Marie de Croÿ
Princesse |
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Nom de naissance |
Marie Elisabeth Louise de Croy-Solre |
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Famille | |
Père |
Alfred Emanuel Prinz von Croÿ (d) |
Mère |
Elizabeth Mary Parnell (d) |
Membre de | |
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Conflits | |
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Archives conservées par |
Archives de l'État en Belgique (BE-A0524_706135_703006_FRE, BE-A0524.490) |
Marie Élisabeth Louise de Croÿ, de la Maison de Croÿ, née le à Londres et morte le à Saint-Benin-d'Azy, est une princesse belge qui s'est signalée par ses actions de résistance pendant les deux Guerres mondiales.
Biographie
La princesse est la fille du prince Alfred de Croÿ (1842-1888) et de son épouse anglaise Elizabeth Mary Parnell (1855-1912)[1].
Lors de la Première Guerre mondiale, elle met sur pied un réseau d'espionnage et lutte contre l'occupant au côté d'Edith Cavell en permettant à des soldats alliés de regagner l'Angleterre via la Hollande. Arrêtée, elle est déportée et condamnée à dix années de travaux forcés par les Allemands. Elle est incarcérée à la prison de Siegburg où elle se lie d'amitié avec Marthe Boël. Guillaume II, à la suite des demandes incessantes du roi d'Espagne Alphonse XIII et du nonce apostolique, Monseigneur Pacelli, lui offre la liberté qu'elle refuse puisque ses compagnes d'infortune ne peuvent en bénéficier également. Les conditions sanitaires de la prison de Siegburg étant déplorables, et la malnutrition généralisée, Marie de Croÿ doit être admise à l'hôpital de Bonn le . Elle est libérée de sa captivité le [2].
Elle est très liée avec la reine Elisabeth de Belgique et la reine Marie de Grande-Bretagne.
Durant la Seconde Guerre mondiale, elle adopte le même comportement héroïque. Elle cache notamment le général Giraud qui s'était évadé de son lieu de captivité en Allemagne. Elle est arrêtée à Lille.
Marie de Croÿ meurt le dans le petit village de Saint-Benin-d'Azy, dans le département de la Nièvre, où la famille de son frère Léopold prince de Croÿ-Solre (1877-1965) possède les châteaux d'Azy et La Vieille Régie[3].
Ses témoignages
Marie de Croÿ a écrit deux ouvrages :
- Le martyre des pays envahis, souvenirs de la Princesse de Croÿ, Paris, Plon, 1933.
- Souvenirs de guerre et de captivité, in la Revue générale, 1933.
Décorations
- Chevalier de l'ordre de Léopold
- Chevalière de la Légion d'honneur avec croix de guerre
- Ordre de l'Empire britannique à titre civil (chevalier)
Notes et références
- Genealogisches Handbuch des Adels 50 (1971), p. 170.
- Éliane Gubin, Dictionnaire des femmes belges: XIXe et XXe siècles, Lannoo Uitgeverij, 2006 - 637 pages
- Voir GHdA 50 (1971), État présent de la noblesse belge (2005), p. 268 et Gothaisches genealogisches Handbuch 1 (2015), p. 321-324. Marie de Croÿ avait obtenu également par arrêté royal du 8 novembre 1919 reconnaissance de noblesse en Belgique et autorisation de continuer à porter le titre de princesse mais elle n'avait jamais levé les lettres patentes pour rendre cette faveur définitive ; voir État présent de la noblesse belge (1987), p. 162.
Liens internes
Liens externes
- Archives de l'État à Mons, Papiers de la Princesse Marie de Croÿ
- Ressource relative aux beaux-arts :