Utilisateur:Chris93/Cellule des bonbonnes de gaz

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La cellule des binbonnes de gaz est le nom donné au groupe terroriste terroriste impliqué dans un tentative d'attentat à Paris en septembre 2016 au moyen de bonbonnes de gaz dans un véhicule, et démantelé dans les jours qui suivent.

Histoire[modifier | modifier le code]

Bouteille de gaz.

Au début de , il[Qui ?] monte un commando féminin composée d'Ornella Gilligmann (29 ans), de Sarah Hervouët (23 ans), d'Inès Madani (19 ans) et d'Amel Sakaou (39 ans). Le recrutement de femmes pour passer à l'action est inédit chez l'État islamique, ce qui laisse à penser que Rachid Kassim dispose d'une certaine autonomie dans ses actions[1]. Les quatre femmes — qui ne se connaissent pas avant — sont responsables d'une tentative d'attentat à la voiture piégée en plein Paris le , avant d'être toutes arrêtées dans les jours suivants[1]. Inès Madani dérobe à son père sa Peugeot 607 qu'elle charge de six bonbonnes de gaz alors qu'Ornella Gilligman la précédère avec une Nissan louée au nom de son mari. Elles tentent d'enflammer une serviette imbibée de carburant avec un mégot pour faire exploser les bouteilels de gaz, mais le feu ne prend pas[2].

Attentat raté rue de la Bûcherie à Paris[modifier | modifier le code]

Tentative d'attentat de la cathédrale Notre-Dame de Paris
Image illustrative de l’article Chris93/Cellule des bonbonnes de gaz
Une Peugeot 607.

Localisation Paris, rue de la Bûcherie (Drapeau de la France France)
Cible Commerces
Date
Armes Voiture piégée
Blessés 0
Participants 2
Mouvance Terrorisme

Quand la Peugeot 607 est signalée abandonné et mal garée rue de la Bûcherie, l'intention terroriste n'est pas immédiatement évidente faute de détonateur et d'occupanta[3]

Démantèlement[modifier | modifier le code]

Membres principales[modifier | modifier le code]

Inès Madani[modifier | modifier le code]

Inès Madani
Terroriste islamiste
Information
Nom de naissance Inès Madani
Naissance vers 1997
Affaires Tentative d'attentat à Paris en 2016
Victimes Aucune
Pays Drapeau de la France France
Ville Tremblay-en-France
Arrestation 8 septembre 2016

Elle a toujours vécu dans la commune de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) où sa famille est arrivée en 1992. Son père est chauffeur de bus et sa mère aide-soignante. Inès est la troisième d'une fratrie de cinq filles dont trois portent le voile. Son comportement change au lycée qu'elle quitte sans passer son diplôme. Elle se replie sur Internet dans le pavillon familial et tente vainement de chercher du travail. Elle est fichée S[4].

Son signalement semble la rapprocher de personnes alors non identifiées dans le cadre d'une enquête de 2015 sur un groupuscule terroriste de Châteauroux (Indre). Adepte des divers réseaux sociaux, elle aurait utilisé en 2016 pas moins d'une quinzaine de lignes téléphoniques différentes[2]. Entretenait des contacts avec des Belges radicalisés de la région de Charleroi, elle est dans la liste de l'Ocam (Organe de coordination pour l'analyse de la menace) et signalée comme candidate au départ en Syrie. Elle semblait remplir un rôle de recruteuse et de facilitatrice pour ces départs[4].

Sur le message qu'elle porte quand elle attaque les policiers, elle écrit : « Je vous attaque dans vos terres afin de vous terroriser[4]. »

Ornella Gilligman[modifier | modifier le code]

Vivant depuis sept ans à Châlette-sur-Loing (Loiret) avec son mari et ses enfants de 3,4 et 6 ans, Ornella Gilligman explique avoir fait la connaissance vurtuelle en juin 2016 d'un certain Abou Omar qui la séduit par messagerie interposée et la convainc de divorcer de son mari. Sous son emprise, elle se marie avec lui par téléphone en août 2016. Inès Madani lui est présentée comme envoyée par son mystérieux compagnon. L'enquête de police semble toutefois établir qu'Abou Omar n'aurait pas existé et que c'est probablement Inès Madani qui aurait joué son rôle[2].

Sarah Hervouet[modifier | modifier le code]

Nouveau suspect[modifier | modifier le code]

Une femme de 23 ans de nombreuses fois en contact, notamment téléphonique entre le moment de la découverte de la Peugeot piégée le 4 septembre et les arrestations quatre jours plus tard, avec Inès Madani est arrêtée le à Mantes-la-Jolie. Elle est placée en détention provisoire[5]. De nationalités française et algérienne, elle apparaît également dans la liste des abonnés de la chaine Telegram de Rachid Kassim, djihadiste français instigateur à distance d'actions terroristes[6].

