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Post hoc ergo propter hoc

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Gravure du XVIIIe siècle.

Post hoc, ergo propter hoc en français : « à la suite de cela, donc à cause de cela »[1] est un paralogisme (voire un sophisme) qui consiste à prendre pour la cause ce qui n'est qu'un antécédent[2], c'est-à-dire prétendre que si un événement suit un autre alors le premier doit être la cause du second. La locution est souvent simplifiée en post hoc, comme par exemple : « Le faux raisonnement, Post hoc, confond le simple rapport de succession avec le rapport de cause à effet[3]. »

Ce sophisme est particulièrement attirant parce que la séquence temporelle apparaît inhérente à la causalité. L'erreur est de conclure en se basant seulement sur l'ordre des événements, plutôt que de tenir compte d'autres facteurs qui pourraient exclure la relation. Les idées reçues, les croyances, les superstitions et la pensée magique résultent souvent de cette erreur.

L'argument fallacieux peut être résumé ainsi :

  • A s'est produit, puis B s'est produit.
  • Donc, A a causé B.

Le fait que deux événements se succèdent n'implique pas que le premier soit la cause du second (Post hoc, non est propter hoc c'est-à-dire après cela, mais pas à cause de cela).

« Souvent après qu'une comète a paru dans le ciel, il arrive quelques-uns de ces accidents auxquels les hommes sont exposés comme la peste, la famine... Cette comète n'a aucune liaison physique avec ces événements ; cependant le peuple regarde la comète comme la cause de l'événement : Post hoc, ergo propter hoc. C'est un paralogisme populaire. »[1]

« L'astrologie marche car mon astrologue avait prédit un tremblement de terre cette année et c'est arrivé après. » L'efficacité d'une discipline est impossible à établir sur un seul exemple. En l'occurrence il y a des tremblements de terre toutes les semaines et aucun risque à en prédire un dans les jours qui viennent[4].

« J'ai pris quelques pilules de Tartempium et ma grippe a disparu en 3 jours. Quel médicament efficace ! » L'efficacité d'un médicament ne peut être établie sur un ou quelques cas particuliers. Elle s'établit plus lentement, sur plusieurs études cliniques menées scientifiquement, sur un nombre suffisant de patients[4]et généralement "en double aveugle" pour neutraliser l'effet placébo.

Des historiens et philosophes de la médecine[citation nécessaire][5],[6] estiment qu'en 1865, la dénonciation par Claude Bernard du paralogisme « Post hoc ergo propter hoc » comme erreur typique de la recherche médicale antérieure constitue un tournant critique de la naissance de la médecine moderne.

Références

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  1. a et b Citations latines, sur Ab nihilo.
  2. Lucien Lévy-Bruhl, Les Fonctions mentales dans les sociétés inférieures, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Bibliothèque de philosophie contemporaine », , 473 p. (OCLC 757264795, lire en ligne sur Gallica).
  3. Jeannel, « Cours de thérapeutique et de matière médicale, 1re leçon », Journal de médecine de Bordeaux,‎ , p. 201 (lire en ligne)
  4. a et b Fiche sur le sophisme "Post hoc", sur Sophismes.Free.fr.
  5. Jean Brissonnet, La médecine postmoderne prend le pouvoir, Paris, Book on Demand, , 162 p. (ISBN 978-2-322-03213-6, OCLC 858227831, BNF 43651439).
  6. Pierre Valette, Du tri à l'autre : éthique et médecine d'urgence (Thèse de doctorat en philosophie), Université Paris-Est, , 274 p. (lire en ligne [PDF]).

Articles connexes

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Liens externes

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