Aller au contenu

Marie de Croÿ

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 23 décembre 2020 à 21:34 et modifiée en dernier par AwkwardChester (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Marie de Croÿ
Marie de Croÿ vers 1930.
Titre de noblesse
Princesse
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Elisabeth Louise de Croy-SolreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Famille
Père
Alfred Emanuel Prinz von Croÿ (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Elizabeth Mary Parnell (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Conflits
Distinctions
Archives conservées par
Archives de l'État en Belgique (BE-A0524_706135_703006_FRE, BE-A0524.490)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marie Élisabeth Louise de Croÿ, de la Maison de Croÿ, née le à Londres et morte le à Saint-Benin-d'Azy, est une princesse belge qui s'est signalée par ses actions de résistance pendant les deux Guerres mondiales.

Biographie

La princesse est la fille du prince Alfred de Croÿ (1842-1888) et de son épouse anglaise Elizabeth Mary Parnell (1855-1912)[1].

Lors de la Première Guerre mondiale, elle met sur pied un réseau d'espionnage et lutte contre l'occupant au côté d'Edith Cavell en permettant à des soldats alliés de regagner l'Angleterre via la Hollande. Arrêtée, elle est déportée et condamnée à dix années de travaux forcés par les Allemands. Elle est incarcérée à la prison de Siegburg où elle se lie d'amitié avec Marthe Boël. Guillaume II, à la suite des demandes incessantes du roi d'Espagne Alphonse XIII et du nonce apostolique, Monseigneur Pacelli, lui offre la liberté qu'elle refuse puisque ses compagnes d'infortune ne peuvent en bénéficier également. Les conditions sanitaires de la prison de Siegburg étant déplorables, et la malnutrition généralisée, Marie de Croÿ doit être admise à l'hôpital de Bonn le . Elle est libérée de sa captivité le [2].

Elle est très liée avec la reine Elisabeth de Belgique et la reine Marie de Grande-Bretagne.

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle adopte le même comportement héroïque. Elle cache notamment le général Giraud qui s'était évadé de son lieu de captivité en Allemagne. Elle est arrêtée à Lille.

Marie de Croÿ meurt le dans le petit village de Saint-Benin-d'Azy, dans le département de la Nièvre, où la famille de son frère Léopold prince de Croÿ-Solre (1877-1965) possède les châteaux d'Azy et La Vieille Régie[3].

Ses témoignages

Marie de Croÿ a écrit deux ouvrages :

  • Le martyre des pays envahis, souvenirs de la Princesse de Croÿ, Paris, Plon, 1933.
  • Souvenirs de guerre et de captivité, in la Revue générale, 1933.

Décorations

Notes et références

  1. Genealogisches Handbuch des Adels 50 (1971), p. 170.
  2. Éliane Gubin, Dictionnaire des femmes belges: XIXe et XXe siècles, Lannoo Uitgeverij, 2006 - 637 pages
  3. Voir GHdA 50 (1971), État présent de la noblesse belge (2005), p. 268 et Gothaisches genealogisches Handbuch 1 (2015), p. 321-324. Marie de Croÿ avait obtenu également par arrêté royal du 8 novembre 1919 reconnaissance de noblesse en Belgique et autorisation de continuer à porter le titre de princesse mais elle n'avait jamais levé les lettres patentes pour rendre cette faveur définitive ; voir État présent de la noblesse belge (1987), p. 162.

Liens internes

Liens externes