Utilisateur:Chanoine Guerric/Brouillon/Guillaume de Rubrouck

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Premiers contacts avec les Mongols[modifier | modifier le code]

Guillaume entre en Mer Noire (ou mer de Pont) le 7 mai 1253, après avoir traversé cette dernière et fait un arrêt à Kersona il aborde alors la ville de Soldaia en Crimée le 21 mai. Dans cette ville, Guillaume rencontre de nombreux marchands, de toutes origines, dont des marchands de Constantinople, partis peu avant lui. Sur les conseils de ces derniers, Guillaume décide de démarrer son périple sur terre à l'aide de chariots tirés par des bœufs, jugés plus pratiques pour la route. Il quitte Soldaia le 1 juin en direction du camp de Scatatay dans le but de rencontrer Sartaq Khan. Sur sa route, il rencontre pour la première fois des mongols. Il décrit dans ses lettres les modes de vie de ces peuples, leurs yourtes, leur nourriture, leurs vêtements, leurs lois et autres coutumes avec une précision incroyable et une certaine curiosité. Lors de ce trajet jusqu'à Scatatay, Rubrouck et ses compagnons font les frais de leur naïveté, en effet ils se font fréquemment détrousser par la caravane Mongols. Il dit alors d'eux qu'ils sont "ingrats [...] sont convaincu qu'on ne doit rien leur refuser"[1].Cependant il apprécie tout de même le "comos" ou "koumis", un lait de jument fermenté, alors boisson traditionnelle. Malgré toutes critiques ou appréciations, Rubrouck reste relativement objectif lorsqu'il s'agit de décrire les coutumes, les traditions ou encore les paysages qu'il observe durant son périple, témoignant d'un certain talent d'ethnologue ou encore de géographe.

Camp de Scatatay et route pour Sartaq[modifier | modifier le code]

Le 5 juin 1253 Rubrouck et ses compagnons arrivent à la cour de Scatatay, toujours dans la province de "Gasaria" (Crimée). Ils sont alors reçus avec le minimum d'hospitalité. Rubrouck donne alors les lettres de l'empereur de Constantinople que Scatatay envoie traduire à Soldaïa. L'échange entre les deux parties reste stérile et sans grand intérêt en raison notamment des limites des traducteurs et interprètes. Rubrouck décrit d'ailleurs son interprète comme "sans intelligence et sans aucune éloquence" [2]; en effet ce dernier a alors du mal à traduire le vocabulaire religieux de Guillaume. Rubrouck s'en apercevant préfère alors peu à peu rester silencieux. Durant les quelques jours passés chez Scatatay, il rencontre et échange à propos de la fois avec des chrétiens, nommé les "Alains". Il apprend notamment que les chrétiens de L'Empire Mongol ne boivent pas de comos, pourtant aliment essentiel pour survivre.

Le 9 juin la troupe quitte la cour de Scatatay après que ce dernier leur ait donné des vivres et un guide pour rejoindre Sartaq. Lorsqu'il franchit l'isthme de Pérékop et les monts de Tauride, Rubrouck a l'impression d'avoir "franchi une porte de l'enfer"[3]. En découvrant la steppe, il décrit un monde où l'on ne trouve "pas une forêt, pas une montagne, pas une pierre, mais une herbe excellente"[3]. Le 22 juillet Rubrouck arrive au Tanaïs (le Don) où un poste de ruthènes est chargé de faire traverser marchands et ambassadeurs, faute de bœufs et chevaux frais la troupe y reste bloquée quelques jours avant que l'on leur apporte des chevaux. C'est durant cette traversée de plus d'un mois que Rubrouck excelle dans ses talents de géographe, décrivant l'emplacement des fleuves, des mers, des forêts, les montagnes ou encore les peuples vivants dans ces contrées.

Camp de Sartaq[modifier | modifier le code]

Le 31 juillet Rubrouck et ses compagnons atteignent le camp de Sartaq. Ils sont dans un premier temps reçus par un prêtre nestorien avant d'être introduit à la cour de Sartaq. Cette dernière est plus ordonnée, plus grande et Rubrouck se sent plus considéré en arrivant. Le lendemain Rubrouck se présente en véritable procession à Sartaq, vêtu précieusement, présentant bible et crucifix, accompagné de pain et d'encens. Il donne également une version traduite des lettres de Louis IX en syrien et arabe, deux langues que les prêtres arméniens de la cour de Sartaq peuvent lire. Il reste quelques jours auprès de Sartaq durant lesquels, auprès des nestoriens, il en apprend plus sur la dynastie de Gengis Khan, notamment la place de Möngke khan dans cette dernière. Il apprend également que si Sartaq considère tant les chrétiens c'est parce qu'il a en charge le territoire le plus emprunté par ces derniers. Il est alors certes sensible à la foi chrétienne mais n'est pas chrétien lui-même, contrairement à la rumeur.

