le méjou (ou méchou) en Bretagne, le Kampen[24] en Allemagne et l′in(n)mark en Norvège. L′outfield correspond aux parties communes et pâturées du finage en France, à l′Esch[25] en Allemagne et à l′utmark en Norvège.[26],[27]

Plusieurs auteurs traduisent finage en espagnol par comarca.[28],[29] Dans ce terme, on reconnaît le préfixe latin cum- "avec, ensemble" et marca qui est dérivé du germanique mark ("frontière, marche"). Le mot désigne un espace de proximité, de vivre en commun, il renvoie au voisinage. En Catalogne, à la fin du XIXe siècle, la comarca est le "territoire naturel et la commune" ou bien un canton.[30] Aujourd'hui, il désigne plutôt un espace intermédiaire qui peut englober plusieurs communes et est plutôt proche du "pays" en France. La paroisse rurale et la comarca sont deux échelons territoriaux différents. Une région comme la Galice suit depuis les années 1990 une politique de comarcalisation avec la création de 53 comarcas qui doivent servir les intérêts locaux. [31],[32],[33] D'autre part, le terme désigne aussi des grandes exploitations comme la comarca de l'Horta.[34],[35]

Le finage dans l'histoire[modifier | modifier le code]

Le finage est le résultat d'une construction humaine de plusieurs siècles qui est associé à l'habitat de la communauté villageoise. Cet espace a été élaboré en fonction des besoins de ses occupants et des contraintes posées par le territoire. Il se transforme aussi avec l'évolution démographique. [Pichot,Chapitre 5. Le village et son finage, p. 229-286, §§1, 2 https://books.openedition.org/pur/11249 ],

Un espace contrôlé[modifier | modifier le code]

Avant le xe siècle, il n'est pas encore possible de parler d'un finage tant la documentation manque et tant l'organisation de l'espace des anciens vici et villae, des plou- bretonnes naissantes restent peu connus.[Pichot,Chapitre 5. Le village et son finage, p. 229-286, §4 https://books.openedition.org/pur/11249 ]

La délimitation de plus en plus précise du territoire se développe avec le renforcement de l'emprise des pouvoirs féodaux et de l’Église à partir du xie siècle. Le pouvoir seigneurial contribue seulement dans une moindre mesure à la fixation du finage, car les territoires seigneuriaux peuvent dépasser le territoire d'une paroisse, alors que certaines très petites seigneuries ne contrôlent qu'une fraction de l'espace villageois. [Pichot,Chapitre 5. Le village et son finage, p. 229-286, §5 https://books.openedition.org/pur/11249 ]

Cependant, la fixation du territoire d'une paroisse nécessite la définition du cadre de la vie chrétienne. De là découle la question qui va bénéficier d'une sépulture au cimetière placé près de l'église paroissiale. Il s'y ajoute le souci des autorités ecclésiastiques de ne pas laisser s'échapper de la vie religieuse certains habitants éloignés du centre. Avec le temps une identité communautaire se développe chez les habitants renforçant la volonté de vivre dans un territoire bien défini. En plus de ces raisons religieuses et psychologiques, le recouvrement des taxes et des dîmes jouent un rôle, surtout au xiie siècle pour la définition des limites de la paroisse.[5-16, 19] Le finage peut être aussi pour les habitants du lieu un élément de l'identification affective avec leur village, leur paroisse. En Bretagne à l'instar de la grande troménie de Locronan des processions suivent à peu près la délimitation du territoire paroissial, où l'on plante aussi des croix. Approprié et aménagé, le finage était aussi l'assurance de la survie des habitants.[36]

Celles-ci évoluent avec la mise en valeur des terres boisées et leur intégration progressive dans le finage.

