Musée national de Chine

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Musée national de Chine
中国国家博物馆
Façade Ouest (côté place Tainan'men)
Architecte: Zhang Kaiji, 1959
Rénovation complète, extension : Gerkan, Marg and Partners. Réouverture 2011
Informations générales
Nom local
中国国家博物馆
zhōngguó guójiā bówùguǎn
Type
Histoire, artisanat
Ouverture
Visiteurs par an
7,4 M ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Bâtiment
Architecte
Localisation
Pays
Commune
Adresse
Place Tian'anmen
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : Chine
(Voir situation sur carte : Chine)
Géolocalisation sur la carte : Pékin
(Voir situation sur carte : Pékin)
Géolocalisation sur la carte : centre de Pékin
(Voir situation sur carte : centre de Pékin)

Le Musée national de Chine (chinois simplifié : 中国国家博物馆 ; chinois traditionnel : 中國國家博物館 ; pinyin : Zhōngguó guójiā bówùguǎn) est situé à l'est de la place Tian'anmen, à Pékin, en Chine. Ce musée a pour objectif de montrer les arts et l'histoire de la Chine. Il est dépendant du ministère de la Culture (en). C'est l'un des plus grands musées du monde.

Le Musée national de Chine est le résultat de l'union de deux musées de Pékin en 2003 : le musée de l'Histoire de Chine (créé en 1912) et le musée de la Révolution chinoise[1].

Il couvre l'histoire du territoire chinois, de la Préhistoire, il y a 1,7 million d'années, jusqu’à la fin de l'Ancien Régime, sous la dynastie Qing, en 1911.

En 2017, le Musée national de Chine était le premier musée visité au monde avec 7 550 000 visiteurs, avant le musée national de l'air et de l'espace à Washington D.C. et le musée du Louvre qui en ont accueilli respectivement 7,5 millions et 7,4 millions[2].

Histoire des bâtiments[modifier | modifier le code]

Le nouveau musée a été créé en 2003 [3] par la fusion des deux musées distincts qui occupaient le même bâtiment depuis 1959: le musée de la Révolution chinoise dans l'aile Nord (à l'origine Bureau du Musée national de la Révolution fondé en 1950 pour préserver l'héritage de la guerre civile chinoise) et du Musée national d'Histoire chinoise dans l'aile Sud (à l'origine à la fois Musée national d'Histoire de Pékin, fondé en 1949, et Bureau préliminaire du Musée national d'Histoire, fondé en 1912, chargé de sauvegarder l'héritage historique plus vaste de la Chine).

Le bâtiment du musée d'Histoire chinoise a été achevé en 1959, l'architecte étant Zhang Kaiji. Il s'agissait alors de l'un des dix grands bâtiments célébrant le dixième anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Il complète la composition, autour de la place Tianan'men, en faisant face, de l'autre côté de la place, au palais de l'Assemblée du Peuple qui a été construit en même temps, en 1959. La structure couvre 6,5 ha avec une longueur frontale de 313 m, et une hauteur de quatre étages totalisant 40 m[4]. La façade présente dix piliers carrés d'ordre colossal, en son centre.

Le musée de la Révolution chinoise est né du bureau préparatoire du musée de la Révolution centrale qui a vu le jour en . Le bureau préparatoire a été installé, dans les premiers temps, dans la cité circulaire (Tuancheng) du parc Beihai, et a déménagé dans la salle de la Vaillance martiale de la Cité interdite peu après. En , un nouveau bâtiment a pris forme à l'est de la place Tian'anmen. En , le bâtiment a été achevé. L'année suivante, au mois d'août, le musée de la Révolution chinoise était en place et le Bureau préparatoire a été supprimé. L'ouverture officielle a eu lieu le .

En , le musée d'Histoire chinoise et le musée de la Révolution chinoise ont été regroupés en musée de la Révolution et d'Histoire de Chine. Plus tard, au début des années 80, ils sont retournés dans leurs bâtiments séparés. Le Musée national de Chine a été inauguré le .

Il a été fermé à nouveau pour rénovation et reconstruction en 2007 et a rouvert le . L'exposition sur le thème de la route du rajeunissement, pour célébrer le 60e anniversaire de la République populaire de Chine en 2009, est la première exposition dans le nouveau Musée national de Chine.

Après quatre ans de rénovation, le musée a rouvert ses portes le , avec 28 nouvelles salles d'exposition, plus du triple de l'espace d'exposition précédent, et des installations d'exposition et de stockage ultramodernes. Il a une superficie totale de près de 200 000 m2[5]. Les rénovations ont été conçues par l'agence allemande Gerkan, Marg and Partners[6].

Collections[modifier | modifier le code]

Sculpture sur pierre de la dynastie des Han de l'Est, avec représentation d'un pavillon au bord d'un lac. Dans le coin supérieur droit, le guérisseur divin Bian Que 扁鵲 (représenté comme un oiseau à tête humaine) traite trois malades par acupuncture ; au-dessous, deux personnages jouent au jeu de Liubo.

Le musée, couvrant l'histoire chinoise depuis l'homme de Yuanmou d'il y a 1,7 million d'années jusqu'à la fin de la dynastie Qing (la dernière dynastie impériale), possède une collection permanente de 1 050 000 objets[7], avec de nombreux objets précieux et rares que l'on ne trouve dans aucun autre musée en Chine ou dans le reste du monde, des unica[8].

Parmi ces objets figurent :

Le musée possède également une importante collection numismatique, dont 15 000 pièces données par Luo Bozhao (en)[10]. Enfin, ce musée expose par rotation de très nombreuses peintures chinoises et des sculptures, anciennes et modernes, d'une exceptionnelle diversité.

Une exposition permanente, intitulée « La Route du rajeunissement », présente l'histoire récente de la Chine depuis le début de la première guerre de l'opium, mettant l'accent sur l'histoire du Parti communiste chinois et ses réalisations politiques[11].

Sculpture[modifier | modifier le code]

Objets d'art[modifier | modifier le code]

Céramique, peinture, dessin[modifier | modifier le code]

Photographie[modifier | modifier le code]

Informations pratiques[modifier | modifier le code]

(en) Informations générales et plan du musée sont présentés sur china discovery.com. L'exposition permanente sur l'histoire de la Chine, avec l'archéologie, les bronzes, etc. se trouve au rez-de-chaussée (Floor plan : B1, cliquable, puis les autres niveaux). Une salle des jades anciens est ouverte au 5e et la salle Sud 13 (S13). Les céramiques, dont ce que nous appelons "porcelaines" se trouvent dans la salle N17. Dans la culture chinoise la distinction n'existe pas en ces termes, et le terme anglais porcelain est employé dans ce sens large. L'autre grande exposition permanente, The Road of Rejuvenation, concerne la période qui couvre depuis le XIXe jusqu'au XXIe siècle avec la modernité de l'art chinois avec le réalisme-socialiste, aux niveaux 2 et 3. Les galeries Nord et Sud (de 1 à 18) sont habituellement le lieu d'expositions temporaires ou avec la rotation rapide pour mieux préserver des œuvres fragiles, dont les thématiques vont des vêtements chinois et extrême-orientaux à l'art africain et aux parfums dans le monde, pour ne citer que quelques exemples caractéristiques de leur grande diversité. L'art chinois moderne et contemporain est en grande partie conservé au Musée d'Art national de Chine (NAMOC).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Visite Musée national de Chine,histoire et culture chinoise - Guide Pékin Région de Pékin | Voyage Chine Escapade », sur www.chineescapade.com (consulté le )
  2. « Le Musée national de Chine est devenu le musée le plus visité au monde - 12 juin 2017 - lejournaldesarts.fr », sur Le Journal Des Arts (consulté le )
  3. « Message du directeur du NCM (Wang Chunfa) », en.chnmuseum.cn (consulté le )
  4. China.org
  5. Le Musée national rouvrira ses portes le 1er avril
  6. China-Peking-Nationalmuseum Hanno Rauterberg, Aufklärung in eigener Sache, Die Zeit, 1er avril 2011 (en allemand)
  7. (en) « National Museum gets major makeover », China Economic Review (en),
  8. Ortolang, « Unicum : définition », sur cnrtl.fr, (consulté le )
  9. (en) « The National Museum of China » [archive], China Culture,
  10. Luo Bozhao qianbixue wenji par Ma Feihai, Zhou Xiang, Luo Jiong, Luo Bozhao, revue par Helen Wang, The Numismatic Chronicle (1966-), Vol. 165 (2005), p. 413-414
  11. Varutti, Marzia, Museums in China : the politics of representation after Mao, 115 p. (ISBN 978-1-78204-210-5)
  12. Ce bas-relief exceptionnel est étudié dans (en) Angela Falco Howard, Wu Hung, Li Song et Yang Hong, Chinese sculpture, New Haven, Yale University Press, , 521 p., 31 cm. (ISBN 978-0-300-10065-5, lire en ligne), p. 146-147. L'idéale de beauté sur une longue période de la dynastie Tang, fut celui des femmes corpulentes, comme a pu l'être la seule femme à être impératrice, Wu Zetian et peut-être à partir de son ascension. Au cours de cette dynastie les femmes avaient accès à de nombreuses activités que pratiquaient les hommes. Ces caractères physiques pourraient signifier leur statut, quasi égal à celui des hommes, eux-mêmes assez ronds. Official Website of the Longmen Grottoes Scenic Area, « Empress Wu Zetian and Longmen Grottoes », sur China Daily.com, (consulté le )
  13. Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung, Trois mille ans de peinture chinoise, éd. Philippe Piquier, Arles, 2003, p. 18 (ISBN 2-87730-667-4)
  14. Vers 3000 on assiste à cette disparition aussi rapide que quasi totale et inexpliquée. La culture de Xiaoheyan (3000-2600), qui suit dans cette région, témoigne d'une très faible « complexité » sociale : quasi aucune hiérarchie, l'effondrement numérique de la population et l'agriculture est remplacée par une forme de pastoralisme extensif. Les habitats fixes et les lieux rituels ont été abandonnés. La seule explication actuellement plausible reste la soudaine détérioration du climat avec une sécheresse prononcée et un affaiblissement de la mousson d'été vers 3000 AEC.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]