Lubov Tchernicheva

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Lubov Tchernicheva
dans le rôle de la princesse Cygne des Contes russes, 1917
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
RichmondVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Conjoint
Serge Grigoriev (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Queen Elizabeth II Coronation Award (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

Lubov Tchernicheva, russe : Любовь Павловна Чернышёва, née le 17 septembre 1890 ( dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg et morte le à Richmond, en Angleterre, est une danseuse de ballet russe. Elle a dansé avec les Ballets russes de 1911 à 1929 et a continué à danser professionnellement jusqu'à la soixantaine.

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Lubov Pavlovna Tchernicheva est née à Saint-Pétersbourg en 1890. Elle est formée à l'académie impériale de ballet de Saint-Pétersbourg[1]. Elle est l'élève de Michel Fokine, dans la même classe que Bronislava Nijinska.

Carrière[modifier | modifier le code]

Lubov Tchernicheva danse avec le ballet du théâtre Mariinsky de 1908 à 1911, et avec les Ballets russes de 1911 à 1929[2]. Elle quitte la Russie avec son mari et son fils en 1916.

Elle est maîtresse de ballet des Ballets russes de 1926 à 1929.

Elle crée les rôles dans Le donne de buon umore (1917), La Boutique fantasque (1919), Pulcinella (1920), Les Noces (1924), Les Fâcheux (1924), Zéphire et Flore (1925), Jack-in-the-Box (1926), Le Triomphe de Neptune (1926), Le Pas d'acier (1927), Apollon musagète (1928)[3], Les Dieux mendient (1928) et Francesca da Rimini (1937).

En 1932, elle devient la maîtresse de ballet des Ballets russes de Monte-Carlo[4] et reste dans cette troupe jusqu'à sa dissolution en 1952. Elle danse dans une reprise de Thamar de Michel Fokine au Metropolitan Opera House en 1935[5]. Son dernier rôle de danse remonte à 1957, à 66 ans, dans le rôle de Lady Capulet dans Roméo et Juliette à la Scala.

Lubov Tchernicheva commence des activités pédagogiques en 1923 dans la troupe de Diaghilev en remplacement d'Enrico Cecchetti malade[6]. Elle enseigne depuis 1938. En 1955, elle devient professeure au Sadler's Wells Ballet, à Londres, qui devient plus tard l'école du Royal Ballet à Covent Garden.

Dans les années 1950, Tchernicheva et son mari produisent des ballets russes à Londres et à New York[7],[8] notamment une reprise en 1954 de L'Oiseau de feu avec Margot Fonteyn et Michael Somes [9] et une reprise de Petrouchka en 1957, avec Alexander Grant dans le rôle du Maure, Margot Fonteyn dans le rôle de la ballerine et Peter Clegg dans le rôle de Petrouchka [10]. Le couple a reçu conjointement le Queen Elizabeth II Coronation Award (en) en 1966, pour services rendus à la danse. Elle continue à enseigner en Angleterre, dans les années 1970[1].

Répertoire[modifier | modifier le code]

Lubov Tchernicheva et Léonide Massine, tsarine et tsarévitch dans L'Oiseau de feu des Ballets Russes, en 1916
Lubov Tchernicheva dans Les Contes russes
Ballets de Michel Fokine
Ballets de Léonide Massine
Ballets de Bronislava Nijinska
Ballets de George Balanchine
Ballets de David Lichine

Vie privée[modifier | modifier le code]

Lubov Tchernicheva épouse le danseur et régisseur Sergueï Grigoriev (1883-1968) en 1909. Ils ont un fils, Vsevolod, dont la femme Tamara Grigorieva est également danseuse[39]. Son mari décède en 1968. Elle meurt en 1976 à Richmond, Surrey, en Angleterre, à l'âge de 85 ans[1]. Ses archives sont à la Houghton Library de l'Université Harvard[40].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « Lubov Tchernicheva - Oxford Reference », www.oxfordreference.com (consulté le )
  2. (en) Lynn Garafola, Nancy Van Norman Baer et Nancy Baer, The Ballets Russes and Its World, Yale University Press, (ISBN 9780300061765, lire en ligne)
  3. (en) Tim Scholl, From Petipa to Balanchine: Classical Revival and the Modernisation of Ballet, Routledge, (ISBN 9781134873074, lire en ligne)
  4. (en) Victoria Tennant et Irina Baronova, Irina Baronova and the Ballets Russes de Monte Carlo, University of Chicago Press, (ISBN 9780226167169, lire en ligne)
  5. John Martin 'Thamar', Revived by Ballet Russe, 12 octobre 1935, The New York Times, 13 septembre 1957. p. 13.
  6. Beaumont 1951, p. 222.
  7. (en) J. P. Wearing, The London Stage 1950-1959: A Calendar of Productions, Performers, and Personnel, Rowman & Littlefield, (ISBN 9780810893085, lire en ligne)
  8. John Martin, Dance: New 'Petruchka', The New York Times. p. 14
  9. Pritchard, « The Firebird: A 'riot of rich colour and fantastic movement' », Royal Opera House, (consulté le )
  10. a et b (en) International encyclopedia of dance : a project of Dance Perspectives Foundation, Inc., New York, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-517369-7, 978-0-19-517585-1 et 978-0-19-517586-8, lire en ligne)
  11. Théâtre national de l'Opéra, programme de la soirée du samedi 19 juin 1909, (lire en ligne)
  12. Beaumont 1951, p. 119.
  13. a b c d e f g h i j et k Nicole Wild et Jean-Michel Nectoux, Diaghilev : les ballets russes : exposition, Paris, Bibliothèque nationale, 17 mai-29 juillet 1979, (lire en ligne)
  14. a et b Garafola 1989, p. 390.
  15. Garafola 1989, p. 405.
  16. Beaumont 1951, p. 110.
  17. Beaumont 1951, p. 126.
  18. Beaumont 1951, p. 111.
  19. a et b Garafola 1989, p. 406.
  20. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
  21. Beaumont 1951, p. 317.
  22. Garafola 1989, p. 407.
  23. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  24. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
  25. a et b Garafola 1989, p. 408.
  26. Garafola 1989, p. 414.
  27. Beaumont 1951, p. 319.
  28. Garafola 1989, p. 409.
  29. (en) The World of Art movement in early 20th-century Russia, Leningrad, Aurora Art Publishers, (ISBN 978-5-7300-0215-9, lire en ligne)
  30. a et b (en) « The Paris Times », sur Gallica, (consulté le )
  31. Garafola 1989, p. 410.
  32. Garafola 1989, p. 397.
  33. a et b Garafola 1989, p. 411.
  34. Garafola 1989, p. 412.
  35. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  36. Beaumont 1951, p. 3.
  37. Beaumont 1951, p. 282.
  38. Beaumont 1951, p. 290.
  39. (en) « Lubov Tchernicheva 1938 », The Sydney Morning Herald,‎ , p. 22 (lire en ligne, consulté le )
  40. « Collection: Lubov Tchernicheva papers | HOLLIS for Archival Discovery », hollisarchives.lib.harvard.edu (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

  • (en) Cyril W. Beaumont, The Diaghilev Ballet in London : a personal record, Londres, Adam and Charles Black, (lire en ligne).
  • (en) Ferdinand Reyna, Concise encyclopedia of ballet, Chicago, Follett, (ISBN 978-0-695-80470-1, lire en ligne).
  • (en) Lynn Garafola, Diaghilev's Ballets russes, New York, Oxford University Press, (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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