Utilisateur:AlexandreAssatiani/Géorgie (pays)

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Géorgie

(ka) საქართველო / sak'art'velo

(ab) Қырҭтәыла / kərttʷ'əlɑ

Drapeau
Drapeau de la Géorgie
Blason
Armoiries de la Géorgie
Devise en géorgien : ძალა ერთობაშია (Dzala ertobachia, « La force est dans l'unité »)
Hymne en géorgien : თავისუფლება (T'avisoup'leba, « Liberté »)
Fête nationale 26 mai
· Événement commémoré
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de la Géorgie, avec les territoires séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud en vert clair.
Administration
Forme de l'État République parlementaire
Président Salomé Zourabichvili
Premier ministre Irakli Gharibachvili
Président du Parlement Chalva Papouachvili
Parlement Parlement de Géorgie
Langue officielle géorgien
Langues régionales officielles abkhaze (en Abkhazie)
Capitale Tbilissi

41° 43′ 01″ N, 44° 46′ 59″ E

Géographie
Plus grande ville Tbilissi
Superficie totale 69 700 km2
(classé 121e)
Fuseau horaire UTC +4
Histoire
Entité précédente
Royaume de Diaokhi XIIe siècle av. J.-C.
Fondation du Royaume d'Ibérie 299 av. J.-C.
Unification du Royaume de Géorgie 1008
Unification du Royaume de Kartl-Kakhétie
Indépendance de la République démocratique de Géorgie
Indépendance de la République de Géorgie
Démographie
Gentilé Géorgien
Population totale (2021) 3 728 600 hab.
(classé 131e)
Densité 53 hab./km2
Économie
PIB nominal (2021) en augmentation 17 846 000 000 de $ (124)
Déflateur du PIB (2021) 9,4 %
PIB (PPA) (2021) en augmentation 15 709 de $ (85)
PIB nominal par hab. (2021) en augmentation 4 808 de $ (106)
PIB (PPA) par hab. (2021) en augmentation 15 709 de $ (85)
Taux de chômage (2020) 18.5 % (200)
Dette publique brute (2020) Nominale
29,261 milliards de GEL
+ 37,24 %
Relative
58,655 % du PIB
+ 37,55 %
Monnaie Lari (GEL)
Développement
IDH (2019) en augmentation 0,812 (très élevé ; 61e)
Divers
Code ISO 3166-1 GEO, GE
Domaine Internet .ge
Indicatif téléphonique ++995
Organisations internationales Drapeau des Nations unies ONU
OSCE
Conseil de l'Europe
GUAM
OIAC
Partenariat pour la paix
OMC
BAD
OCEMN
Conseil de partenariat euro-atlantique
BERD
CPI
Interpol
FMI

Étymologie et toponymie[modifier | modifier le code]

La « Géorgie » est l'exonyme français[1] du pays transcaucasien localement nommé « Sakartvelo » (საქართველო)[2]. Il existe plusieurs théories sur l'origine étymologique de l'exonyme, qui apparait pour la première fois (comme « Georgia ») dans la mappa mundi du cartographe génois Pietro Vesconte de 1320[3]. Le terme « Géorgiens » est néanmoins utilisé pour décrire la population nationale par le Français Jacques de Vitry au début du XIIIe siècle, qui lie erronément[4] le nom à la vénération envers Saint Georges, populaire dans le pays[5].

Il est probable que cette appellation soit emprunté dès le début du XIIe siècle par les Croisés européens du syriaque « gurz-ān/gurz-iyān » et de l'arabe « ĵurĵan/ĵurzan », dérivés du nouveau perse « gurğ/gurğān » (گرج). Cette dernière version vient elle-même du moyen perse « waručān », dont l'origine est inconnue mais est théorisée comme venant du toponyme caspien gorğān (گرگان), dérivé du parthien wurğān et du vieux perse « vrkān » (« terre des loups »). La transformation du -v- en -g- étant un phénomène phonétique des langues iraniennes et proto-aryennes, la racine -vrk- (« loup ») est à l'origine des exonymes du pays. Cette version, largement acceptée par la communauté historiographique moderne, remplace d'autres théories classiques, telle que celle de Jean Chardin (XVIIe siècle) qui lie l'étymologie au grec γεωργός (« laboureur de la terre »)[Note 1], ou encore celle de Marie-Félicité Brosset (XIXe siècle) qui dérive le nom de la Géorgie depuis la rivière Mtkvari (via Kouros-Cyrus-Kura-Djourzan).

La racine du vieux perse peut être aussi identifiée dans l'arménien classique « Virk » (Վիրք), nom servant à identifié le Royaume d'Ibérie, un État géorgien de l'Antiquité (connu comme Ἰβηρία ibēríā en grec ancien et Hiberia en latin). L'historien Guiorgui Melikichvili identifie le Virk arménien à « Sver », la désignation de l'Ibérie de la population locale kartvélienne.

Le nom natif de la Géorgie est « Sakartvelo » (საქართველო), dont la racine -kartvel- est d'abord utilisé pour décrire les habitants de l'Ibérie, tandis que le circonfixe sa-X-o est un construit géographique classique en géorgien signifiant « région de ». La plus ancienne référence de l'endonyme date du début du IXe siècle dans la biographie du roi Vakhtang Ier par l'historien Djouancher Djouancheriani, à une époque où la nation géorgienne n'est pas unifiée dans un État mais correspond à un ensemble de principautés liées par une religion, une culture et une langue similaire. Ce n'est qu'en 1008 que le roi Bagrat III unifie politiquement les États géorgiens, mais le terme « Royaume de Géorgie » (საქართველოს სამეფო, sak'art'velos samepho) n'entre en usage officiel qu'au XIIIe siècle.