A revoir : Un espace aménagé[modifier | modifier le code]

Les défrichements, manifestation de l'humanisation progressif et plus ou moins complète de l'espace, conduisent peu à peu à la fixation du finage. L'extension de l'espace cultivé se fait à partir du centre, le village, le château ou bien l'abbaye. A ses confins et limites existent parfois des forêts vaireaux, "verrouillées"[37] par des plesses "clôtures tressées de branches"[38],[39] et fossés, parfois par une ancienne voie, un cours d'eau. [20, 29, 30, Figure 47][36]

En vrac[modifier | modifier le code]

Finage - Gemarkung - Cadastre[modifier | modifier le code]

Grenier Albert. Aux origines de l'histoire rurale : la conquête du sol français.[modifier | modifier le code]

In: Annales d'histoire économique et sociale. 2ᵉ année, N. 5, 1930. pp. 26-47. DOI : https://doi.org/10.3406/ahess.1930.1154, https://www.persee.fr/doc/ahess_0003-441x_1930_num_2_5_1154

p. 45 : d'une analyse particulièrement suggestive d'un ban de village allemand de la région de Darmstadt2. [2] 2. H. Klenk, Gang der Besiedlung in der Gemarkung Langen bei Darmstadt dans Fetschrift sur Feier des 75™ Bcstehens des R. G. Central Mus. ш Mainz, 1927, p. 201-21 7.

Toubert Pierre. Histoire de l'occupation du sol et archéologie des terroirs médiévaux : la référence allemande.[modifier | modifier le code]

In: Journal des savants, 1998, n°1. pp. 55-77. DOI : https://doi.org/10.3406/jds.1998.1614, https://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1998_num_1_1_1614

p. 62 : Siedlungsarchäologie ohne Grabung15. Sans doute, cette archéologie sans fouille correspond-elle un peu à ce que nous désignons du terme d'« archéologie extensive ». Elle me paraît cependant beaucoup plus ambitieuse dans ses buts et dans ses méthodes. Elle a en effet pour objet de reconstituer la dynamique des paysages ruraux en ratissant systématiquement l'ensemble des données disponibles d'ordre paléopédologique et paléoethnobotanique. Elle embrasse de plus l'étude des microreliefs d'origine anthropique, c'est-a-dire liés à d'anciens systèmes agraires, celle des microtoponymes, des relevés cadastraux anciens étayés par l'observation des anciens systèmes de bornage, des fluctuations de l'habitat et des finages (Gemarkungen), etc. L'observation de la forme des parcelles (Ackerformen) et de la forme des « quartiers » ou groupements de parcelles soumises aux mêmes systèmes de culture (Flurformen) a évidemment eu largement recours, en Allemagne comme ailleurs, à l'aérotopographie

p. 67 : Toujours dans l'Eifel, Janssen a pu d'autre part repérer, dans le finage (Gemarkung) d'anciens villages désertés, des reliques de champs en terrasse d'origine romaine.

Abbé Jean-Loup, Challet Vincent. Du territoire à la viguerie : espaces construits et espaces vécus à Saint-Guilhem-le-Désert à la fin du Moyen Âge.[modifier | modifier le code]

In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 119, N°260, 2007. Maîtrise et perception de l’espace dans le Languedoc médiéval, sous la direction de Vincent Challet. pp. 509-532. DOI : https://doi.org/10.3406/anami.2007.7199, https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2007_num_119_260_7199

Résumés (

Gemarkung, landwirtschaftlicher Raum und Pfarrdistrikte sind Räume, die man übereinanderlegen kann, die aber nicht übereinstimmen müssen.

Comarca, espacio agrario o red parroquial son algunos de los espacios que se superponen aunque sean discordantes.

Finage, espace agraire ou maillage paroissial sont ainsi autant d’espaces superposés mais discordants.

Infields, outfields, parochial networks were thus so many territories that were superimposed but discordant.

