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Utilisateur:Eglantiol/Brouillon

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Joseph Laignelot
Eglantiol/Brouillon
Général Joseph Laignelot

Naissance
Montpellier
Décès (à 73 ans)
Tunis
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de corps d’armée
Commandement 40e division d'infanterie
Département de la Seine 47e division d'infanterie Commandant en chef des troupes de Tunisie
Conflits Première Guerre mondiale

Joseph Jean Baptiste Laignelot, né à Montpellier le 1er avril 1867, et mort à Tunis le 23 décembre 1940, est un officier d’infanterie français, général de corps d’armée.

Ancien élève de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, il se distingue pendant la Première Guerre mondiale, où il est nommé successivement colonel en 1915, général de brigade en 1917. Il devient général de division en 1923, puis général de corps d’armée en 1927[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Joseph Laignelot est le deuxième enfant de Jean-Baptiste Laignelot (1833-1909), chef de bataillon d’infanterie, et de Hélène Scalchi, née en 1836 à Marino (Etats de l’Eglise).

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Joseph Laignelot est admis à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr le 29 octobre 1885[2]. À sa sortie, il est affecté au 55e Régiment d’Infanterie, à Nîmes.

En 1889, il suit les cours de l’École régionale de tir du camp de La Valbonne (près de Lyon).

Promu lieutenant le 15 avril 1891[2], il retourne à Nîmes au 55ème Régiment d’Infanterie.

Promu capitaine le 29 novembre 1896[2], il est affecté au 142e Régiment d'Infanterie, à Montpellier. Du 1er octobre au 15 novembre 1898, il suit le cours d’application du tir à l’École normale de tir du camp de Châlons. Du 10 janvier au 30 avril 1900, il suit le cours spécial de l’École normale de tir. Du 1er mai au 30 juin 1900, il est détaché à la commission d’expériences du camp de Châlons.

Le 26 septembre 1900, il est détaché comme instructeur à l’École normale de tir du camp de Châlons.

Le 2 octobre 1902, il est attaché au Ministère de la Guerre, à Paris, où il est employé au 2ème Bureau (instruction, écoles, matériels particuliers de l’armée) de la Direction de l’Infanterie.

Promu commandant le 23 juin 1907, il est nommé major du 43e Régiment d'Infanterie, à Lille[2].

Le 24 juin 1909, il reçoit le commandement d’un bataillon du 76e Régiment d'Infanterie, à Paris.

Le 10 février 1910, il est choisi pour être chef de corps du 16e Bataillon de Chasseurs à pied, à Lille, où il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 8 juillet 1911.

Promu lieutenant-colonel le 21 mai 1914[2], il est affecté comme commandant en second au 81e Régiment d'Infanterie, à Montpellier ; en cette qualité, il est également désigné pour commander, en cas de mobilisation, le 281e Régiment d'Infanterie, régiment dérivé du 81e.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le 2 août 1914, il est mobilisé comme prévu à la tête  du 281e Régiment d'Infanterie. Le 281e faisait partie de la 131e Brigade (général Sauzède), de la 66e Division (général Woirhaye).

Transporté dans la région de Montbéliard, le 281e prend part au mouvement offensif en direction de Mulhouse, à la bataille d’Alsace, puis à l’occupation d’un secteur entre la Fave et le col du Bonhomme.

Le 7 octobre 1914, le 281e passe à la 58e Division (général Bolgert) qui allait occuper un secteur vers La Bassée et Vermelles.

Le 1er février 1915, il reçoit le commandement du 1er Groupe de Bataillons de Chasseurs à pied (57e, 60e et 61e BCP) de la 77e Division d'Infanterie de réserve qui occupait un secteur vers la Targette et le bois de Berthonval, et se trouve engagé, en mai et juin, dans la deuxième bataille d’Artois, puis, en septembre et octobre, dans la troisième bataille d’Artois.

Il est promu colonel le 2 juillet 1915[2].

Le 27 octobre 1915, à la suite d’une réorganisation de la 77e Division d’Infanterie, il est nommé commandant de la 93e Brigade d'Infanterie (60e et 61e BCP, 159e RI). À sa tête, il occupe jusqu’en février 1916 le secteur de Givenchy, puis il est engagé en mars-avril dans la bataille de Verdun, et d’août à novembre dans la bataille de la Somme.

En 1917, après avoir occupé les tranchées entre Pernant et Hautebraye, il contribue à la poursuite de l’ennemi de mars à mai, et à l’occupation d’un secteur vers l’Épine de Chevregny.

