Oite (destroyer, 1924)

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Oite (追風)
illustration de Oite (destroyer, 1924)
L'Oite au large de Yokohama, en 1927.

Type Destroyer
Classe Kamikaze
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Commanditaire Drapeau du Japon Japon
Chantier naval Compagnie des docks d'Uraga
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 154 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 102,6 m
Maître-bau 9,1 m
Tirant d'eau 2,9 m
Déplacement 1 400 t (standard)
Port en lourd 1 750 t (pleine charge)
Propulsion 2 turbines à gaz Parsons Kampon
4 chaudières Ro-Gō Kampon
2 hélices
Puissance 38 500 ch
Vitesse 37 nœuds (69 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement Origine :
Rayon d'action 3 600 milles marins à 14 nœuds (420 tonnes de fioul)
Pavillon Empire du Japon

L'Oite (追風?) est un destroyer de la classe Kamikaze construit pour la Marine impériale japonaise pendant les années 1920.

Historique[modifier | modifier le code]

Au moment de l'attaque de Pearl Harbor le , l'Oite est le vaisseau amiral de la 29e division du 6e escadron de destroyers (4e flotte). Il quitte Kwajalein le avec la force d'invasion de Wake transportant une garnison des « forces navales spéciales de débarquement » (FNSD). Tôt le matin du , la garnison américaine repoussa les premières tentatives de débarquement des FNSD, soutenues par les croiseurs légers Yūbari, Tenryū et Tatsuta, les destroyers Yayoi, Hayate, Kisaragi, Mutsuki, Oite et Asanagi, deux anciens navires de la classe Momi convertis en patrouilleur (patrouilleur no 32 et no 33), et deux transports de troupes contenant 450 soldats des FNSD. Après avoir subi de lourdes pertes, les forces japonaises se replièrent avant le débuts des opérations. Au cours de l'opération, l'Oite sera endommagé et 14 de ses membres d'équipage seront blessés par des tirs d'artillerie. Ce fut le premier revers japonais de la guerre et la seule tentative de débarquement qui échoua lors de la Seconde Guerre mondiale.

Un destroyer japonais (probablement l'Oite) sous l'attaque d'un avion de l'US Navy près du lagon de Truk le .

De janvier à , l'Oite assure la couverture des forces japonaises pendant l'opération R (invasion de Rabaul, en Nouvelle-Bretagne) et l'opération SR (invasion de Lae et Salamaua), retournant à l'arsenal naval de Sasebo pour des réparations en avril. Fin avril, l'Oite escorte un convoi de Sasebo à Truk. Au cours de la bataille de la mer de Corail du 7 au , l'Oite est affecté à la force d'invasion de l'opération Mo pour Port Moresby, en Nouvelle-Guinée. Lorsque cette opération est annulée, il est réaffecté dans le secteur des îles Salomon, patrouillant depuis Rabaul et escortant une équipe de construction d'aérodrome de Truk à Bougainville et à Guadalcanal. En , l'Oite effectue un transport de troupes « Tokyo Express » vers Guadalcanal, mais à la fin du mois, est réassigné pour couvrir les débarquements de troupes sur Nauru et Banaba durant l'opération RY.

En , l'Oite patrouille dans le Pacifique central et escorte des convois de troupes des Palaos aux Salomon jusqu'en . Il est légèrement endommagé par des éclats de torpilles le , alors qu'il escorte un convoi de Truk, via Saipan et Yokosuka. Jusqu'en , le destroyer continue ses escortes entre les îles japonaises et Saipan, puis entre Saipan et Rabaul.

Le , l'Oite escorte le croiseur endommagé Agano des îles Truk vers le Japon lorsqu'il est torpillé et coulé par le sous-marin américain USS Skate. L'Oite secourt 523 membres d'équipage de l'Agano avant de retourner vers Truk. Lorsqu'il atteint la base de Truk le , elle est bombardée par des avions de la marine américaine lors de l'opération Hailstone. L'Oite est torpillé, se brise en deux avant de sombrer quasi immédiatement, emportant 695 des 715 matelots qu'il transportait à son bord (172 de l'Oite et 523 de l'Agano).

L'Oite est rayé des listes de la marine le .

Son épave est retrouvée en à une profondeur d'environ 61 mètres (200 pieds), les deux sections étant séparées d'environ 12 mètres (40 pieds).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Conway's All the World's Fighting Ships : 1906–1921, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 439 p. (ISBN 0-85177-245-5)
  • Stephen Howarth, The Fighting Ships of the Rising Sun : The Drama of the Imperial Japanese Navy, 1895–1945, Atheneum, , 398 p. (ISBN 0-689-11402-8)
  • (en) Hansgeorg Jentschura, Dieter Jung et Peter Mickel (trad. de l'allemand par Antony Preston & J.D. Brown), Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869–1945 [« Japanischen Kriegsschiffe, 1869-1945 »], Annapolis, Maryland, United States Naval Institute, (ISBN 978-0-87021-893-4, OCLC 34017123)
  • Anthony J. Watts et Brian G. Gordon, The Imperial Japanese Navy, Garden City, New York, Doubleday, (OCLC 202878)
  • M. J. Whitley, Destroyers of World War Two : An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 0-87021-326-1)
  • John Wukovits, Pacific Alamo : The Battle for Wake Island, NAL: Caliber, , 320 p. (ISBN 978-1-101-65818-5, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]