Marc Séguin

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Marc Séguin
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Né à Ottawa en 1970, Marc Séguin est un artiste multidisciplinaire, à la fois peintre, romancier et réalisateur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Diplômé des beaux-arts de l’Université Concordia (1995), il se forme auprès de Yves Gaucher et de Guido Molinari dont «on reconnait l’ascendance dans les vastes champs monochromes de ses tableaux"[1]. Marc Séguin présente en 1996 sa première exposition solo. Puis, en 1997, il voit son œuvre reconnue par les conservateurs du Musée d’art contemporain de Montréal et ceux-ci l’incluent dans l’exposition de groupe «De fougue et de passion». Récipiendaire du prix Pierre-Ayot (1998), on l’invite en 2000 à présenter «Les Rosaces», une exposition solo qui sera présenté à travers tout le Canada et au Centre culturel canadien de Paris[2]. Puis en 2004, le Musée des beaux-arts de Montréal présente «Les démons»[3]. La singularité de ses travaux attire favorablement le milieu des arts[4].

Sa carrière en arts visuels, l’amène à participer à de nombreuses expositions collectives et individuelles tant au Canada qu’à l’international. D'importantes oeuvres de l'artiste figurent aujourd'hui dans les collections du Musée d'art contemporain de Montréal, du Musée des beaux-arts de Montréal ainsi que du Musée national des beaux-arts du Québec[5],[6],[7]. Ses estampes et ses peintures font aussi partie de nombreuses collections particulières du Québec, du Canada et des États-Unis.

L'Oeuvre de Marc Séguin explore "les thèmes de la rétrogression politique, de la compromission environnementale et de la division sociale. Il révèle des vérités profondes sur la nature de l'humanité au moyen d'images d'un beauté provocante et élégiaque[8]". Il est reconnu pour exposer dans ses tableaux le caractère trouble de la nature humaine[9]. Sa peinture mêle l'abstraction et la figuration donnant lieu à des œuvres singulières[10].Selon Valerie Lessard, «Le peintre et romancier questionne: le pouvoir, la foi, le rôle de l'artiste dans la société. Qu'il séduise ou choque, il ne laisse personne indifférent»[11].

La démarche artistique de Marc Séguin le mène vers l'écriture[7]. Il publie des romans, de la poésie, un livre d'artiste et participe à diverses collaborations. Depuis 2016, l'artiste tient une chronique dans la section Débats de La Presse +, portant un regard unique sur l'actualité et la monde. Il collabore régulièrement en tant qu'auteur au magazine Nouveau Projet. À propos de la poésie, Marc Séguin affirme: "La poésie est pour moi une nourriture essentielle. (...) On pourrait croire, en observant de loin, qu'elle est sur le respirateur artificiel, la poésie au Québec, mais les poètes tiennent le coup et écrivent beaucoup, sans réelle forme d'encouragement, parce que la poésie est connectée sur un besoin vital. C'est un art de pauvre, qui ne coûte rien à créer, donc un art libre"[12].

Marc Séguin réalise le film Stealing Alice (2016) ainsi que le documentaire La ferme et son État (2017) qui dresse un portrait actuel des forces vives et des aberrations en agriculture au Québec[13],[14],[15],[16]. Il réalise également le videoclip Where we started des Dear Criminals (2019).

Au théâtre, il scénographie Without Men (ah ouain?) (2004) de Pierre Yves Lemieux présenté au Théâtre La Bordée, Une girafe et un pont (2013) de Jean-François Casabonne présenté au Théâtre de Quat’sous, ainsi que Solo 70 (2018) de Paul-André Fortier présenté à l'Agora de la danse et au Festival TransAmérique. Il met en scène La diseuse de bonne aventure (2018) présenté au Centre du Théâtre d'aujourd'hui dans le cadre du Festival Jamais Lu[17],[18].

Au début des années 2000, il installe son atelier à Brooklyn qu’il gardera jusqu’en 2022. En 2021, l'artiste déménage son atelier au 3333, Crémazie Est[19].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans et livres d'artiste[modifier | modifier le code]

Traductions[modifier | modifier le code]

  • Poacher's faith = La foi du braconnier, traduction par Kathryn Gabinet-Kroo, Holstein, Ontario, Exile Editions, 2013, 157 p. (ISBN 9781550963144 et 1550963147)
  • Hollywood: a New York love story = Hollywood, traduction par Kathryn Gabinet-Kroo, Holstein, Ontario, Exile Editions, 2014, 173 p. (ISBN 9781550963977)
  • A Fine line = Les repentirs, traduction par Kathryn Gabinet-Kroo, Holstein, Ontario, Exile Editions, 2014, 138 p.