Après lecture des lettres, Sartaq préfère envoyer Rubrouck à son père, Batu, pour prendre une décision. Avant leur départ, le 3 aout, la troupe se fait une nouvelle fois détrousser, par les nestoriens cette fois ci, qui semblent intéresser par le matériel liturgique; ils sont font ainsi délester de deux chariots sur quatre.

Le 5 août, ils arrivent sur les rives de "l'Etilia" (la Volga) qui se jette dans la mer Caspienne. En explorant les abord de celle-ci, Rubrouck contredit Isidore de Séville qui pensait que la mer Caspienne et la mer Noire étaient jointes par un golfe, Rubrouck la décrit comme fermée.[4]

Rencontre avec Batu[modifier | modifier le code]

Rubrouck rencontre finalement Batu sur la rive orientale de la Volga le 7 août 1253

Batu est à la tête d'une horde, "orda" qui signifie camp militaire. La demeure du chef se trouve au milieu du camp, et chacun installe sa tente plus ou moins loin du centre en fonction de sa place dans la hiérarchie. Régie par des règles impérieuses, la horde est également le théâtre d'un incroyable grouillement de peuples divers et de troupeaux d'animaux de toutes sortes.

La première rencontre avec Batu se déroule devant toute la cour, d'ailleurs Rubrouck reconnaît Jean de Polycarpe alors envoyé du Pape. Batu se tient assis sur un long siège doré élevé de trois marches au-dessus du sol. Une troupe de hauts fonctionnaires et de courtisans l'entourent. L'entrée de Guillaume et Barthélemy fait le silence. Ils sont assistés par leur interprète Homodei. Guillaume expose aux yeux de tous sa foi et déclare dès le début de l'échange "Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné."[5], la cour qui assiste au spectacle n'est pas vraiment impartiale, mais Batu reste bienveillant à l'égard de ses visiteurs; il leur offre du lait dans une coupe ornée de pierres précieuses, ce qui est une marque de grande faveur.

Rubrouck et ses compagnons voyagent ainsi avec Batu durant 5 semaines, en longeant la Volga vers le Sud. Durant ce trajet, Rubrouck échange et écrit des textes liturgiques avec des Chrétiens Hongrois qui accompagnent la horde. Batu décide alors d'envoyer à l'empereur : Guillaume, Barthélémy de Crémone et l'interprète Homodei et renvoie le reste de la troupe à Sartaq. Rubrouck et ses deux compagnons voyageront alors avec un riche Moal (marchand mongol) pendant un voyage estimé à quatre mois, ils traversent en plein hiver le désert de Gobi et devront franchirent les monts du Tarbagataï. Rubrouck et ses compagnons revêtent alors bottes et fourrures pour supporter la traversée et quittent alors le camp de Batu ainsi vêtus le 15 septembre 1253.

Voyage jusqu'à la cour de Möngke[modifier | modifier le code]

La troupe traverse la région du fleuve Iagac (oural), traverse la ville sarrasine de Quinchat, puis Equius près du lac Balkach et enfin traverse les plaines du caucase jusqu'à arriver à ville de Caillac le 18 novembre où le riche Moal qui les mène doit attendre un secrétaire de Batu portant des lettres pour Möngke. Tout au long de ce voyage Guillaume décrit comme toujours l'histoire, les ethnies, l'agronomie, les paysages et ici tout particulièrement les cultes et pratiques religieuses de ces populations, il visite des temples et des monastères. En effet, il décrit un territoire à majorité musulman et nestorien, il fait également mention d'idolâtres et de divers sectes monothéistes, il débat même avec certains d'entre eux.

Ils quittent la ville le 30 novembre et chevauchent presque sans arrêt jusqu'à la cour de Möngke au 27 décembre. Le froid se fait plus rude, Guillaume et ses compagnons font face aux premières gelées et aux premières neiges à travers les montagnes. Malgré les conditions climatiques la troupe ne souffre pas tant du trajet puisque le réseaux de poste Mongol est assez développé, il se ravitaillent et changent de chevaux assez régulièrement. De plus, Guillaume tisse des liens avec le Moal chargé de leur protection, ce qui lui permet d'en apprendre plus sur l'histoire dynastique de l'empire mongol.

