Trochères

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Trochères
Trochères
Mairie de Trochères.
Blason de Trochères
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes Mirebellois et Fontenois
Maire
Mandat
Nathalie Gavoille
2020-2026
Code postal 21310
Code commune 21644
Démographie
Population
municipale
168 hab. (2021 en augmentation de 1,82 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 20′ 43″ nord, 5° 18′ 23″ est
Altitude Min. 188 m
Max. 206 m
Superficie 5,1 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Apollinaire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Trochères
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Trochères
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Voir sur la carte topographique de la Côte-d'Or
Trochères
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Trochères

Trochères est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Accès[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Cuiserey Rose des vents
Belleneuve N Marandeuil
O    Trochères    E
S
Binges Étevaux

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 827 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Poyans », sur la commune de Poyans à 17 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 911,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Trochères est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %), forêts (0,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village de Trochères de 1790 à 1945[modifier | modifier le code]

La lente évolution de la France rurale[modifier | modifier le code]

En France, la période 1790 à 1945 se caractérise par la prédominance du monde paysan même si une baisse apparaît à partir de 1850, engendrée par de multiples raisons dont l'accélération des progrès technologiques qui favorise le développement des villes[13].

Ainsi, à Trochères dont la superficie n'est que de 509 Hectares, 32 familles sur 50 vivent de la culture et de l'élevage en 1850. En 1945 il reste encore 14 familles d'agriculteurs sur une trentaine de ménages.

Les exploitants agricoles pratiquent la culture (blé, avoine, colza, fourrage, betterave, vigne...) et l'élevage (vache, cheval, mouton...). Des tas de fumier déposés, soit en bordure des chemins, soit dans la cour des fermes, ponctuent le paysage. Les femmes entretiennent la basse-cour, assurent les travaux de laiterie, font la lessive au lavoir et les enfants participent à la garde des troupeaux, à la cueillette de certains produits et aux travaux de récolte, souvent pendant les jours d'école. Des journaliers ou domestiques de ferme interviennent fréquemment.

Des petits moulins au fil de l'eau sont déjà en activité dans le village pour moudre les grains de blé mais aussi fournir de l'huile, travailler le bois et le fer. Certains évoluent à partir de 1900 pour produire de l'électricité, concurrencés par les entreprises performantes qui s'implantent dans les villes.

Très présent également, l'artisanat connait une vitalité remarquable. En effet, toutes les activités conduites par les hommes à la campagne ont besoin de l'intervention de divers artisans de proximité. Les déplacements se font à pied ou à cheval, plus tard avec des tacots qui désservent le bourg, puis le vélo.

Le village de Trochères[modifier | modifier le code]

Sa population maximale, 258 habitants, est atteinte en 1821. En 1946, ne restent que 96 personnes.

L'église, bâtie vers le XIIIe siècle, est détruite par l'armée de Gallas (Field-Maréchal de la maison d'Autriche) en 1636. Reconstruite progressivement, l'église n'est équipée d'un clocher qu'en 1861. Les deux cloches sont fondues en 1858 puis baptisées par le curé d'Etevaux qui dessert la paroisse. En 1914, la décision d'installer une horloge est prise.

le presbytère a accueilli, à partir de 1741, M. Buvée, curé de Trochères jusqu'en 1790 et l'école paroissiale dirigée par le recteur, école devenue public en 1794 sous la 1ère République. L'instituteur, formé par les écoles Normales à partir de 1833, reçoit une rétribution mensuelle des parents d'élèves non indigents, et ce jusqu'en 1881, date à laquelle l'école devient gratuite, obligatoire et laïque.

La révolution est à l'origine de l'élection en 1790 de Pierre Lambert, premier Maire de Trochères. Cependant la commune ne disposera d'une mairie qu'en 1912; elle est installée dans une pièce de la maison commune (ancien presbytère) entre l'école et le logement de l'instituteur. Parmi les compétences de la commune, notons l'aide sociale accordée aux vieillards, infirmes et incurables, aux femmes en couche et aux familles nombreuses.

L'entretien des chemins vicinaux est assuré par une imposition appelée "pierre de la prestation". Elle oblige les cultivateurs à transporter, par tombereaux et pendant 3 jours, les pierres issues d'une carrière communale jusqu'aux sections des chemins à restaurer. Les cantonniers robustes, sachant casser les pierres et remblayer, achèvent le travail.