Renard Jean. Étude géographique de quelques villages en Loire Atlantique.[modifier | modifier le code]

In: Cahiers du Centre nantais de recherche pour l'aménagement régional, n°3, 1971. Les hameaux et l'aménagement rural. pp. 5-60. DOI : https://doi.org/10.3406/canan.1971.1262, https://www.persee.fr/doc/canan_0755-9232_1971_num_3_1_1262

Bourin, Durand, Vivre au village au Moyen Âge[modifier | modifier le code]

p. 131 sq

Au Moyen Âge les exploitations agricoles sont certes individuelles, mais font partie d'un finage qui est partagé par l'ensemble des exploitants du territoire communal. Ce finage se répartit en parcelles à culture d'une part et terres incultes et forêts d'autre part, ces derniers servant au pâturage à l'instar des landes dans l'agrosystème breton [Beaulieu, p. 9, 18, 56–62]. Le finage s'organise avec différentes formes d'habitat, habitat dispersé[40]

Brunet P. Les méthodes de la géographie de l'habitat en Allemagne. In: Revue du Nord, tome 36, n°143, Juillet-septembre 1954. Livraison géographique n° 3. pp. 41-54.[modifier | modifier le code]

DOI : https://doi.org/10.3406/rnord.1954.2153 , https://www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1954_num_36_143_2153

p. 46 : contrainte d'assolement (Flurzwang)

p. 48 "Le finage (Flur) est la terre d'exploitation privée d'une communauté rurale ou d'une ferme isolée"

[die Flur "surface agricole divisée en parcelles d'une communauté" (à l'opposé de der Flur, "corridor dans une maison") est synonyme de die Feldmark, mais est utilisé aussi pour désigner tout "surface exploitable par l'agriculture" ou des "sols cultivés, ouverts, sans occupation forestière"[41],[42]]

Les finages à champs massifs (Blockflur) rassemblent des pièces de terre dont le rapport des côtés est rarement supérieur à 5. Les propriétés peuvent être d'un seul tenant (Einödflur) ou faites de plusieurs champs dispersés (Blockgemengflur). Il en existe de tous âges, originels ou résultant d'un remembrement. Les finages à exploitations alignées (Marsch-, Moor-, Wald-, Hagenhufenflur) représentent aussi des groupes de propriétés d'un seul tenant, mais régularisés par la liaison avec une voie de communication et composés de parcelles plus allongées. Les finages à champs en quartiers (Gewannflur) peuvent

p. 49

être décrits en tenant compte du nombre de quartiers, de leur type et de leur direction (quartiers parallèles ou entrecroisés). Niemeier distingue ainsi 7 catégories d'après les éléments prépondérants :

1. — finage à longs quartiers parallèles (surtout dans l'Est);

2. — finage à longs quartiers entrecroisés ;

3. — finage à quartiers courts enchevêtrés ;

4. — finage à quartiers courts entrecroisés, autour d'un noyau de longs quartiers ;

5. — finage à quartiers courts parallèles (entre Danube et Tisza) ;

6. — finage complexe groupant les types précédents, ou des tiers et des champs massifs (avec souvent une adaptation aux conditions naturelles) ;

7. — finage de transition (Gelängeflur, par exemple), intermédiaire entre un Gewannflur et un Waldhufenflur).

p. 50

Parmi ceux-ci on a retenu quatre types fondamentaux : le finage à champs massifs (Blockflur), le finage à longs quartiers de lanières (Langstreifenflur), le finage à quartiers entremêlés (Gewannflur), le finage composé d'exploitations d'un seul tenant allongées perpendiculairement à une voie de communication (Gereihte Hufen).