Malgré la division du Royaume de Géorgie de 1490 qui morcelle le pays en trois royaumes et cinq principautés, le terme « Sakartvelo » reste en vigueur à travers les siècles (notamment par le Catholicossat de toute la Géorgie). Au XVIIIe siècle, le prince royal et historien Vakhoucht Bagrationi rédige sa Description du royaume de Géorgie comme un ouvrage géographique pour décrire les terres géorgiennes. « Sakartvelo » (ainsi que l'exonyme « Géorgie ») devient de nouveau le nom officiel du pays en 1918 lors de la proclamation de la République démocratique de Géorgie.

Tandis que Sakartvelo est aussi utilisée en svane, le nom diffère dans les autres langues kartvéliennes : Sakortouo (საქორთუო) en mingrélien et Okortoura (ოქორთურა) en laze. En abkhaze, la seconde langue officielle du pays, le pays est nommé Kyrţtwyla (Қырҭтәыла)

Le nom officiel du pays est « la Géorgie » selon la Constitution géorgienne, mais portait le nom de République de Géorgie de 1990 à 1995. Depuis 2005, le gouvernement géorgien tente de retirer l'utilisation de l'exonyme russe « Grouzia » à travers le monde. C'est ainsi qu'Israël change le nom de גרוזיה‎ (Grouzia) en גאורגיה‎ (Gueorguia) en 2005, la Corée du Sud change 그루지야 (Geurujiya) en 조지아 (Djodjia) en 2011, le Japon change グルジア (Gurudjia) en ジョージア (Jōjia) en 2015 et la Lituanie adopte en 2020 Sakartvelas comme exonyme officiel du pays.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation, frontières et superficie[modifier | modifier le code]

La Géorgie est située dans le du Caucase du Sud (aussi connue comme la Transcaucasie), une région à cheval entre l'Europe et l'Asie (parfois assimilée à la région politique de l'Eurasie aux côtés de l'Asie centrale). La localisation continentale de la Géorgie est le sujet de plusieurs interprétations géographiques, culturelles et politiques. Hérodote, le premier géographe à tenter de délimiter la frontière entre Europe et Asie, la situe sur la rivière Rioni en Géorgie occidentale, tandis que la version moderne la plus acceptée démarque la ligne de séparation à la base des montagnes du Caucase, plaçant la grande majorité du pays géographiquement en Asie et faisant de la Géorgie un État transcontinental.

Le Christianisme est la religion dominante de la Géorgie depuis le IVe siècle, un fait qui a influencé de nombreux historiens à situer le pays dans la région culturelle européenne. Cette appartenance ce renforce à travers la période médiévale via les proches liens culturels entre l'Église orthodoxe géorgienne et le monde byzantin, puis lors de la période moderne qui voit une grande influence catholique sur la culture géorgienne du XVIIIe siècle. Ces influences sont en contraste à la présence de plusieurs empires islamiques dans la région (qui contrôlent la Géorgie à plusieurs reprises), dont les Abbassides, Ottomans, Turkmènes et Séfévides qui ont laissé un certain héritage sur l'identité géorgienne au fil des siècles.

La classe politique nationale identifie la Géorgie comme un pays européen, une orientation inscrite dans la Constitution de la Géorgie depuis 2018. C'est ainsi que le pays est membre de l'OSCE depuis 1995, du Conseil de l'Europe depuis 1999 et du Partenariat oriental de l'Union européenne depuis 2009. La phrase « je suis géorgien et donc européen », proclamée par l'ancien président du Parlement géorgien Zourab Jvania lors de l'accession de la Géorgie au Conseil de l'Europe, reste une devise informelle de plusieurs forces géorgiennes.

La Géorgie se situe entre la Russie (nord), l'Azerbaïdjan (est, sud-ouest), l'Arménie (sud), la Turquie (sud-ouest) et la Mer Noire (ouest). Ses frontières sont toutefois instables et outre la Turquie (via le Traité de Kars de 1921), la Géorgie n'a pas de frontières officiellement délimitées avec ses voisins. Les conflits séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud sont au cœur des problèmes frontaliers entre la Géorgie et la Russie, celle-ci reconnaissant les deux régions comme des républiques indépendantes, tandis que la Géorgie nomme les frontières administratives avec celles-ci des « lignes d'occupation ». La frontière russo-géorgienne reconnue par la majorité de la communauté internationale et Tbilissi débute à l'embouchure de la rivière Psou (Abkhazie), longe la rivière puis les montagnes du Caucase (incluant les pics Agepsta, Dombaï, Chota Roustaveli, Djangha, Lalveri, Khalatsa, Diklo, Kazbeki, Djimara, Chani, Chkhara et Teboulo).

La frontière entre l'Azerbaïdjan et la Géorgie est aussi le sujet de différents diplomatiques entre les deux pays, avec le complexe monastériel de David Garedja au centre du problème frontalier, un problème qui a dévolué en tensions diplomatiques à plusieurs reprises depuis la dissolution de l'Union soviétique. En mai 2019, Tbilissi et Bakou s'accordent à remettre en fonction une commission bilatérale défunte pour la délimitation des deux frontières. 302 des 458 kilomètres au long de la frontière ont été délimité jusqu'à présent.

Au sud, sur les 225 kilomètres de la frontière entre l'Arménie et la Géorgie, 147 kilomètres ont été délimités par une commission bilatérale établie en 1996 et correspondent principalement à la ligne de cessez-le-feu démarquée suivant la guerre arméno-géorgienne de 1918. De facto, la frontière entre les deux pays correspond à la ligne administrative séparant les deux républiques lors de l'Union soviétique et approuvées par les autorités de Tbilissi et Erevan en 1963, mais l'Arménie a refusé de signer un traité de délimitation depuis l'indépendance des deux pays.

Dans la Mer Noire, la zone économique exclusive de la Géorgie est de 21,946 km2 et s'étend jusqu'à un tripoint maritime qu'elle partage avec la Turquie et la Russie. Ce point est délimité avec la Turquie suivant un protocole bilatéral de 1997, tandis que la Russie (et l'Abkhazie séparatiste) ne reconnait pas l'étendue de la ZEE géorgienne. La longueur du littoral géorgien est de 310 km, dont 200 km en Abkhazie.

