Payadowa Boukpessi

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Payadowa Boukpessi
Illustration.
Payadowa Boukpessi (gauche) et Billy Davis (droite).
Fonctions
Ministre d'État

(2 ans, 11 mois et 7 jours)
Président Faure Gnassingbé
Premier ministre Victoire Tomegah Dogbé
Gouvernement Dogbé
Prédécesseur Poste vacant
Successeur Damehane Yark
Kodjo Adedze
Ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires[N 1]

(8 ans, 2 mois et 11 jours)
Président Faure Gnassingbé
Gouvernement Klassou I et II
Dogbé
Prédécesseur Gilbert Bawara
Successeur Hodabalo Awate
Président de la Commission des finances et du développement économique

(5 ans, 9 mois et 3 jours)
Président Abbas Bonfoh
Prédécesseur ?
Successeur Ayawovi Demba Tignokpa
Ministre de l'Économie, des Finances et des Privatisations

(2 ans, 5 mois et 22 jours)
Président Faure Gnassingbé
Gouvernement Kodjo III
Agboyibo
Prédécesseur Débaba Bale
Successeur Adji Otèth Ayassor
Député togolais

(14 ans, 4 mois et 20 jours)
Élection 4 mars 1999
Réélection 27 octobre 2002
14 octobre 2007
Circonscription Circonscription de Sotouboua
Législature IIIe et IVe (Quatrième République)
Groupe politique RPT
Prédécesseur ?
Successeur Sim Kpohou
Ministre du Développement de la Zone franche et de la Promotion de l'emploi

(2 ans, 1 mois et 7 jours)
Président Gnassingbé Eyadema
Gouvernement Klutsè
Prédécesseur Lui-même
Successeur Dama Dramani
Ministre de l'Industrie, des Sociétés d'État et du Développement de la Zone franche[N 2]

(6 ans, 1 mois et 8 jours)
Président Gnassingbé Eyadema
Gouvernement Koffigoh II
Kodjo I et II
Prédécesseur Alassani Issa Samarou
Successeur Eiom Komi Dadzie (industrie)
Lui-même (zone franche)
Biographie
Nom de naissance Payadowa Boukpessi
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Adjengré
Nationalité Togolaise
Parti politique UNIR

Payadowa Boukpessi (né le à Adjengré) est un homme politique togolais. Depuis 1992, il a exercé les fonctions de député, de président de la commission des finances de l'Assemblée nationale du Togo et de ministre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Payadowa Boukpessi commence ses études au lycée de Sokodé. Après son baccalauréat (1974), il intègre l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumédiène qui le mène jusqu'à l'École nationale polytechnique d'Alger (1976) d'où il ressort avec un diplôme d'ingénieur en génie civil en 1979. Il poursuit ses études à Lyon, au sein de l'École nationale des travaux publics de l'État où il obtient un certificat d'études supérieures en bases aériennes. Une fois rentré dans son pays natal, il suit les cours de la licence en sciences de gestion de l'université du Bénin à Lomé (1984). Son dernier diplôme universitaire remonte à 2001 avec le diplôme d'études approfondies en transport de l'École nationale des ponts et chaussées[1].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Boukpessi intègre pour la première fois la sphère politique togolaise en étant nommé ministre en 1991 au sein d'un gouvernement de transition[2]. Il est ministre à plusieurs reprises sous Gnassingbé Eyadema, d'abord chargé du Commerce et des Transports, puis de l'Industrie et des Sociétés d'État. Il est par la suite présent dans le premier gouvernement après l'élection de Faure Gnassingbé en 2005 dans le rôle de ministre de l'Économie et des Finances[2], d'abord dans le troisième gouvernement d'Edem Kodjo, puis dans celui de Yawovi Agboyibo[3]. Il exerce en parallèle en tant que parlementaire à l'Assemblée nationale, élu en 1999[4] et en 2002[réf. nécessaire].

Privé de ses fonctions en 2007, il est toutefois réélu député sous l'étiquette du Rassemblement du peuple togolais[3] dans la circonscription électorale de Sotouboua[5]. Il cumule cette fonction avec celle de président de la commission des finances de l'Assemblée nationale jusqu'en 2013[3]. Il est nommé membre représentant du parti Union pour la République (UNIR) au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en 2015[6].

