Stèle funéraire
Stèle funéraire op. 224 | |
Genre | Monodie |
---|---|
Musique | Charles Koechlin |
Effectif | 1 flûtiste jouant 3 instruments : petite flûte, grande flûte et flûte en sol |
Durée approximative | 7 min |
Dates de composition | 1950 |
Création | Verrières-le-Buisson, Maison des jeunes et de la culture |
Interprètes | Pierre-Yves Artaud |
modifier |
Stèle funéraire, op. 224, est une œuvre pour un flûtiste jouant trois flûtes (piccolo, grande flûte et flûte en sol) de Charles Koechlin composée en 1950.
Présentation
[modifier | modifier le code]Stèle funéraire est composée en mars 1950[1]. Écrite l'année de la mort de Charles Koechlin, « dans la douceur de sa résidence méridionale du Canadel[2] », c'est l'une de ses dernières compositions[2].
L'œuvre, composée « en hommage à la mémoire de Paul Dommel », homme politique alsacien ami de Koechlin, est destinée à un flûtiste jouant trois flûtes : la petite flûte, la grande flûte et la flûte en sol. Elle est créée le à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Verrières-le-Buisson, par Pierre-Yves Artaud[1].
La partition est publiée par Eschig en 1969[1].
Analyse
[modifier | modifier le code]Dans Stèle funéraire, Koechlin explore le timbre de l'instrument : le flûtiste joue d'abord la flûte en sol (flûte alto), puis la petite flûte (piccolo), puis la grande flûte, avant de revenir à la flûte en sol[3].
Pour Robert Orledge, c'est « une monodie pratiquement atonale, peut-être la plus profonde, la plus intimement émotionnelle jamais écrite par Koechlin[2] ». La pièce, « remarquable » pour le musicologue, « repose presque entièrement sur ses six premières notes chromatiques et leur inversion[2] ».
La partition commence « par une musique sinueuse, faite de notes rapprochées sur la flûte alto[2] ». Au cours du morceau, les seuls véritables sauts mélodiques ne se produisent que lorsqu'un autre membre de la famille des flûtes prend le relais. Orledge relève que « les lentes ondulations chromatiques, qui parcourent toute l'étendue des registres de la famille des flûtes, créent un sentiment de chagrin presque oppressant[2] ». Et de conclure : « La pièce se déploie si naturellement, avec une telle ampleur, qu'on ne remarque pas l'extrême ingéniosité de sa construction : en effet, le matériau musical employé ne se répète jamais sur le même instrument ; quant aux points culminants, ils ne résultent que des fluctuations de hauteur des notes[2] ».
Stèle funéraire, d'une durée moyenne d'exécution de sept minutes environ[4], porte le numéro d'opus 224 dans le catalogue des œuvres de Charles Koechlin.
Discographie
[modifier | modifier le code]- Charles Koechlin : Musique de chambre, CD 3, Peter Thalheimer (flûtes), SWR Music SWR19047CD, 2017[5],[6].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Monographies
[modifier | modifier le code]- Aude Caillet, Charles Koechlin : L'Art de la liberté, Anglet, Séguier, coll. « Carré Musique », , 214 p. (ISBN 2-84049-255-5).
- Robert Orledge, Charles Koechlin (1867-1950) His Life and Works, Harwood Academic Publishers, , 457 p. (ISBN 3-7186-4898-9).
Notes discographiques
[modifier | modifier le code]- (de + fr + en) Robert Orledge, « Charles Koechlin : Un aperçu de sa vie et de son œuvre » : Musique de chambre, p. 76-91, SWR Music (SWR19047CD), 2017 .
Références
[modifier | modifier le code]- Orledge 1989, p. 402.
- Orledge 2017, p. 86.
- Orledge 1989, p. 211.
- (en) Adrian Corleonis, « Stèle Funéraire, for flute, ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
- Michel Tibbaut, « Charles Koechlin : enfin la reconnaissance, grâce au SWR de Stuttgart », sur ResMusica,
- Stephen Greenbank, « KOECHLIN Chamber Music SWR MUSIC SWR19047CD [SG] Classical Music Reviews », sur MusicWeb International,
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :