Hendrik Geeraert

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Hendrik Geeraert
Description de cette image, également commentée ci-après
L'éclusier, héros de la grande guerre.
Alias
L'inondeur de l'Yser
Naissance
Nieuport, Belgique
Décès (à 61 ans)
Bruges, Belgique
Nationalité Belge
Pays de résidence Belgique
Profession
Batelier, éclusier
Distinctions
Chevalier de l'Ordre de Léopold Ier
Conjoint
Marie Jonckheere

Hendrik Geeraert (Nieuport, - Bruges, ) est un héros belge. Il est la personnification de la résistance civile contre l'envahisseur allemand. Il est connu, pendant la Première Guerre mondiale, comme étant le marin de Nieuport qui, en , a ouvert les écluses permettant l'inondation de la plaine de l'Yser et ainsi permis l'arrêt de l'avancée allemande.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hendrik Geeraert, né à Nieuport[1] le , est le fils d'Augustinus Geeraert, batelier et marin-pêcheur, et d'Anna Veranneman, batelière. Il devient batelier et épouse à 24 ans, à Furnes[2] le 2 novembre 1887 Melanie Leonie Jonckheere avec qui il a huit enfants.

Première guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au début de la Première Guerre mondiale, à la mi-, Geeraert est mis en contact avec un détachement du génie des sapeurs-mariniers qui surveillaient les écluses de Nieuport. Pour protéger la tête de pont de Lombardsijde, le détachement reçoit l'ordre d'inonder le polder de Nieuwendamme le , ce qu'ils font aidés par Geeraert.

Plaque commémorative à proximité de la Patte d'Oie

Le répit ainsi offert ne dure pas ; le , il est décidé d'inonder également toute la zone entre Nieuport et Dixmude. La première tentative (avec l'aide de Karel Cogge) ne donne pas les résultats escomptés si bien que le Geeraert reçoit l'ordre d'aller avec une petite équipe d'ouvrir l'écluse Noordvaart de la Patte d'Oie de Nieuport pour permettre à l'eau de refluer dans les terres à marée haute. L'opération est renouvelée trois fois. Après le plein succès de l'opération, il reste toute la guerre affecté à la compagnie qui s'occupait des écluses[3].

Hendrik Geeraert sur le billet de 1000 Francs

Rapidement après la guerre, il tombe malade. Sur son lit de mort le , il est nommé chevalier de l'ordre de Léopold et « figure légendaire de l'armée de campagne 1914-1918 ».

Le , il meurt à l'Hospice Sint-Julius de Bruges tenu par les frères de la charité. Il est enterré avec les honneurs militaires au cimetière de Nieuport.

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

Dans les années 1950, son buste fut imprimé sur le verso des billets de mille francs belges. Son nom a été donné à la place Hendrik Geeraert à Nieuport où a été placé le buste d'Hendrik Geeraert.

Il a reçu les distinctions suivantes[3] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nieuport, acte de naissance n° 55 du 16 juillet 1863. La déclaration est effectuée par Sophia Lams, 28 ans, sage-femme, née à Nieuport et y demeurant. L'enfant est né le 15 juillet 1863 à sept heures du matin, au n° 40 de la Langestraet, le père étant en mer.
  2. Furnes, acte de mariage n° 30 du 2 novembre 1887 et pièces jointes. Henricus Augustinus Geeraert, batelier, est le fils d'Augustinus Geeraert, batelier, et d'Anna Maria Veranneman, batelière. Melanie Leonie Jonckheere, batelière à Furnes, née à Furnes le 29 avril 1864, est la fille de Reginaldus Josephus Jonckheere, né à Nieuport et mort à Dunkerque le 4 août 1871 âgé de 54 ans, batelier, lui-même fils de Louis Jonckheere et de Victoria Demuys, veuf en premières noces de Rosalia Francisca Bequaert, tous trois décédés, et époux en secondes noces de Sophia Amelia Doheyn, batelière à Furnes, née à Pollinkhove. Henri Augustin Geeraert, de la levée 1883, ayant tiré le n° 107, ne fut pas appelé.
  3. a et b (nl) « Ter nagedachtenis - Hendrik Geeraerts », Het Laatste nieuws,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès limité)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Front de l'Yser

Lien externe[modifier | modifier le code]

  • Armand Colard, Geeraert (Henri-Augustin), dans Biographie Nationale, publiée par l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, tome trente-cinquième, Supplément Tome VII (Fascicule 1er), Bruxelles, Bruylant, 1969, col. 282 et suiv. sous le lien [1].

Sources[modifier | modifier le code]

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