MÉROT, F. La Fronde et ses lendemains autour de Paris [modifier | modifier le code]

p. 181–182 : "Si la terreur contre la population est le but avoué, cette dernière doit aussi supporter un double effort de guerre, matériel et corporel, sans compter les dégâts psychologiques. Comme bien souvent en ces campagnes militaires du XVIIe siècle, le logement des soldats est assuré par une paysannerie qui subit. Impuissant, le moine de Saint-Denis ne peut que relater les faits. Le 5 février « sur les cinq heures du

[182] soir, passa par Saint-Denis le régiment de Condé, d'environ six cents hommes, et fut logé, partie à Epinay, partie à Montmagny ». Cinq jours plus tard, les régiments sont logés à Pierrefitte, Stains et surtout Groslay, Montmagny et Epinay. On sent poindre la révolte chez le clerc qui ajoute à la suite « lesquels villages ils pillèrent, sans y épargner les églises, ni choses sacrées, violant les filles et femmes de tout âge ». Les régiments profitent de cette hospitalité forcée pour piller les finages et se ravitailler. Bloquer Paris donne faim et l'inexistence de l'intendance militaire force les soldats à recourir au pillage. John A. Lynn remarque que la nourriture des soldats de l'armée française du XVIIe siècle est le fait d'une organisation précise^^. Le présent cas se distingue d'un tel modèle en raison de la soudaineté du conflit et de l'extrême mobilité des troupes. Dès le mois de mars 1649, le bailliage du duché de Montmorency connaît une affluence sans précédent. L,es habitants de la vallée viennent porter plainte et réclamer une diminution du prix des rentes seigneuriales."

MÉROT, F. La Fronde et ses lendemains autour de Paris : Conséquences environnementales, économiques et sociales en vallée de Montmorency au XVIIe siècle. French Historical Studies, [s. l.], v. 36, n. 2, p. 175–204, 2013. DOI 10.1215/00161071-1960646. Disponível em: https://search.ebscohost.com/login.aspx?direct=true&db=a9h&AN=87764639&lang=fr&site=eds-live&scope=site. Acesso em: 8 dez. 2023.

Pichot, Le village éclaté[modifier | modifier le code]

"Un dernier rite, plus spécifique à la Bretagne, même s’il assure un héritage très lointain, entretient des relations étroites avec la délimitation du territoire paroissial. Les processions, pas toujours étrangères à l’implantation des croix, peuvent dessiner l’espace communautaire. La grande troménie de Locronan, tous les six ans, suit un long itinéraire qui n’est pas loin de correspondre aux limites paroissiales. En fait, elle rappelle les limites du territoire privilégié, la monachia, accordé à Sainte-Croix de Quimperlé avec l’église du lieu44. Ainsi se concrétise une reconnaissance du territoire, opération bien éloignée d’une simple cadastration pour s’inscrire au plus intime de la conscience villlageoise. Le finage fonde la réalité communautaire qui va se l’approprier, l’aménager pour le travailler et assurer sa survie." [27, Le village éclaté, Chapitre 5. Le village et son finage ]

Progression de la clôture[modifier | modifier le code]

Il est difficile de dire par quel moyen les finages étaient marqués dans le paysage. Des fossata, talus surmonté d'une haie les haïae, bandes forestières séparant deux territoires au XIe et XIIe siècles, haies au sens moderne plus tard, des sepes[13], pieux, sont attestés mais semblent avoir défendus surtout les terres monastiques et de seigneurs laïques. Au XIIIe siècle encore le droit d'enclore restait encore un privilège de l'aristocratie.[14]

"L’archéologie trouve des traces de talus dès la Préhistoire et le cartulaire de Redon apporte beaucoup de références à des fossata qui désignent le talus et la haie qui le surmonte. Cependant, il n’est pas facile de concevoir ce qu’ils entourent exactement. [...] Ce ne sont pas les parcelles qui sont encloses mais l’ensemble des terres cultivées, isolées ainsi du saltus." https://books.openedition.org/pur/11249 §46

fossatum/fossata : le talus et la haie qui le surmonte §46 terres monastiques XIIe s. §48

haïa/haïae : terres seigneuriales, bandes forestières formant séparation Xie XIIe s. §47

parfois des pieux sepes au XIIe s. mais rare, haïa évolue vers son sens actuel §49

§50 "partout dans l’Ouest, s’impose la même constatation: la clôture concerne des ensembles et non des parcelles."