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Au milieu du monde, Montréal, Éditions du Noroît, , 56 p. (ISBN 9782897661137)
  • Entretemps le démonde: poèmes d'une jeunesse. Montréal, Éditions du Silence, 2017, 27 p. (ISBN 9782920180864)

Chroniques[modifier | modifier le code]

  • Affaires de terre et patentes d'artiste : chroniques, Montréal, Leméac, , 136 p. (ISBN 9782760948679)

Catalogues d'exposition[modifier | modifier le code]

  • Aquin, Stéphane, (1996). Marc Séguin : ici-maintenant. Plein Sud: Longueuil, 4 p.
  • Lussier, Réal et Depocas, Alain (1997). De fougue et de passion. Montréal, Qc: Musée d'art contemporain de Montréal, 56 p.
  • Prioul, Didier; Bonnier, Bernadette; Belgeonne (1999). Gabriel. Benoit, Donais, Lacroix, Séguin, Bihain, Celli, Penelle, Sarah V. Sur les traces de Félicien Rops. Musée du Québec, Musée Félicien Rops.
  • La Chance, Michaël et Groleau, Michel et Paul, Francine. Biennale 1999 du dessin, de l'estampe et du papier-matière du Québec. Trois-Rivières, Qc: Éditions d'art Le Sabord, 1999.
  • Côté, Nathalie (1999). Ni rupture, ni retour: Nouvelles attitudes. Rimouski: Musée régional de Rimouski. 6 p.

Collaborations[modifier | modifier le code]

  • Picard, Martin et Séguin Marc (2012). Cabane à sucre-Au pied de cochon. Éditeur: Au pied de cochon (9782980949852).
  • L'art et la vie: regards sur la collection de la Fondation de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, contributeurs aux textes: Jean-Claude Baudinet, Manon Boily, Paulette Gagnon, Dr André Levasseur, Martin Philippe Côté, Anne-Claude Bacon, Simon Blais et Marc Séguin (2013). Fondation de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont: Montréal, 67 p. (ISBN 9780988316522)
  • Belliard, Alexandre (2016). Manifestare  dans Légendes d’un peuple. Tome V. Québec : Éditio, p.237.
  • Teyssèdre, Gagnon, Nasgaard, Séguin (2018). Guido Molinari. Montréal: Fondation Guido Molinari, 321 p. (ISBN 9782981623379)
  • Cardinal, François (sous la dir.) (2019). Lâchez pas, les gars! Édition La Presse.
  • Teisceira-Lessard, Philippe,  Pontbriand, Olivier (2019). Le Saint-Laurent d'île en île: rencontres et paysages; préface de Marc Séguin.
  • L'Atelier, avec des photographies de Caroline Perron et Maude Chauvin, Ajou, Fides, (2020), n.p. (ISBN 9782762144017 et 2762144019)
  • Roy, Andréanne, Des Roches, Jacques et Riopelle, Iseut (sous la dir.) (2020). Riopelle: à la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones. Éditions scientifiques du MBAM, en collaboration avec 5 Continents Editions, Milan. 288 p.
  • Campbell, Fred (2023). Hooké aventures et cuisine sauvage. KO Éditions. 264 p. Préface de Marc Séguin.
  • Lacerte Sylvie (sous la dir.) (2023). Riopelle,  à la croisée des temps. Musée des beaux-arts du Canada: Ottawa, 207 p.

Films[modifier | modifier le code]

  • Stealing Alice, film de fiction avec Denys Arcand, Elisapie Isaac, Fanny Mallette, Gaston Lepage et Joelle Paré-Beaulieu. Société de production: Atelier Brooklyn, Distribution: Atelier Brooklyn, 2016, 89 minutes.
  • La Ferme et son État, Documentaire, Société de production: Atelier Brooklyn, Distribution : Atelier Brooklyn, 2017, 116 minutes.

Série documentaire[modifier | modifier le code]

  • L'art de la chasse, Réalisateur: Bruno Boulianne, Production: Eurêka! Productions, 2019, 2 épisodes de 60 min.
  • Bull’ eyes: un peintre à l’affut: Bruno Boulianne, Production: Pimiento, 2010, documentaire, 76 minutes.
  • Web-documentaire, Blanc, beauté nordique, par Ariane Cipriani, Denis Wong et produit par Radio-Canada.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Art public[modifier | modifier le code]

  • 2011: ExMuro Artistique Avenue arts publics. Ville de Québec.
  • 2017: Aurores Montréal, projections sur le Mont Royal en collaboration avec 4U2C pour les célébrations du 375e anniversaire de la ville de Montréal.
  • 2018: Piano public, Belvédère Mont-Royal. Ville de Montréal, Service de la culture.
  • 2021: H Anima, intégré au projet Humaniti Montréal, arbre en bronze et aluminium au coin de l’avenue Viger et De Bleury[21].
  • 2022: L’art magnétique, murale en hommage à Riopelle, Montréal (835 x48). Murale de 60 mètres en l’honneur de l’artiste Jean Paul Riopelle au quartier Milton-Parc dans Le Plateau-Mon-Royal[22].
  • 2023: Point de rassemblement, complexe immobilier Haleco, aux abords du canal Lachine et de l’autoroute Bonaventure à Montréal[23].
  • 2023: Annonce de sélection pour la réalisation d'une œuvre d'art prévu lors du prolongement de la ligne bleue du Métro de Montréal[24].

Archives[modifier | modifier le code]

Le fonds Marc Séguin est conservé par La Fondation Marc Séguin. La Fondation Marc Séguin est destinée à valoriser et perpétuer la mémoire artistique et historique de l’artiste.

Prix et honneurs[modifier | modifier le code]

Arts visuels[modifier | modifier le code]

  • 1998 - Lauréat: Prix Pierre Ayot de la ville de Montréal en collaboration avec l'Association des Galeries d'art contemporain de Montréal[25]
  • 2004 - Lauréat: Artistic Achievement Award, Université Concordia[26].

Littérature[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Côté, Nathalie., « Légende urbaine. », Voir Québec.,‎ octobre 1999.
  2. Jean Dumont, « Marc Séguin et la lumière-OBJET », Vie des arts, vol. 44, no 181,‎ , p. 39–41 (ISSN 0042-5435 et 1923-3183, lire en ligne, consulté le )
  3. Delgado, Jerôme. ., « Les démons. », La presse.,‎ 21 mars 2004.
  4. Charron, Marie-Ève., « Marc Séguin : fouiller la nature humaine. », La Presse.,‎ 22 mai 1999.
  5. « Marc Séguin », sur Collection Musée national des beaux-arts du Québec (consulté le )
  6. Daniel Côté, « Une rétrospective pour Marc Séguin », Le Quotidien,‎ , p. 27
  7. a et b Marc-André Couillard, « Un artiste établi à Brooklyn et à Hemmingford », Coup d'Oeil (Napierville, Qc),‎ , p. 3
  8. Lacerte Sylvie, « Riopelle, à la croisée des temps. Musée des beaux-arts du Canada : Ottawa, », dans Riopelle, à la croisée des temps, Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada, , p.207
  9. Larochelle, Samuel., « Marc Séguin : un succès inattendu. », La Presse.,‎ 26 aout 2019.
  10. (en-US) Ville de Saint-Lambert, « Jeune Picasso », sur 100 % culture Saint-Lambert (consulté le )
  11. Valérie Lessard, « Le retour du peintre romancier », Le Droit,‎ , p. 28
  12. Dominic Tardif, « Marc Séguin et le besoin vital de la poésie », Le Devoir,‎ , p. A1
  13. « L'instinct et la naïveté de Marc Séguin », sur L’actualité, (consulté le )
  14. Amélie Descheneau-Guay, « Documentaire / La ferme et son État », Relations, no 796,‎ , p. 49–49 (ISSN 0034-3781 et 1929-3097, lire en ligne, consulté le )
  15. François Lévesque, « L'art de respecter la pulsion », Le Devoir,‎ , p. A1,A8.
  16. Thierry Larivière, « Un documentaire plaide pour les petites fermes », La Terre de chez nous,‎ , p. 11
  17. « Marc Séguin, filtre d’une époque », sur Le Devoir (consulté le )
  18. Marie-Lise Rousseau, « Le futur conjugué au présent », sur Journal Métro, (consulté le )
  19. « Incursion dans l’atelier de Marc Séguin », sur Le Devoir (consulté le )
  20. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, « Détail d'une activité », sur www.banq.qc.ca (consulté le )
  21. Jean Siag, « Nouvelle œuvre de Marc Séguin: Anima, « un clin d’œil » à Riopelle », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Olivier Du Ruisseau, « Une immense murale en hommage à Riopelle s’illumine », sur Le Devoir, (consulté le )
  23. Valérie Simard, « Une œuvre de Marc Séguin à l’entrée de Montréal », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. Catherine Lalonde, « Cinq artistes créeront des œuvres pour les nouvelles stations de métro », sur Le Devoir, (consulté le )
  25. « Prix Pierre-Ayot », sur Association des galeries d’art contemporain (consulté le )
  26. « Marc Séguin », sur Galerie Angers (consulté le )
  27. « La foi du braconnier « Prix littéraire des collégiens », sur prixlitterairedescollegiens.ca (consulté le )
  28. Les libraires, « Les finalistes du Prix des Libraires du Québec! », sur Revue Les libraires, (consulté le )
  29. L'équipe web du VOIR, « Prix littéraires du Gouverneur général 2013 : les ouvrages finalistes maintenant connus », sur Voir.ca (consulté le )
  30. « Les livres en lice pour le prix France Québec 2018 »

Liens externes[modifier | modifier le code]