Le goudronnage des rues est réalisé à partir de 1935. La ligne de tramway à vapeur (petit train à voie métrique appelé tacot) de Dijon à Champlitte, dessert Mirebeau de 1891 à 1946. D'autres équipements suivent tel le téléphone en 1925 (cabine en gérance), l'électricité en 1930 et l'alimentation en eau en 1963.

Considéré comme un bienfait par tous les habitants, le lavoir est érigé en 1866. Mais le barrage sur l'Albane permettant un niveau d'eau convenable en période de sécheresse n'est installé qu'en 1911. Les fortes pluies ont de tout temps fait déborder l'Albane. La note de l'instituteur M. Bourlier, en 1872, illustre bien ce fait.

La structure bâtie du village est stable au cours du XIXe siècle (environ 50 maisons), affectées cependant par des démolissions lors de la première moitié du XXe siècles (41 maisons en 1936).

Les incendies ou craintes d'incendies conduisent à remplacer les toitures en chaume par des tuiles à partir de 1856 et ce, pendant au moins 30 ans. Parmi les artisans présents à cette période, signalons le charron (voir Jules Aubertot également carillonneur) et le maréchal-ferrand. A ce sujet, rappelons que l'implantation en 1856, rue de Mirebeau, d'Alexis Viard maréchal-ferrand et père du Général Viard et d'Anne-Marie Roblot.

AU XIXe siècle d'autres artisans tels meuniers, tisserands, huiliers... travaillent dans le village. Le commerce est peu représenté eccepté le cabaret et l'auberge (voir Anne-Marie Roblot et Marthe Louet). Les marchands ambulants, le marché hebdomadaire cantonal, les fours à pain et le bétail possédés par la plupart des ménages fournissent l'essentiel.

La fête patronale se déroule le 2e Dimanche de Septembre pour célébrer la nativité. La cérémonie religieuse est prolongée en soirée par un bal et des musiciens.

Héritage des "biens communs", les patis communaux permettent aux plus pauvres de disposer d'un terrain pour la culture ou l'élevage. En 1822, ces parcelles, propriétés de la commune d'une superficie de 19 hectares, font l'objet "d'usurpation communale" par les cultivateurs voisins, usurpation constatée par l'arpenteur géomètre.

Les 3 guerres:

- Guerre de 1870 contre la Prusse pendant laquelle les armées prussiennes ont fait maintes réquisitions auprès de 43 familles de Trochères, pendant 5 mois, pour nourrir les soldats et les chevaux

- 1e Guerre Mondiale: qui a fait disparaître 10 hommes de Trochères (125 habitants à l'époque)

- 2e Guerre Mondiale: avec la perte de 2 hommes de Trochères

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Michel Forey DVG  
mars 2001 2014 Jean-Claude Lenoir SE  
mars 2001 En cours Nathalie Gavoille    
Les données manquantes sont à compléter.

?1790: Pierre Lambert

?1790-?1794: Jean-Baptiste Bolotte

?1794-1818: Claude Delanne

1818-1823: Jean Franet

1823-1829: Claude Bouché

1829-1841: François Ménétrier

1841-1854: Louis Lapierre Perrey

1854-1864: Jacques Perrey

1864-1871: Jean Perrey

1871-1876: Pierre-Joseph Faivre

1876-1883: Etienne Lenoir

1883-1907: Pierre-Joseph Faivre

1907-1919: Maxime Fanet

1919-1933: Adrien marchevet

1933-1936: Georges Bolotte

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

En 2021, la commune comptait 168 habitants[Note 3], en augmentation de 1,82 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
168197213258234235218215214
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
215208193184171160161160133
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
12712412312710710496120119
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
10183129118136165169168169
2021 - - - - - - - -
168--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Église de la Nativité à Trochères.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église paroissiale de la Nativité.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
« D'azur, à une épée et une clé d'argent passées en sautoir, accompagnées, en flancs, de deux fleurs de lys d'or, un pal ondé d'azur, bordé d'argent, brochant sur le tout, au chef de gueules, chargé de trois chaumières d'argent, soutenu d'une trangle de même. »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Trochères et Poyans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Poyans », sur la commune de Poyans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Poyans », sur la commune de Poyans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Claude Bocquet †, « Michel Ballard, un historien de la traduction et pourtant un véritable historien », dans Au cœur de la traductologie, Artois Presses Université, , 19–26 p. (ISBN 978-2-84832-332-9, lire en ligne)
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :