Pierre Rauscher
Pierre Rauscher | ||
Le lieutenant-colonel Pierre Rauscher. | ||
Naissance | Saint-Dié (Vosges, France) |
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Décès | (à 45 ans) Allemagne |
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Origine | Français | |
Allégeance | République française (1911-1940) France libre (1940-1945) |
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Formation | Prytanée national militaire École spéciale militaire de Saint-Cyr(1919) |
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Grade | Lieutenant-colonel | |
Années de service | 1914 – 1945 | |
Commandement | 1er régiment d'infanterie |
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Conflits | Première Guerre mondiale Armée du Levant Seconde Guerre mondiale Résistance Française |
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Distinctions | Officier de la Légion d’honneur Croix de guerre avec palme Médaille de la Résistance avec rosette |
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Famille | Général Edouard Rauscher, son père |
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Pierre Rauscher, né le 13 juillet 1899 à Saint-Dié-des-Vosges et mort le 22 avril 1945 en Allemagne, est un militaire français.
Biographie[modifier | modifier le code]
Le lieutenant-colonel Pierre Rauscher est né le 13 juillet 1899 à Saint-Diè (Vosges) d'un père général d'infanterie. Il rejoint le Prytanée national militaire puis est appelé à servir pendant la Première Guerre mondiale. Il termine la guerre adjudant au 30e bataillon de chasseurs à pied. Il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en novembre 1919, d'où il sort bien classé.
Il part ensuite faire campagne au Levant au sein de l'Armée du Levant de 1926 à 1932. Diplômé de l'École de guerre en juillet 1939, il combat pendant sur la Somme pendant la bataille de France sans jamais désespérer au sein du 1er régiment d'infanterie[1].
Il aide son commandant de régiment, le colonel Bertrand, à organiser la résistance du 1er R.I. La région de Sancoins-Blet-Charenton lui est ainsi confiée. Il commande le 3e bataillon constitué de quatre compagnies. Cependant, entre décembre 1943 et juin 1944, de nombreux cadres sont arrêtés par la Gestapo. Trois commandants – dont Pierre Rauscher –, trois lieutenants, un lieutenant-colonel et un colonel sont arrêtés[2].
Il a pour fonction de récupérer les parachutages et de cacher le matériel à la tête d'un groupe de dix-sept hommes[3].
Pierre Rauscher est ainsi arrêté chez lui le 10 décembre 1943, devant sa femme et deux de ses enfants. Il est incarcéré à Bourges, au Bordiot. Bien que torturé, il ne révèle rien. Il est, comme de nombreux prisonniers, réconforté par Alfred Stanke, le "Franciscain de Bourges", infirmier allemand qui s'occupait des prisonniers.
Le 9 avril 1944, il est transféré à la prison d'Orléans, puis déporté en Allemagne via le camp de Compiègne. Le 9 juin, il arrive au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen. Il est alors mis au travail forcé dans une usine[4].
En avril 1945, il est transféré au camp de Buchenwald, face à l'avancée américaine, il est évacué sur celui de Flossenbürg. Il y reste quatre jours avant de repartir dans une colonne de 22 000 déportés vers la frontière tchèque. Il y est aperçu le 22 avril après-midi, mais lorsque les Américains libèrent la "colonne de la mort", il n'est pas retrouvé par ses camarades français. Il serait mort entre Watterfeld et Cham[5].
Il est porté disparu en octobre 1945.
Hommages et décorations[modifier | modifier le code]
Décorations[modifier | modifier le code]
- Officier de la Légion d'honneur le 1er septembre 1945 ;
- Chevalier de la Légion d'honneur en décembre 1936.
- Croix de guerre 39-45 avec palme de bronze et la citation suivante :
« Dès la dissolution de l’armée, a organisé la résistance de son bataillon. Grâce à son ascendant, a réussi à maintenir sur place une grande partie de ses cadres et de sa troupe. A camouflé des armes, du matériel, des vivres. A conduit les équipes de parachutages. Arrêté par la Gestapo en 1943, a été déporté en Allemagne. Son bataillon est demeuré dans la résistance et, dès août 1944, s’est retrouvé, complet, armé et prêt à l’action. Au cours de ses interrogatoires, n’a fourni aucun renseignement à l’ennemi. »
Hommages[modifier | modifier le code]
- Une plaque a été inaugurée à son nom à Saint-Amand-Montrond, rue du Four (devenue aujourd'hui rue du commandant Pierre Rauscher).
- Une rue a été inaugurée à son nom à Saint-Amand, ainsi qu'une rue au nom du colonel Bertrand en hommage à la résistance qu'ils ont menée dans la ville et dans la région[6].
- La promotion 219 du Prytanée national militaire est la promotion Lieutenant-colonel Rauscher. Un chant de promotion à son hommage à également été composé :
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Lieutenant Colonel Pierre Rauscher | Anciens du 1er RI Berry », (consulté le ).
- « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
- Malou Lorenzon, « Quand le 1er régiment d’infanterie entrait en résistance | Pupille de la nation et Orphelin de guerre » (consulté le ).
- « rauscher | Anciens du 1er RI Berry », (consulté le ).
- Association des déportés et familles des disparus du camp de concentration de Flossenbürg & Kommandos, « Fiche Pierre Rauscher », Fiche déporté, (lire en ligne [PDF]).
- Centre France, « Samedi, en centre-ville, la rue du Four est devenue la rue du Commandant-Rauscher », sur www.leberry.fr, (consulté le ).
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative aux militaires :