La Géorgie couvre une superficie de 69 700 km2, dont 8 665 km2 de l'Abkhazie et 3 900 km2 de l'Ossétie du Sud. Elle est le 119e plus grand État du monde, derrière l'Irlande et devant la Lituanie.

Géologie, topographie et hydrographie[modifier | modifier le code]

La Géorgie se situe dans la région du Caucase, un province topographique qui s'étend de la Mer Noire à la Mer Caspienne. Plus précisément, le pays est l'un des trois pays de la subdivision de Transcaucasie, avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan, elle-même à la jonction des plaques arabique et eurasienne et au sein de la ceinture orogénique de Perse-Tibet-Birmanie. La localisation septentrionale de la Géorgie au sein de la Transcaucasie fait d'elle un frontalier à la chaîne du Grand Caucase et un pays largement montagneux. Trois des dix plus grands sommets du Grand Caucase se trouvent en Géorgie : le Chkhara à 5 193 mètres de hauteur, le Djangha à 5 059 mètres et le Kazbek à 5 047 mètres (seul ce dernier à une origine volcanique). Cette chaîne de montagnes sert de véritable frontière naturelle avec la Ciscaucasie, qui n'est liée à son homologue sud que par la Gorge de Dariali.

Le versant sud du Grand Caucase, notammant dans la région géographique de Svaneti, est couverte par des formations géologiques datant du Paléozoïque. Au sud de la chaîne, en Géorgie occidentale, se trouve le Massif de Dziroula dont fait parti le Horst géorgien, un compartiment géologique soulevé avec une faille profonde à son nord, qui pousse sous le Grand Caucase. La grande majorité de la Géorgie se situe au sud du bassin versant du Grand Caucase, à part quelques zones dans les régions de Kakhétie et Mtskheta-Mtianeti (Géorgie orientale) qui se trouvent au nord du bassin. Dans la région occidentale d'Abkhazie, le Gouffre de Krubera-Voronja dépasse les 2 000 mètres de profondeur, le plus profond gouffre naturel dans le monde.

La chaîne de Likhi non seulement sépare les régions occidentales et orientales de la Géorgie mais aussi lie le Grand Caucase au Petit Caucase, qui est bien moin élevé que son homologue septentrional mais inclue plusieurs zones diverses, tel que la Zone Adjara-Trialeti (anticlinorium au sud du Horst géorgien), une nappe de charriage poussant au-dessus du Massif de Dziroula à sa frontière occidentale, la Faille Artvini-Bolnissi qui contient deux unités tectoniques, la Zone de Djavakhène connue pour ses deux failles sismiques et ses tunnels de lave, la Zone de Bolnissi qui inclue le Horst sallient de Khrami, ainsi que la partie nord de la Zone de Loki-Karabakh qui expose une couverture datant du Jurassique. Aussi au sud du pays se trouve, à la frontière arménienne, le Plateau volcanique de Djavakheti, caractérisé par ses marais, de larges lacs (Paravani et Tabtskouri) et des sources d'eaux minérales.

La Géorgie, comme le reste de la Transcaucasie, a une haute activité sismique. Le plus ancien tremblement de terre noté par les historiens date de 1088, mais plusieurs tragédies se sont produites à travers le XXe siècle : le tremblement de terre de Gori de 1920, les glissements de terrain d'Adjarie de 1989, le tremblement de terre de Ratcha de 1991, ou encore celui de 2002 à Tbilissi.

Parmi les ressources géologiques de la Géorgie se trouvent principalement les minérais de fer et de manganèse, ainsi que des gisements de cuivre, plomb, zinc, cobalt, astate et molybdènes. Des gisements de pétrole, de charbon et de tourbe peuvent aussi être trouvé à travers le pays.

Les paysages géorgiens sont radicalement différents selon les régions, malgré la petite taille du pays : la Géorgie occidentale inclue des forêts marécageuses et tempérées ainsi que plusieurs glaciers montagneux, tandis que la partie orientale du pays est caractériée en partie par des plaines semi-arides. Les versants centre-ouest de la chaîne de Meskheti (Adjarie), ainsi que plusieurs régions en Mingrélie et en Abkhazie sont couvertes par des forêts temprérées qui changent de composition en fonction de leur position au dessus du niveau de la mer : des arbres à feuilles caduques sont majoritaires jusqu'à 600 mètres au dessus du niveau de la mer, des conifères et des arbres à feulles larges se rajoutent entre 600 et 1 000 mètres, tandis que les conifères sont presque exclusifs jusqu'à 1 800 mètres, qui est la limite moyenne des arbres. En Géorgie orientale, le paysage comprend plusieurs vallées et gorges séparées par des montagnes et près de 85 % des forêts locales sont composées d'arbres à feuilles caduques, les conifères ne dominant que la Gorge de Bordjomi et la limite des arbres atteignant 2 000 mètres.

Les marais sont principalement trouvés dans la partie occidentale de la Géorgie, notammant dans les forêts pluviales et zones humides de Colchide. Certains marais se trouvent aussi dans les bassins de rivières orientales comme le Khrami, le Mtkvari et l'Alazani. Il y a un total de 26 060 rivières en Géorgie, mais aucune navigable et plus de 99 % d'elles sont classifiées comme très courtes (moins de 24 km de longueur). Le principal fleuve est le Mtkvari (ou Koura) qui a un cours de 1 515 km (dont 351 en Géorgie) et qui prend sa source au nord-est de la Turquie avant de traverser Tbilissi et se jeter dans la Mer Caspienne. Les fleuves les plus longs en Géorgie sont l'Alazani (406 km), le Rioni (333 km) et l'Iori (183 km). 18 109 fleuves sont situés dans le bassin de la Mer Noire et 7 951 sont dans le bassin de la Mer Caspienne. Les rivières sont largement alimentées par les eaux souterraines en hiver et par la neige fondue au printemps, mais ces alimentations changent aussi considérablement selon leur géographie, fluctuant le contenu minéral de chaque rivière. Près de 15 % des eaux souterraines sont considérées comme potable avec des niveaux minéraux variants selon les régions. Les cascades sont principalement présentes en Mingrélie, Abkhazie et Kakhétie.

Il y a 786 glaciers en Géorgie, couvrant un territoire total de 556 km², principalement dans les bassins du Kodori, de l'Engouri, du Rioni et du Tergui. Les plus grands glaciers sont le Lekhziri (33,4 km²), le Tsaneri (28,8 km²) et le Tviberi (27,9 km²).

Climat[modifier | modifier le code]

Malgré sa petite taille, la Géorgie contient une grande variété de climats. Plusieurs facteurs, dont la location du pays aux frontières de régions subtropicale et tempérée, la topographie du terrain et l'influence météorologique de la Mer Noire, contribuent à cette diversité. Tandis que la chaîne du Grand Caucase tempère le climat en servant de barrage naturel contre l'air froid venant du nord, le climat géorgien est largement influencé par l'air humide tempéré venant de l'ouest et le climat continental de l'est du pays. En général, les zones climatiques de la Géorgie sont déterminées en fonction de leur distance de la Mer Noire et de leur altitude. Les microclimats y sont communs, souvent différant largement dans une distance de juste un kilomètre.

Sur les rives de la Mer Noire (de la frontière turque à l'Abkhazie), ainsi que dans la Plaine de Colchide qui s'étend jusqu'au centre de l'Iméréthie, le climat est largement subtropical jusqu'à une altitude de 650 mètres. L'air humide et chaud de la Mer Noire qui se déplace sans barrage dans les plaines occidentales cause une haute humidité et de grandes précipitations (de 1 000 à 2 000 mm de pluie annuelle en moyenne, et 2 500 mm à Batoumi), distribuées principalement entre le printemps et l'été. La température moyenne dans cette région varie d'une moyenne de 7 °C en janvier et 23 °C en juillet-août. Ce climat s'étend bien au sein de l'Iméréthie et de la Samegrelo, oú les étés peuvent être plus chauds à cause de leur distance de la Mer Noire.

L'air devient plus sec et plus froid au-delà de la chaîne de Likhi, qui barre l'influence de la Mer Noire et offre un climat continental sur les plaines de Géorgie orientale. Le climat est bien plus tempéré au centre du pays avec des températures moyennes allant de 3 °C en hiver à 22 °C en été. Certaines régions en Kakhétie et dans le sud du pays sont arides avec la saison des pluies concentrée à la fin du printemps. Les gorges et vallées de Chida Karthli, Tbilissi, Samtskhé-Djavakheti, Kvemo Karthli et Kakhétie éprouvent fréquemment des vents forts.

Les conditions alpines commencent à 2 100 mètres d'altitude, tandis que les neiges éternelles sont présentes à partir de 3 600 mètres. Ce climat alpin existe dans les montagnes du Grand Caucase et du Petit Caucase. La température y est erratique : des coups de froid, des chutes de neige et des averses de grêle sont communs et soudains et contribuent à une température froide, descendant jusqu'à -16 °C en janvier et +4 °C en juillet. L'effet de foehn peut causer un vent chaud et sec à se déplacer des montagnes vers les vallées et les côtes.

La Géorgie a un taux d'ensoleillement assez élevé, entre 1 360 et 2 500 heures par an, un taux qui ne varie que légèrement entre région (la Plaine de Chiraki étant la zone la plus ensoleillée et les montagnes d'Adjarie recevant le moins de soleil). Le niveau d'ensoleillement dépend largement de la nébulosité et de la densité de l'air, deux facteurs plus élevés dans les régions proches de la Mer Noire et les climats alpins. La majorité de l'ensoleillement annuel du pays se déroule en été.

La température peut changer radicalement en fonction des invasions de masses d'air, particulièrement venant de l'est, de l'ouest et du sud, mais pas exclusivement (certaines masses d'air en provenance des plaines russes peuvent parfois franchir le Grand Caucase). Ainsi, l'intrusion de la masse d'air arctique de janvier 1950 a fait tombé la température à -9 °C à Batoumi, causant de grands dommages à l'agriculture subtropicale.

La chaîne de Likhi et le Grand Caucase sont les principales barrières climatiques qui influencent la distribution des masses d'air, suivis par d'autres barrières secondaires telles que la chaîne de Tsiv-Gombori, la vallée de Bziphi. Les masses d'air en provenance des Mer Noire et Mer Caspienne se concentrent autour de la chaîne de Likhi, y causant une large précipitation annuelle. Traversant la chaîne, ces masses d'air se dissipent et se réchauffent, résultant en un bas niveau de vent d'ouest dans l'est du pays (et vice versa). La distribution des masses d'air venant du sud de la Géorgie est largement influencé par le Petit Caucase et les Monts Zagros.

Faune et flore[modifier | modifier le code]

L'isolement relatif de la Géorgie entre montagnes du Caucase et Mer Noire, ainsi que sa location au point de convergeance de trois grandes régions biogéographiques (Europe, Asie et Moyen Orient) mènent à une riche écodiversité et une unique combination d'éspèces, faisant de la région l'une des plus riches et menacées dans le monde. La majorité du pays fait partie des Forêts tempérées du Caucase, d'Anatolie et d'Hyrcanie, une région menacée classifiée par la WWF.

16 054 éspèces animales sont recensées en Géorgie, dont 110 mammifères, 360 oiseaux, 48 reptiles, 11 amphibiens et 160 poissons. Diverses espèces d'animaux découverts ou décrits en Géorgie ont reçu l'épithète spécifique georgicus, tels que Uloburus georgicus, ou encore des épithètes locaux comme colchicus, svanetiensis, tbilisiensis. adzharicus et abchasicus. La Géorgie a abrité une large population de carnivores comme le loup, l'ours brun et le lynx, des populations qui ont fortement diminué mais existent toujours. Plus rarement, l'hyène rayée et le léopard d'Anatolie peuvent être trouvé en Géorgie. Écureuils, cerfs et renards cohabitent dans les forêts mixtes de feuillus, tandis que chamois, chevreuils, bouquetins, sangliers, Turs et mouflons peuplent le haut des alpages. Le berger géorgien est une race de chien endémique.

