Quai Malakoff

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Quai Malakoff
Image illustrative de l’article Quai Malakoff
Le quai Malakoff caché par les bateaux à quai et les immeubles « Sebrasat » bordant la rue.
Situation
Coordonnées 47° 12′ 54″ nord, 1° 32′ 31″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Malakoff - Saint-Donatien
Centre-ville
Début Rue du Cher
Fin Allée Baco
Morphologie
Type Quai
Géolocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Quai Malakoff
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Quai Malakoff
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Quai Malakoff

Le quai Malakoff est une artère nantaise, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Situé dans les quartiers Malakoff - Saint-Donatien et Centre-ville, sur la rive orientale du canal Saint-Félix au débouché de l'Erdre, le quai débute par la rue du Cher pour se terminer par l'allée Baco, qu'elle rejoint sous le pont de la Rotonde après avoir franchi la rivière, à l'aide d'un pont utilisé également par la ligne ferroviaire Nantes/Saint-Nazaire[coord 1],[1], lequel constitue la limite entre les quartiers Malakoff - Saint-Donatien et celui du Centre-ville. Son extrémité ouest franchit l'Erdre, au niveau du canal Saint-Félix

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Son nom a été attribué en commémoration de la bataille de Malakoff, victoire française durant la guerre de Crimée, en 1855.

Historique[modifier | modifier le code]

La création d'un « quai en tablier » est prévue dès les années 1850, tel que le confirme le plan Amouroux en 1854. L'inauguration en 1853 de la gare de Nantes, toute proche, va très vite permettre l'urbanisation de l'extrémité occidentale de la prairie de Mauves, secteur appelé aujourd'hui le « Vieux-Malakoff » : des logements, des entreprises et des commerces sortent ainsi de terre[2].

Par délibération du conseil municipal du et du , le quai est classé dans la voirie publique[3].

Au nord du quai débouche un canal baptisé « gare d'eau » suivant l'actuelle rue de Lourmel, né du détournement de l'« étier de Mauves » qui se jette dans le canal Saint-Félix et que l'on franchit à cet endroit par l'intermédiaire du « pont Tracktir ». Avant le comblement des bras nord de la Loire, le quai rejoignait alors le « quai Richebourg » (actuelle allée Commandant-Charcot), ainsi que le quai du Port-Maillard[2].

En 1937, est inauguré le stade Malakoff, construit sur des remblais de sable et qui sera fréquenté par des amateurs de rugby et de football. Il deviendra par la suite stade Marcel-Saupin qui sera associé bientôt au FC Nantes[2].

Durant la Seconde Guerre mondiale, le quai Malakoff est durement éprouvé par les bombardements, et sera reconstruit après le conflit comme en témoignent les immeubles « Sabrasat » qui le dominent avec leurs six étages, dont l'extrémité nord est occupée par la « Maison des Compagnons du Devoir »[2].

De part et d'autre du stade Marcel-Saupin, les ponts de Tbilissi et Willy-Brandt, inaugurés dans les années 1980 pour l'un et en 1995 pour l'autre, permettent respectivement de rejoindre le quai Ferdinand-Favre et l'île de Nantes[2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

À l'angle sud du quai et de la rue de Lourmel, la maison des compagnons du devoir du tour de France a été construite entre 1952 et 1957. À cet endroit se trouvait une vieille maison bourgeoise, un des seuls bâtiments intacts du secteur. Le symbole architectural fort de l'édifice est une flèche torse, un « chef-d'œuvre » qui rappelle ceux demandés aux élèves qui suivent la formation dispensée par l'institution[4].

Voies latérales[modifier | modifier le code]

Rue des Remorqueurs[modifier | modifier le code]

Cette voie rejoint le quai Malakoff à la rue de Cornulier[coord 2]. En 1906, Édouard Pied nous indique que cette artère est une voie privée, mais ne donne aucune explication sur l'origine du nom[5].

Allée Jacques-Berque[modifier | modifier le code]

Cette voie contourne presque entièrement le stade Marcel-Saupin à l'ouest, au sud et à l'est[coord 3]. Elle rend hommage au sociologue et anthropologue orientaliste Jacques Berque, spécialiste du monde arabe.

Au no 5, se trouve l'institut d'études avancées de Nantes.

En 2023, le groupe immobilier Giboire envisage de construire sur le côté ouest du stade, une piscine nordique de plein air constituée d'un bassin de 50 mètres, au sein d'un ensemble immobilier de 85 logements et de 680 m2 de locaux tertiaires[6].

Rue de l'Allier[modifier | modifier le code]

La mosquée El Forqane en 2011

Cette voie relie la rue Marcel-Paul au quai Malakoff (à proximité du pont Willy-Brandt)[coord 4].

Jusqu'en 2014, à l'angle sud-est de la rue se trouvait la mosquée El Forqane, qui fut aménagée en 1984 dans l'ancienne chapelle Saint-Christophe[7]. Devenu trop exigu, ce lieu de culte fut remplacé par la mosquée Assalam située à l'est du quartier du Malakoff[8], avant d'être démoli (tout comme le gymnase attenant) pour laisser la place à un programme immobilier construit légèrement en retrait par rapport aux anciennes constructions afin d'élargir le champ de vision vers la Loire depuis le mail Pablo-Picasso[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les ponts de Nantes et de sa région
  2. a b c d et e [PDF] « L'histoire du quartier Malakoff », mairie de Nantes (consulté le ).
  3. « Malakoff (quai) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  4. Olart 2009, p. 128.
  5. Pied 1906, p. 246
  6. « Une piscine nordique de 50 m prévue près de Saupin pour 2023 », sur presseocean.fr, Presse-Océan,
  7. Ramadan Road Trip – jour 22 : mosquée de Nantes
  8. Nantes : La mosquée Assalam, bientôt les premières pierres ! - Article de Nadia Hathroubi-Safsaf sur salamnews.fr le 1er mai 2009
  9. Les Reflets de Loire

Coordonnées des lieux mentionnés[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 242.
  • Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 128.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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