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Organisation révolutionnaire macédonienne intérieure - Parti démocratique pour l'unité nationale macédonienne

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Organisation révolutionnaire macédonienne intérieure - Parti démocratique pour l'unité nationale macédonienne
(mk) Внатрешна македонска револуционерна организација – Демократска партија за македонско национално единство
Image illustrative de l’article Organisation révolutionnaire macédonienne intérieure - Parti démocratique pour l'unité nationale macédonienne
Logotype officiel.
Présentation
Président Hristijan Mickoski
Fondation
Siège Skopje (Macédoine du Nord)
Fondateurs Ljubčo Georgievski
Dragan Bogdanovski
Goran Jakovlevski
Secrétaire général Ǵorǵija Sajkoski
Vice-présidents Aleksandar Nikoloski
Vlado Misajlovski
Gordana Dimitrieska Kočoska
Timčo Mucunski
Positionnement Centre droit[1],[2],[3] à droite[3],[4]
Idéologie Conservatisme[5],[6]
National-conservatisme[7]
Démocratie chrétienne[6],[8]
Libéralisme économique[9]
Anticommunisme
Europhilie
Affiliation nationale Votre Macédoine
Affiliation européenne PPE (associé)
Affiliation internationale UDI
Couleurs
  • rouge foncé
Site web vmro-dpmne.org.mk
Représentation
Députés
58  /  120
Maires
42  /  80

L’Organisation révolutionnaire macédonienne intérieure - Parti démocratique pour l'unité nationale macédonienne (en macédonien : Внатрешна македонска револуционерна организација - Демократска партија за македонско национално единство, ВМРО-ДПМНЕ, soit VMRO-DPMNE) est un parti politique de centre-droit macédonien.

Siège du parti VMRO-DPMNE à Skopje.

Le nom du parti vient de l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne (VMRO), un mouvement rebelle fondé en 1893. Cette première organisation fut l'un des groupements pionniers dans la revendication nationale macédonienne face à l'occupation ottomane. Après diverses transformations, ce mouvement disparut dans les années 1930, alors que la Macédoine faisait partie du royaume de Yougoslavie. Le VMRO-DPMNE actuel se considère comme héritier idéologique de l'ancien VMRO.

Après la mort de Tito en 1980, la Yougoslavie communiste commença à se désintégrer progressivement et des mouvements politiques démocratiques virent le jour dans les républiques fédérées, dont faisait partie la Macédoine. De nombreux exilés revinrent dans le pays qui prenait peu à peu son indépendance et les jeunes intellectuels redécouvrirent l'histoire du nationalisme macédonien. Dans ses circonstances, certains décidèrent de faire revivre le VMRO du début du XXe siècle. Le VMRO-DPMNE fut finalement fondé le à Skopje.

Le parti se décrit lui-même comme un parti chrétien-démocrate et il soutient l'adhésion de la Macédoine du Nord à l'OTAN et à l'Union européenne. D'optique conservatrice, ses objectifs ne visent par ailleurs que le peuple macédonien, laissant de côté les minorités ethniques qui forment environ 30 % de la population du pays : « les buts et les objectifs du parti expriment la tradition du peuple macédonien sur lequel ses concepts et ses combats politiques s'appuient »[10]. Le parti s'est cependant plusieurs fois allié à des partis représentant les minorités ethniques[11].

Le VMRO-DPMNE est un parti qui englobe divers courants de droite, allant de la démocratie chrétienne au conservatisme. À sa fondation, il était considéré comme nationaliste, inscrit dans la tradition du slavophilisme, et clairement dirigé contre l'importante minorité albanaise. À cause d'un manque de reconnaissance internationale, et afin de devenir un véritable parti de gouvernement, le parti a adouci ses lignes politiques au cours des années 1990. Désormais, il a pour objectifs le combat des divisions ethniques, des discriminations fondées sur le sexe, la religion et l'appartenance ethnique et de la corruption. Il défend aussi la privatisation, la réforme du service public et l'adhésion à l'Union européenne[12].

Certains observateurs le qualifient de populiste et lui reprochent le non-respect de la laïcité en encourageant l'Église orthodoxe macédonienne, le gaspillage de l'argent des contribuables, par exemple pour le projet d'urbanisme Skopje 2014, et l'accusent d'enfreindre la liberté de la presse[13].

En outre, le parti impose son contrôle sur les institutions et l'économie. Ainsi, les journalistes Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin soulignent qu'au sein des institutions, au cours des années de pouvoir de Nikola Gruevski, « un étroit système de contrôle est censé assurer la loyauté des employés de l’État. Pour obtenir une mutation ou un avancement, il est nécessaire de prendre la carte du VMRO-DPMNE. Et il faut faire attention à ce que l’on dit pour ne pas perdre son emploi : les espions et les délateurs sont partout. Les milieux économiques se plaignent aussi discrètement des pressions du régime : dans chaque entreprise, il est « recommandé » d’embaucher un cadre du VMRO-DPMNE pour éviter les contrôles fiscaux intempestifs[14]. »

Le VMRO-DPMNE est aussi connu pour soutenir une ligne stricte, sans concessions, vis-à-vis de la Grèce à propos du débat autour du nom de la Macédoine[13].

Principales figures

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Résultats électoraux

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Le VMRO-DPMNE remporte les premières élections législatives multipartites, tenues en 1990, mais il échoue à la formation d'un gouvernement après avoir refusé une coalition avec un parti ethnique albanais. Il faut attendre 1998 pour que le parti remporte à nouveau des élections. Cette fois, il parvient à fonder un gouvernement en s'alliant au Parti démocratique des Albanais (DPA). L'année suivante, le candidat du VMRO-DPMNE, Boris Trajkovski, remporte les présidentielles, mais celui-ci se contente de suivre une ligne politique neutre[15].

À la suite du conflit interethnique de 2001, le parti perd les élections de 2002, et son leader depuis 1990, Ljubčo Georgievski, démissionne et il est remplacé par Nikola Gruevski[15].

Le VMRO-DPMNE revient au pouvoir en 2006, mais le choix du DPA pour former une coalition provoque la colère de l'Union démocratique pour l'intégration (DUI), qui est alors le plus grand parti albanais. Ce dernier remplace toutefois le DPA en 2008, et ce changement de coalition fait grandir la popularité du VMRO-DPMNE. Le parti remporte la grande majorité des municipalités lors des élections locales de 2009, et son candidat, Gjorge Ivanov, remporte les présidentielles la même année. Ce dernier n'est cependant membre d'aucun parti[15].

Le parti remporte les élections législatives de 2016.

Élections législatives

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Année Voix % Rang Sièges Gouvernement
1990 238 367 29,9 1er
38  /  120
Opposition
1994 boycott
1998 312 669 28,1 1er
49  /  120
Georgievski
2002 298 404 25,02 2e
27  /  120
Opposition
2006 304 128 32,46 1er
38  /  120
Gruevski I
2008 481 602 48,78 1er
53  /  120
Gruevski II
2011 438 135 38,98 1er
47  /  123
Gruevski III
2014 481 615 42,97 1er
52  /  123
Gruevski IV (2014-2016), Dimitriev I (2016) et II (2016-2017)
2016 454 519 38,14 1er
43  /  120
Opposition (2017-2020), Spasovski (2020)
2020 315 344 34,57 2e
36  /  120
Opposition
2024 436 022 43.32 1er
58  /  120
Mickoski

Notes et références

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  1. (en) Robert Bideleux et Ian Jeffries, The Balkans : A Post-Communist History, London/New York, Taylor & Francis, , 620 p. (ISBN 978-0-415-22962-3, lire en ligne), p. 419.
  2. (en) Aili Piano, Freedom in the World 2009 : The Annual Survey of Political Rights & Civil Liberties, Rowman & Littlefield, , 918 p. (ISBN 978-1-4422-0122-4, lire en ligne), p. 433.
  3. a et b (en) Philipp H. Fluri, Gustav E. Gustenau et Plamen I. Pantev, The Evolution of Civil-Military Relations in South East Europe : Continuing Democratic Reform and Adapting to the Needs of Fighting Terrorism, Springer, , 276 p. (ISBN 978-3-7908-1572-6, lire en ligne), p. 170.
  4. « Présidentielle en Macédoine du Nord : la candidate de droite en tête devant le président sortant à l’issue du premier tour », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Elisabeth Bakke, Central and East European party systems since 1989, Cambridge, Cambridge University Press, , 563 p. (ISBN 978-0-521-88810-3, lire en ligne), p. 79.
  6. a et b (en) Wolfram Nordsieck, « Macedonia », Parties and Elections in Europe (consulté le ).
  7. (en) Sabrina P. Ramet, Central and Southeast European Politics since 1989, Cambridge, Cambridge University Press, , 563 p. (ISBN 978-0-521-88810-3, lire en ligne), p. 79.
  8. (en) « Key political Parties in Macedonia », sur balkaninsight.com, .
  9. (en) Cindy R. Jebb, The Fight for Legitimacy : Democracy vs. Terrorism, Praeger, , 182 p. (ISBN 978-0-275-99189-0, lire en ligne).
  10. (mk) Site officiel du VMRO-DPMNE, statut du parti
  11. MKD.MK – Prime Minister Gruevski: Macedonia won with fair and democratic elections (mk).
  12. (en) Macedonia: The Vnatresna Makedonska Revolucionerna Organizacija - Demokratska Partija za Makedonsko Nacionalno Edinstvo (VMRO-DPMNE), UNHCR
  13. a et b (en) Macedonia's Elections: Lustration+Antiquization=Ochlocracy, Global Conversation
  14. Jean-Arnault Dérens & Laurent Geslin, « La Macédoine à la dérive », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  15. a b et c (en) « Key political Parties in Macedonia », Balkaninsight,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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