Guillaume continue de faire preuve dans son récit d'une certaine objectivité et apprécie la réalité des faits; il différencie les pratiques qu'il observe de celle qu'on lui rapporte. Cependant son objectivité se perd lorsqu'il est face à des nestoriens qui l'irritent de plus en plus.

Entrevue du 4 janvier 1254[modifier | modifier le code]

Après être arrivés le 27 décembre 1253, Guillaume et Barthélémy sont logés dans une tente dépeinte comme minuscule par ces derniers tandis que leur interprète Homodei est bien mieux loti. Möngke accepte de les recevoir le 4 janvier 1254 dans la maison d'une de ses filles, Cirina, dont la mère chrétienne. Cette dernière est décédée et c'est Cirina qui fait perdurer sa cour. L'entrevue est peu concluante, notamment à cause de la mauvaise qualité de Homodei en tant que traducteur et de l'alcool, que tous consomment allègrement. Malgré tout Guillaume obtient de rester à la cour pour une période de deux mois.

Karakorum et la cour impériale[modifier | modifier le code]

Guillaume est d'abord impressionné par la myriade de peuples et d'ambassades qu'il voit. Il en décrit bien sûr les coutumes, l'organisation du camp, les nombreux cultes de la cour, en effet les Khan les pratiquent tous. Il apprend également que plusieurs membres de la famille du Khan entretiennent une cour chrétienne sur un modèle nestorien dont il qualifie souvent les prêtres d'ivrognes. Il remet également en question les dires de certains historiens tels qu'Isidore de Séville ou Solin concernant les mythes et légendes de ces contrées.

Entre-temps, la horde de Möngke s'est mise en route pour Karakorum. Elle y arrive le 5 avril 1254. Guillaume et Barthélemy y sont accueillis solennellement par les nestoriens de la ville.

Guillaume compare Karakorum à Saint-Denis, qui évidemment ne vaut pas cette dernière selon lui. Notre voyageur explique que le khan n'y réside que deux fois par an, pour y tenir des célébrations, moment important pour les Khan car c'est le moment où se rassemblent chefs de clans et ambassadeurs des pays tributaires. Le reste du temps, il est itinérant. Guillaume est cependant frappé par les nombreux quartiers de la ville, où grouille des peuples d'origines diverses, notamment le quartier des Sarrasins, un des plus importants. Chaque jour la ville capte plusieurs centaines de chariots et de nombreux troupeaux pour l'alimenter en vivres.

Au lendemain de leur arrivée, Guillaume et ses compagnons sont accueillis par une Lorraine de Metz, nommée Pasha ou Paquette, enlevée en Hongrie et déportée jusqu'à Karakorum. Au service d'une dame mongole chrétienne. Paquette est mariée à un Russe qui exerce le métier de constructeur de maisons, de qui elle a eu trois enfants. Paquette leur parle d'un orfèvre nommé Guillaume Boucher dont le père, Roger, tenait boutique à Paris sur le pont au Change. Alors qu'il se trouvait à Belgrade, au service d'un évêque normand, les Mongols, qui ont massacré les populations mais en épargnant les artisans spécialisés, l'avaient fait prisonnier. Une fois arrivé à Karakorum, Möngke l'avait donné à son frère cadet, au service duquel il demeure. Informé des talents de l'orfèvre par son frère, le Khan commande à maître Guillaume un grand arbre à boisson en argent distribuant du vin, du koumis et de l'hydromel. Sur recommandation de Paquette, Guillaume de Rubrouck utilise les services du fils de l'orfèvre pour pallier l'incompétence de son interprète. Lors de son départ, l'orfèvre remet à frère Guillaume une croix ouvragée à remettre au roi de France, son ancien souverain.

Le , Möngke quitte Karakorum avec sa cour itinérante, Guillaume décide d'y rester.

Guillaume, n'oublie pas sa mission. Il note que Karakorum abrite deux mosquées musulmanes, une église nestorienne, douze temples "idolâtres" soit bouddhistes ou taoïstes. Toutes ces religions bénéficient de la protection des Mongols qui quant à eux pratiquent encore le chamanisme.