Procès[modifier | modifier le code]

L'instruction du dossier judiciaire est en cours.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Les flux furieux de Rachid Kassim sur Libération, 16 septembre 2016.
  2. a b et c Soren Seelow, « Ines Madani, la djihadiste qui se faisait passer pour un homme », lemonde.fr, (consulté le )
  3. Matthieu Suc, « Une voiture avec des bonbonnes de gaz découverte près de Notre-Dame », mediapart.fr, (consulté le )
  4. a b et c Jean-Marc Ducos, « Voiture aux bonbonnes : Inès Madani, 19 ans, la meneuse présumée », leparisien.fr, (consulté le )
  5. Agence France Presse, « Commando de femmes djihadistes : nouvelle arrestation », lepoint.fr, (consulté le )
  6. Agence France Presse, « Commando de femmes jihadistes : une 4ème suspecte arrêtée », parismatch.com, (consulté le )

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Tentative d'attentat de la cathédrale Notre-Dame de Paris
Localisation Paris, France
Cible Cathédrale Notre-Dame de Paris
Date
Armes Voiture piégée
Morts 0
Blessés 0
Auteurs Ornella Gilligmann et Inès Madani
Organisations Drapeau de l'État islamique État islamique
Mouvance Terrorisme islamiste

La tentative d'attentat de la cathédrale Notre-Dame de Paris est un projet d'attentat terroriste non abouti en septembre 2016, ayant pour cible les abords de la cathédrale Notre-Dame de Paris, au moyen d'une voiture piégée[1],[2],[3],[4].

Déroulement des faits[modifier | modifier le code]

Ornella Gilligmann (29 ans) et Inès Madani (19 ans) essayent de faire exploser une Peugeot 607 contenant six bonbonnes de gaz et trois bouteilles de gazole, en déclenchant un départ de feu à l'aide d'une cigarette et d'un textile imbibé d'hydrocarbure[5],[6],[7],[8]. Cette tentative d'attentat à la voiture piégée échoue car la cigarette s'éteint après le départ des complices.

Arrestations et enquête[modifier | modifier le code]

Ornella Gilligmann est arrêtée le avec son compagnon, près d'Orange, en voulant quitter la France[7]. Inès Madani est arrêtée le à Boussy-Saint-Antoine en compagnie d'Amel Sakaou (39 ans) et de Sarah Hervouët (23 ans), au cours d'une opération anti-terroriste où cette dernière blesse un agent à l'aide d'un couteau de cuisine et est blessée par balle en retour[6]. Toutes les quatre étaient fichées S[8] avant les faits. Leur audition révèle des projets d'attentats dirigés depuis la Syrie[6] (peut-être par Rachid Kassim), visant entre autres à venger la mort du chef djihadiste syrien Abou Mohammed al-Adnani, quelques jours plus tôt. Sarah Hervouët est de plus l'ancienne « promise » des terroristes français Larossi Aballa et Adel Kermiche[6],[8]. Le commando des trois femmes aurait envisagé de s'attaquer à la gare de Lyon à Paris et à celle de Boussy Saint-Antoine avec un projet « d'attentat kamikaze » ainsi qu'à des policiers[9]. Frère de Charaf-Din Aberouz, suspecté de complicité dans le double meurtre du 13 juin 2016 à Magnanville, Mohamed Aberouz (23 ans) est incarcéré de septembre 2016 à janvier 2017, soupconné d'être un complice de sa « fiancée virtuelle » Sarah Hervouët dans les tentatives d'attentat de septembre 2016, mais sans preuve établie. Sa détention provisoire étant venue à expiration au bout de quatre mois, il est remis en liberté en janvier 2017 au terme d'une procédure rocambolesque[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Lori Hinnant, « Gas Containers Found Near Notre Dame », U.S. News & World Report,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Henry Samuel, « Gas tanks and Arabic documents found in unmarked car by Paris' Notre Dame cathedral spark terror fears », Daily Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Thomas Adamson, AP, « Prosecutor: Failed Paris car bomb plotted by IS-guided women », Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Ines Madani, la djihadiste qui se faisait passer pour un homme », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Terrorisme. Une voiture pleine de bonbonnes de gaz découverte à Paris » (consulté le )
  6. a b c et d « Ce qu'a dit François Molins de l'attentat déjoué à Paris et des arrestations en Essonne » (consulté le )
  7. a et b « Bonbonnes de gaz à Paris: les coulisses de la traque du commando féminin » (consulté le )
  8. a b et c « L'attentat "déjoué" à Paris était "téléguidé" depuis la Syrie » (consulté le )
  9. « Le scénario macabre projeté par le commando de femmes radicalisées », sur Le Huffington Post (consulté le )
  10. Soren Seelow, « Terrorisme : les tribulations carcérales du détenu Aberouz », lemonde.fr, (consulté le )