Livre d'heures (Lescalopier 22)

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Livre d'heures
Le manuscrit en forme de lys, pages ouvertes.
Artiste
Enlumineur anonyme du XVIe siècle
Date
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
Technique
Enluminure sur parchemin
Dimensions (H × L)
18,2 × 8 cm
Format
129 folios reliés
No d’inventaire
Ms. Lesc.22AVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Lescalopier, Ms. 22 est un livre d'heures conservé à la bibliothèque d'Amiens, caractérisé par la forme unique, en fleur de lys, qu'il prend lorsqu'il est ouvert. Daté de 1555 et à l'usage de Rome, il était probablement destiné au roi Henri II. Il est enluminé de vingt-deux miniatures.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ce livre d'heures a été créé en France vers 1555 pour Henri II. Il est resté dans la collection des rois de France au moins jusqu'à Louis XIII[1].

Il fut acquis au XIXe siècle par Charles de L'Escalopier, conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal, grand collectionneur et bibliophile français, qui légua à sa mort, en 1861, ses collections à la ville d'Amiens[2]. Le manuscrit est conservé dans les collections de la bibliothèque municipale d'Amiens.

Description[modifier | modifier le code]

Ce manuscrit est un livre d'heures à l'usage de Rome datant de 1555, caractérisé par sa forme particulière, en position ouverte, de fleur de lys, chaque feuillet ayant ainsi la forme d'une demi-fleur de lys. En parchemin, il est constitué de 129 folios et mesure 18,2 cm de haut pour 8 cm de large.

La reliure du manuscrit date du XVIe siècle. Son dos est fleurdelisé (couvert de fleurs de lys), la tranche du codex étant dorée et gaufrée d'entrelacs.

Décorations[modifier | modifier le code]

  • folio 000I : Écriture d'apparat
Folio 1 : Armoiries d'Henri II et Louis XIII.
Folio 25 : Annonciation.

Œuvre en rapport[modifier | modifier le code]

Un autre livre d'heures en forme de fleur de lys, daté des environs de 1553 et presque identique au Lescalopier 22[3], a été vendu aux enchères à New York chez Christie's en pour une somme de 28 800 dollars américains[4]. Il a de nouveau été présenté au public par le libraire Heribert Tenschert en 2008[3]. Ce deuxième codex pourrait avoir été un premier essai ou un précurseur du manuscrit en forme de lys d'Amiens. Onze des vingt-deux miniatures qui l'ornent ont été réalisées par l'enlumineur Charles Jourdain[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Labarre 1993.
  2. Guide des musées de France, Fribourg (Suisse), 1970, Office du Livre.
  3. a b et c Kraemer 2008.
  4. (en) « Fleur De Lys-Shaped Book of Hours, in Latin, use of Rome, illuminated manuscript on paper », The History of the Book: The Cornelius J. Hauck Collection, sur Christie's, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Chanoine Jean Lestocquoy, « Un manuscrit de la bibliothèque d'Amiens ayant appartenu à Henri II » (séance du ), Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France,‎ , p. 47–51 (DOI 10.3406/bsnaf.1964.6684, lire en ligne).
  • Albert Labarre, Incunables et merveilles de la Bibliothèque d'Amiens, du VIIIe siècle à nos jours (catalogue de l'exposition à la Bibliothèque municipale d'Amiens du au ), Amiens, Bibliothèque municipale, , 114 p. (BNF 35575987), p. 42–43.
  • Thierry Crépin-Leblond et Myra Orth, Livres d'heures royaux : La peinture de manuscrits à la cour de France au temps de Henri II (catalogue de l'exposition au musée national de la Renaissance du au ), Paris, Réunion des musées nationaux, , 63 p. (ISBN 2-7118-2903-0), chap. 24 (« Livre d'heures d'Henri II »), p. 59.
  • Jean Desobry, « Un livre d'heures de Henri II, roi de France », Bulletin trimestriel de la société des Antiquaires de Picardie,‎ 1er trim. 1987, p. 315–327.
  • Jean Vilbas, Livres d'heures à l'usage d'Amiens... et de plusieurs autres lieux (catalogue de l'exposition à la Bibliothèque municipale d'Amiens du au ), Amiens, Bibliothèque municipale d'Amiens, (BNF 37033349), p. 68–70.
  • Gilles Kraemer, « Les incroyables merveilles de la XXIe TEFAF », Art et métiers du livre, no 264,‎ , p. 12–13.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]