La Géorgie fait partie de l'une des trois zones de conservation des espèces ornithologiques endémiques d'Europe. Comprenant un habitat pour près de 360 éspèces (dont quatre aigles endémiques), le pays est considéré comme une région populaire pour l'observation ornithologique. On peut ainsi, entre autres espèces, observer le faucon pèlerin, le vautour fauve, le busard mais aussi le vautour noir d'Eurasie ou l'aigle royal. Le littoral accueille quant à lui des colonies de pélicans et de cigognes. Fameusement, le faisan de Colchide tient son nom de la Phase, nom antique du Rioni.

Près de 160 éspèces de poissons cohabitent dans les eaux géorgiennes, en particulier la truite, le barbeau, la carpe et le silure glane dans les ruisseaux de montagne et l'Acipenser nudiventris (en danger critique d'extinction) dans le Rioni. La Géorgie contient plus d'1 % des éspèces d'invertébrés du monde, dont plusieurs endémiques.

La faune géorgienne est radicalement différente selon les paysages. Ainsi, la faune forestière particulièrement riche inclue le maral, le chevreuil, le sanglier, l'ours brun, le loup, l'écureuil roux, le chacal doré, le blaireau européen, le lynx boréal, le renard roux, le gypaète barbu, l'aigle royal, le vautour fauve, le faisan de Colchide, la couleuvre à collier, la coronelle lisse, ou encore la vipère de Kaznakov. Dans les hautes montagnes du Caucase vivent le Tétras du Caucase, le chamois, et des sous-éspèces nord-caucasiennes du bovin, tandis que les steppes de Géorgie orientale voient l'aigle des steppes, la caille des blés, la perdrix grise, le hamster du Daghestan, le Campagnol des champs, la petite gerboise, le Chaus, la Hyène rayée et la gazelle à goitre. Toutefois, une pratique de la chasse non durable qui met en danger des éspèces en voie de disparition, le manque de soutien législatif pour la préservation environnemental et une croissance non-réglementée du bétail font pression sur cette diversité.

Officiellement, la flore géorgienne comprend entre 4 200 et 4 500 espèces vasculaires, 675 types de mousses, 738 lichens et 1 763 algues. Parmi celles-ci sont 380 éspèces endémiques, dont 10 éspèces de pivoines et huit (sur 20 globalement) éspèces de Galanthus. La Géorgie est également la terre de plus de 6 500 variétés rencenssées de champignons, dont au moins 2 595 éspèces endémiques. La Géorgie a longtemps joué un rôle important comme centre de la biodiversité agricole avec de nombreuses cultures venant de la région. C'est ainsi que 500 cépages de vigne, sur environ 4 000 mondiaux, sont géorgiens. 14 des 27 éspèces de blé dans le monde ont leurs origines en Géorgie (notammant l'amidonnier).

Paysages et environnement[modifier | modifier le code]

Malgré sa relativement petite superficie, la Géorgie contient une multitude de paysages, un atout touristique largement exploité par les autorités dans sa politique de croissance économique. Les montagnes de Ciscaucasie et du Petit Caucase occupent un tiers du territoire du pays, donnant naissance non seulement à plusieurs communautés montagnardes et sites touristiques importants, mais aussi à un réseau de vallées profondes, de structures karstiques et de caves profondes (tel que le grouffre Krubera-Voronja en Abkhazie). Le paysage topographie inclue de même de larges plateaux en Géorgie orientale (comme le plateau de Iori). Ces reliefs sont aussi la cause d'une forte activité séismique dans la région.

Avec 310 km de côtes, le littoral de la Mer Noire forme aussi un paysage diverse dans un climat subtropical entre les plages de galets d'Adjarie et d'Abkhazie et le sable noir de Gourie qui tiennent leur couleur de la large concentration de magnétite. Pour une grande partie du littoral, les zones côtières sont directement face à montagnes, notammant à Batoumi et Sokhoumi. Entre la Mer Noire et la chaîne de Likhi, les forêts pluviales de Colchide forment un écosystème unique du pays et comprend des marécages déjà dérits par Apollonios de Rhodes au IIIe siècle av. J.-C. Ces marécages sont le plus présents dans le parc national de Kolkheti. Le sud du pays est quant à lui distingué par des zones arides avec une flore et une faune uniques dans le parc national de Vachlovani et la zone protégée d'Eroucheti.

Les forêts couvrent un tiers du territoire de la Géorgie, principalement dans les régions montagneuses. En 2019, le score du pays dans l'Indice d'intégrité du paysage forestier était 7,79/10, classifiant la Géorgie en 31e place sur 172 pays. Ces forêts sont conifères et boréales dans l'est et alpines, subalpines et tropicales dans l'ouest.

Le développment économique actuel met en danger cette diversité écologique et le Ministère de la Protection de l'environement et des ressources naturelles considère la dégradation forestière, la pollution et la géstion des déchets comme étant les plus grands risques à la nature géorgienne. Le surpâturage, l'étalement urbain non planifié et la déforestation affectent particulièrement les terres agraires, dont 60 % avaient une pauvre qualité en 2012. Les processus d'érosion des sols sont exacerbés par l'exploitation minière et la construction non durables, l'exploitation forestière incontrôlée, l'urbanisation mal réglementée, les activités industrielles dans les lits des rivières et le non-respect des réglementations d'utilisation des terres et des normes environnementales et hydrologiques. On estime que ces problèmes entraînent un risque plus élevé de glissements de terrain et d'inondations soudaines. En 2021, de grandes manifestations à Tbilissi et Koutaïssi contre la construction de la centrale hydroéléctrique de Namakhvani sont considérées comme les premières grandes protestations environementales au niveau nationale dans le pays.

Parmi les polluants de l'air, les particules en suspension totales, le monoxide de carbone, les oxides de nitrogène et le dioxide de souffre sont les principaux problèmes pour la qualité de l'air et viennent du manque de développement du transport en commun et une dépendance excessive aux voitures, en particulier aux vieux véhicules qui utilisent le carburant au plomb. Il y a 63 décharges municipales dans le pays qui occupent en 2012 plus de 300 hectares et opèrent pour la plupart sans une supervision directe des autorités. Le traitement des déchets reste un service urbain inexistant dans les villages.

Préservation de l'environnement[modifier | modifier le code]

Le Ministère de la Protection de l'environement et de l'Agriculture est en charge de prendre des mesures pour la protection de l'écosystème géorgien. Il gère ainsi le réseau des zones protégées, dont il existe cinq catégories : les parcs nationaux (13 parcs à travers le pays couvrant 445 767 ha) pour protéger les écosystèmes « d'importance nationale et internationale », 14 réserves d'État (139 048 ha) avec le but de maintenir un état dynamique et intact des processus naturels et des ressources génétiques et de surveiller la recherche scientifique, les activités éducatives et l'environnement avec peu d'impact sur eux, 19 réserves gérées (59 857 ha) pour contrôler la chasse, 39 monuments naturels (2941 ha) qui sont des zones relativement petites et représentées par des écosystèmes aux caractéristiques rares, uniques et hautement esthétiques et le Paysage protégé de Toucheti (qui couvre un total de 31 518 ha).

La Géorgie est signataire de l'Accord de Paris sur le climat et prend plusieurs mesures pour combattre le changement du climat au sein de ses frontières. En 2020, le gouvernement a adopté une Stratégie nationale sur le changement climatique pour 2030 qui introduit un plan de gestion forestière durable pour obtenir une augmentation par 10 % de la capacité de capture du carbone par les forêts d'ici 2030. Les Contributions déterminées au niveau national adoptées par la Géorgie engage le pays a réduire ses émissions de gaz à effet de serre par 35 % (comparé aux niveaux de 1990) d'ici 2030. Le PNUD et l'Union européenne sont parmi les plus grands contributeurs à la politique environementale de la Géorgie, notammant pour aider le secteur privé à adopter des pratiques durables.

Répartition humaine[modifier | modifier le code]

Sur une population de près de 3,7 millions d'habitants, un tiers vit dans la capitale nationale, Tbilissi, qui sert de centre économique, démographique et politique du pays. Malgré le fait que celle-ci est en effet la ville la plus peuplée de la Géorgie depuis la période médiévale, un exode rural massif qui commence depuis la chute de l'Union soviétique et la crise économique des années 1990 n'a fait qu'élargir l'écart de densité entre capitale et régions. La région la moin-peuplée du pays est la Ratcha-Letchkhoumi-et-Basse-Svanétie (28 000 habitants), tandis que l'Iméréthie est la plus peuplée avec 481 000 personnes, mais aucune division administrative du pays n'atteint 1 million d'habitants, outre la capitale.

Autre que Tbilissi, les plus grandes villes sont Batoumi (172 000 habitants), Koutaïssi (134 000 habitants) et Roustavi (130 000 habitants), qui sont parmi les rares communautés à voir une croissance démographique au XXIe siècle. L'exode rural cause un déséquilibre démographique important qui menace le secteur agricol et le développement économique des régions géorgiennes. C'est ainsi que chaque région et république autonome de la Géorgie ont témoigné d'une large décroissance démographique depuis 1989, un problème qui ne cesse de s'accroitre. Ce désiquilibre existe aussi au sein des régions, les villages perdant de plus en plus leur population en faveur des centres municipaux. Plus de 57 % de la population géorgienne vit dans des zones urbaines.

Évolution démographique de certaines villes depuis 1989
Ville Population (1989) Population (2014) Population (2021)
Tbilissi 1 246 936 en diminution 1 108 717 en augmentation 1 202 731
Roustavi 158 661 en diminution 125 103 en augmentation 130 072
Koutaïssi 234 870 en diminution 147 635 en augmentation 134 378
Évolution démographique de certaines municipalités depuis 1989
Municipalité Population (1989) Population (2014) Population (2021)
Kazbegui 6 411 en diminution 3 795 en diminution 3 781
Lentekhi 11 227 en diminution 4 386 en diminution 4 027
Oni 12 318 en diminution 6 130 en diminution 5 563

La situation démographique en Abkhazie et en Ossétie du Sud, deux territoires hors du contrôle du gouvernement central, est difficile a estimée en raison du manque de données officielles outre celles prélevées par les autorités séparatistes. Les autorités de facto d'Abkhazie estiment une population de près de 245 000 habitants, mais l'International Crisis Group estimaient déjà en 2007 une population de seulement 157 000 personnes, un nombre qui a probablement diminué suivant un large exode de la population abkhaze vers la Russie. En Ossétie du Sud, le recenssement officiel de 2015 présentait une population de 53 000 personnes, mais Tbilissi estime une population locale d'environ 30 000 habitants, dont une grande proportion étant liée aux activités militaires russes. Dans les deux cas, les populations ont largement diminué depuis 1991 suite à un nettoyage ethnique des Géorgiens locaux durant les conflits séparatistes.

Axes de communication et transports[modifier | modifier le code]

La Géorgie est historiquement un pays de passage, étant depuis l'Antiquité sur la route de la soie, un réseau de routes commerciales liant l'Europe à l'Asie. Ce statut est confirmé en 568 par l'empereur byzantin Justin II qui, par décret, oblige les marchants d'Asie centrale cherchant à atteindre Constantinople à passer par le Caucase au lieu de la Perse. C'est justement cette route qui mène au voyage de Marco Polo en Géorgie au XIIIe siècle et qui pousse les missionaires, voyageurs et marchants européens à traverser le pays pour atteindre les empires orientaux jusqu'au XIXe siècle. Aujourd'hui, la Géorgie reste un pays de passage pour lier les pouvoirs commerciaux asiatiques au continent européen, un fait solidifé par la politique nationale du pays qui inclue la construction d'infrastructure à cet égard depuis les années 1990.