Après huit ans loin de tout ministère, il réapparait au sein du premier gouvernement Klassou en tant que ministre de l'Administration territoriale, de l'Administration et des Collectivités locales. Il est ainsi le symbole de ce que le président Faure Gnassingbé nomme « réserve de la République », à savoir d'anciens ministres laissés de côté qui restent susceptibles de réintégrer le gouvernement à des postes totalement différents[7],[8]. A ce poste, il est principalement chargé de superviser la décentralisation[9] qui s'organise depuis 2007 au Togo, processus qui passe notamment par la mise en place d'élections locales[10]. Dans ce cadre, il participe à la création de la CNAP (Concertation nationale des acteurs politiques)[11]. Il est alors particulièrement connu pour ses interdictions à répétition, notamment en matière de manifestations[12]. Ses interdictions touchent parfois même des évènements se tenant dans des lieux privés[13].

Depuis 2020, la fonction de ministre d'État s'est ajoutée à son portefeuille au sein du gouvernement de Victoire Tomegah Dogbé[14], malgré des accusations d'aller contre la démocratie, d'abuser de son pouvoir et d'interpréter la loi en sa faveur[15]. A chaque début de saison agricole depuis sa nomination, il offre des s à des agriculteurs togolais, notamment de l'engrais[16].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Nicaise Médé et Philippe Kokou B. Tchodié (préf. Payadowa Boukpessi et Sani Yaya), Décentralisation et fiscalité locale, L'Harmattan, (ISBN 9782140278624).

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Poste intitulé « Ministre de l'Administration territoriale, de l'Administration et des Collectivités locales » du au .
  2. Développement de la Zone franche ajouté à son porte-feuille le .

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Togo : Qui est Payadowa Boukpessi, le ministre de l'Administration territoriale ? », sur l-frii.com, (consulté le ).
  2. a et b Céphas Le Vert, « Le ministre Payadowa Boukpessi discret mais efficace sur le front », sur klinklin.net, (consulté le ).
  3. a b et c André Silver Konan et Cécile Manciaux, « Togo – Payadowa Boukpessi : « Nous n’avons aucun intérêt à ce que la situation se dégrade et menace la paix » », Jeune Afrique, (consulté le ).
  4. Journal officiel de la République togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 31.
  5. « Proclamation des résultats des élections législatives anticipées du 14 octobre 2007 » [PDF], sur legitogo.gouv.tg, (consulté le ), p. 9.
  6. « La Céni presque au complet », sur alome.com, (consulté le ).
  7. Edmond D'Almeida, « Magic system », Jeune Afrique,‎ , p. 24 (lire en ligne).
  8. Edmond D'Almeida, « Togo : le gouvernement Klassou I centré sur l’Unir », Jeune Afrique, (consulté le ).
  9. « Togo : Payadowa Boukpessi, fer de lance du régime au pouvoir », sur sursautdafrique.info (consulté le ).
  10. Blandine Tagba-Abaki, « Décentralisation, Collectivités territoriales et Elections locales : Le ministre Payadowa Boukpessi précise les enjeux et les défis pour le Togo », sur togopresse.tg (consulté le ).
  11. « Fin des travaux du CNAP : le ministre Payadowa Boukpessi se prononce », sur lomegraph.com (consulté le ).
  12. « Togo : Boukpessi passé ‘’maitre’’ dans l’art d’interdiction de manifestations ? », sur togoweb.net, (consulté le ).
  13. « Togo : Gouvernement Komi Sélom Klassou : quel bilan annuel pour les ministres ? », sur 24heureinfo.com (consulté le ).
  14. « Politique : le nouveau gouvernement togolais formé par décret présidentiel », sur presidence.gouv.tg, (consulté le ).
  15. « Togo: Payadowa Boukpessi, un prédateur de la démocratie ? », sur informateur228.com, (consulté le ).
  16. « Sotouboua : Le ministre d’Etat Payadowa Boukpessi a fait don d’engrais aux groupements agricoles », sur reperesdafrique.tg, (consulté le ).
  17. Journal officiel de la République togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 3.