Dans l'entourage de l'empereur, Guillaume et Barthélemy découvrent le monde des nestoriens, bien placés puisqu’ils exercent les fonctions d'interprètes, de fonctionnaires, de ministres, de précepteurs des enfants impériaux. On les trouve aussi dans les bureaux des chancelleries et dans les cours des tribunaux. D’après Guillaume, ils sont un peu plus cupides, corrompus et dépravés que la moyenne. Malgré tout il débat avec eux, observe leurs rites et pratiques et partage même leur église à la pâques 1254, il baptise alors de nouveaux catholiques.

Bien sûr les sarrasins sont aussi très présents à la cour mais Guillaume interagit moins avec eux et ne fait que les mentionner çà et là dans son récit.

Parmi les rencontres et fréquentations de Guillaume est un dénommé Sergius, un ancien tisserand qui se dit moine arménien, a réussi à se faire passer pour le guérisseur d'une des femmes de Möngke, nommée Cotta. Il se grime avec de nombreux ornements non orthodoxes, telle qu'une fausse mitre d'évêque surmonté de plumes de paons et autres dorures et parures. Il est d'une brutalité inouïe avec les Sarrasins. Un jour, appelé auprès du patriarche des nestoriens, mourant, à qui Guillaume avait donné l'hostie et la confession, Sergius le tue et l'avoue fièrement à Guillaume. Il passe presque inaperçu, sauf pour Guillaume qui préfère ne rien dire puisqu'il partage alors la proximité du dit moine avec la cour.

Guillaume rejoint la cour Itinérante de Möngke le 17 Mai.

Les rencontres entre Guillaume et les chrétiens de Karakorum sont publiques et Möngke, qui en est informé, ne sévit pas. L'empereur, ne saisissant pas les raisons des discordes entre les cultes qui se pratiquent à la cour, décide d’organiser une controverse entre musulmans, idolâtres, bouddhistes et catholiques. Elle se tient à la veille de la Pentecôte, le . Les controversistes doivent promettre de ne pas se servir de "paroles désagréables ou injurieuses pour leurs contradicteurs, ni provoquer un tumulte qui puisse empêcher cette conférence, sous peine de mort." [6] Rubrouck raconte que les nestoriens l’ont chargé de parler à leur place. Il rencontre d’entrée de jeu un représentant bouddhiste, l’une des célébrités de la Chine. Il raconte l’avoir emporté si vite sur le point de l’unité et de la toute-puissance de Dieu que les Sarrasins ont éclaté de rire, mais il note cependant que ce succès d’éloquence ne déclenche aucune conversion.

Le lendemain de la controverse, Guillaume est convoqué par Möngke en même temps que son adversaire bouddhiste. Il rapporte ainsi les propos de Möngke : "Nous, Mongols, nous croyons qu'il n’y a qu'un seul Dieu par qui nous vivons et par qui nous mourons, et nous avons pour lui un cœur droit… De même que Dieu a donné à la main plusieurs doigts, de même Il a donné aux hommes plusieurs voies. [...] Dieu vous a donné les Écritures saintes, et vous , chrétiens, vous ne les observez pas… Il nous donné les devins. Nous faisons ce qu'ils nous disent, et nous vivons en paix…"[7]

Finalement, Möngke signifie aux deux religieux qu’il est temps pour eux de repartir et Guillaume apprend peu après que les Mongols suivent les conseils des chamanes et devins pour toutes décisions y compris concernant les autres cultes. L'empereur demande à Guillaume de transmettre ses paroles et ses lettres en Occident. Guillaume acquiesce, mais refuse tout présent. Möngke l’assure qu’il sera à nouveau le bienvenu si son roi le charge d’une autre mission. En attendant les lettres Guillaume reste auprès de la cour jusqu'au 29 juin 1254 et participe à diverses festivités mongols à Karakorum.

Le voyage de retour[modifier | modifier le code]

Fidèle à lui-même, Guillaume conte également son trajet de retour. Pensant que Louis IX est encore près des royaumes latins d'orient il décide de se diriger vers ces derniers.