En 2020, le réseau routier atteint 21 000 km. Il existe 13 autoroutes d'importance internationale en Géorgie, liant la capitale Tbilissi aux quatre pays frontaliers et aux ports de la Mer Noire. Parmi celles-ci sont certaines routes du réseau routier asiatique, dont la RA5 (venant d'Azerbaïdjan et continuant en Turquie), la RA81 (commençant à Zemo Larsi et continuant en Arménie) et la RA82 (celle-ci commence officiellement à Sotchi et traverse l'Abkhazie avant de rejoindre Zougdidi, mais l'interdiction de commerce international en Abkhazie rend cette partie de l'autoroute inopérable). Parmi les routes européennes sont la RE60 (qui commence à Poti et continue en Azerbaïdjan), la RE70 (qui rejoint la Géorgie depuis la Turquie et finit à Poti), la RE97 (qui commence officiellement en Ukraine mais dont la partie en Abkhazie est inopérable), la RE117 (venant de Russie et continuant en Arménie), la RE001 (exclusivement entre Géorgie et Arménie), la RE691 (venant d'Arménie et continuant en Turquie) et la RE692 (entre Grigoleti et Samtredia). L'autoroute transcaucasienne, construite en 1971-1986, officiellement lie la Géorgie et la Russia via le tunnel de Roki, mais de facto n'opère qu'entre la zone séparatiste d'Ossétie du Sud et la Russie. L'un des plus larges programmes de développement de l'infrastructure routière actuels se déroule dans la passe de Rikoti liant les régions occidentale et orientale de la Géorgie sous la chaîne de Likhi, envisageant la construction de 52 km de nouvelles routes, 88 ponts et 51 tunnels.

Le premier chemin de fer est inauguré entre Poti et Zestaphoni en 1871 sous la Russie impériale. Le réseau s'étend progressivement jusqu'en 1915 quand la ligne de Kakhétie est ouverte. À l'époque soviétique, le chemin de fer géorgien continue d'être étendu pour répondre aux besoins agricoles et industriels de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, formant avant la Deuxième guerre mondiale un réseau complexe liant toute la Transcaucasie. Avec la dissolution de l'URSS et la rupture des relations commerciales entre l'Arménie et ses voisins de Turquie et d'Azerbaïdjan, Tbilissi, Bakou et Ankara entrent en coopération pour lancer un chemin de fer pour le transport des biens à travers la région sans passer par l'Arménie. En 2017, la ligne Bakou-Tbilissi-Kars est inaugurée par les trois pays. Cette ligne transporte pour la première fois des biens de Turquie vers la Chine en 2021.

Avec plus de 8 millions de visiteurs en 2018, le système aérien de la Géorgie porte une grande importance sur l'économie du pays. Georgian Airways, la compagnie porte-drapeau, comptait 20 destinations dans 18 pays avant la pandémie du Covid-19, contre juste six aujourd'hui. Outre celle-ci, MyWay Airlines (compagnie sino-géorgienne) et Vanilla Sky (réservé aux vols domestiques) et la compagnie cargo Air Georgia ont un développement limité, de plus ralenti par la pandémie en 2020-2022. Le plus grand aéroport géorgien est l'Aéroport international Chota Roustaveli de Tbilissi, qui avait accueilli près de 3,7 millions de passagers en 2019 et est contrôlé par la firme turque TAV Airports Holding (membre du Groupe ADP), tout comme l'Aéroport international de Batoumi. En seconde place est l'Aéroport international David-IV de Koutaïssi, principalement servie par la bas-prix Wizz Air. Les aéroports de Mestia et d'Ambrolaouri ne servent que des destinations domestiques.

Tandis que le transport fleuvial est presque inexistant, outre quelques attractions touristiques sur le Mtkvari de Tbilissi. Les ports de Batoumi et de Poti sont les seuls du pays et lient la Géorgie à ses voisins par la Mer Noire (le port de Poti faisant parti du projet européen TRACECA), avec des lignes de ferry vers la Roumanie et l'Ukraine. Depuis 2016, le gouvernement géorgien a pour projet la construction d'un port profond à Anaklia qui deviendrai le plus grand port de la Mer Noire.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et protohistoire[modifier | modifier le code]

La plus vieille trace de présence humaine en Géorgie date de l'Homme de Dmanissi (Homo georgicus), dont des fossiles datant d'1,8 millions d'années ont été découvert dans le sud du pays en 1991. Cette éspèce est aussi la première du genre Homo à être attestée hors du continent africain. D'autres découvertes datant du Paléolithique supérieur indiquent aussi l'existence de l'Acheuléen et du Moustérien sur le territoire géorgien. Les plus anciennes traces d'agriculture datent du néolithique et sont rassemblées dans la culture de Choulaveri-Chomou, aussi responsable pour la première viticulture connue dans le monde et le développement de la métallurgie au VIe millénaire av. J.-C.

La culture Kouro-Araxe se développe en Asie mineure et en Géorgie durant l'âge de Bronze et précède la culture de Trialeti des III-IIe millénaires av. J.-C., caractérisé par des artefacts métalliques dont des pendentifs filigranés et granulés ainsi que des gobelets confectionnés en argent ou en or et des céramiques (notamment des pièces de vaissellerie) à chromatique rouge ou noir, certaines de forme biconique.

Les tribus géorgiennes, principalement occupant les rives de la Mer Noire et les bords du Mtkvari, entretiennent de proches relations avec le monde hittite. Leur séparation progressive donne naissance aux Svanes (de Svanétie et d'Abkhazie), Tchaniens (du sud-ouest de la Géorgie actuelle) et aux Kartvéliens de Géorgie orientale, avec leur propre langage (le svane, le laze et le géorgien).

