Littérature laotienne

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La littérature laotienne désigne ici toute production littéraire en lao ou au Laos ou de culture lao. En ce sens, toute littérature de minorité et/ou en langue minoritaire, comme toute littérature des diasporas et/ou exils, peut y trouver place.

Manuscrits sur ôles
Nouvel An lao 2008 à Luang Prabang : Danseurs d'un khon adapté du Phra Lak Phra Ram (rôles de démons).

La population du Laos, d'environ 500 000 en 1850, est estimée à 6 500 000 en 2020.

Langues[modifier | modifier le code]

Les langues au Laos sont une centaine (Langues du Laos) dont

  • le lao, langue officielle, minoritaire, la plus utilisée (58-75 %)[1],
  • l'isan , ou thaï isan ou du nord-est.

La langue française n'est plus officielle au Laos depuis 1953, mais demeure encore langue diplomatique et commerciale : français du Laos.

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Période du Lan Xang (1354-1707)[modifier | modifier le code]

Péninsule vers 1400-1600.

poésie épique[modifier | modifier le code]

  • (en) Sang Sinxay, poème épique lao (1550-1675 ?)[2], attribué au poète Pangkham
  • Thao Hung Thao Cheuang, poème épique lao (20000 vers)
  • Phra Lak Phra Ram, version lao du Ramayana
  • Phya Khankhaak (Le récit du roi Crapaud)
  • Nang Teng (La Reine exilée et son Fils)[3]
  • Phadaeng Nang Ai (histoire d'amour),
  • L'engoulevent blanc[4],
  • Nithan Khun Borom (L'histoire de Khun Borom, père de l'ethnie lao),
  • Diverses phongsavadan, chroniques royales, selon chaque grande ville du royaume de Lan Xang (1353-1707)

littérature religieuse[modifier | modifier le code]

littérature populaire[modifier | modifier le code]

18e siècle et 19e siècle : âge sombre, éclatement, invasions, thaïfication, décadence (1707-1893)[modifier | modifier le code]

Parmi les textes de l'époque :

  • Version lao du Vessantara Jātaka, qui tient un rôle important dans la légitimation de la royauté en Thaïlande,
  • Leup Pha Sun,
  • Pheun Raxavong, Pheun Viang, après la rébellion lao (en) (1826-1828, sous le règne du dernier roi de Vientiane, Anouvong et de Rama III de Siam)...

Le protectorat français du Laos (1893-1954), qui dure 60 ans, est déterminant, pour contrebalancer l'influence thaïe, et réinventer les spécificités nationales lao. Les découvreurs français publient : Ernest Doudart de Lagrée (1823-1868), Henri Mouhot (1826-1861), Francis Garnier (1839-1873), Louis de Carné (fils) (1842-1870), Isabelle Massieu (1844-1932), Jules Harmand (1845-1921), Auguste Pavie (1847-1925), Émile Lefebvre (1850-1874), Pierre Lefèvre-Pontalis (1864-1938)...

20e siècle : troubles[modifier | modifier le code]

La littérature moderne est en partie issue du système colonial français, à travers l'éducation (en école de pagode ou paroissiale ou publique, puis au collège ou au lycée).

L'École française d'Extrême-Orient est créée en 1898 : Louis Finot (1864-1935), Henri Parmentier (1871-1949), George Cœdès (1886-1969), Anatole-Roger Peltier (1945-2018)[10]... L'Institut bouddhique Chanthabouly (1928) est créé par le roi Sisowath Monivong afin de promouvoir et préserver l'héritage culturel lao.

Le premier roman lao moderne est Phra Phoutthahoup Saksit (L'image sacrée de Bouddha, 1944)), de Pierre Somchine Nginn (1892-1981), écrit en lao, avec une introduction en français.

Norodom Sihanouk (1922-2012) a beaucoup publié, également en français.

Amphay Doré (1940-)[11], métis lao-français publie L'école de la forêt, un itinéraire spirituel lao (1974, republié en 1996).

De nombreux écrivains ont écrit en anglais : Outhine Bounyavong, Duangdeuan Viravong, Bounyavong, Bryan Thao Worra (USA), Duang Champa (alias Dara Kanlalya), Duangdeuane Bounyavong, Bounthanong Xomxayphol (dit Sahaifai), Thanongsack Vongsackda...

21e siècle : renouveau[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Auteurs[modifier | modifier le code]

Institutions[modifier | modifier le code]

Presse[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Finot (1864-1935), Recherches sur la littérature laotienne » dans « Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient, vol. 17, n° 5, p. 1-220[12]
  • Anatole-Roger Peltier, Le Roman classique lao, éd. École française d’Extrême-Orient, coll. Publications de l’École française d’Extrême-Orient, Paris)
  • Phouvong Phimmasone, Littérature [laotienne] dans « France-Asie », vol. 12, n° 118-120, p. 1006-1013.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Lao (Laotien) », sur Inalco, (consulté le ).
  2. « Pangkham, « Sinsay : chef-d’œuvre de la littérature lao » ← Notes du mont Royal », sur Notes du mont Royal (consulté le ).
  3. « « La Reine exilée et son Fils : poème épique laotien narrant une des vies du Bouddha » ← Notes du mont Royal », sur Notes du mont Royal (consulté le ).
  4. « « L’Engoulevent blanc » ← Notes du mont Royal », sur Notes du mont Royal (consulté le ).
  5. « « La Légende de Sieng Hmieng₂ » ← Notes du mont Royal », sur Notes du mont Royal (consulté le ).
  6. « « Proverbes [laotiens] » ← Notes du mont Royal », sur Notes du mont Royal (consulté le ).
  7. « La place du Laos dans la littérature coloniale », sur larevuedesressources.org (consulté le ).
  8. (en) « Marthe Bassenne », sur WorldCat (consulté le ).
  9. « Roland Meyer (1889-19..) - Auteur », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  10. « Anatole-Roger Peltier », sur efeo.fr (consulté le ).
  11. « Amphay Doré - Auteur », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  12. Finot, Louis, « Recherches sur la littérature laotienne », Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, Persée, vol. 17, no 1,‎ , p. 1–218 (DOI 10.3406/befeo.1917.5323, lire en ligne, consulté le ).
  13. https://www.nonfiction.fr/article-5329-quest-ce-que-la-litterature-postcoloniale.htm
  14. Matthieu Vernet, « Lettres du Mékong : Le Site de la littérature indochinoise francophone », sur fabula.org, Fabula, (consulté le ).
  15. « SISMO », sur inha.fr (consulté le ).