Guillaume prend alors la route en direction directe de Batu. Sur son chemin, il ne croise que Sartaq et un petit village. Arrivé au camp de Batu le 15 septembre 1255 sur les bords de la Volga, Guillaume retrouve l'autre partie de sa troupe qui était restée auprès de Batu. Ils longent alors le fleuve jusqu'à son embouchure dans la mer caspienne qu'ils longent aussi jusqu'aux monts du Caucase le 11 novembre. Le 13 novembre ils passent la porte d'Alexandre puis le 16 novembre des murailles d'Alexandre. Il traverse alors ce qu'il nomme la "Perse" ou "Hyrcarie" ainsi que la Géorgie et l'Arménie. Il est accompagné d'un chef mongol local, Bachou, avant de quitter le territoire de l'empire. Ils longent alors l'Araxe pour traverser l'Arménie, Guillaume décrit comme toujours ces contrées mais aussi la détresse religieuse des chrétiens d'Arménie entre sarrasins et mongols. Le 17 janvier 1255 il traverse le pays de Sahensa (Arménie), il rencontre 5 frères prêcheurs dans la ville d'Ani partis à la rencontre de Möngke. Le 14 février ils arrivent au Soudan de Turquie et voyagent via l'Euphrate jusqu'à la ville de Camath puis restent du 21 au 27 mars à Sebaste en Arménie mineure. Après être passée par Césarée de Cappadoce ils arrivent à Yconium, ville de Turquie où Guillaume se débarrasse de son guide et rejoint un marchand génois qui le conduit à Curca où ils restent du 5 au 17 mai 1255. Dans la ville voisine d'Asi, Guillaume rencontre le père du roi d'Arménie. Parti du port d'Aiiax Guillaume rejoint Chypre, alors terre franque, mais il apprend que le roi est rentré de croisade. Guillaume passe par Antioche puis rejoint alors Tripolis où se trouve son chapitre le 15 Août 1255. Le Chapitre décide alors de renvoyer Guillaume dans son couvent d'Acre en tant que lecteur.

Epilogue[modifier | modifier le code]

A la fin de ses lettres Guillaume revient sur le climat géopolitique de Turquie et l'état général de l'Arménie, alors prête à se plier au catholicisme si Louis IX ou le Pape les délivrent. Il invite alors Louis IX à entrer en action. Guillaume termine en conseillant à l'avenir qu'il vaut mieux envoyer dans l'Empire Mongol des évêques nommés comme ambassadeurs officiels et avec de meilleurs traducteurs et interprètes pour faciliter les échanges et s'assurer d'être écouté par l'empereur.

Postérité et fin de vie[modifier | modifier le code]

De retour à Saint-Jean-D'acre, Guillaume fait parvenir à son roi ses notes manuscrites. Celles-ci constituent un témoignage sur les contrées traversées, leurs populations et sur la découverte d'une autre culture par un occidental du XIIIe siècle. Rentré à Paris, il semble que Guillaume de Rubrouck ait rencontré le savant franciscain, Roger Bacon, alors exilé par l'université d'Oxford du fait de ses idées jugées hétérodoxes. Impressionné par le récit de Rubrouck, Bacon en incorpore de larges extraits dans son encyclopédie scientifique l'Opus majus. La lettre de Guillaume de Rubrouck fut publiée pour la première fois en Français en 1634, puis, de façon scientifique, par le Franciscain Van den Wyngaert en 1929.

Guillaume de Rubrouck vécut au moins jusqu’en 1295.

Le voyage de 1990[modifier | modifier le code]

Dans les années 1990, une équipe de chercheur franco-mongol réalise de nouveau le voyage de Guillaume, à cheval, depuis la ville frontalière de Boulgan. Pierre Letang de l'université de Paris et Benoît Gayet d'Orléant en sont à l'initiative, il reçoivent l'aide de l'UNESCO ainsi que de divers associations mongol. L'équipe composé de 18 personnes dresse alors des cartes, des dossiers photographique, et divers relevés linguistique, ethnomusicologique...

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. Guillaume de Rubrouck (trad. Claude-Claire et René Kappler), Voyage dans l'Empire Mongol 1253-1255, , 301 p., p. 97
  2. Guillaume de Rubrouck (trad. Claude-Claire et René Kappler), Voyage dans l'Empire Mongol 1253-1255, , 301 p., p. 102
  3. a et b Guillaume de Rubrouck (trad. Claude-Claire et René Kappler), Voyage dans l'Empire Mongol 1253-1255, , 301 p., p. 105
  4. Guillaume de Rubrouck (trad. Claude-Claire et René Kappler), Voyage dans l'Empire Mongol 1253-1255, , 301 p., p. 115
  5. Guillaume de Rubrouck (trad. Claude-Claire et René Kappler), Voyage dans l'Empire Mongol 1253-1255, , 301 p., p. 118
  6. Guillaume de Rubrouck (trad. René et Claude-Claire Kappler), Voyage dans l'empire mongol 1253-1255, , 301 p., p. 184
  7. Guillaume de Rubrouck (trad. René et Claude-Claire Kappler), Voyage dans l'empire Mongol 1253-1255, , 301 p., p. 187