Au XIIe siècle av. J.-C., les tribus du nord-est de l'Anatolie profitent de la chute de l'empire hittite et s'unifient pour former le premier État géorgien, le royaume de Diaokhi, qui existe comme une confédération tribale connue pour son développement agricol. La Diaokhi, mentionnée pour la première fois en -1112, est le sujet de plusieurs invasions assyriennes, avant d'être vaincue et annexée par l'Urartu au VIIIe siècle av. J.-C. La chute de ce royaume mène à la montée au pouvoir de la Colchide comme royaume puissant sur les rives de la Mer Noire avec plusieurs centres urbains, dont Nokalakevi et Koutaïssi. De récentes découvertes archéologiques organisées par l'Université d'État de Varsovie tentent néanmoins de prouver l'existence de la Colchide comme un royaume prospère et puissant déjà au XIVe siècle av. J.-C-, soit avant l'apparition de la Diaokhi et coïcidant possiblement avec le mythe du règne d'Éétès.

Antiquité : Colchide et Ibérie[modifier | modifier le code]

Il est possible qu'Alexandre le Grand est mené une campagne en Géorgie orientale, un évènement attesté par les sources géorgiennes et c'est une révolte anti-grecque à la fin du IVe siècle av. J.-C. qui donne naissance au royaume d'Ibérie. Les sources antiques attribuent au roi Pharnavaze Ier la création de l'alphabet géorgien et du panthéon national (mené par le dieu Armaz). L'Ibérie étend rapidement son influence sur le royaume d'Egrissi (successeur à la Colchide) et les montagnes de Ciscaucasie, tout en devenant un vassal de l'empire séleucide.

Alors que la Colchide tombe aux mains de ses puissants voisins (Royaume du Pont, puis Empire romain), l'Ibérie se développe au point de rivaliser avec l'Arménie pour le contrôle du Caucase. La République romaine la vassalise jusqu'à l'invasion des Arsacides au iie siècle : l'Ibérie constitue dès lors une source de conflit, au même titre que l'Arménie, entre l'Empire romain et l'Empire iranien (les Parthes).

Christianisation et Haut-Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Unification du royaume de Géorgie[modifier | modifier le code]

Âge d'or[modifier | modifier le code]

Invasions mongoles et division du royaume de Géorgie[modifier | modifier le code]

Morcelage de la Géorgie[modifier | modifier le code]

Du XVIIIe siècle à l'annexion russe[modifier | modifier le code]

Géorgie sous la Russie impériale[modifier | modifier le code]

République démocratique de Géorgie (1918-1921)[modifier | modifier le code]

Géorgie sous l'Union soviétique[modifier | modifier le code]

Indépendance, guerre civile et conflits séparatistes[modifier | modifier le code]

Constitution de 1995 et Révolution des roses[modifier | modifier le code]

Guerre russo-géorgienne de 2008[modifier | modifier le code]

De 2012 à 2022[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Constitution[modifier | modifier le code]

Pouvoir exécutif[modifier | modifier le code]

Pouvoir législatif[modifier | modifier le code]

Pouvoir judiciaire[modifier | modifier le code]

Partis politiques et élections[modifier | modifier le code]

Géographie administrative[modifier | modifier le code]

Républiques autonomes et régions[modifier | modifier le code]

Décentralisation[modifier | modifier le code]

Séparatisme[modifier | modifier le code]

Revendications frontalières[modifier | modifier le code]

Relations internationales[modifier | modifier le code]

OTAN et UE comme buts constitutionnels[modifier | modifier le code]

Politique de non-reconnaissance[modifier | modifier le code]

Situation régionale[modifier | modifier le code]

La Géorgie comme corridor commercial[modifier | modifier le code]

La Géorgie au sein des organisations internationales[modifier | modifier le code]

Défense et sécurité[modifier | modifier le code]

Symboles nationaux[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Quelques statistiques[modifier | modifier le code]

Politique de marché libre[modifier | modifier le code]

Commerce extérieur[modifier | modifier le code]

La politique monétaire de la Banque nationale de Géorgie[modifier | modifier le code]

Politique fiscale[modifier | modifier le code]

Principaux secteurs d'activité[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Immobilier[modifier | modifier le code]

Énergie[modifier | modifier le code]

Matières premières[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Industrie et PME[modifier | modifier le code]

Finance[modifier | modifier le code]

Différences socio-économiques[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Émigration et Géorgiens à l'étranger[modifier | modifier le code]

Minorités[modifier | modifier le code]

Égalité des sexes[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Santé et protection sociale[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Criminalité[modifier | modifier le code]

Société civile[modifier | modifier le code]

Culture[modifier | modifier le code]

Identité et tradition[modifier | modifier le code]

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Folklore[modifier | modifier le code]

Sites culturels et historiques[modifier | modifier le code]

Patrimoine artistique[modifier | modifier le code]

Langues[modifier | modifier le code]

Religions[modifier | modifier le code]

Christianisme[modifier | modifier le code]

Islam, judaïsme et autres minorités religieuses[modifier | modifier le code]

Traditions païennes et anciennes croyances[modifier | modifier le code]

Jours fériés[modifier | modifier le code]

Codes pays[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Présentation de la Géorgie », sur Diplomatie.gouv.fr (consulté le ).
  2. (en) « Georgia », sur CIA - The World Factbook (consulté le ).
  3. (en) Rouben Galichian, Countries South of the Caucasus in Medieval Maps - Armenia, Georgia and Azerbaijan [« Les pays au sud du Caucase dans les cartes médiévales - Arménie, Géorgie et Azerbaïdjan »], Londres, Gomidas Institute, , 208 p. (ISBN 1-903656-69-9), p. 188.
  4. (en) « GEORGIA - The land and the people », sur Encyclopædia Iranica (consulté le ).
  5. (en) David Tinikashvili et Ioane Kazaryan, Crusaders and Georgia: A Critical Approach to Georgian Historiography, Tbilissi, Ilia State University, , 19 p., p. 2.


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