§51 "Talus et haies ne concernent pas ou peu des parcelles et se remarquent essentiellement autour de terres ecclésiastiques ou de seigneuries laïques. D’ailleurs, tout laisse à penser que la faculté d’enclore n’était pas abandonnée à la volonté de chacun mais relevait du pouvoir seigneurial."

§53 vignes et ouches (potagers, vergers) particulièrement protégés

§55 "Dresser un bilan au xiiie siècle demeure difficile. Des clôtures nombreuses ne se retrouvent guère qu’autour des habitats, sinon, les talus, larges ou non mais plantés d’arbres divers, chênes ou noisetiers, développent un maillage encore fort lâche et inégal."

Village et villageois au Moyen Âge[modifier | modifier le code]

SOCIÉTÉ DES HISTORIENS MÉDIÉVISTES DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PUBLIC (dir.). Village et villageois au Moyen Âge : XXIe Congrès de la SHMES (Caen, juin 1990). Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Éditions de la Sorbonne, 1992 (généré le 07 décembre 2023). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/psorbonne/25433>. ISBN : 9791035102388. DOI : https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.25433.

Le mot finage avec un sens politique était en usage dans l’Ancien Régime désignant un territoire où s’exerce une juridiction civile ou religieuse. Dans une deuxième acception, se terme désigne les terres exploités par une communauté rurale.[9]

Le sens et la forme de ce mot ont connu une évolution dans le temps. Pour la période du Moyen Âge, le sens porte sur les terres cultivées par la communauté villageoise, alors qu’un dictionnaire couvrant l’Époque moderne du XVI au XVIIIe siècle insiste sur le caractère "parfaitement délimité" de ce territoire dont il peut s’agir de celui d’une communauté villageoise, d’une paroisse, d’une seigneurie.[10],[2]


Du point de vue de la géographie le terme finage ne peut plus aujourd’hui désigner le territoire d’une commune dans la mesure où il est devenu fréquent qu’un agriculteur exploite des terres situées dans plusieurs communes.[12]

Le mot est attesté en 1231 et dérivé du latin médiéval finagium attesté en 1101 du même sens.[3] Il est attesté comme fignaiges en 1231, fignage en 1331 et finage en 1369 et après.[4] Entre le XIIIe siècle et la fin du XVIIe, le mot fin pouvait parfois couvrir le sens de « finage » dans son acception agricole, donc par exemple « étendue des champs d’un village, divisées en trois soles ». En tant que terme politique attesté dès 1298 et désignant un territoire délimitant une juridiction, par exemple un ban, finage a disparu de la terminologie officielle avec la Révolution française.[6],[11]


[Roger Brunet, Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France, Paris, CNRS Editions, 2016, 655 p., (ISBN 978-2-271-08816-1), p. 379

Finage employé dans de nombreuses régions : "ensemble des terres exploitées par un village, une communauté rurale"

Les agronomes et les géographes l'utilisent comme terme générique synonyme du territoire d'une commune. En Alsace et en Lorraine, on utilisait le mot "ban". Le mot pouvait aussi désigner tout simplement une juridiction, et même désigner l'étendue d'une seigneurie. Finage et ban se rapprochent au niveau du sens, car le premier en dérivant de finis désigne une limite, le deuxième provenant d'un terme indo-européen bha "la parole" désigne l'espace sur lequel porte la parole, le commandement du seigneur.