Promu général de brigade[2] à titre temporaire le 16 septembre 1917 (puis à titre définitif le 20 décembre 1917), il reçoit le commandement de la 40e division d’infanterie où il remplace le général Bernard. À sa tête, il prend part à la deuxième bataille offensive de Verdun en septembre, à la troisième bataille de l’Aisne de mai à juillet 1918, à la quatrième bataille de Champagne en juillet, à la bataille du Chesne en novembre, puis à la poussée vers la Meuse.

Actions et citations à l’ordre de l’armée[modifier | modifier le code]

Il est cité à l’ordre de la Xe Armée le 15 novembre 1914 puis à nouveau le 11 décembre 1914.

Le 2 juin 1915, il est cité à l’ordre du 33e Corps d’Armée.

Le 28 octobre 1915, il est fait officier de la Légion d'Honneur avec la citation suivante : « A fait de bataillons de chasseurs placés sous son commandement des corps excellents qu'il a brillamment conduits à l'assaut du 28 septembre 1915.[2]»

Le 20 octobre 1918, il est fait commandeur de la Légion d'Honneur (rang du 8 août 1918) avec la citation suivante : « Brillant commandant d'une belle division, qu'il anime de son énergie et de son entrain et, qui, dans la bataille récente, après quarante-sept jours de combats et de travaux ininterrompus, a oublié ses fatigues et donné des exemples héroïques de ténacité et d'esprit de sacrifice. A disposé et employé ses troupes de la façon la plus judicieuse et maintenu ses positions contre un ennemi supérieur en nombre et puissamment armé. [2]»

Le 7 janvier 1919, il est cité à l’ordre de la IVe Armée.

Le 20 janvier 1919, la 40e Division d’Infanterie est citée à l’ordre du 32e Corps d’Armée : « […] Sous le commandement du général Laignelot le 30 mai 1918, à la montagne de Reims, [la 40e Division] arrête à une heure critique la progression de l’ennemi. Maintenue sur ce terrain, elle contient le 30 juillet 1918, le formidable Friedensturm. Enfin, le 1er novembre 1918, elle attaque à l’est de Vouziers, traverse des positions redoutables ; malgré les fatigues et les pertes, elle poursuit l’ennemi dans un élan superbe pour atteindre le 8 novembre, - première division des armées alliées, son objectif : Sedan. »

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Après l’armistice, la 40e Division d’Infanterie stationne en Lorraine, en Allemagne, à nouveau en Lorraine, puis en Champagne où elle installe son quartier général à Châlons-sur-Marne.

Le 23 août 1919, le général Laignelot quitte le commandement de la 40e Division d’Infanterie pour être commandant du Département de la Seine[2].

Le 11 octobre 1921, il est nommé commandant de la 47ème Division d'Infanterie à l’armée française du Rhin[2], en remplacement du général Dillemann. Des troubles étant survenus, il met en garde la population occupée de la Ruhr contre toute velléité de rébellion :

« Le général Laignelot, commandant du dis­trict de Recklinghausen, a averti, aujourd’hui, la population allemande de la région que si elle met à mort d’autres soldats français ou leur tend des embuscades, il fera fusiller immédiatement le bourgmestre de Buer ac­tuellement détenu comme otage, et quatre autres personnages officiels de la ville. [3]»

Le 17 février 1923, des nationalistes allemands tentent de l’assassiner[4], mais il met hors d’état de nuire l’un de ses assaillants, et les deux autres complices parviennent à prendre la fuite.

Il est promu général de division le 6 septembre 1923[2].

Tunisie[modifier | modifier le code]

Le 7 septembre 1926, il est nommé commandant supérieur des troupes de Tunisie, à Tunis. Il devient par la suite ministre de la guerre du Bey de Tunis[5][6].

En 1927, il est nommé général de corps d’armée[1], et le 11 juillet 1928, il est élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d'Honneur[2].

Atteint par la limite d’âge (62 ans), il est placé dans la section de réserve le 1er avril 1929. Il se retire alors à Tunis, où il est désigné, en 1934, comme premier vice-président délégué de la municipalité.

Le général Laignelot décède le 23 décembre 1940 à Tunis (Tunisie), âgé de 73 ans.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[modifier | modifier le code]

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Musée des étoiles », sur Museedesetoiles.fr, (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l et m « Base Léonore », sur Leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  3. « Dernière heure », Le Devoir, Montréal (Canada),‎
  4. « Gang of Germans tries to kill French General », The New York Herald,‎ (lire en ligne)
  5. « Carthage : l’histoire », sur Www.etudier.com
  6. « Les Annales coloniales, organe de la France coloniale moderne », Les Annales coloniales,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ecole supérieure de Guerre, « Biographie de Joseph-Jean-Baptiste Laignelot », 2011, (consulté le 25 mai 2022)