C'est organisation du territoire est reflété dans la toponymie. Le mot finage n' y apparaît que rarement et plutôt sous sa forme fin comme dans Fin à Saizy, Nièvre, ou dans Entre Deux Fins à Bourmont, Haute-Marne et d'autres. Par contre, il est fréquent de rencontrer des toponymes et micro-toponymes formés à partir des mots désignant des divisions des finages, comme La Parcelle, Saint-Merd-la-Breuille, Creuse, Pièce de la Salle, Cigogné, Indre-et-Loire. Des exemples existent également pour quartier "regroupement de parcelles" ou canton "coin, angle". D'autres toponymes rappellent la variété des pratiques agricoles à l'intérieur du finage, comme l'assolement dans Sole du Milieu à Mont--Renault, Somme, et les exemples sont nombreux pour l'utilisation de jachère, et même terroir "fraction du territoire dotée de caractéristiques communes" [Roger Brunet, Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France, Paris, CNRS Editions, 2016, 655 p., (ISBN 978-2-271-08816-1), p. 379–383]


"la présence de « bois vaireaux » souvent flanqués de « plesses » et de fossés" [https://books.openedition.org/psorbonne/23718]

verail 1360, vierail 1378, veraulx "verrou", verrellier "verrouiller" https://lecteur-few.atilf.fr/lire/140/283

Importation de Finage[modifier | modifier le code]

Le finage (du latin finis, limite, clôture) correspond à l'étendue d'un territoire villageois « sur lequel un groupe rural, une communauté de paysans, s’est installé, pour le défricher et le cultiver, et sur lequel il exerce des droits agraires[43] ». Très souvent le finage regroupe plusieurs terroirs permettant une diversification des ressources. En Europe, les limites des finages médiévaux se sont souvent transformées en limites de communes.

Dispositions[modifier | modifier le code]

Le finage est divisé en trois grandes parties de distribution souvent centripète :

Il correspondait à un territoire sur lequel une communauté de paysans s'était établie et exerçait dès lors ses droits agraires sur cet espace.

Le plan d'organisation d'un finage est défini par l'habitat ainsi que la morphologie agraire du territoire.

Le finage contemporain[modifier | modifier le code]

La spécialisation agricole peut être perçue comme une remise en question du finage dans les espaces qui ont adopté la monoculture.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Roger Brunet, Robert Ferras, Hervé Théry, Les mots de la géographie. Dictionnaire critique, Montpellier et Paris, Reclus et La Documentation Française, , 3e éd., 518 p. (ISBN 2-11-003036-4), p. 216, 482
  2. a b et c Paul Delsalle, Vocabulaire historique de la France moderne, Paris, Nathan Université, , 128 p. (ISBN 209190476-7), p. 31 (communauté), 55 (finage)
  3. a et b « FINAGE : Etymologie de FINAGE », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  4. a b c et d Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle. Vol. 4, 1880-1895 (lire en ligne), p. 8
  5. « Französisches Etymologisches Wörterbuch (FEW) - Lire Page », sur lecteur-few.atilf.fr (consulté le )
  6. a b et c Anglo-Norman Dictionary (AND2 Online Edition). Aberystwyth University, https://anglo-norman.net/entry/finage.
  7. a b c et d Roger Brunet, Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France, Paris, CNRS Editions, , 655 p. (ISBN 978-2-271-08816-1), p. 379–383
  8. Dictionnaire en 1 Volume. Dictionnaire encyclopédique, Paris, Larousse, , 1519 p. (ISBN 2-03-10135-X[à vérifier : ISBN invalide]), p. 553
  9. a b et c « FINAGE : Définition de FINAGE », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  10. a et b François-Olivier Touati, Vocabulaire historique du Moyen Âge (Occident, Byzance, Islam), Paris, La Boutique de l’Histoire, , 295 p. (ISBN 2-910828-09-3), p. 112
  11. a et b « Französisches Etymologisches Wörterbuch (FEW), p. 561 (4. Grenze) », sur lecteur-few.atilf.fr (consulté le )
  12. a et b « Finage », sur Géoconfluences, (consulté le )
  13. a et b « Französisches Etymologisches Wörterbuch (FEW) - Lire Page », sur lecteur-few.atilf.fr (consulté le ) : « p. 692: "essèpes" : pieux fichés en terre et percés de trous pour y passer une barre »
  14. a et b PICHOT, Daniel. Chapitre 5. Le village et son finage In : Le village éclaté : Habitat et société dans les campagnes de l’Ouest au Moyen Âge [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2001 (généré le 23 avril 2024). ISBN : 978-2-7535-2416-3. DOI : https://doi.org/10.4000/books.pur.11249, §§46–55.
  15. François Favory, Catherine Fruchart, Nicolas Bernigaud, Patrice Nowicki, "Le Finage Dolois". In : Michel Reddé, Gallia rustica I. Les campagnes du nord-est de la Gaule, de la fin de l’âge du fer à l’Antiquité tardive, Ausonius éditions, pp.817-867, 2017, 978-2-35613-206-2, https://hal.science/hal-03029616.
  16. « Géoportail », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le )
  17. Toubert Pierre, "Histoire de l'occupation du sol et archéologie des terroirs médiévaux : la référence allemande". In: Journal des savants, 1998, n°1. pp. 55-77. DOI : https://doi.org/10.3406/jds.1998.1614 et https://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1998_num_1_1_1614, p. 62.
  18. (de) « Feldmark – Schreibung, Definition, Bedeutung, Beispiele », sur DWDS (consulté le )
  19. (de) « Flur – Schreibung, Definition, Bedeutung, Etymologie, Synonyme, Beispiele », sur DWDS (consulté le )
  20. (de) « Gemarkung – Schreibung, Definition, Bedeutung, Synonyme, Beispiele », sur DWDS, (consulté le )
  21. (de) « Mark – Schreibung, Definition, Bedeutung, Etymologie, Synonyme, Beispiele », sur DWDS (consulté le )
  22. « Verwaltungsgrenzen (Administrative Grenzen des Liegenschaftskatasters) | Landesamt für Geoinformation und Landesvermessung Niedersachsen », sur www.lgln.niedersachsen.de (consulté le )
  23. Meynier André. "Harold Uhlig. — Die Kulturlandschaft. Methoden der Forschung und das Beispiel Nordostenengland." In: Norois, n°16, Octobre-Décembre 1957. pp. 518-519 ; https://www.persee.fr/doc/noroi_0029-182x_1957_num_16_1_1203_t1_0518_0000_2, p. 519.
  24. (de) « Kamp – Schreibung, Definition, Bedeutung, Etymologie, Beispiele », sur DWDS (consulté le )
  25. (de) « Esch – Schreibung, Etymologie, Beispiele », sur DWDS (consulté le )
  26. Paul Fénélon, Vocabulaire de géographie agraire, Gap, Imprimerie Louis Jan, , 701 p., p. 365, 402, 420, 421
  27. Pingaud Marie-Claude. Conférence européenne permanente pour l'étude du paysage rural. Rennes-Quimper, 26-30, septembre 1977. In: Études rurales, n°70, 1978. pp. 119-124; https://www.persee.fr/doc/rural_0014-2182_1978_num_70_1_2396, p. 120.
  28. "Résumés". In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 119, N°260, 2007. Maîtrise et perception de l’espace dans le Languedoc médiéval, sous la direction de Vincent Challet. pp. 581-590, https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2007_num_119_260_7204, p. 584–585 (PUIG, Carole), 587–588 (ABBÉ, Jean-Loup et CHALLET, Vincent),
  29. Abbé Jean-Loup, Challet Vincent, "Du territoire à la viguerie : espaces construits et espaces vécus à Saint-Guilhem-le-Désert à la fin du Moyen Âge." In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 119, N°260, 2007. Maîtrise et perception de l’espace dans le Languedoc médiéval, sous la direction de Vincent Challet. pp. 509-532, DOI : https://doi.org/10.3406/anami.2007.7199, https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2007_num_119_260_7199 (Résumés, ou PDF p. 2)
  30. "16. Bases pour servir à la constitution régionale catalane" (1892). In: Matériaux pour l'histoire de notre temps, n°41-42, 1996, Nation, nationalités et nationalismes en Europe de 1850 à 1920 (I) pp. 20-21 ; doi : https://doi.org/10.3406/mat.1996.402937, https://www.persee.fr/doc/mat_0769-3206_1996_num_41_1_402937, p. 20.
  31. Clarimont SylvieClarimont Sylvie, "L'émergence de nouveaux territoires de la prospective : de la comarca des géographes à une structure intercommunale nouvelle." In: Sud-Ouest européen, tome 20, 2005. pp. 115-130, DOI : https://doi.org/10.3406/rgpso.2005.2904, https://www.persee.fr/doc/rgpso_1276-4930_2005_num_20_1_2904, p. 116.
  32. Daumas Max, "Structures foncières agricoles et milieu géographique dans les Pyrénées espagnoles." In: Revue de géographie alpine, tome 75, n°3, 1987. pp. 213-232, DOI : https://doi.org/10.3406/rga.1987.2679, https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1987_num_75_3_2679, p. 214, note 2.
  33. Pasquier Romain, "Quand la périphérie saisit le territoire. La politique de comarcalisation dans la communauté autonome de Galice." In: Pôle Sud, n°14, 2001. État ou nation(s) ? pp. 73-86 ; doi : https://doi.org/10.3406/pole.2001.1106, https://www.persee.fr/doc/pole_1262-1676_2001_num_14_1_1106, p. 75 77.
  34. Courtot Roland, "La huerta de Valence : la fin d'un mythe ? (Valence's "huerta" : the end of a myth ?)." In: Bulletin de l'Association de géographes français, 71e année, 1994-2 (mars), Les agricultures périurbaines, sous la direction de Pierre Brunet et Jean-Paul Charvet. pp. 181-186, DOI : https://doi.org/10.3406/bagf.1994.1733, https://www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_1994_num_71_2_1733, p. 182, 184, 186.
  35. Mancebo François, "Barcelone et les Pyrénées, une histoire d'amour non dénuée d'intérêts : l'instrumentalisation des cultures pyrénéennes au service d'un pôle urbain." In: Revue de géographie alpine, tome 87, n°3, 1999. pp. 21-30, DOI : https://doi.org/10.3406/rga.1999.2955, https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1999_num_87_3_2955, p. 23.
  36. a et b Daniel Pichot, Le village éclaté : Habitat et société dans les campagnes de l’Ouest au Moyen Âge. Nouvelle édition [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2001 (généré le 07 décembre 2023). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pur/11239>. ISBN : 9782753524163. DOI : https://doi.org/10.4000/books.pur.11239. Chapitre 5. Le village et son finage, p. 229-286 https://books.openedition.org/pur/11249, §§ 4–16, 19–20, 27, 29–30, Figure 47
  37. « Französisches Etymologisches Wörterbuch (FEW) - Lire Page », sur lecteur-few.atilf.fr (consulté le )
  38. « D. Godefroy », sur micmap.org (consulté le )
  39. Élisabeth Zadora-Rio "De la haie au bocage : quelques remarques sur l'Anjou". In : Le village médiéval et son environnement : Études offertes à Jean-Marie Pezez [en ligne], Paris, Éditions de la Sorbonne, 1998 (généré le 07 décembre 2023). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/psorbonne/23718>. ISBN : 9791035102234. DOI : https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.23718.
  40. Monique Bourin et Robert Durand, Vivre au village au Moyen Âge, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, , 207 p. (ISBN 2-86847-511-6), p. 131–149
  41. (de) « Flur – Schreibung, Definition, Bedeutung, Etymologie, Synonyme, Beispiele », sur DWDS (consulté le )
  42. (de) « Duden | Flur | Rechtschreibung, Bedeutung, Definition, Herkunft », sur www.duden.de (consulté le )
  43. René Lebeau, Les grands types de structures agraires dans le monde, Masson, , p. 8.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]